Bientraiter l'orteil fracturé. Si la radio fait état d'une fracture de l'orteil, on ne peut pas plùtrer l'orteil afin de l'immobiliser. On utilisera des bandes, afin de le « fixer » à un
Arnaud Lebreton et Fanny Dagorn ont remportĂ© le 16 km des foulĂ©es de Rando Nature, ce dimanche 3 juillet Ă  TrĂ©lĂ©vern. JĂ©rome Chauvel et LĂ©ane Lebreton s’imposent sur le 8 km. Par JĂ©rĂ©my Nedelec PubliĂ© le 3 Juil 22 Ă  1758 Arnaud Lebreton Lannion Triathlon s’est imposĂ© sur le 16 km en 56'16. ©JĂ©rĂ©my NĂ©dĂ©lec / Le TrĂ©gorArnaud Lebreton et Fanny Dagorn ont dominĂ© les 16 km des foulĂ©es de Rando Nature, ce dimanche 3 juillet Ă  TrĂ©lĂ©vern. Sur le 8 km, JĂ©rome Chauvel et LĂ©ane Lebreton se sont Lebreton s’impose
Arnaud Lebreton, du Lannion Triathlon, a bouclĂ© Ă  Port-L’Épine le plus long parcours 16 km en 56’16, avec une belle avance sur Bruno Jezequel et Valentin sur l’épreuve en 2016, il Ă©tait en reprise ce dimanche aprĂšs la saison de duathlon/triathlon. J’ai laissĂ© partir, puis ça a ralenti aprĂšs deux, trois kilomĂštres, j’ai attaquĂ© dans la vallĂ©e des Moulins, puis tout fait devant ensuite, sur un parcours trĂšs sĂ©lectif et vallonnĂ©. Prochain objectif pour Arnaud Lebreton, le triathlon de Plouescat 750 m de natation, 20 km de vĂ©lo et 5 km de course Ă  pied le 24 juillet. Puis l’Ironman de Vichy le 21 aoĂ»t 1,9 km de natation, 90 km de vĂ©lo et 20 km de course Ă  pied. LĂ©ane Lebreton apporte le deuxiĂšme succĂšs du jour Ă  la famille, sur le 8 km, en 40'06. ©JĂ©rĂ©my NĂ©dĂ©lec / Le TrĂ©gor
LĂ©ane Lebreton aussiÀ l’instar du paternel, LĂ©ane Lebreton s’est imposĂ©e ce dimanche. La sociĂ©taire du Lannion Triathlon a conclu le 8 km en 40’06, quelques secondes devant MĂ©lanie Mevel et Sarah Le Boudec. C’était une course agrĂ©able, avec beaucoup de cĂŽtes et de relances, et du vent de face. AprĂšs Plouescat, la vainqueure du 7,5 km du trail de l’Ankou en fĂ©vrier dernier devrait s’aligner sur les triathlons de Quiberon 3 et 4 septembre et Saint-Quay Portrieux 2 octobre. Fanny Dagorn Brest Goelopeurs s’illustre sur le 16 km en 1 h 19'31. ©JĂ©rĂ©my NĂ©dĂ©lec / Le TrĂ©gorFanny Dagorn en formeFanny Dagorn Brest Goelopeurs est montĂ©e sur la premiĂšre marche du podium fĂ©minin des 16 km en 1 h 19’31, devant GaĂ«lle Lozahic et Karine Le en ce moment sur Actu Je connaissais bien le parcours, il n’y a pas mieux comme paysage, on passait juste Ă  cĂŽtĂ© de chez mes parents ! Originaire de Kermaria-Sulard, la traileuse a parfaitement prĂ©parĂ© son prochain objectif, les 20 km de la cĂŽte de Granit rose le 24 Chauvel avait les jambesEnfin, sur le 8 km, c’est JĂ©rome Chauvel Lannion AthlĂ©tisme qui a terminĂ© le parcours le premier, en 29’46, quelques dizaines de secondes avant Anthony Le Briand et Thomas Keraudren. Les sensations Ă©taient bonnes aujourd’hui. DĂšs le haut de la cĂŽte, quasiment au bout d’un kilomĂštre, j’étais en tĂȘte, et j’ai gĂ©rĂ©. Celui qui habite TrĂ©vou-TrĂ©guignec s’essaie plutĂŽt sur des distances courtes. Lui aussi vise le rendez-vous de la cĂŽte de Granit rose fin juillet 10 km, et peut-ĂȘtre la Ronde de KĂ©rity 10 km le 15 aoĂ»t. Sur le 8 km, succĂšs de JĂ©rome Chauvel Lannion AthlĂ©tisme en 29'46. ©JĂ©rĂ©my NĂ©dĂ©lec / Le TrĂ©gorLe classement du 16 kmHommes. 1. Arnaud Lebreton Lannion Triathlon, en 56’16 ; 2. Bruno Jezequel, 1 h 4’34 ; 3. Valentin Marzin, 1 h 6’25 ; 4. Vincent Jezequel, 1 h 7’11 ; 5. ThĂ©o Ropers, 1 h 8’27 ; 6. Jean-RĂ©mi Guezou Trail des Embruns TrĂ©beurden, 1 h 10’46 ; 7. Florian Laplanche, 1 h 10’57 ; 8. Adrien MontrĂ©er, 1 h 11’29 ; 9. Denis Primard, 1 h 12’01 ; 10. Christian Gelin, 1 h 12’18 Ploufragan Team Running.Femmes. 1. Fanny Dagorn Brest Goelopeurs, en 1 h 19’31 ; 2. Gaelle Lozahic AC PenvĂ©nan, 1 h 23’41 ; 3. Karine Le Breton Ploufragan Team Running, 1 h 23’45 ; 4. AndrĂ©a Quelen, 1 h 35’11 ; 5. Audrey Le Goff, 1 h 35’59 ; 6. ValĂ©rie Rouzes, 1 h 36 ; 7. JosĂ©e David, 1 h 40’07 ; 8. Claire Le Morvan Courir Ă  Plouaret et Vieux-MarchĂ©, 1 h 40’42, 1 h ; 9. StĂ©phanie Boulmot, 1 h 44’30 ; 10. Sterenn Le Roux, 1 h 46’17. Les foulĂ©es de Rando Nature 2022 ont rĂ©uni 140 coureurs, en plus des marcheurs. ©JĂ©rĂ©my NĂ©dĂ©lec / Le TrĂ©gor Les foulĂ©es de Rando Nature 2022 ont rĂ©uni 140 coureurs, en plus des marcheurs. ©JĂ©rĂ©my NĂ©dĂ©lec / Le TrĂ©gor Les foulĂ©es de Rando Nature 2022 ont rĂ©uni 140 coureurs, en plus des marcheurs. ©JĂ©rĂ©my NĂ©dĂ©lec / Le TrĂ©gor Les foulĂ©es de Rando Nature 2022 ont rĂ©uni 140 coureurs, en plus des marcheurs. ©JĂ©rĂ©my NĂ©dĂ©lec / Le TrĂ©gorLe classement du 8 kmHommes. 1. JĂ©rome Chauvel Lannion AthlĂ©tisme, en 29’46 ; 2. Anthony Le Briand, 31’31 ; 3. Thomas Keraudren, 32’96 ; 4. Gurvan Grot, 35’05 ; 5. Jean-Yves Penn, 35’06 ; 6. Antoine Cozic, 35’20 ; 7. Ludovic Le Pape Terre de Runners Lannion, 35’32 ; 8. Hector De Fontaines, 36’08 ; 9. Patrick Delaunay, 36’09 ; 10. LoĂŻc Bonizec-Barzic, 36’ 1. LĂ©ane Lebreton Lannion Triathlon, en 40’06 ; 2. MĂ©lanie Mevel Koala Kerhuon, 40’12 ; 3. Sarah Le Boudec, 40’59 ; 4. Claire Arzul TrĂ©gor FC, 41’18 ; 5. Jeanne Toullelan, 41’43 ; 6. Sabine Chotard, 42’32 ; 7. Sandrine Le Parc Lannion Triathlon, 43’14 ; 8. Anaelle Inissan Team Plougonven, 44’22 ; 9. Jessica Connan, 44’28 ; 10. MĂ©lanie Gorvan, 45’07. Les foulĂ©es de Rando Nature 2022 ont rĂ©uni 140 coureurs, en plus des marcheurs. ©JĂ©rĂ©my NĂ©dĂ©lec / Le TrĂ©gor Les foulĂ©es de Rando Nature 2022 ont rĂ©uni 140 coureurs, en plus des marcheurs. ©JĂ©rĂ©my NĂ©dĂ©lec / Le TrĂ©gor Les foulĂ©es de Rando Nature 2022 ont rĂ©uni 140 coureurs, en plus des marcheurs. ©JĂ©rĂ©my NĂ©dĂ©lec / Le TrĂ©gorCet article vous a Ă©tĂ© utile ? Sachez que vous pouvez suivre Le TrĂ©gor dans l’espace Mon Actu . En un clic, aprĂšs inscription, vous y retrouverez toute l’actualitĂ© de vos villes et marques favorites. 382 Car l'amour d'une femme est semblable Ă  l'enfant Qui, las de ses jouets, les brise triomphant, Foule d'un pied volage une rose immobile Et suit l'insecte ailĂ© qui fuit sa main Sheet music for Rose foulee Offenbach These are automatic search results at Not all results may be Ineffable Tales — John Alan Rose — — ClassicalBy John Alan Rose, JungWon Choi, Moni Simeonov, Moravian Philharmonic Orchestra, Sing Rose, and Tyler Bunch. By John Alan Rose. Classical. Classical. Navona Records NV6157. Published by Navona Records $ - Songs From Great Operettas — Jacques OffenbachClassical Vocal, Piano — Softcover Book — Composed by Jacques Offenbach 1819-1880. Vocal, Repertoire. Offenbach's Songs from the Great Operettas. Softcover Book. 224 pages. Dover Publications 9780486233413. Published by Dover Publications $ Music — Barry RoseSATB Choir and Organ — Book Only — SacredA Collection of 20th Century Choral Works for Mixed Voices Vocal Score. By Barry Rose. Edited by Barry Rose. Music Sales America. A collection of twentieth-century choral works for mixed voices selected and edited by Barry Rose. Sacred. Book Only. 94 pages. Novello & Co Ltd. MUSNOV078531. Published by Novello & Co Ltd. $ Nicene Creed — Mary Rose JensenPiano/Vocal/Chords,Voice,Choir — Sheet Music Single — Contemporary Classical,Christian,General Worship,Christmas,EasterComposed by Mary Rose Jensen. Arranged by Brian Green, Mary Rose Jensen. Contemporary Classical, Christian, General Worship, Christmas, Easter. Sheet Music Single. 7 pages. Published by Garden Rose Music $ I Can Can — Jacques OffenbachBeginning Strings — Score and Parts — Composed by Jacques Offenbach 1819-1880. Arranged by Elliot Del Borgo. Print-instrumental Beginning Strings. FJH Beginning Strings. Offenbach's Can Can has been a popular tune for years among young string students. Elliot has expanded the version found in most method books to create a superb arrangement with plenty of teaching potential while keeping student excitement high. Strongly . Score and Parts. Duration 207. The FJH Music Company Inc ST6031. Published by The FJH Music Company Inc $ Unecabane perdue au bord de l’eau en Corse, une ferme au milieu des oliviers dans les Pouilles, un trek au pied des sommets du PĂ©rou Voici 17 idĂ©es d’escapades hors des sentiers battus
Au commencement, l’apparition ». C’est le titre du film trivial nous ne voyons d’abord que le fond d’une cuvette, un peu comme ces bacs en plastique utilisĂ©s par les photographes, dans leur laboratoire, pour plonger les images latentes dans un bain d’oĂč elles ne ressortiront qu’une fois rĂ©vĂ©lĂ©es ». Pas d’image, encore l’attente. Sur le fond du bac est juste peint, Ă©pais — gros pinceau, pigment laque — un grand K rouge un peu penchĂ©. Ce pourrait ĂȘtre pi, la lettre grecque. Cela ressemble mĂȘme Ă  un pictogramme chinois, et pourrait Ă©voquer, par exemple, le caractĂšre yuanqi, ou souffle primordial », qu’utilisait Guo Ruoxu, lettrĂ© chinois du XIe siĂšcle, pour calligraphier ce que peindre veut dire 2. Mais bientĂŽt, Ă  droite, dans le coin supĂ©rieur de l’écran, surgit un filet de lait. Le lait coule, dĂ©licatement, sans Ă -coups. Quelqu’un — l’artiste, invisible mais tout proche, on l’entendrait presque respirer dans ce grand silence — verse le lait. À mesure que le liquide blanc prend possession des lieux, se forme une nouvelle matiĂšre qui va devenir l’invasive voilure, le milieu mĂȘme de l’écran. Le fond du bac disparaĂźt peu Ă  peu. La lettre rouge laisse une ruine erratique, un vestige, puis une simple trace, puis une lacune Ă  peine visible en-dessous du lait et qui va disparaĂźtre, elle aussi. Au moment oĂč ce processus s’instaure, on s’aperçoit qu’une aurĂ©ole de lumiĂšre blanche a pris possession de la partie gauche de cet Ă©cran de lait. Ce n’est autre que le reflet d’une lampe de travail qui, Ă  la fois, Ă©claire le lait et se rend visible par lui, Ă  sa surface qui tremble et, donc, fait trembler tout l’espace visible. Le lait continue de couler il crĂ©e une profondeur. Avec cette profondeur, il crĂ©e un petit remous qui rĂ©vĂ©lera encore, au point de chute, le rouge de la lettre noyĂ©e. Le reflet s’agite. Quelques bulles s’égarent et viennent se rĂ©sorber dans le blanc. Tout s’apaise. Tout Ă  coup, surgit une ombre fine suivie d’un doigt humain. L’artiste Ă©tait donc bien lĂ , tout proche. Voici son corps. Et le doigt, calmement, d’une volontĂ© aussi ferme que dĂ©licate, se pose non pas sur » le lait, mais, dirai-je plutĂŽt, dans » le lait. Il traverse la profondeur liquide, il entre. Il s’immobilise, il a touchĂ© le fond. Autour de lui se forme une aurĂ©ole irrĂ©guliĂšre, un petit tourbillon de pigment rouge. On s’aperçoit alors que le doigt lui-mĂȘme Ă©tait rougi de peinture une aquarelle qui ne s’accroche pas, qui extravague spontanĂ©ment dans le liquide blanc qu’elle vient de rencontrer. Puis, le doigt se retire. À ce moment — moment magique, et c’est lĂ  qu’on se souvient du mot apparition » — se forme une fleur rouge Ă  la surface de lait. Elle ne se pose ni ne s’étend. Non, elle se forme en se rĂ©tractant, en se rĂ©trĂ©cissant lĂ©gĂšrement, comme si elle cherchait son point de plus grande intensitĂ© possible. Elle se forme en laissant l’impression que quelque chose d’elle est aspirĂ© dans le fond. C’est admirable et quelque peu inquiĂ©tant comme si le lait Ă©tait, soudain, plus profond que prĂ©vu. Tout s’apaise Ă  nouveau. Puis, tout recommence une fois. Le doigt revient, insiste, cherche un peu dans le fond. Alors cela fait mal, comme quand on dit mettre le doigt dans la plaie ». La flaque informe s’agrandit. Le doigt se retire enfin. Une autre fleur rouge, plus grande, aussi belle, aussi libre et parfaite, se forme dans le lait. C’est presque un paysage — pourtant si proche, si incarnĂ© — ou une lettre inconnue issue d’une simple fleur elle-mĂȘme issue d’un simple contact avec le liquide blanc. Par l’ascĂ©tisme et le lyrisme de ses images, le film de Sarkis Ă©voquera, sans doute, les natures mortes filmĂ©es de Paradjanov, notamment lorsque commence Sayat Nova les trois grenades et le couteau qui saignent » sur le linge blanc, la main rouge du poĂštemusicien, les tas de laine teinte qui s’écrasent sur les plateaux
 Mais, du point de vue de sa composition et de son lien Ă  l’espace de l’atelier, le dispositif de ce film, comme de la sĂ©rie qu’il prolonge 3, s’apparenterait plutĂŽt Ă  ces livres de recettes » qui ont fleuri au Moyen Âge et ont culminĂ© dans le Manuel du Mont Athos, le Libro dell’arte de Cennino Cennini ou, plus tard, le Trattato della pittura de LĂ©onard de Vinci. Dans ces films, le peintre — qui travaille pour l’occasion, comme les maĂźtres d’autrefois, avec des assistants — tient le pinceau et la camĂ©ra en mĂȘme temps. Celle-ci nous met donc dans l’intimitĂ© de l’artiste, non pas la personne biographique, mais le corps vu de prĂšs dans l’exercice de ses gestes techniques. Ayant vu ces films, on pourrait presque reconnaĂźtre Sarkis dans une foule au simple regard de ses mains, de comment elles bougent. À l’instar du Manuel du Mont Athos, du Libro dell’arte ou du Trattato della pittura, ces films sont composĂ©s en une longue suite de trĂšs courts chapitres. Et comme eux ils nous tutoient — Tu procĂ©deras comme suit 4
 » — ne serait-ce que par la proximitĂ©, la familiaritĂ© qu’ils nous offrent au regard des ustensiles, bols, liquides, matĂ©riaux, supports, pinceaux et gestes du peintre. Comme eux, ils nous Ă©merveillent et nous Ă©duquent lĂ©gĂšretĂ© poĂ©tique et prĂ©cision technique ensemble. Mais, d’abord, que nous enseigne ce film ? Fallait-il apprendre Ă  tremper son doigt dans la peinture rouge, puis dans un rĂ©cipient de lait ? Évidemment, l’enjeu n’est pas ici technique au sens du procĂ©dĂ©, mais de la procĂ©dure, voire du paradigme 5. Il s’agit, comme l’indique bien le titre du film, de commencer Ă  savoir ce que c’est que produire une apparition. Or, nous apprenons qu’une apparition, si simple soit-elle — comme cette fleur rouge qui apparaĂźt dans la blancheur d’un lait — exige la mise en Ɠuvre de toute une dramaturgie il faut une lettre au moins, soit un trĂ©sor symbolique, mais capable de disparaĂźtre un temps, noyĂ©, toujours lĂ  nĂ©anmoins, dans le milieu matĂ©riel de l’apparition ; il faut un bol, pour que l’apparition s’appuie sur quelque chose, trouve son cadre et ne se disperse pas Ă  vau-l’eau ; il faut un lait, en tout cas un vĂ©hicule et un liant » de l’apparition ; il faut un rai, c’est-Ă -dire une lumiĂšre qui rende tout cela visible, fĂ»t-ce pour un bref moment ; et, enfin, il faut un tact, c’est-Ă -dire un acte corporel capable, comme on l’a vu dans ce film, de bouleverser la surface des choses et de rendre au fond sa puissance d’affleurer sous nos yeux, fĂ»t-ce en y faisant tache. Philosophiquement, on pourrait dire qu’à toute apparition il faut sans doute un langage que l’on puisse interloquer sans l’oublier pour autant ; un fond qui s’ouvre soudain ; un milieu matĂ©riel qui s’impose alors ; une condition de visibilitĂ© pour tout cela ; et, enfin, un corps qui agit, qui se meut, qui fait l’expĂ©rience d’une telle apparition. Comme les autres de cette sĂ©rie au commencement,
 » — dans laquelle le mot johannique verbe » n’apparaĂźtra pas, supplantĂ© ici par le cri », lĂ  par la nuit » — ce petit film propose une sorte de fable technique. Technique, parce qu’elle dĂ©crit une chaĂźne opĂ©ratoire trĂšs simple mais trĂšs prĂ©cise, ce qui ne l’empĂȘche pas d’ĂȘtre surprenante ; fable, parce qu’elle assume d’emblĂ©e, par sa prĂ©sentation mĂȘme, une valeur plus gĂ©nĂ©rale, d’ordre philosophique ou poĂ©tique. Comme dans le Manuel du Mont Athos ou dans le Libro dell’arte de Cennini, le jeu rĂ©ciproque des matiĂšres colorantes ne va pas sans une rĂ©flexion plus fondamentale sur les puissances de la chair, c’est-Ă -dire sur l’incarnation 6. Comme dans le Trattato della pittura, la cuisine d’atelier ne va pas sans la conscience d’une tĂąche infinie » du questionnement devant le monde 7. Dans ces conditions, le lait de au commencement, l’apparition » est plus que du lait, comme le peint » est plus que de la peinture dans le film intitulĂ© au commencement, le pain qui nage ». Dans ces films, la boĂźte d’aquarelles ressemble Ă  une marquetterie d’Asie centrale ; le bol de mĂ©tal ressemble Ă  un calice byzantin ; le bol en porcelaine blanche ressemble Ă  un objet familial tel que Paradjanov savait si bien les filmer Sarkis me parle aussi du bol de lait dans Stalker de Tarkovski, film sur lequel il a produit une sĂ©rie d’aquarelles ; le petit son de cloche sur quoi nombre de sĂ©quences dĂ©butent ressemble Ă  la scansion d’un rituel japonais ; la cire en fusion qui coule, goutte Ă  goutte, dans l’eau claire et prend forme immĂ©diatement ressemble, quant Ă  elle, Ă  une technique divinatoire. Mais pourquoi ce lait est-il plus que du lait ? Il serait juste, mais insuffisant, de rĂ©pondre en disant qu’il participe au grand poĂšme de paraboles construit, Ă  n’en pas douter, par Sarkis. D’abord, ce lait est l’occasion de montrer un geste pictural. Il se substitue — Ă  mĂȘme l’écran que nous oppose le film lui-mĂȘme — au mur enduit pour la fresque, Ă  la toile blanche de la peinture de chevalet ou Ă  la simple feuille granuleuse de l’aquarelle. Si Pline l’Ancien a raison lorsqu’il constate que l’acte de peindre accompagne tous nos geste de vie, y compris ceux de la mort — puisque l’on dĂ©core de peinture jusqu’aux [
] bĂ»chers » funĂ©raires qui vont eux-mĂȘmes partir en cendres avec le cadavre immolĂ© 8 — alors il ne faut pas s’étonner que les menus gestes du peintre condensent, Ă  mĂȘme leur technicitĂ©, tout le noeud anthropologique des rapports entre la nature et la culture, l’humanitĂ© et les choses inertes, la vie et le trĂ©pas. Le lait de cette Apparition trĂšs picturale se souvient probablement que les Anciens peignaient au lait. Non seulement ils coagulaient, caillaient ou bleuissaient » le lait pour fabriquer cette colle de fromage qui sert Ă  prĂ©parer les fonds de panneaux d’autels — On coupe en trĂšs petits morceaux du fromage mou, on le lave avec de l’eau chaude, dans un mortier, avec un pilon, jusqu’à ce que l’eau sorte pure, Ă  plusieurs reprises. Puis le mĂȘme fromage, pressĂ© avec la main, est mis dans de l’eau froide, jusqu’à ce qu’il se durcisse. AprĂšs cela, on le broie trĂšs menu sur une table de bois bien unie avec un autre bois ; on le met de nouveau dans le mortier, on le broie avec soin avec le pilon, en y ajoutant de l’eau et de la chaux vive, jusqu’à ce qu’il devienne Ă©pais comme de la lie. Les panneaux d’autels assemblĂ©s au moyen de cette colle adhĂšrent si solidement, aprĂšs s’ĂȘtre dessĂ©chĂ©s, que la chaleur ni l’humiditĂ© ne les peut disjoindre 9 » — mais encore ils utilisaient le lait comme liant pigmentaire pittura con latte, dit-on, par exemple, dans l’Italie mĂ©diĂ©vale. Les Ă©lĂ©ments gras y servent Ă  homogĂ©nĂ©iser, la casĂ©ine adhĂšre et durcit. On trouve dĂ©jĂ  ces matĂ©riaux dans les peintures rupestres du Sahara. On utilise le lait caillĂ© ou, par analogie de texture et de couleur, le lait de chaux chaux Ă©teinte, pulvĂ©risĂ©e, tamisĂ©e et dĂ©layĂ©e dans de l’eau pour la prĂ©paration des supports. On ajoute de la cĂ©ruse, du plĂątre, des os calcinĂ©s, des coquilles d’Ɠufs. On utilise aussi le lait de figue, comme le recommande Cennini, ou le lait d’encaustique. On dĂ©signe par lait de montagne ou lait de roche diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s de carbonates de calcium 10. Un MĂ©moire sur la peinture au lait fut encore consacrĂ©, Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle, par un certain Cadet-de-Vaux 11. MĂȘme chose pour ce bol que l’on retrouve partout dans les films de Sarkis, que l’on retrouve aussi, en bonne place dans son atelier, comme une relique dessĂ©chĂ©e avec ses restes de cire craquelĂ©e issus de l’épisode au commencement, la coulĂ©e ». Si l’artiste joue lui-mĂȘme, figuralement — mots et images rĂ©unis — sur le pain noyĂ© dans l’eau d’aquarelle, atteint par la couleur, et le peint de tout tableau, alors qu’on accepte de se souvenir que le bol signifie, dans le vocabulaire traditionnel des ateliers, deux choses diffĂ©rentes mais qui, bien sĂ»r, font systĂšme. Le bol est, chacun le sait, un rĂ©cipient de porcelaine utilisĂ© pour certaines prĂ©parations Ă  l’eau, les dĂ©layages en particulier 12 ». L’argot français dit bol pour dĂ©signer le cul en avoir ras le bol », ne pas se casser le bol » et, surtout, le destin favorable, la chance avoir du bol », manquer de bol ». Cennino Cennini fait aux bols scodelle ou scodelline une place importante dans l’espace de l’atelier c’est lĂ  que s’agitent trivialement les pinceaux avant que la noble surface du tableau ne soit — sujets religieux obligent — touchĂ©e par la grĂące 13. Mais le bol, pour un peintre, c’est avant tout — et je vois Sarkis sourire en coin — le bol d’ArmĂ©nie. C’est une terre argileuse de couleur blanche ou rouge, voire ocre, importĂ©e d’Orient depuis l’AntiquitĂ©. IngrĂ©dient capital, puisqu’il sert de constituant Ă  la couche prĂ©paratoire des fonds d’icĂŽnes et de tous les tableaux mĂ©diĂ©vaux destinĂ©s Ă  recevoir la feuille d’or. Cennini l’appelle bolio ou bolo armenico 14. On l’utilisa mĂȘme, par la suite, comme couche prĂ©paratoire pour les tableaux Ă  la dĂ©trempe ou Ă  l’huile, Ă  cause de sa couleur rougeĂątre dĂ©licate et mystĂ©rieuse, flatteuse au passage des couleurs mais qui, malheureusement, ternissait celles-ci au fil des annĂ©es », selon un processus nommĂ© pĂ©nĂ©tration du bol, c’est-Ă -dire la remontĂ©e de la couleur du fond dans la texture des surfaces 15. Lorsqu’il est blanc, le bol d’ArmĂ©nie se prĂ©sente sous la forme d’une poudre trĂšs douce au toucher, presque onctueuse. Pline l’Ancien, qui utilise une curieuse pĂ©riphrase — l’ArmĂ©nie envoie la substance qui porte son nom » — accorde Ă  cette terre de kaolin la vertu de favoriser la croissance du systĂšme pileux, surtout les cils 16 ». Sous sa forme de terre rouge, on l’utilise plutĂŽt contre un flux menstruel excessif chez la femme, de mĂȘme que contre les poisons et la morsure des serpents 17 ». Jehan le BĂšgue, vers 1430, donnera une dĂ©finition de ce qu’il appelle bularminium — d’autres disent bolum armenicum ou, Ă  la grecque, bolos armeniacos — en parlant d’une couleur rouge capable de virer au noir color rubeus nigrescens Ă  l’image du sang de dragon » ut sanguis drachonis 18. On commence Ă  comprendre, devant cette richesse inĂ©puisable des mĂ©taphores organiques, elles-mĂȘmes soutenues par une pensĂ©e de la mĂ©tamorphose, que les menus actes commis dans un recoin d’atelier — verser du lait, appuyer son doigt, faire surgir une fleur de sang — supposent une vĂ©ritable sagesse des choses, du corps et de la matiĂšre vivante. Leur savoir ou leur folie, ou leur docte ignorance, cela dĂ©pend. Les peintres d’autrefois ne faisaient-ils pas partie de la corporation des apothicaires, pharmaciens et mĂ©decins 19 ? Tant il est vrai que leur compĂ©tence construisait le lien — efficace, matĂ©riel, symbolique — entre certaines substances, terres, plantes, humeurs, rĂ©sidus, sucs, sĂ©crĂ©tions, dĂ©coctions, mĂ©langes, etc., et le corps humain inquiet de sa vie, c’est-Ă -dire inquiet de sa mort. Sarkis, on le sait, a revendiquĂ© l’ art-mĂ©decine » de Joseph Beuys 20. Ce qui apparaĂźt dans au commencement, l’apparition » est Ă  la fois symptĂŽme et symbole, document de souffrance et image de son apaisement. Un pharmakon, pour tout dire 21. Les mots semblent trĂšs pauvres dĂšs qu’il s’agit de dĂ©crire — ne serait-ce que dĂ©crire, mais prĂ©cisĂ©ment — un objet. Que dire, alors, de notre capacitĂ© Ă  raconter une matiĂšre, un milieu matĂ©riel, un mouvement dans ce milieu, une multiplication de ces mouvements, le processus complexe de leurs mĂ©tamorphoses ? Comment regarder du lait qui coule et faire de ce regard un drame, c’est-Ă -dire une action et une Ă©criture tout Ă  la fois ? En rĂ©alitĂ©, notre sensation d’impuissance n’est lĂ©gitime que jusqu’à un certain point. Car le langage lui-mĂȘme forme matĂ©riau. Les lettres sont sĂ©parĂ©es dans un mot, les mots isolables dans une phrase et, pourtant, il ne tient qu’à l’écriture de crĂ©er, avec cela, un mouvement fluide. Il y a des poĂšmes onctueux comme du lait ou lĂ©gers comme de la cendre. Paul ValĂ©ry Ă©crivait Ô mon poĂšme ! Moi ! Chair tremblante, [
] lait ! des sons s’étirent, un Ă©veil, un grandissement de syllabes — teintures de voyelles frĂȘles, niant les silences, croissance de consonnes, toutes les mĂȘmes qui deviennent de liquides et sifflantes, labiales et liquides davantage. [
] Le feu se dĂ©clare enfin, de toutes les prĂ©sences des Ă©motions diverses il pointe et flambe [
], hurlant sur les cendres [
], d’accord avec l’aperception par l’ĂȘtre souffrant des intimitĂ©s originelles. Ce chant disparaĂźt sans finir 22 ». Il faut, pour tout dire, que les images travaillent le langage au corps. C’est ce qui nous arrive Ă  tous, poĂštes ou non, au creux de chaque nuit, lorsque nous rĂȘvons figurabilitĂ©. Or, le figurable est ce qui, dans le langage mĂȘme, renonce Ă  dĂ©couper clairement ». Ne pas couper est une de mes passions », affirme Sarkis. Dans mes films, il n’y a pas de coupure ou d’obstacle qui brise la continuitĂ© 23 », qui est continuitĂ© de temps autant que de matĂ©riau. VoilĂ  pourquoi, dans ces films, un seul matĂ©riau, fluide et indĂ©coupable par excellence — l’eau d’aquarelle — est capable de mĂ©tamorphoser tout ce qu’il touche, transformant dans une mĂȘme coulĂ©e — une mĂȘme durĂ©e — l’ombre en couleur liquide et la couleur liquide en flammes par exemple dans au commencement, le rouge et le vert » et au commencement, il brĂ»le ». C’est Ă  peu prĂšs la mĂȘme chose avec le lait. Parce qu’il porte en lui la mĂ©moire d’une expĂ©rience fondamentale d’incorporation, le lait convoque les images et, donc, interloque, fait bifurquer, modifie, refonde Ă  chaque fois le langage. ArtĂ©midore de Daldis veut-il dire ce que veulent dire les rĂȘves de lait ? Son langage ne pourra que s’égarer, s’étendre comme flaque, extravaguer, se perdre, n’affirmer que la diffĂ©rence Les rĂȘves concernant les vases ont des accomplissements diffĂ©rents. Par exemple du lait dans un pot au lait est avantageux, dans une cuvette symbole de dommage 24 ». Donc le lait n’est ni bon ni mĂ©chant, ni chance ni malchance, ni ceci ni cela. Il sera ce qu’en feront nos images, nos usages d’images. Peut-ĂȘtre parce qu’il avait une idĂ©e somme toute assez triviale du langage, Gaston Bachelard n’est pas allĂ© dans les images aussi loin qu’il le pensait. La mĂ©taphore, chez lui, passe toujours au-devant des mĂ©tamorphoses. Alors, comme il l’écrit, les mĂ©taphores [lactĂ©es] [n’]illustrent [qu’]un amour inoubliable », l’amour maternel 25. Quadruple erreur le lait est bien plus qu’une mĂ©taphore ; la mĂ©taphore fait bien plus qu’illustrer ; l’image sait ne pas oublier l’envers de la beautĂ© ou de l’amour, haine, mort ou destruction ; et rien n’est plus oubliable — malheureusement ou pas, selon les cas — que l’amour maternel, l’amour au commencement ». Dire toute eau est un lait », ou bien l’eau rĂ©elle [c’est] le lait maternel », placer une majuscule jungienne Ă  la mĂšre inamovible, la MĂšre 26 », c’est gĂ©nĂ©raliser Ă  l’excĂšs, substantialiser la matiĂšre autant que l’imago au sens psychanalytique, jungien justement, de ce terme. Bachelard Ă©nonce pourtant, dans les mĂȘmes pages, de trĂšs prĂ©cieuses hypothĂšses sur les rapports entre imagination et matiĂšre, notamment lorsqu’il Ă©crit que les images n’attendent pas toutes prĂȘtes au creux de l’imagination, qu’au contraire elles ne se dĂ©gagent qu’à partir d’une profondeur plus prochaine, plus enveloppante, plus matĂ©rielle 27 ». Ou bien lorsqu’il affirme — Ă  propos du lait comme de l’eau — que les images les plus puissantes ont plus de matiĂšre que de forme », qu’en elles c’est la matiĂšre qui commande la forme » par exemple, le sein d’une femme n’est pas un bol tout formĂ© avec du lait dedans, au contraire le sein est arrondi parce qu’il est gonflĂ© de lait 28 ». Il lui suffit alors de citer Michelet 29. Mais pourquoi Michelet Ă©tait-il allĂ© plus loin, plus vrai que Bachelard dans sa façon d’écrire le lait ? Justement parce qu’il Ă©crivait plus radicalement, ne craignant jamais, dans sa quĂȘte de vĂ©ritĂ© — vĂ©ritĂ© des images, vĂ©ritĂ© anthropologique — d’interloquer le langage en vue d’une prĂ©cision supĂ©rieure, de s’égarer dans les mots pour de meilleurs montages, d’inventer une matiĂšre verbale, de jouer avec les diffĂ©rences. Michelet ne dit pas seulement lait premier », lait heureux » ou lait prodigieux », comme Bachelard 30. Il dit aussi Ă©lĂ©ment visqueux, blanchĂątre » pour remarquer que cette chose Ă©ventuellement dĂ©goĂ»tante — pensons Ă  la peau du lait, par exemple — est la vie » mĂȘme, la vie Ă  mĂȘme sa substance organique » ou animalisable 31 ». Il regarde de trĂšs prĂšs, et ce qu’il voit n’est pas puretĂ© de lait idĂ©al mais remous, bulles, amalgames, pullulements, altĂ©rations. Il sait que le lien fondamental est un lien d’impuretĂ©. Il assigne la pensĂ©e Ă  soutenir cette impuretĂ©. Il dit Ă  raison, contre toute la philosophie d’école, que la vĂ©ritĂ© n’est jamais pure. Et puis il se risque Ă  un formidable montage laitregard. Il laisse flotter son regard sur un tableau de lactation aperçu dans les galeries du Louvre — c’est La Vierge au coussin vert d’Andrea Solario — et invente une dĂ©duction dont, bien plus tard, Jacques Lacan pourra Ă©clairer les tenants et les aboutissants Ă  travers sa notion mĂ©tapsychologique d’objet. Parce que l’enfant boit la mĂšre, la mĂšre voit l’enfant et, plus encore, Ă©tablit le lien du regard, si fortement que dĂšs que l’enfant voit la lumiĂšre [il] se voit dans l’Ɠil maternel 32 ». GrĂące au lait, le contact est regard, et rĂ©ciproquement. Est-ce jouissance ? Bien sĂ»r. Est-ce plaisir ? Pas seulement. Michelet compose une prosopopĂ©e pour ce tableau de maternitĂ© oĂč la Vierge dira Bois, mon enfant ! bois, c’est ma vie ! [
] Jouis, bois
 C’est ma douleur. [
] Bois, c’est mon plaisir 33 ». Ainsi va le lait dans l’image inconsciente du corps. Le regard du lait appelle un contact qui dĂ©sire l’incorporation. Beaucoup d’Ɠuvres d’art cherchent donc, sans le dire, Ă  imiter la puissance du lait. Le haĂŻku cinĂ©matographique de Sarkis organise dĂ©licatement ce moment de conversion il a lieu, en particulier, lorsque l’ombre du doigt sur le lac blanc — phĂ©nomĂšne visuel d’intangibilitĂ© presque atmosphĂ©rique, diaphane — se rĂ©sorbe tout Ă  coup et fait place au contact du doigt avec la surface du lait. C’est une catastrophe en miniature le statu quo est brisĂ©, la blanche beautĂ© se voit soudain percĂ©e, saignĂ©e, souillĂ©e. Ombre sur blancheur — milieu intact — cela faisait encore rĂȘver de transcendance. Mais le doigt qui s’enfonce bouleverse cet Ă©tat de choses il apporte une trivialitĂ© presque choquante, rend tangible la profondeur du lait et, donc, produit quelque chose comme un puits d’immanence d’oĂč l’on ne pourra plus vraiment s’échapper. Mettre le doigt dans la plaie, ai-je dit. On pense au geste de saint Thomas l’ApĂŽtre quand il enfonçait son doigt dans la plaie du Christ, ayant dit Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets pas ma main dans son cĂŽtĂ©, je ne croirai pas ». Et le Christ, lui maintenant le doigt dans la plaie, de rĂ©pondre Parce que tu me vois, tu crois 34 ». Car, pour lui, voir et enfoncer son doigt dedans, c’était la mĂȘme chose. Donc, Thomas aurait pu dire Je ne crois qu’à ce que je touche en profondeur ». MĂȘme ici, dans le lait, mettre le doigt, n’est-ce pas, littĂ©ralement, crĂ©er une plaie ? On pensera donc, aussi, Ă  un acte de dĂ©floration, cet acte qui porte atteinte Ă  surface, Ă  membrane, y produisant une fĂ©conde fleur de sang, faisant d’une vierge une femme que nos religions auront voulu qualifier d’ impure », pĂ©chĂ© originel oblige. au commencement, l’apparition » serait donc, aussi, le commencement d’une impuretĂ©. Et de l’attrait qui va avec 35. Dans cette perspective, le lait — Ă©mulsion opaque toujours au bord de se dĂ©shomogĂ©nĂ©iser — sera bien tout ce qu’on veut, sauf pur 36 ». Miraculeux, certes, mais toujours prĂšs de tourner, de cailler, de bleuir », de fermenter, de grumeler. C’est une substance sexuelle, puisqu’elle concerne directement la reproduction l’exception mariale ayant fait couler beaucoup d’encre, au Moyen Âge et Ă  la Renaissance, sur le lait des vierges 37 ». Sa blancheur mĂȘme n’est pure » que pour l’apparence si l’on en croit une tradition sĂ©culaire qui fait du lait un rĂ©sidu, une mĂ©tamorphose par coction — c’est-Ă -dire par l’action de la chaleur sur les matiĂšre organiques, sorte de lente digestion ou Ă©bullition — du sang menstruel. Le lait, Ă©crivait Aristote, possĂšde la mĂȘme nature que la sĂ©crĂ©tion d’oĂč naĂźt chaque animal » ; non seulement la nature du lait est la mĂȘme que celle des menstrues », mais encore le lait peut ĂȘtre dĂ©fini, strictement, comme du sang qui [par l’action du sperme] a subi une coction parfaite », ce qui, aux yeux des anciens physiologistes, Ă©tait prouvĂ© par le simple fait que durant l’allaitement les rĂšgles n’ont pas lieu 38 ». Lorsque, vers 1473, LĂ©onard de Vinci composera son cĂ©lĂšbre dessin en coupe du coĂŻt humain, on pourra voir un petit vaisseau partir de l’utĂ©rus et remonter directement vers le sein de la femme 39. Substance sexuelle, le lait contient dans sa formation mĂȘme et le sang fĂ©minin et le sperme masculin qui, justement, lui donne forme en dĂ©clenchant tout le processus d’embryogenĂšse. Non seulement l’allaitement masculin est un fantasme rĂ©current dans nombre de rites et de croyances en Europe comme au Moyen Orient 40, mais encore la mainmise du masculin sur le prodige des substances fĂ©minines va jusqu’à permettre des dictons de ce genre Le lait vient de l’homme », en sorte que, dans de nombreuses sociĂ©tĂ©s, c’est le mari qui gĂšre Ă  sa guise l’allaitement des enfants 41. Dans la cosmologie de l’Inde ancienne, le lait n’est pas autre chose que le sperme d’Agni », si bien que tout laitage recueille les prestiges de ce qui a Ă©tĂ© cuit dans les bonnes rĂšgles de la cuisine sacrificielle 42. Substance sexuelle cela veut dire, d’abord, substance symboliquement structurante. Le lait produit du langage, de l’échange, du social. Il y a des pactes de lait », des alliances par collactation 43 ». En Inde, en Asie centrale, en Afrique, l’institution de la parentĂ© de lait induit des comportements spĂ©cifiques — des interdits matrimoniaux, en particulier — oĂč les ethnologues voient une façon, pour le lien social, de consolider son unitĂ© 44. À l’époque oĂč les icĂŽnes mariales envahissent, depuis Byzance, tout l’Occident chrĂ©tien, Thomas d’Aquin compose Ă  l’usage des novices — et pour fonder l’unitĂ© familiale » de l’ordre dominicain — sa Summa theologica qu’il compare, d’entrĂ©e de jeu, Ă  un lait nourricier en prenant appui sur l’expression paulinienne Comme Ă  des petits enfants dans le Christ, c’est du lait que je vous ai donnĂ© Ă  boire 45 ». Plus tard, Ă  l’époque oĂč Filippo Lippi et Sandro Botticelli inventent une façon de rendre toute figure onctueuse en la drapant dans le lait subtil du glacis pictural, la gestion de l’allaitement par nourrice et la parentĂ© de lait » conditionneront certains aspects importants de la vie sociale florentine 46. Mais toute substance sexuelle est aussi, imaginairement, dĂ©structurante elle accepte de se dissiper en figures qui Ă©pousent la loi de l’inconscient, son insensibilitĂ© Ă  la contradiction, sa capacitĂ© de dĂ©placement, de symptĂŽme, d’anachronisme, de dissemblance 47. Alors, le lait devient invasif, il contamine, atteint, modifie les reprĂ©sentations de la rĂ©alitĂ©. Pline l’Ancien croit, par exemple, que le lait s’écoule par toute la mamelle et mĂȘme par le creux de l’aisselle 48 ». Il rapporte l’opinion selon laquelle le lait passe pour communiquer une part de sa blancheur Ă  la peau des femmes ; aussi PoppĂ©e, femme de Domitius NĂ©ron, emmenait partout Ă  sa suite cinq cents Ăąnesses laitiĂšres et se plongeait tout entiĂšre dans un bain de lait, croyant qu’il assouplissait aussi la peau 49 ». Ambroise ParĂ© continuera, au XVIe siĂšcle, de soutenir que du lait sort de la matrice des jeunes accouchĂ©es 50. Il faut, de toute substance sexuelle — donc imaginairement surinvestie — s’attendre Ă  tout. Les images sont lĂ  pour donner forme aux attentes et aux peurs les plus contradictoires. On hypostasiera, d’un cĂŽtĂ©, les qualitĂ©s nourriciĂšres du lait en qualitĂ©s curatives le lait animal — et surtout, bien sĂ»r, le lait de femme — fut rĂ©putĂ©, autrefois, pour soigner presque tout, la mĂ©lancolie, l’épilepsie, l’empoisonnement, les maux de tĂȘte, les abcĂšs ; il Ă©tait censĂ© effacer les ecchymoses », rĂ©guler la dĂ©pravation de l’estomac » ; il est encore excellent, ajoutait Pline, de faire couler du lait sur les yeux injectĂ©s de sang », le rĂ©sultat Ă©tant plus efficace [avec le lait] d’une femme qui a accouchĂ© d’un garçon 51 ». Vitam sugendo protraxi — en tĂ©tant j’ai prolongĂ© ma vie » — est un adage qui se lit au frontispice du traitĂ© de Giovanni Michele Gallo, Dissertazione del vero, e sicuro metodo dell’uso del latte, publiĂ© en 1753 Ă  Florence 52. D’oĂč le catalogue Ă©puisant des rituels consacrant le lait bĂ©nĂ©fique. Dans la fĂȘte d’Isis dĂ©crite par ApulĂ©e, l’un des prĂȘtres portait un petit vase d’or arrondi en forme de mamelle, avec lequel il faisait des libations de lait 53 ». Dionysos Ă©tait, en GrĂšce, crĂ©ditĂ© du pouvoir de crĂ©er des liquides — lait, eau, vin, miel — Ă  partir d’une simple branche thyrsos ou en frappant la terre avec ses doigts 54. On verse du lait sur les os des morts ou sur les corps malades 55. On tire des prĂ©sages du lait qui bout, selon sa façon de dĂ©border 56. Dans l’Orient prĂ©biblique, on parle de tĂ©ter le ciel » et on invente des allaitements rituels 57. Dans l’Inde ancienne, les rites du lait sont aussi mĂ©ticuleux que cosmologiquement fondĂ©s 58. En Asie centrale comme, plus tard, en Turquie musulmane, on protĂšge les demeures avec des effigies de mamelles, on consacre les animaux blancs — c’est-Ă -dire sacrĂ©s — avec du lait, on offre du lait aux quatre points cardinaux, on appelle le paradis Lac de lait et la premiĂšre femme MĂšre-lac-de-lait 59. En Orient byzantin comme en Occident latin abondent les cultes de Maria lactans ou de la Vierge de lait, de saint Mamant — appelĂ© Mama Ă  Constantinople, Chypre et en GrĂšce — les grottes d’ eaux saturĂ©es » oĂč le calcaire des stalagmites est sucĂ© comme un sein miraculeux 60. Mais, comme tout pharmakon — celui-ci Ă©tant, de plus, concoctĂ© dans les profondeurs mystĂ©rieuses de l’organisme fĂ©minin — le lait peut subitement tourner, c’est-Ă -dire virer au pire. Alors le remĂšde devient poison, et le regard maternel, celui qu’admirait tant Michelet devant le tableau d’Andrea Solario, devient mauvais Ɠil. Une nourrice donne le sein Ă  votre fils ? MĂ©fiez-vous car, si elle tombe enceinte, son lait se coagulant comme une sorte de fromage », elle risque d’empoisonner l’enfant 61. Tout ce que le lait nous donne, il peut nous le reprendre. Tout ce qui fait de lui une substance sacrĂ©e sacer peut devenir maudit, sĂ©parĂ©, intouchable sacer, encore 62. Le lait est, dans la Bible, un festin Ă©rotique que cĂ©lĂšbre le Cantique des cantiques ; mais ce festin va de pair avec la prohibition alimentaire de cette horreur insupportable qui consisterait Ă  cuire un enfant — je veux dire un agneau ou un chevreau — dans le lait de sa mĂšre 63. Notre rapport au lait sera donc hĂ©rissĂ© de tabous. Ici, on interdira aux femmes ayant leurs rĂšgles de toucher le lait ; lĂ , il faudra protĂ©ger le lait maternel des agissement de sorciĂšres, car c’est par lui qu’elles commencent souvent de nous porter le mal, Ă  travers ce qu’on nomme si souvent, dans les procĂšs de sorcellerie, le maleficium lactis ; on finira par penser, au XVIIIe siĂšcle, que la diĂšte blanche plonge l’amateur excessif de lait dans une mĂ©lancolie trĂšs sombre, trĂšs noire 64 ». On se mĂ©fiera particuliĂšrement, au Moyen Âge et Ă  la Renaissance, du lait sozzo, c’est-Ă -dire grossier et quelque peu vĂ©nĂ©neux » dont les nourrices enceintes menacent, comme je l’ai dit, les enfants en bas Ăąge 65. LĂ©onard de Vinci Ă©crira un jour cette terrible prophĂ©tie Le lait sera retitĂ© aux petits enfants » il latte sia tolto ai piccoli figlioli, prĂ©cisant ironiquement que cela arrive dĂ©jĂ  tous les jours puisqu’on retire aux chevreaux leur lait nourricier pour en faire ce fromage dont, cruellement, sans y penser, nous nous dĂ©lectons 66. Freud met cette capacitĂ© d’inversion — du pur Ă  l’impur ou du bienfaisant au malfaisant — en rapport direct avec un processus de formation de symptĂŽme », la Symptombildung Ce qui a Ă©tĂ© autrefois pour l’individu une satisfaction ne peut justement aujourd’hui que susciter sa rĂ©sistance ou sa rĂ©pulsion. [
] Le mĂȘme enfant qui a tĂ©tĂ© avec aviditĂ© le lait du sein de sa mĂšre a coutume de manifester, quelques annĂ©es plus tard, Ă  l’encontre de la consommation de lait une forte aversion [qui] s’accroĂźt jusqu’à la rĂ©pulsion, si le lait ou la boisson qui en contient est recouvert d’une petite peau » Ă©voquant le sein lui-mĂȘme 67. Lait, sang et sperme ne font pas seulement systĂšme dans la physiologie traditionnelle et dans les fantasmes dont elle se soutient ils dĂ©terminent, par leurs relations, tout un champ de la souillure dont Mary Douglas a prĂ©cisĂ©, de plus, qu’il supposait une image du corps conçu comme vase » ou bol » des mĂ©langes et des altĂ©rations funestes 68. Comment oublier, enfin, que le roman de l’inquiĂ©tude sexuelle par excellence, l’Histoire de l’Ɠil de Georges Bataille, commence par une assiette de lait destinĂ©e Ă  recevoir la chair fĂ©minine rose et noire », et se termine sur un rĂ©cit d’obscĂ©nitĂ©, de noyade et de mĂšre morte 69 ? La gestuelle de Sarkis est Ă  l’image du matĂ©riau qu’elle investit douce, mais ambivalente. Respectueuse et mĂ©morative, au bord d’un rituel sans cesse rĂ©inventĂ© c’est le cĂŽtĂ© AndrĂ©i Roublev. Mais, aussi, subtilement violente et profanatrice, sans cesse attentatoire c’est le cĂŽtĂ© iconoclaste. Venu d’ailleurs, je porte ma culture sur mon dos », affirme Sarkis 70. Façon de dĂ©signer une mĂ©moire, de dire que toute pensĂ©e porte son arriĂšre-pensĂ©e dans le passĂ©, toute forme son arriĂšre-fond dans l’histoire. Mais façon, aussi, d’affirmer qu’on marche dans l’autre sens, et que c’est sur son dos, non devant soi ce qui serait marcher dans l’élĂ©ment de la nostalgie, que l’on doit mettre sa mĂ©moire en jeu. La dĂ©licatesse mĂ©morative, l’attention intense portĂ©e Ă  chaque geste, le cĂŽtĂ© presque liturgique des mises en scĂšne de Sarkis, tout cela me semble l’écho d’une question rĂ©cemment formulĂ©e par Janine Altounian lorsqu’elle se demande de quoi tĂ©moignent les mains des survivants » mains des dĂ©funtes mĂšres et gestes de l’artisanat, mains Ă  l’ouvrage et gestes de piĂ©tĂ© filiale comme dans le rĂ©cit bouleversant, que rapporte Janine Altounian, oĂč toute la dignitĂ© du jeune ArmĂ©nien pendant le gĂ©nocide de 1915 se concentre un moment sur un petit flacon d’huile de rose » qui permettra, au moins, d’acheter Ă  un soldat le droit d’ensevelir le pĂšre 71. L’atelier de l’artiste recueille sans doute les vestiges de toute une mĂ©moire familiale et culturelle. Mais, en mĂȘme temps qu’il les recueille, il les dĂ©place, et radicalement. Il les tourne et les retourne, sens dessus dessous, ou bien se les met dans le dos. Sarkis demeure un immigrĂ© par excellence. Cela veut dire, en premier lieu, qu’il invente Ă  partir d’une perte que Michel de Certeau analysa fort bien en disant qu’elle concerne d’abord la nĂ©cessitĂ© de poursuivre une histoire hors du territoire, du langage et du systĂšme d’échanges qui la soutenaient jusque-lĂ . Les pratiques [
] se dĂ©veloppent Ă  partir de cette perte. C’est en fonction de cette distance que se forme une reprĂ©sentation de tout ce qui vient Ă  manquer la tradition se mue en rĂ©gions imaginaires de la mĂ©moire ; les postulats implicites du vĂ©cu apparaissent avec une luciditĂ© Ă©trange qui rejoint souvent, par bien des traits, la perspicacitĂ© Ă©trangĂšre de l’ethnologue. Les lieux perdus se transforment en espaces de fiction offerts au deuil et au recueillement d’un passĂ© 72 ». Mais, phĂ©nomĂšne plus notable parce que plus dĂ©terminant, l’adaptation Ă  un autre site social provoque aussi la mise en morceaux des rĂ©fĂ©rences anciennes et, parmi les dĂ©bris qui en restent attachĂ©s aux voyageurs, certains se mettent Ă  jouer un rĂŽle intense et muet. Ce sont des fragments de rites, de protocoles de politesse, de pratiques vestimentaires ou culinaires, de conduites de don ou d’honneur. Ce sont des odeurs, des citations de couleurs, des Ă©clats de sons, des tonalitĂ©s
 Ces reliques d’un corps social perdu, dĂ©tachĂ©es de l’ensemble dont elles faisaient partie, acquiĂšrent de ce fait une force plus grande mais sans ĂȘtre intĂ©grĂ©es Ă  un tout, comme isolĂ©es, inertes, plantĂ©es dans un autre corps, Ă  la maniĂšre des “petits bouts de vĂ©ritĂ©â€ que Freud repĂ©rait prĂ©cisĂ©ment dans les “dĂ©placements” d’une tradition. Elles n’ont plus de langage qui les symbolise ou les rĂ©unisse. Elles ne forment plus une histoire individuelle qui naĂźtrait de la dissolution d’une mĂ©moire collective. Elles sont lĂ  comme endormies. Leur sommeil pourtant n’est qu’apparent. Si on y touche, d’imprĂ©visibles violences se produisent. [
] Ce sont des “signifiants”, mais on ne sait plus de quoi. [
] Par eux se garde, tĂȘtue, morcelĂ©e, muette, Ă©chappant aux mainmises, une altĂ©ritĂ© ethnique. [
] Avec ces reliques apparemment triviales, il y a moins de jeu 73
 » Sarkis ne fait mentir que cette toute derniĂšre phrase. Car, prĂ©cisĂ©ment, il crĂ©e du jeu Ă  partir de ces reliques », un jeu de formes et de significations capables de dĂ©saliĂ©ner l’artiste d’un passĂ© qu’il n’oublie ni ne regrette. À quoi donc joue Sarkis ? Peut-ĂȘtre Ă  dĂ©placer pour la beautĂ© du geste des choses que l’histoire — la dure, la politique, la massacreuse — a voulu dĂ©placer pour la souffrance des ĂȘtres. Le jour oĂč il m’offre son catalogue intitulĂ© La Fin des siĂšcles, le dĂ©but des siĂšcles, Sarkis pose le doigt, comme il aime faire, sur un bout de texte en me disant que s’il y a une chose Ă  bien retenir de cette ancienne exposition, c’est bien celle-lĂ . Il s’agit d’une citation d’Adorno, et elle dit Aucun artiste n’est capable par-lui-mĂȘme d’abolir la contradiction entre l’art dĂ©chaĂźnĂ© et la sociĂ©tĂ© enchaĂźnĂ©e ; tout ce qu’il peut faire, c’est contredire la sociĂ©tĂ© enchaĂźnĂ©e par l’art dĂ©chaĂźnĂ©, et lĂ  encore il faut presque qu’il dĂ©sespĂšre 74 ». Mais Sarkis transforme ce dĂ©sespoir en malice, un peu comme un enfant qui dĂ©placerait toutes les paires de chaussures d’un jury d’adultes qui, de toutes façon, l’auraient condamnĂ©. Il nous montre un ici en nous donnant Ă  entendre un lĂ -bas par exemple lorsqu’il enregistre, pour ses films d’atelier, l’ambiance sonore, voire le silence de lieux aussi Ă©loignĂ©s de son bol de lait que le Taj Mahal ou Sainte-Sophie de Constantinople ; par exemple lorsqu’il spĂ©cule sur le dĂ©calage entre la lumiĂšre de l’éclair et le bruit du tonnerre 75. Bref, Sarkis dĂ©tourne les contradictions et les pervertit ce qui ne veut pas dire, dans son cas, qu’il les rende perverses. Il dramatise les contradictions et les intervalles, mais en les rendant suaves. Telle est sa malice crĂ©er de l’altĂ©ritĂ©, inventer un montage, produire une diffĂ©rence, mais avec tact et dĂ©licatesse, c’est-Ă -dire avec ce sens si particulier du passage oĂč, indistinctement, nous dĂ©couvrons que nous avons franchi un seuil Tout Ă  coup, tu te demandes oĂč suis-je ? Tu n’as pas su Ă  quel moment s’est effectuĂ© le passage. Dans Stalker de Tarkovski, ce n’est pas le passage du noir et blanc Ă  la couleur qui est la zone, c’est qu’à un moment donnĂ© on est dans la zone sans le savoir. Dans Shock Corridor de Samuel Fuller, c’est le passage de l’état normal Ă  la folie. Le spectateur sent que le personnage est en train de glisser, et tu glisses toi-mĂȘme. Tu ne sais plus s’il s’agit de la rĂ©alitĂ© ou de l’image mentale du personnage. Ces passages sont des prises de conscience. J’aime beaucoup Stromboli de Rossellini, Ă  cet Ă©gard. Quelle est l’expĂ©rience sensible grĂące Ă  laquelle une prise de conscience a lieu 76 ? » VoilĂ  pourquoi Sarkis, homme dĂ©placĂ© par la force des choses, sait si bien dĂ©placer les choses sans, apparemment, forcer quoi que ce soit. VoilĂ  pourquoi nous passons si aisĂ©ment, dans son Ɠuvre, de l’icĂŽne byzantine au fĂ©tiche africain, du fĂ©tiche aux cantates de Bach, des cantates aux tapis d’Orient, de l’Orient Ă  Webern, de Webern aux tutus de tulle, des tutus Ă  Beuys et de Beuys Ă  GrĂŒnewald. Ou bien de la bande-son Ă  l’aquarelle, de l’aquarelle au mĂ©tal, du mĂ©tal au feu, du feu au tube de nĂ©on, du tube de nĂ©on Ă  l’empreinte de doigts, du doigt au vitrail, du vitrail au moniteur vidĂ©o, e cosĂŹ via. Dans presque tous les films de la sĂ©rie au commencement,
 » le personnage principal est, tout simplement, la main de l’artiste. Main en acte, main active doigts qui s’approchent, doigts qui colorent en touchant, doigts qui perforent. Mais il y a tout aussi bien la main passive ou, plus exactement, pathique c’est-Ă -dire la main qui reçoit, la main atteinte. Dans ce cas, le plus souvent, c’est la paume de l’artiste, le creux de sa main, qui seront mis en scĂšne, devenant pour tout dire la scĂšne du film, au sens de son lieu comme au sens de son drame. au commencement, la coulĂ©e » nous montre, par exemple, de la cire blanche qui s’écoule d’une bougie allumĂ©e pour former, dans le creux de la main, une sorte de stigmate qui brĂ»le ou de pansement qui fait tampon. La nuit » nous montre la main saignant — ou noyĂ©e dans — l’encre noire. Dans le signe du peintre », c’est une Ă©criture qui devient signe de sang. Dans la chambre », le stigmate rouge devient flamme. Il verse la couleur » ou la main rouge » explorent encore le mĂȘme genre de processus, tandis que la date » nous montre la main active prolongĂ©e de son pinceau, et qui crĂ©e un stigmate de peinture dans le tracĂ© mĂȘme de ce qu’on nomme, au creux nos mains, les lignes de vie. Il suffit, d’ailleurs, de regarder le creux de sa propre main pour se voir plongĂ© dans cette sorte de vertige notre main se creuse, en effet, de diffĂ©rentes façons. Elle se creuse pour se faire creuset parce que, sans mĂȘme y penser, nous ne cessons avec nos mains de mendier quelque chose. Toujours la main dĂ©sire recevoir ou saisir. Elle s’incurve dans l’eau de la riviĂšre pour se faire bol, y approcher notre bouche, Ă©tancher notre soif. Mais elle se creuse d’une autre façon on s’aperçoit, en fait, qu’elle est dĂ©jĂ  creusĂ©e, c’est-Ă -dire labourĂ©e, minĂ©e, crevassĂ©e par le temps, par tout ce qui dans notre corps ne cesse pas de passer ». Bref, la main ne se creuse que pour recevoir un don-poison quelque chose en plus qui nous enrichira, fĂ»t-ce d’un peu d’eau ou de lait, quelque chose en moins qui nous rendra un peu plus misĂ©rables devant le temps. Quelque chose qui comble et quelque chose qui, au contraire, blesse, ouvre et nous voue Ă  une irrĂ©mĂ©diable altĂ©ration. Nombreuses sont les Ɠuvres de Sarkis, me semble-t-il, Ă  ĂȘtre conçues comme des mains ouvertes, tendues, creusĂ©es ou perforĂ©es. Surfaces oĂč se plantent des couteaux, comme Ankara’dan bugĂŒn’e », exposĂ©e en 1993 Ă  Ankara 77, planchers oĂč sont percĂ©es des ouvertures formant l’image inversĂ©e d’un ciel Ă©toilĂ©, comme dans l’installation de 1997 au musĂ©e de Nantes, intitulĂ©e au commencement, le son de la lumiĂšre Ă  l’arrivĂ©e 78 », etc. On comprend mieux, Ă  prĂ©sent, la complexitĂ© Ă  l’Ɠuvre dans ces polarisations sans fin oĂč s’intriquent le lait et le sang, le creuset et le creusĂ©, la main qui agit et la main qui subit, le rituel et la profanation, le don de nourriture et la blessure stigmatisante. Nous sommes, dĂ©sormais, au-delĂ  de tout Ă©loge, esthĂ©tique ou mĂ©taphysique, selon lequel la main fait l’esprit » autant que l’esprit fait la main, [
] le geste qui crĂ©e exerç[ant] une action continue sur la vie intĂ©rieure 79 ». Cela est vrai, sans doute. Mais nous assistons, de plus, Ă  l’emprise d’un phĂ©nomĂšne plus impersonnel et plus dĂ©chirant Ă  la fois, qui ne prĂ©sente les choses leur offre une paume ouverte, un creuset, un cadre, un Ă©crin pour l’admiration que pour mieux les ouvrir leur impose creusements ou stigmates de l’altĂ©ration. Sarkis revendique presque de travailler sous le regard des icĂŽnes 80 ». Mais l’icĂŽne n’est pas une jolie petite chose rouge et brillante que l’on met sur sa table de nuit c’est une image qui dĂ©sire aller au-delĂ  de toutes les autres images, c’est le lieu oĂč s’inversent les perspectives 81, c’est un champ de bataille imaginaire, symbolique et bien rĂ©el, qui a la chair et le verbe pour enjeux, comme le raconte superbement l’AndrĂ©i Roublev de Tarkovski, entre promesses de contemplations sublimes et scĂšnes de destructions sauvages. Tout geste intense dessine le motif de sa contre-effectuation. La main active, on l’a vu le doigt qui vient toucher, s’enfonce, persiste suppose la main pathique la paume qui s’ouvre, la main qui se creuse et qui attend. Or, les gestes de Sarkis, par leur dĂ©licatesse et leur nature mĂ©morative, sont trĂšs souvent des gestes d’onction ce sont des gestes qui, pour parler Ă©tymologiquement, parfument » tout ce qu’ils touchent unctus, en latin, avait dĂ©jĂ  pris, au-delĂ  du baume parfumĂ©, la signification plus familiĂšre du beau, du suave, par opposition Ă  la sĂ©cheresse de siccus. L’onction est un geste tout Ă  la fois pictural et rituel pictural parce qu’il s’agit, en gĂ©nĂ©ral, de passer un liquide colorĂ© sur quelque chose ; rituel parce que cela ressemble Ă  un baptĂȘme, Ă  un consĂ©cration. Lorsque Fra Angelico voulut projeter Ă  distance toute une pluie de pigment blanc sur le mur dĂ©jĂ  rougi du corridor de San Marco, il procĂ©dait Ă  un geste d’onction, du moins Ă  son imitatio technique et gestuelle. Il recrĂ©ait mĂȘme, Ă  sa façon, la paroi — le creuset minĂ©ral — de cette Grotte de la NativitĂ©, Ă  BethlĂ©em, oĂč les pĂšlerins d’alors allaient gratter des taches de chaux qu’ils prenaient pour les reliques du lait de la Vierge, la grotte passant pour avoir Ă©tĂ© directement ointe » par la gĂ©nĂ©reuse poitrine de Maria lactans 82. La Vierge ne s’est donc pas contentĂ©e de nourrir son petit dieu elle a oint de son lait l’humanitĂ© entiĂšre. Son culte considĂ©rable prolonge, comme souvent, des survivances paĂŻennes — celles de la dĂ©esse Isis, en l’occurrence 83 — et ce n’est pas un hasard si sa figure s’est avant tout dĂ©veloppĂ©e dans l’Orient chrĂ©tien, au Liban, en Syrie, pour devenir le grand culte byzantin de la Galaktotrophousa transmis en Occident et se dĂ©veloppant, Ă  partir du XIIIe siĂšcle, sous le nom de Maria lactans 84. Alors, la valeur nourriciĂšre du lait s’hypostasia en valeur salvatrice et rĂ©demptrice, comme si le lait de Marie Ă©tait venu sauver l’humanitĂ© pĂ©cheresse des premiĂšres menstrues d’Ève 85. Denys — le Pseudo-ArĂ©opagite — grand thĂ©ologien mystique, a construit sur cette base l’image fascinante d’une vĂ©ritĂ© de lait l’Écriture sainte, dit-il, fait couler sagesse et vĂ©ritĂ© comme un saint breuvage » versĂ© dans un cratĂšre mystique 86 ». Pour ĂȘtre plus prĂ©cis, il devra souligner que la sagesse, comme la nourriture, est de deux sortes L’une est solide et stable, l’autre liquide et fluide » ; mais les deux se prĂ©parent dans le mĂȘme bol qui, parce qu’il est circulaire et largement ouvert, doit symboliser cette Providence qui ne commence ni ne finit, qui tout ensemble se dĂ©ploie sur toutes choses et les enveloppe toutes 87 ». La nourriture solide, c’est celle de la transcendante identitĂ© [
] ne subissant d’aucune maniĂšre aucune modification, ne sortant jamais de soi ni ne quittant sa propre demeure et son siĂšge immobile, [
] pouvoir intellectif permanent » que seul apprĂ©hende un intellect stable, puissant, unique et indivisible 88 ». La nourriture fluide, quant Ă  elle, symbolise ce flot surabondant qui a soin de s’étendre processivement Ă  tous les ĂȘtres, qui, en outre, Ă  travers les objets variĂ©s, multiples et divisibles, conduit gĂ©nĂ©reusement ceux qu’il nourrit, selon leurs aptitudes propres, jusqu’à la connaissance simple et constante de Dieu. C’est pourquoi les paroles intelligibles de Dieu sont comparĂ©es Ă  la rosĂ©e, Ă  l’eau, au lait, au vin et au miel, parce qu’elles ont, comme l’eau, le pouvoir de faire naĂźtre la vie ; comme le lait, celui de faire croĂźtre les vivants ; comme le vin, celui de les ranimer ; comme le miel, celui tout Ă  la fois de les guĂ©rir et de les conserver 89 ». Le lait de la vĂ©ritĂ© est donc, aux yeux du Pseudo-Denys, celui qui permet le passage, la procession » comme il dit, d’un ordre Ă  l’autre, l’immuable dans le mouvement, l’intelligible dans le sensible, etc. Le lait symbolise alors ce qui rend le mouvement parfait, ce qui fait croĂźtre les corps en vue de leur gloire future. VoilĂ  pourquoi les grands mystiques aiment tant le lait saint Bernard reçoit un jet de lait qui lui vient directement du sein de la Vierge, avant que le Christ en croix ne le rĂ©gale d’un grand jet de sang 90 ; sainte Claire d’Assise s’imagine en train de sucer les mamelles » de saint François, son maĂźtre 91 ; sainte Catherine de Sienne porte sa bouche contre la plaie du Christ en affirmant qu’elle tire le lait de sa chair [en tant qu’]Ăąme qui est parvenue Ă  ce dernier Ă©tat [et] se repose contre le sein de sa divine charitĂ©, serrant entre ses lĂšvres le saint dĂ©sir de la chair du Christ crucifiĂ© 92 ». L’ñme dĂ©vote en gĂ©nĂ©ral se sentira tĂ©ter le sein de dame Caritas 93. Or, dans tous ces exemples, le lait appelle le sang des stigmates pour jouer son rĂŽle anagogique et faire fonctionner une sorte de conversion gĂ©nĂ©ralisĂ©e aller au plus bas pour toucher au plus haut, s’humilier trop humainement pour une future gloire divine, assumer la plaie pour atteindre le ciel, etc 94. Dans presque toutes les crucifixions mĂ©diĂ©vales, la plaie du Christ, sur sa poitrine frappĂ©e par la lance de Longin, laisse Ă©chapper un double jet de blanc et de rouge le rouge reprĂ©sente le sang, bien sĂ»r, et le blanc reprĂ©sente l’eau rĂ©fĂ©rence tropologique au jet d’eau qui, dans l’Ancien Testament, surgit de la pierre frappĂ©e par le bĂąton de MoĂŻse ; mais les peintres, comme les mosaĂŻstes, ont prĂ©fĂ©rĂ© le contraste plus tranchant du rouge et d’un blanc opaque ; il Ă©tait facile, dĂšs lors, de voir du lait sortir du sein christique, et d’en tirer toutes les consĂ©quences possibles, figurales et mystiques 95. Sarkis a dĂ©cidĂ© de placer au commencement, l’apparition » en face d’une Ɠuvre qui, depuis toujours, l’occupe et l’obsĂšde c’est le grand retable d’Issenheim, avec sa Crucifixion hĂ©rissĂ©e de mains souffrantes et suppliantes, sa MaternitĂ© de lait, sa RĂ©surrection de lumiĂšre aveuglante, sa Tentation dĂ©vastatrice. Une rĂ©cente sĂ©rie de films montre Ă©galement les nĂ©gatifs bleutĂ©s du crucifiĂ© de GrĂŒnewald — oĂč sont isolĂ©s le torse, la tĂȘte, les pieds, les deux mains — projetĂ©s sur une feuille de papier grumeleux que la main de l’artiste enduira de lait avant d’y laisser, toujours aussi dĂ©licatement, ses empreintes d’un jaune qui Ă©voque le miel d’une onction pour le moins hĂ©tĂ©rodoxe 96. Ce choix, ce montage, ce face-Ă -face resserrent encore, s’il en Ă©tait besoin, les liens du lait et de la mort. Ils nous rendent visible quelque chose de plus dans l’Ɠuvre de GrĂŒnewald et, rĂ©ciproquement, nous rendent sensibles Ă  une autre temporalitĂ© dans le contexte contemporain oĂč prennent place les travaux de Sarkis. La disproportion des Ɠuvres — Ă©crans vidĂ©o en face d’un Ă©norme meuble feuilletĂ©, formes brĂšves en face d’une summa, comme si l’on Ă©coutait successivement une Passion de Bach et quelques PiĂšces de Webern — Ă©claire chacune d’elles. Car quelque chose leur est commun qui est, prĂ©cisĂ©ment, leur façon de crĂ©er formes, matiĂšres et mouvements comme autant de puissances d’antithĂšse. Cette puissance est rythmique, anadyomĂšne tour Ă  tour systole et diastole, nĂ©gative et positive, plongeante et rĂ©surgente, Ă©voquant le Au commencement comme le Depuis toujours. Elle a Ă©tĂ© formidablement dĂ©crite dans le texte consacrĂ© par Huysmans au retable de Colmar voilĂ  un artiste, dit en effet Huysmans, qui va d’un excĂšs Ă  l’autre [en] un systĂšme d’antithĂšses voulues 97 ». GrĂŒnewald installe ainsi la porte du paradis — l’évĂ©nement rĂ©dempteur par excellence, la promesse de fin des temps — dans une terre saturĂ©e d’oxyde de fer, rouge, [
] dĂ©trempĂ©e par la pluie, pareille Ă  des boues d’abattoir, Ă  des mares de sang 98 ». Ses draperies Ă©voquent des Ă©corces arrachĂ©es d’arbres » ; ses lumiĂšres suintent comme des sĂ©crĂ©tions » ; son Christ est entiĂšrement paradoxal puisqu’il Ă©clate moins de douleur que de rage » et, mĂȘme, a l’air d’un damnĂ© 99 ». Christ gĂ©ant, disproportionnĂ© [dans sa] lamentable horreur, [
] hĂ©rissĂ© tel une cosse de chĂątaigne » ; les boulets des genoux rapprochĂ©s cagnent, et les pieds, rivĂ©s l’un sur l’autre par un clou, ne sont plus qu’un amas confus de muscles sur lequel les chairs qui tournent et les ongles devenus bleus pourrissent ; quant Ă  la tĂȘte, cerclĂ©e d’une couronne gigantesque d’épines, elle s’affaisse sur la poitrine, qui fait sac et bombe, rayĂ©e par le gril des cĂŽtes » ; rien, donc, de plus humainement bas, [de] plus mort 100 ». Or, Huysmans comprend bien que tout cela n’a Ă©tĂ© possible que par une certaine dĂ©cision de GrĂŒnewald quant Ă  la couleur, c’est-Ă -dire une façon matĂ©rielle, continue, concertĂ©e, processuelle — au sens du processus » ou de la procession » dont parlait Denys l’AĂ©ropagite — de dramatiser la couleur. Ici, donc, les couleurs seront clameurs », cris tragiques », outrances », violences d’apothĂ©oses » ou frĂ©nĂ©sies de charniers » ; on les quittera Ă  jamais hallucinĂ©101 ». Ici la couleur tourne 102 », façon de dire qu’elle danse follement, mais aussi qu’elle est capable, comme le lait, de pourrir sur place. GrĂŒnewald aura su crĂ©er, notamment, un implacable rapport — lumineux, Ă©pouvantable — entre l’aurĂ©ole du ressuscitĂ©, cette divinitĂ© s’embrasant » tout en montrant les virgules ensanglantĂ©es des mains », et l’ aurĂ©ole inflammatoire qui se dĂ©veloppe autour des petites plaies 103 » du putrĂ©fiĂ© atteint par le mal des ardents. D’un cĂŽtĂ©, le Christ a la couleur visqueuse d’un poisson qui se gĂąte », d’un autre il prend une teinte inouĂŻe qui nous oblige Ă  nous aventurer dans l’au-delĂ  plus loin qu’aucun thĂ©ologien n’aurait pu [
] lui enjoindre d’aller 104 ». Il faudrait une Ă©tude entiĂšre pour retracer les chemins par lesquels GrĂŒnewald met en relation des choses aussi antithĂ©tiques que l’onction et la profanation. Cela concerne explicitement la Crucifixion et les panneaux infĂ©rieurs de la Lamentation, oĂč Marie-Madeleine, dĂ©figurĂ©e par la souffrance, tient prĂšs d’elle un pot d’onguent destinĂ© Ă  parfumer le cadavre du dieu souillĂ© par ses bourreaux — figure picturale et olfactive de sa future rĂ©surrection en corps glorieux — tandis que l’agneau mystique, juste en face, laisse couler son sang dans un calice dorĂ©. Lait et sang s’évoquent mutuellement dans les draperies blanches et rouges de la Vierge de douleur 105, mais avant elle dans l’Annonciation et, surtout, dans l’allĂ©gorie de la NativitĂ©, avec ses linges et ses draps blancs, sa jarre de porcelaine, sa fiole transparente et le vaste milieu maternel, Ă©carlate, d’oĂč se dĂ©tache la grande pĂąleur de l’enfant. Qu’est-ce, d’autre part, que cette stupĂ©fiante RĂ©surrection, si ce n’est la conversion tortueuse et chantournĂ©e, puissante et angoissĂ©e, d’une draperie qui n’en finit pas linge blanc comme le lait ou comme la mort, puis draperie rouge comme la chair, bleue comme un ciel de nuit mais dĂ©jĂ  jaune et lumineuse comme une lumiĂšre d’empyrĂ©e ? Partout, chez GrĂŒnewald, semble courir l’antithĂšse du blanc blanc comme le lait, blanc comme la vĂ©ritĂ© toute pure, blanc comme l’agneau sacrifiĂ©, blanc comme un parchemin d’Écriture sainte et du sang qui peut ĂȘtre liquide corporel, rose rouge oĂč l’on se pique, incandescence lumineuse oĂč le martyre devient gloire. La maternitĂ© de Colmar ne montre pas de sein, n’allaite pas. Mais tout est lĂ  pour signifier Maria lactans, ne serait-ce que dans la façon dont la tĂȘte de l’enfant est maintenue vers le haut par sa mĂšre. Un dessin de GrĂŒnewald semble une Ă©tude liĂ©e Ă  ce thĂšme c’est une tĂȘte d’enfant qui crie, renversĂ©e en arriĂšre, toute bouche ouverte vers le haut — comme font les oisillons dans leur nid — appelant peut-ĂȘtre, avec douleur, le lait maternel 106. Mais, surtout, l’allĂ©gorie de la NativitĂ©, Ă  Colmar, est le modĂšle explicite, immĂ©diat, de la Madone de la Neige ou Madone de Stuppach 107. Peaux lactescentes privĂ©es de toute ombre, fleurs rouges et blanches, lumiĂšres cĂ©lestes, montagnes enneigĂ©es, prĂ©sence du CrĂ©ateur au-delĂ  des nuages, robe rouge doublĂ©e de blanc, draperies en pĂąles glacis fluides
 tout est remis en place dans un ordre lĂ©gĂšrement diffĂ©rent. Par exemple, le rosaire de corail avec lequel l’enfant joue dans le retable d’Issenheim se retrouve, Ă  Stuppach, au fond d’un magnifique bol de porcelaine blanche — magnifique surtout parce qu’il est, comme dans un film de Sarkis, virtuellement rougi par l’ombre colorĂ©e de l’imposante robe qui fait masse juste devant lui ou par le sang que l’enfant va bientĂŽt verser pour sauver l’entiĂšre humanitĂ©. Et tout cela pour Ă©voquer aussi une surface exactement dĂ©limitĂ©e par la neige dans le miracle de fondation de Sainte-Marie-Majeure, Ă  Rome. Un dessin prĂ©paratoire de la Madone de la Neige la reprĂ©sente tout en blanc et gris ; l’artiste a juste portĂ©, çà et lĂ , dĂ©licatement, Ă  l’aquarelle, des petits signes rouges qui ressemblent presque Ă  des empreintes de doigts 108. Mettre le doigt sur quelque chose de fragile comme du lait, c’est montrer quelque chose de son existence jusqu’alors inaperçue ; mais c’est, en mĂȘme temps, l’altĂ©rer. GrĂŒnewald a, pour ainsi dire, mis le doigt sur les mains de la Passion, afin d’en tĂ©moigner. Mais la dramatisation va de pair avec l’excĂšs, donc avec l’altĂ©ration les mains du Christ, empalĂ©es par d’énormes clous noirs, semblent crier leur souffrance ; les mains de la Vierge et de Marie-Madeleine crient leur souffrance aussi, c’est-Ă -dire leur compassion ; les mains de saint Jean-Baptiste tĂ©moignent en dĂ©signant et en citant — par un magnifique anachronisme — l’Évangile plus tard Ă©crit par l’autre saint Jean. RessuscitĂ©, le Christ exhibera d’abord ses deux mains dans le panneau Ă©tourdissant que lui consacre GrĂŒnewald. Mais on se souvient du paradoxe de saint Thomas il faut, pour voir, pour savoir et pour tĂ©moigner, mettre le doigt dans la plaie, c’est-Ă -dire rouvrir la blessure, rĂ©veiller la douleur, profaner l’intouchable. Le doigt de Sarkis dans au commencement, l’apparition » est aussi un doigt qui blesse, un doigt qui ouvre pour montrer, pour raviver la mĂ©moire. Il m’évoque ces innombrables panneaux du Trecento — des Crucifixions, bien souvent — dont la feuille d’or a Ă©tĂ© abĂźmĂ©e, agressĂ©e, profanĂ©e, en sorte que le bol d’ArmĂ©nie, sous-jacent, apparaĂźt dans toute sa rubescence. Alors les aurĂ©oles des saints deviennent sanglantes, et l’icĂŽne profanĂ©e devient l’icĂŽne par excellence, c’est-Ă -dire l’icĂŽne capable de souffrir, de saigner. Mais Sarkis ne profane qu’à jouer dĂ©licatement, sans jamais cesser de garder en mĂ©moire le rituel qu’il est en train, avec ses doigts trop libres, trop curieux, de dĂ©placer. Giorgio Agamben a utilement rappelĂ© le sens exact de la profanation Alors que consacrer sacrare dĂ©signait la sortie des choses de la sphĂšre du droit humain, profaner signifiait au contraire leur restitution au libre usage des hommes 109 ». La profanation n’abolit donc pas exactement le rite Ce qui a Ă©tĂ© sĂ©parĂ© par le rite peut ĂȘtre restituĂ© par le rite Ă  la sphĂšre profane 110 ». Or, la forme la plus simple de cette restitution n’est autre que la mise en contact en tant qu’elle s’impose pour briser un tabou c’est une contagion profane, un toucher qui dĂ©senchante et restitue Ă  l’usage ce que le sacrĂ© avait sĂ©parĂ© et comme pĂ©trifiĂ© 111 ». La religion n’est pas, comme on le croit, l’acte de lier ensemble religare mais, au contraire, la dĂ©cision de sĂ©parer relegere quelque chose qui, dĂšs lors, deviendra pur, sacrĂ©, intouchable. Mettre le doigt dedans, c’est, alors, un peu comme mettre les pieds dans le plat. C’est profaner. C’est, en ce sens, libĂ©rer la possibilitĂ© d’une forme particuliĂšre de nĂ©gligence qui ignore la sĂ©paration ou, plutĂŽt, qui en fait un usage particulier 112 ». VoilĂ  exactement ce que fait Sarkis avec le lait frais, les icĂŽnes ou l’histoire de l’art en gĂ©nĂ©ral. Contre toute religion de l’Improfanable — que Giorgio Agamben diagnostique, pour sa part, dans le spectacle capitaliste, la consommation, le tourisme, voire la pornographie 113 — l’art de la profanation s’exerce fondamentalement dans le jeu en tant qu’ usage [ou] rĂ©utilisation parfaitement incongru[s] du sacrĂ© 114 ». N’est-ce pas exactement ce que fait l’artiste quand il parvient Ă  retrouver, au-delĂ  ou en deçà de toute sĂ©paration, le contact et le dĂ©placement — toucher pour sĂ©parer ailleurs — d’une forme ou d’un matĂ©riau culturellement investis ? Car profaner ne signifie pas seulement abolir ou effacer les sĂ©parations, mais apprendre Ă  en faire un nouvel usage, Ă  jouer avec elles. [
] C’est pourquoi il faut arracher Ă  chaque fois aux dispositifs Ă  tous les dispositifs la possibilitĂ© d’usage qu’ils ont capturĂ©e 115 ». Ce que Sarkis tente de faire avec la musĂ©ologie mĂȘme — ce dispositif par excellence — oĂč se trouve exhibĂ©, mais aussi capturĂ© », le fĂ©roce retable d’Issenheim. Comme si l’artiste d’aujourd’hui voulait composer un lai Ă  l’artiste d’hier, c’est-Ă -dire un poĂšme laĂŻc, fait de vers profanes » et lyriques, capable de ne pas oublier tout ce que Villon nomma le lais, c’est-Ă -dire le vestige mĂ©moriel, le legs 116 d’une longue durĂ©e des images de la souffrance. Mettre le doigt dans la plaie ? Mettre le doigt dans le lait pour faire refleurir la plaie ? Ce n’est pas autre chose, finalement, qu’un art de la mĂ©moire particuliĂšrement dramatisĂ©. Le signe de sang que fait renaĂźtre le doigt de l’artiste, dans au commencement, l’apparition, » peut ĂȘtre vu comme l’écho ornemental, la transformation intense et ambiguĂ«, de la lettre K visible au tout dĂ©but du film. Ce K n’est autre que l’initiale d’une notion fondamentale dans l’art et le discours de Sarkis, la notion de Kriegsschatz, le trĂ©sor de guerre ». Comme l’a bien montrĂ© Uwe Fleckner — avec lequel l’artiste a publiĂ© un recueil prĂ©cisĂ©ment consacrĂ© aux trĂ©sors de la mĂ©moire 117 — l’Ɠuvre de Sarkis s’ordonne tout entiĂšre Ă  partir d’une certaine conception de l’atelier organisĂ© comme rĂ©seau ou matrice de loci memoriae 118. Or, ces lieux n’ont rien de paisible, puisque cette mĂ©moire n’a rien d’apaisant. La question de l’archive chez Sarkis — comme celle de l’image en gĂ©nĂ©ral — ne va jamais sans le savoir du dĂ©sastre dont elle est issue, du risque qu’elle continue d’encourir, c’est-Ă -dire de la menace qu’elle brĂ»le 119. La premiĂšre oeuvre reproduite par Sarkis dans son catalogue rĂ©trospectif de 1995 date de 1966 et s’intitule aprĂšs Hiroshima 120 ».Si l’artiste, dans son vocabulaire personnel, joue constamment entre le K et le L, c’est-Ă -dire entre le Kriegsschatz et le Leidschatz — le trĂ©sor de guerre » et le trĂ©sor de souffrance » — c’est que tout art de la mĂ©moire, aujourd’hui plus que jamais, ne fait que s’affronter aux motifs de la destruction, de la guerre, du gĂ©nocide. Uwe Fleckner a fort bien rappelĂ© que la thĂ©orie de la mĂ©moire culturelle Ă©laborĂ©e par Aby Warburg n’allait pas sans la cruautĂ© ou l’infinie lourdeur de ce prĂ©supposĂ© d’oĂč l’art tire peut-ĂȘtre son existence mĂȘme Le trĂ©sor de souffrance de l’humanitĂ© devient un bien humain 121 » der Leidschatz der Menschheit wird humaner Besitz. La consĂ©quence, je crois, n’est pas exactement ce qu’en dit Fleckner, Ă  savoir que le souvenir ne devient seulement durable que dans l’Ɠuvre d’art 122 ». Car un souvenir durable ne se construit que sur les signes reconnaissables et pour ainsi dire figĂ©s d’une tradition, tandis qu’une Ɠuvre comme celle de Sarkis joue, plus volontiers, sur des apparitions et des disparitions, façon de rendre Ă  la mĂ©moire inconsciente son flux, son inconstance, son hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©, son rythme anadyomĂšne de survivances et de symptĂŽmes. L’oeuvre dure, sans doute. Elle est mĂȘme le rĂ©sultat d’une construction pierre Ă  pierre. Mais elle ne dure que sur le fond d’une souffrance qu’elle cache et qui, de loin en loin, se ravive soudain, comme la plaie rouverte par un doigt inquiet. L’Ɠuvre serait alors comme ce pont dont les folklores balkaniques — en GrĂšce comme en Albanie, en Yougoslavie comme en Bulgarie ou en Roumanie — ont tirĂ© un motif que Marguerite Yourcenar a magnifiquement condensĂ© dans son rĂ©cit intitulĂ© Le Lait de la mort 123. C’est l’histoire d’un pont — d’une tour ou d’un chĂąteau — qui ne cesse de s’écrouler jusqu’à ce que l’on comprenne le sacrifice qu’il demande il faut y emmurer une femme, ce qu’on ne tarde pas Ă  faire. Mais, comme elle allaite encore son enfant, on laisse son sein Ă  l’air libre, son sein qui continuera miraculeusement, par-delĂ  la mort, de donner du lait. C’est sur ce motif, par exemple, que Paradjanov — qu’admire tant Sarkis — a construit son film La LĂ©gende de la forteresse de Suram, oĂč l’on retrouve le blanc du lait renversĂ©, des offrandes de riz, des tas de laine Ă©crue, des colombes jetĂ©es au passage de cercueils, et le rouge des grenades ouvertes ou du sang de l’épousĂ©e
 C’est sur ce motif aussi que l’on pourrait, pourquoi pas, construire une nouvelle parabole sur les puissances de l’art l’art ne serait-il pas ce qui nous fait rĂȘver que le lait de nos mĂšres mortes continue — bien que la plaie reste vive — de nous dĂ©saltĂ©rer ? © Georges Didi-Huberman, 2005 1 — Sarkis, au commencement l’apparition », 2005. Film vidĂ© 3 min 26 rĂ©alisĂ© dans l’atelie de l’artiste Ă  Villejuif 2 — Guo Ruoxu, Notes sur ce qu j’ai vu et entendu en peintur XIe siĂšcle, trad. Y. Escande Bruxelles, La Lettre volĂ©e 1994, p. 188 3 — Il s’agit d’une sĂ©ri de vingt-cinq films rĂ©alisĂ© par Sarkis au Studio national de Arts contemporains Le Fresnoy et dans l’atelier de Calder Ă  Sach en 1997-1998. Ces films porten tous le titre au commencement,
 suivi des variations suivantes l’entrĂ©e, la tĂȘte, le trĂ©sor, il brĂ»le la main rouge, le cri, la photographi obscure, la coulĂ©e, l’aura, le roug et le vert, d’aprĂšs et aprĂšs, immense la chambre, les empreintes, la nuit le pain qui nage, les couleurs dan l’eau, il verse la couleur, la boĂźt d’aquarelles, le jaune et le bleu l’image colorĂ©e, le jaune, le sign du peintre, la date, le tambour » Cf. Sarkis. Bordeaux, CAPC-MusĂ©e d’Ar contemporain, 2000, oĂč on pourr lire, sur ces films, le texte d’É. Bullot Kiosque pour Sarkis », ibid. p. 39-47. Cf. Ă©galement id. PhotogĂ©nie de l’aquarelle », Trafic n° 31, 1999, p. 35-39 4 — LĂ©onard de Vinci TraitĂ© de la peinture trad. A. Chastel, Paris Berger-Levrault, 1987, p. 181 5 — Sur ces distinctions cf. G. Didi-Huberman La Ressemblance par contact ArchĂ©ologie, anachronisme e modernitĂ© de l’empreinte, Paris Minuit, 2006 réédition de l’essa paru dans L’Empreinte, Paris Centre Georges Pompidou 1997, p. 15-192 6 — Dionysos de Furna Ermeneutica della pittura trad. G. Donato Grasso, Naples Fiorentino, 1971, p. 3-10 C. Cennini, Le Livre de l’art trad. C. DĂ©roche, Paris Berger-Levrault, 1991, p. 29-35 7 — LĂ©onard de Vinci TraitĂ© de la peinture, op. cit. p. 116-120 8 — Pline l’Ancien Histoire naturelle, XXXV trad. Croisille, Paris Les Belles Lettres, 1985, p. 58 9 — ThĂ©ophile, Essai sur divers arts trad. BourassĂ©, Paris Picard, 1980, p. 32 10 — Cf. A. BĂ©guin, Dictionnair technique de la peinture, IV, Paris AndrĂ© BĂ©guin, 1981 p. 690-693. G. Loumyer Les Traditions technique de la peinture mĂ©diĂ©vale, Bruxelles Van Oest, 1920 rééd. Nogent-le-Roi Laget, 1996, p. 163-166 M. P. Merrifield, Medieva and Renaissance Treatise on the Art of Painting Original Texts with Englis Translations 1849, New York Dover Publications, 1967 p. CXXXIX et 618 11 — Cadet-de-Vaux MĂ©moire sur la peinture au lait Paris, Veuve Panckoucke, 1800 passim, qui distingue peintur au lait dĂ©trempe », peinture au lai rĂ©sineuse » et badigeon » 12 — A. BĂ©guin, Dictionnair technique de la peinture, I Paris, AndrĂ© BĂ©guin, 1978 p. 190 13 — C. Cennini, Le Livre de l’art op. cit., p. 71, 165 214 et 267 14 — ibid., passim. Le bol d’ArmĂ©ni est Ă©voquĂ© dans dix-sept chapitre du traitĂ©, surtout les chapitres CXXX et CXXXII, p. 230-233 Cf. D. V. Thompson The Materials and Technique of Medieval Painting 1936 New York, Dover Publications 1956, p. 219-220 15 — A. BĂ©guin, Dictionnair technique de la peinture, I op. cit., p. 190 16 — Pline l’Ancien, Histoir naturelle, XXXV, op. cit., p. 57 17 — ibid., p. 51 18 — Jehan le BĂšgue Tabula de vocabulis sinonimi et equivocis colorum Ă©d. et trad. M. P. Merrifield Medieval and Renaissanc Treatises, op. cit., p. 20-21 19 — Cf. R. Ciasca L’arte dei medici e speziali nell storia e nel commercio Fiorentin dal secolo XII a XV, Florence Olschki, 1927 Ă©d. 1977 20 — Je pense Ă  la question posĂ© publiquement par Sarkis au Salo de Mai en 1969 Connaissez-vou Joseph Beuys ? », ou Ă  sa participatio Ă  la cĂ©lĂšbre exposition dirigĂ© par Harald Szeemann When Attitudes Become Form Berne, Kunsthalle, 1968 Sur Beuys et la relatio art-mĂ©decine, cf. T. Davil et M. FrĂ©churet dir. L’Art mĂ©decine, Antibes-Paris MusĂ©e Picasso-RMN, 1999 p. 171-186 21 — Cf. J. Derrida La pharmacie de Platon » 1968 La DissĂ©mination, Paris, Le Seuil 1972, p. 69-197 22 — P. ValĂ©ry, Prose 1892-1893 citĂ© et commentĂ© par J. Jallat Entre lait et cendres le poĂšme », Bulletin des Ă©tude valĂ©ryennes, XXIII, 1996 n° 72-73, p. 169-172 23 — CitĂ© par É. Bullot Kiosque pour Sarkis » art. cit., p. 44-45 24 — ArtĂ©midore, Onirocriticon La clef des songes trad. A. J. FestugiĂšre, Paris Vrin, 1975, p. 251. De mĂȘme Quelqu’un rĂȘve-t-il qu’il est dan les langes, comme les enfants et qu’il tĂšte le lait de quelqu femme [
], il sera atteint d’un longue maladie. [
] Quant Ă  rĂȘve qu’on a du lait dans ses seins [
] cela signifie prospĂ©ritĂ© » ibid., p. 34 25 — G. Bachelard, L’Ea et les rĂȘves. Essai sur l’imaginatio de la matiĂšre, Paris, JosĂ© Corti 1942 Ă©d. 1997, p. 158 26 — ibid., p. 158 et 170 27 — ibid., p. 164 28 — ibid., p. 157 et 161 29 — ibid., p. 160-161 30 — ibid., p. 158-161 31 — J. Michelet, La Mer 1861 Paris, Gallimard, 1983 p. 114-117 32 — Id., La Femme 1859 Paris, Flammarion, 1981, p. 95 33 — ibid., p. 97 34 — Évangile selon saint Jean, XX 24-29 35 — Cf. G. Didi-Huberman Une ravissante blancheur 1986, Phasmes Essais sur l’apparition, Paris Minuit, 1998, p. 76-98 36 — Le lait est, en gĂ©nĂ©ral, dan tous les animaux, un liquide opaqu blanc, doux, plus ou moins sucrĂ© un peu plus pesant que l’eau Il est toujours composĂ© d’une matiĂšr caseuse, d’une matiĂšre butireuse, d’ea et de sucre de lait. Ces substances [
 contiennent en dissolution diffĂ©rent sels, des phosphates terreux et de hydrochlorates de potass et de chaux » Gardien, Lait », Dictionnair des sciences mĂ©dicales, XXVII Paris, Panckoucke, 1818, p. 127 37 — Cf. notamment A. ParĂ© oeuvres complĂštes Ă©d. Malgaign 1840-1841, GenĂšve Slatkine Reprints, 1970, II p. 771 et III, p. 667 38 — Aristote, De la gĂ©nĂ©ratio des animaux, II, 4, 739 et IV, 8, 777a, trad. P. Louis Paris, Les Belles Lettres 1961, p. 69 et 172 39 — Cf. C. D. O’Malle et J. B. de C. M. Saunders Leonardo da Vinc on the Human Body The Anatomical, Physiological an Embryological Drawings, New York Henry Schuman, 195 rééd. New York, Dover Publications 1983, p. 460-461 40 — Cf. R. Zapperi, L’Homm enceint. L’homme, la femm et le pouvoir 1979 trad. Maire Vigueur, Paris PUF, 1983. R. Lionetti Le Lait du pĂšre 1984 trad. Castelain, Paris Éditions Imago, 1988 41 — Cf. C. Fortier, Le lait le sperme, le dos. Et le sang ReprĂ©sentations physiologiques d la filiation et de la parentĂ© de lai en Islam malĂ©kite et dans la sociĂ©t maure » Cahiers d’études africaines, XLI 2001, n° 1, p. 97-138 42 — C. Malamoud Cuire le monde. Rite et pensĂ© dans l’Inde ancienne, Paris La DĂ©couverte, 1989, p. 52 43 — Cf. G. Marcy, L’allianc par collactation tad’a che les BerbĂšres du Maroc central » Revue africaine, LXXIX, 1936, n° 2 p. 957-973. P. Bonte Le sein, l’alliance, l’inceste » Autrement. SĂ©rie mutations mangeurs, n° 143, 1994, p. 143-156 44 — Cf. S. Altorki Milk-Kinship in Arab Society an Unexplored Problem in th Ethnography of Marriage » Ethnology, XIX, 1980, n° 2 p. 233-244 J. Khatib-Chahidi, Milk-Kinshi in Shi’ite Islamic Iran » The Anthropology of Breast-Feeding Natural Law or Social Construct dir. V. Maher Oxford-Providence, Berg, 1992 p. 109-132 F. HĂ©ritier-AugĂ© IdentitĂ© de substance et parent de lait dans le monde arabe » Épouser au plus proche. Inceste prohibitions et stratĂ©gie matrimoniales autou de la MĂ©diterranĂ©e dir. P. Bonte, Paris, Édition de l’EHESS, 1994, p. 149-164 C. Fortier, Le lait, le sperm et le dos », art. cit., p. 97-138 45 — Thomas d’Aquin Somme thĂ©ologique Ia, prologue, trad. Gardeil Paris, DesclĂ©e, 1968, p. 1 citant I Corinthiens, III, 2 46 — Cf. C. Klapisch-Zuber Parents de sang, parent de lait » 1983, La Maiso et le nom. StratĂ©gies et rituel dans l’Italie de la Renaissance, Paris Éditions de l’EHESS, 1990 p. 263-289 47 — Cf. G. Didier-Huberman Puissances de la figure ExĂ©gĂšse et visualitĂ© dans l’ar chrĂ©tien », Encyclopaedi Universalis. Symposium Paris, Encyclopaedia Universalis 1990, p. 596-609 48 — Pline l’Ancien Histoire naturelle, XI trad. A. Ernout et R. PĂ©pin Paris, Les Belles Lettres 1947, p. 103 49 — ibid., p. 104 50 — A. ParĂ©, oeuvres complĂštes op. cit., II, p. 502 51 — Pline l’Ancien, Histoir naturelle, XXVIII, trad. A. Ernout Paris, Les Belles Lettres 1962, p. 43-50 et 63-67 Cf. Ă©galement A. ParĂ© oeuvres complĂštes, op. cit., II p. 77 et 103 ; III, p. 173 52 — CitĂ© et comment par P. Camporesi, Le vie del latte dalla Padania alla steppa, Milan Garzanti, 1993, p. 1 trad. partielle I. Giordano Le voie lactĂ©e », Autrement SĂ©rie mutations / mangeurs n° 149, 1994, p. 77 53 — ApulĂ©e Les MĂ©tamorphoses, III Livres VII-XI, trad. P. Vallette, Paris Les Belles Lettres, 1945, p. 146-147 Cf. R. B. Onians, Les Origine de la pensĂ©e europĂ©enn sur le corps, l’esprit, l’ñme, le monde le temps et le destin 1951 trad. B. Cassin, A. Debr et M. Narcy, Paris, Le Seuil 1999, p. 326 54 — R. B. Onians Les Origines de la pensĂ© europĂ©enne, op. cit., p. 268 55 — ibid., p. 338-339 J. G. Frazer, Le Rameau d’or, IV Balder le magnifique 1890-1915 trad. P. Sayn 1930, Paris, Rober Laffont, 1984, p. 245 56 — J. G. Frazer Le Rameau d’or, IV, op. cit., p. 204 57 — Cf. M. Meslin Un don biblique », Autrement SĂ©rie mutations/mangeurs, n° 143 1994, p. 101-103 58 — Cf. C. Malamoud Cuire le monde, op. cit., p. 51 Y. Tardan-Masquelier La bonne marche du cosmos » Autrement, op. cit., p. 116-126 59 — Cf. U. Harva Les ReprĂ©sentations religieuse des peuples altaĂŻques 1938 trad. Perret, Paris, Gallimard 1959, p. 57 et 123. Roux Le lait et le sein dans le traditions turques » L’Homme, VII, 1967, n° 2, p. 48-63 Pour le domaine slave cf. J. Kabakova, Le sein et le lai maternel dans l’imaginair des Slaves », La Revue russe, n°8 1995, p. 83-89 60 — Cf. P. Saintyves Les saints protecteur des nourrices et les guĂ©risseur des maladies de seins », Revu des traditions populaires, XXXI 1916, n° 3-4, p. 77-84 C. Corrain, F. Rittatore et P. Zampini Fonti e grotte lattaie nell’Europ occidentale », Etnoiatria, I, 1967 n° 2, p. 31-39 G. Plazio, La cera, il latte, l’uom dei boschi. Mitologia e realt sociale in una comunitĂ  prealpina Turin, Giappichelli, 1979 R. Lionetti, Le Lait du pĂšre op. cit., p. 14-18. P. Camporesi Le vie del latte, op. cit., p. 5-47 61 — Pline l’Ancien, Histoir naturelle, XXVIII, op. cit., p. 63 ThĂšme repris Ă  la Renaissanc par A. ParĂ©, oeuvres complĂštes op. cit., II, p. 686 Cf. Flandrin, L’attitude Ă  l’égar du petit enfant et les conduite sexuelles. Structures ancienne et Ă©volution » 1973 Le Sexe et l’Occident Évolution des attitudes et de comportements, Paris, Le Seuil 1981, p. 151-216. Pour l’Italie cf. A. Rivera, Gravidanza, parto allattamento, malattie infantili pratiche empiriche e protezion simbolica », Le tradizioni popolar in Italia medicine e magie dir. T. Seppilli, Milan, Electa, 1989 p. 63-70. Et, sur un pla anthropologique plus gĂ©nĂ©ral cf. F. HĂ©ritier, Le sperme et le sang De quelques thĂ©ories ancienne sur leur genĂšse et leurs rapports 1985, Masculin/fĂ©minin La pensĂ©e de la diffĂ©rence, Paris Odile Jacob, 1996, p. 133-151. Id. La mauvaise odeur l’a saisi. D l’influence du sperme et du sang su le lait nourricier », ibid., p. 153-164 62 — Cf. G. Bataille, ThĂ©orie de l religion 1948, oeuvres complĂštes VII, Paris, Gallimard, 1976 p. 301-302. Id., La Part maudit 1949, ibid., p. 64-65, parmi bie d’autres textes de Bataille sur cett question 63 — Cf. M. Meslin, Un do biblique », art. cit., p. 103-107 Lavoie, Festin Ă©rotiqu et tendresse cannibalique dan le Cantique des cantiques » Studies in Religion, XXIV, 1995, n° 2 p. 131-146 Pierre, Lait et miel ou la douceur du Verbe » Apocrypha, n° 10, 1999, p. 139-176 64 — Cf. J. G. Frazer Le Rameau d’or, IV, op. cit., p. 52-5 et 245. A. Van Gennep, Le Folklor français, I. CĂ©rĂ©monies familiales du berceau Ă  la tombe 1943, Paris Robert Laffont, 1998 p. 118-119. P. Camporesi Le vie del latte, op. cit., p. 32 65 — Cf. C. Klapisch-Zuber Parents de sang, parents de lait » art. cit., p. 287 66 — LĂ©onard de Vinci, Carnets Ă©d. E. Maccurdy, trad. L. Servicen Paris, Gallimard, 194 Ă©d. 1987, II, p. 492 67 — S. Freud, ConfĂ©rence d’introduction Ă  la psychanalys 1916-1917, trad. F. Cambon, Paris Gallimard, 1999, p. 465 68 — M. Douglas, De la souillure Essai sur les notions de pollutio et de tabou 1967, trad. A. GuĂ©rin Paris, La DĂ©couverte, 1992 p. 29 et 141 [Le corps] contien des fluides vitaux qu’il ne doi pas laisser s’écouler ou se diluer On considĂšre [
] que les femelle sont littĂ©ralement des entrĂ©e par lesquells la puretĂ© du conten peut ĂȘtre altĂ©rĂ© » 69 — G. Bataille Histoire de l’oeil 1928, oeuvre complĂštes, I, Paris, Gallimard, 1970 p. 13-14 et 78 70 — CitĂ© par É. Bullot, PhotogĂ©ni de l’aquarelle », art. cit., p. 39 71 — J. Altounian De quoi tĂ©moignent les main des survivants De l’anĂ©antissement des vivants de l’affirmation de la vie » TĂ©moignage et trauma. Implication psychanalytiques dir. Chiantaretto, Paris, Dunod 2004, p. 27-63 72 — M. de Certeau, Économie ethniques pour une Ă©col de la diversitĂ© », Annales ESC, XLI 1986, p. 808 73 — ibid., p. 808-809 74 — CitĂ© en exergu par C. Gintz, Sur les trace du capitaine Sarkis », Sarkis La Fin des siĂšcles, le dĂ©but de siĂšcles, Paris, ARC-MusĂ©e d’Ar moderne de la Ville de Paris 1984, p. 2 75 — Cf. Sarkis. Bonn-Ostfildern, Kunst- un Austellungshalle de Bundesrepublik Deutschland-Cant Verlag, 1995, p. 187 et 198-199 76 — CitĂ© par É. Bullot Kiosque pour Sarkis » art. cit., p. 42 77 — Cf. Sarkis. 26. 9. 19380 op. cit., p. 179 78 — Cf. C. Allemand-Cosneau Dialogues de lumiĂšre » Sarkis au commencement, le son de l lumiĂšre Ă  l’arrivĂ©e », Nantes, MusĂ© des Beaux-Arts, 1997, p. 40-43 79 — H. Focillon, Éloge de la main 1943, Vie des formes, Paris, PUF 1964, p. 128 80 — Cf. Cousseau Sous le regard des icĂŽnes » Sarkis. Ikones, Paris École nationale supĂ©rieur des Beaux-Arts, 2002, p. 7-15 81 — Cf. P. Florensky La Perspective inversĂ©e 1919 trad. F. Lhoest, Lausanne L’Âge d’Homme, 1992, p. 67-120 82 — Cf. G. Didi-Huberman Fra Angelico — Dissemblanc et figuration, Paris, Flammarion 1990, p. 109-11 Ă©d. 1995, p. 142-143 Cf. Ă©galement H. Leclercq, Lait » Dictionnaire d’archĂ©ologi chrĂ©tienne et de liturgie, VIII-1, Paris Letouzey et AnĂ©, 1928, col. 1065 83 — Cf. L. Langener Isis Lactans — Maria Lactans Untersuchungen zur koptische Ikonographie, Altenberge Oros Verlag, 1996 84 — Cf. A. Cutler The Cult of the Galaktotrophous in Byzantium and Italy », Jahrbuc des österreichischen Byzantinistik XXXVII, 1987, p. 335-350. E Cruikshank Dodd, Christian Ara Sources for the Madonna Allattant in Italy », Arte medievale, N. S., II 2003, n° 2, p. 33-39. G. P. Bonan et S. Baldassarre Bonani Maria lactans, Rome, Marianum, 1995 85 — Cf. F. Ronig, Theologisch Inhalt des Bildes der stillende Muttergottes Maria Lactans Saarburg, Rassier, 1964 B. A. Williamson, The Virgi Lactans as Second Eve Imag of the Salvatrix », Studies i Iconography, XIX, 1998, p. 105-138 Sur le culte marial Ă  Rome cf. surtout l’étude remarquabl de G. Wolf, Salus Populi Romani Die Geschichte römische Kunstbilder im Mittelalter, Weinheim VCH-Acra Humaniora, 1990 86 — Pseudo-Denys l’ArĂ©opagite Lettre IX », trad. M. de Gandillac oeuvres complĂštes, Paris, Aubier 1943 Ă©d. 1989, p. 355 87 — ibid., p. 356 88 — ibid., p. 356-357 89 — ibid., p. 357 90 — Cf. L. Dal PrĂ  dir. Bernardo di Chiaravall nell’arte italiana dal XI al XVIII secolo, Milan, Electa 1990, p. 48-71 91 — Cf. M. Bartoli Analisi storica e interpretazion psicoanalitica di una visione s Santa Chiara d’Assisi » Archivum Franciscanum Historicum LXXIII, 1980, n° 4, p. 449-472 Sur la lactation comme thĂšm mystique et monastique cf. C. W. Bynum, Holy Feas and Holy Fast. The Religiou Significance of Food to Medieva Women, Berkeley-Los Angeles Londres, University of Californi Press, 1987, p. 116-118, 190-191 270-275, 289-293, etc 92 — Catherine de Sienne Le Livre des dialogues trad. Guigues, Paris, Le Seuil 1953, p. 308 93 — Cf. M. Von Thadden Die Ikonographie der Carita in der Kunst des Mittelalters, Bonn ThĂšse de l’UniversitĂ©, 1951 94 — Cf. G. Didi-Huberman Un sang d’images » Nouvelle Revue de Psychanalyse n° 32, 1985, p. 123-153 95 — Cf. C. W. Bynum Jesus as Mother. Studies in th Spirituality of the High Middle Ages Berkeley-Los Angeles-Londres University of California Press, 1982 96 — Sarkis, au commencement le toucher » pour Matthia GrĂŒnewald, 2005. Six films vidĂ© rĂ©alisĂ©s au Centre de recherch et de restauration des musĂ©e de France, au Louvre 97 — Huysmans Les GrĂŒnewald du musĂ©e de Colma 1904, Ă©d. P. Brunel A. Guyaux et C. Heck, Paris Hermann, 1988, p. 50-52 98 — ibid., p. 50 99 — ibid., p. 50 et 52-53 100 — ibid., p. 21-22 101 — ibid., p. 48 102 — ibid., p. 33 103 — ibid., p. 30 et 44 104 — ibid., p. 30 et 10 Carnet de 1903 105 — On retrouve le mĂȘm systĂšme chromatique dan le bloc de compassion » roug et blanc qui entour la Crucifixion de BĂąle 106 — Berlin, Kupferstichkabinett Cf. H. Ziermann et E. Beissel Matthias GrĂŒnewald, Munich Londres-New York, Prestel, 2001, p. 12 107 — Cf. H. Hubach Matthias GrĂŒnewald der Aschaffenburge Maria-Schnee-Altar. Geschichte Rekonstruktion, Ikonographie Mainz-Trier, Verlag der Gesellschaf fĂŒr mittelrheinisch Kiechengeschichte, 1996 E. Wiemann, Die Stuppache Madonna, Stuttgart, Staatsgalerie 1998 108 — Berlin, Kupferstichkabinett Cf. H. Hubach, Matthias GrĂŒnewald der Aschaffenburge Maria-Schnee-Altar, op. cit. planche III 109 — G. Agamben, Profanations trad. M. Rueff, Paris, Payot e Rivages, 2005, p. 91 110 — ibid., p. 92 111 — ibid., p. 93 112 — ibid., p. 93-94 113 — ibid., p. 100-107 et 112 114 — ibid., p. 94 115 — ibid., p. 113 116 — Cf. A. Rey dir. Dictionnaire historiqu de la langue française, Paris Dictionnaires Le Robert 992, I, p. 109 sv Lai » 117 — U. Fleckner et Sarkis Die Schatzkammern de Mnemosyne. Ein Lesebuc mit Texten zur GedĂ€chtnistheori von Platon bis Derrida, Dresde Verlag der Kunst, 1995 118 — U. Fleckner L’atelier sans artiste À propos de la reprĂ©sentatio du lieu de travail, de Caspar Davi Friedrich Ă  Sarkis » trad. O. Brogden, Sarkis op. cit., p. 24-35. Id., Theatru mundi », Sarkis. Le mond est illisible, mon coeur si Lyon-Milan, MusĂ©e d’Ar contemporain-5 Continents Éditions 2003, p. 129-135 119 — Cf. G. Didi-Huberman L’image brĂ»le » confĂ©renc prononcĂ©e le 18 juin 200 au Centre Georges Pompidou, extrai publiĂ© dans Art Press, n° spĂ©cial 25 2004 [ Images et religion du livre »] p. 68-73, Ă  paraĂźtre 120 — Sarkis. op. cit., p. 14 121 — U. Fleckner “Der Leidschatz der Menschhei wird humaner Besitz” Sarkis, Warburg und das sozial GedĂ€chtni der Kunst », Sarkis Das Licht des Blitzes — Der LĂ€r des Donners, Vienne, Museu moderner Kunst-Stiftung Ludwig 1995, p. 33-46 art. cit., p. 134 122 — Id., Theatrum mundi » 123 — M. Yourcenar, Le lait de l mort » 1938, Nouvelles orientales Paris, Gallimard, 1963, p. 43-58 RĂ©cit commentĂ© par A. Guyaux Le lait de la mĂšre », Critique n° 383, 1979, p. 368-374 Pour une Ă©tude comparativ de ce motif, cf. H. Diplich Das Bauopfer als dichterisches Moti in SĂŒdosteuropa, Munich, Verla des sĂŒdostdeutschen Kulturwerkes 1976, et surtout le recueil compos par V. GĂ©ly-Ghedira dir. Le Lait de la mort. La ballade d l’emmurĂ©e et sa fortune littĂ©raire Clermont-Ferrand, UniversitĂ© Blais Pascal-Centre de Recherche sur les LittĂ©ratures moderne et contemporaines, 1998.
Foulede crĂ©anciers. Signification de rĂȘve et nombres. La signification du rĂȘve foule de crĂ©anciers. Les interprĂ©tations et les nombres de la cabale napolitaine. foule de crĂ©anciers 68 Signification du rĂȘve: le courage et la fermetĂ© . La foule: une reprĂ©sentation de votre ambition. Pour ceux qui recherchent des postes de direction, rĂȘver d'une foule est un bon signe.
Ce qu’on aime en Ă©tĂ© ? C’est libĂ©rer nos petons qui, on ne va pas se mentir, n’attendent que ça. Les chaussures, comme les robes d’étĂ©, suivent les tendances modes des podiums. Et cette saison, le must-have rayon pieds ce sont les chaussures tressĂ©es ! ColorĂ©es, mĂ©tallisĂ©es, brillantes ou Ă  talons
 elles se dĂ©clinent Ă  l’infini pour notre plus grand plaisir. Coup de coeur pour les chaussures tressĂ©es Les adeptes du vintage y retrouvent une Ă©lĂ©gance chic et simple. Au rayon des nouveautĂ©s pour cet Ă©tĂ© 2022, c’est la couleur qui prime afin d'ajouter de la fantaisie. Des modĂšles les plus classiques aux plus excentriques, les chaussures en cannage sont parfaites pour laisser respirer nos pieds lorsque la chaleur s’installe. Vous souhaitez adopter la tendance des chaussures tressĂ©es cet Ă©tĂ© ? DĂ©couvrez notre sĂ©lection shopping qui devrait vous aider Ă  faire votre choix. 1 - Les mules Qu’on l’aime Ă  talons ou Ă  plat, la mule est LA tendance chaussures de l’étĂ©. À mi-chemin entre la babouche et le mocassin, elle libĂšre vos petons des chaussures trop fermĂ©es. Alliant souplesse et lĂ©gĂšretĂ©, cette piĂšce incontournable des annĂ©es 90 apportera une touche rĂ©tro Ă  vos looks estivaux. On l’adopte plate pour une dĂ©gaine casual et Ă  talons pour un look plus sexy et original. On peut Ă©galement l’associer aux imprimĂ©s de la saison pour une touche de fantaisie. Ouvertes ou fermĂ©es, dans les tons nude ou encore flashy, les mules se dĂ©clinent de mille façons, il y en a pour tous les goĂ»ts. Alors, Ă  vos mules ! Disponible du 35 au 43 Voir ces chaussures 2 - Les sandales brillantes Cet Ă©tĂ©, on veut que ça brille ! Alors on mise sur la sandale dorĂ©e, mĂ©tallisĂ©e ou encore couleur champagne. Intemporelles, ces sandales nous accompagneront aussi bien au quotidien que pour une occasion spĂ©ciale. Bien adaptĂ©e Ă  la saison estivale, c’est la chaussure parfaite Ă  porter lors d’une cĂ©rĂ©monie ou un mariage. En journĂ©e, elles reflĂ©teront les rayons du soleil et apporteront une touche de lumiĂšre Ă  votre look. En soirĂ©e, elles vont rĂ©veiller votre tenue et vous faire briller de mille feux. En prime, ses tons chauds ne manqueront pas de sublimer votre joli bronzage. Vous l’aurez compris, la chaussure tressĂ©e brillante est lĂ  pour illuminer votre Ă©tĂ©. Disponible du 36 au 41 Voir ces chaussures 3 - Les claquettes tressĂ©es Exit les couloirs des piscines municipales, les claquettes se portent dĂ©sormais en ville. Elles ne sont plus ringardes et pullulent dans les rayons chaussures. Cet Ă©tĂ© 2022, on les adopte en version tressĂ©e pour encore plus de style. Le gros avantage ? Les claquettes, c’est ultra confort alors pourquoi s’en priver. Disponible du 35 au 42 Voir ces chaussures 4 - Les escarpins fluo S’il y a une saison idĂ©ale pour ressortir les couleurs vives, c’est bien l’étĂ© ! Cette annĂ©e, les sandales aux couleurs acidulĂ©es viennent Ă©gayer nos tenues. Du rose au jaune fluo, en passant par le vert nĂ©on, nos pieds vont se faire remarquer. À bouts pointus ou arrondis, Ă  petits ou grands talons, les escarpins vont vous assurer une allure ultra fĂ©minine. Pour ĂȘtre pile dans la tendance, n’hĂ©sitez pas Ă  mixer les imprimĂ©s colorĂ©s pour encore plus de pep’s ! Disponible du 35 au 42 Voir ces chaussures 5 - Les sandales Ă  talons Les sandales Ă  talons s’imposent parmi les chaussures phares de l’annĂ©e 2022. On les aime parce qu’elles nous donnent cet effet jambes interminables ». Pour plus de confort et de stabilitĂ©, elles se dĂ©clinent avec un talon carrĂ© ou Ă  plateforme. Le bonus ? Les sandales Ă  talons se portent avec tout, aussi bien en soirĂ©e que pour aller au bureau. Pour un look de working-girl, adoptez-les avec un tailleur colorĂ©, trĂšs tendance cette saison. Pour une tenue plus dĂ©contractĂ©e, mixez les sandales Ă  talons avec un short qui sublimera vos gambettes. Disponible du 35 au 42 Voir ces chaussures 6 - Les sandales Ă  semelle plateforme Les chaussures Ă  plateforme, ou platform shoes, font partie des tendances chaussures incontournables ces derniĂšres annĂ©es. Il faut dire qu'elles se marient avec n'importe quelle tenue en journĂ©e comme en soirĂ©e et en version tressĂ©e elles sont splendides. En prime, les chaussures Ă  plateforme allongent la silhouette tout en assurant confort et maintien puisqu’on reste Ă  plat. Disponible du 37 au 40 Voir ces chaussures 7 - Les chaussures tressĂ©es effet ballerines LaissĂ©es Ă  l’abandon depuis quelques annĂ©es, les chaussures plates font leur grand retour en 2022. Pour allier confort et style, misez sur les intemporelles ballerines. Parfaites avec un look classique ou dĂ©contractĂ©. Le petit plus ? Le confort. En effet, beaucoup plus adaptĂ©es Ă  notre quotidien de citadines pressĂ©es, les ballerines nous permettent de fouler les rues avec aisance et style. Et croyez-nous, vos pieds vous remercieront ! Disponible du 36 au 41 Voir ces chaussures Et voilĂ , il ne vous reste plus qu’à vous lancer. Alors, quelle sera LA chaussure tressĂ©e Ă  vos pieds cet Ă©tĂ© ? Partagez-nous vos plus beaux looks et venez en parler sur notre forum. DetrĂšs nombreux exemples de phrases traduites contenant "fouler" – Dictionnaire anglais-français et moteur de recherche de traductions anglaises.
Depuis qu’Adam, ce cruel homme, A perdu son fameux jardin, OĂč sa femme, autour d’une pomme, Gambadait sans vertugadin, Je ne crois pas que sur la terre Il soit un lieu d’arbres plantĂ© Plus cĂ©lĂ©brĂ©, plus visitĂ©, Mieux fait, plus joli, mieux hantĂ©, Mieux exercĂ© dans l’art de plaire, Plus examinĂ©, plus vantĂ©, Plus dĂ©crit, plus lu, plus chantĂ©, Que l’ennuyeux parc de Versailles. Ô dieux ! ĂŽ bergers ! ĂŽ rocailles ! Vieux Satyres, Termes grognons, Vieux petits ifs en rangs d’oignons, Ô bassins, quinconces, charmilles ! Boulingrins pleins de majestĂ©, OĂč les dimanches, tout l’étĂ©, BĂąillent tant d’honnĂȘtes familles ! FantĂŽmes d’empereurs romains, PĂąles nymphes inanimĂ©es Qui tendez aux passants les mains, Par des jets d’eau tout enrhumĂ©es ! Tourniquets d’aimables buissons, Bosquets tondus oĂč les fauvettes Cherchent en pleurant leurs chansons, OĂč les dieux font tant de façons Pour vivre Ă  sec dans leurs cuvettes ! Ô marronniers ! n’ayez pas peur ; Que votre feuillage immobile, Me sachant versificateur, N’en demeure pas moins tranquille. Non, j’en jure par Apollon Et par tout le sacrĂ© vallon, Par vous, NaĂŻades Ă©brĂ©chĂ©es, Sur trois cailloux si mal couchĂ©es, Par vous, vieux maĂźtres de ballets, Faunes dansant sur la verdure, Par toi-mĂȘme, auguste palais, Qu’on n’habite plus qu’en peinture, Par Neptune, sa fourche au poing, Non, je ne vous dĂ©crirai point. Je sais trop ce qui vous chagrine ; De Phoebus je vois les effets Ce sont les vers qu’on vous a faits Qui vous donnent si triste mine. Tant de sonnets, de madrigaux, Tant de ballades, de rondeaux, OĂč l’on cĂ©lĂ©brait vos merveilles, Vous ont assourdi les oreilles, Et l’on voit bien que vous dormez Pour avoir Ă©tĂ© trop rimĂ©s. En ces lieux oĂč l’ennui repose, Par respect aussi j’ai dormi. Ce n’était, je crois, qu’à demi Je rĂȘvais Ă  quelque autre chose. Mais vous souvient-il, mon ami, De ces marches de marbre rose, En allant Ă  la piĂšce d’eau Du cĂŽtĂ© de l’Orangerie, À gauche, en sortant du chĂąteau ? C’était par lĂ , je le parie, Que venait le roi sans pareil, Le soir, au coucher du soleil, Voir dans la forĂȘt, en silence, Le jour s’enfuir et se cacher Si toutefois en sa prĂ©sence Le soleil osait se coucher. Que ces trois marches sont jolies ! Combien ce marbre est noble et doux ! Maudit soit du ciel, disions-nous, Le pied qui les aurait salies ! N’est-il pas vrai ? Souvenez-vous. – Avec quel charme est nuancĂ©e Cette dalle Ă  moitiĂ© cassĂ©e ! Voyez-vous ces veines d’azur, LĂ©gĂšres, fines et polies, Courant, sous les roses pĂąlies, Dans la blancheur d’un marbre pur ? Tel, dans le sein robuste et dur De la Diane chasseresse, Devait courir un sang divin ; Telle, et plus froide, est une main Qui me menait naguĂšre en laisse. N’allez pas, du reste, oublier Que ces marches dont j’ai mĂ©moire Ne sont pas dans cet escalier Toujours dĂ©sert et plein de gloire, OĂč ce roi, qui n’attendait pas, Attendit un jour, pas Ă  pas, CondĂ©, lassĂ© par la victoire. Elles sont prĂšs d’un vase blanc, Proprement fait et fort galant. Est-il moderne ? est-il antique ? D’autres que moi savent cela ; Mais j’aime assez Ă  le voir lĂ , Étant sĂ»r qu’il n’est point gothique. C’est un bon vase, un bon voisin ; Je le crois volontiers cousin De mes marches couleur de rose ; Il les abrite avec fiertĂ©. Ô mon Dieu ! dans si peu de chose Que de grĂące et que de beautĂ© ! Dites-nous, marches gracieuses, Les rois, les princes, les prĂ©lats, Et les marquis Ă  grands fracas, Et les belles ambitieuses, Dont vous avez comptĂ© les pas ; Celles-lĂ  surtout, j’imagine, En vous touchant ne pesaient pas. Lorsque le velours ou l’hermine FrĂŽlaient vos contours dĂ©licats, Laquelle Ă©tait la plus lĂ©gĂšre ? Est-ce la reine Montespan ? Est-ce Hortense avec un roman, Maintenon avec son brĂ©viaire, Ou Fontange avec son ruban ? Beau marbre, as-tu vu la ValliĂšre ? De ParabĂšre ou de Sabran Laquelle savait mieux te plaire ? Entre Sabran et ParabĂšre Le RĂ©gent mĂȘme, aprĂšs souper, Chavirait jusqu’à s’y tromper. As-tu vu le puissant Voltaire, Ce grand frondeur des prĂ©jugĂ©s, Avocat des gens mal jugĂ©s, Du Christ ce terrible adversaire, Bedeau du temple de CythĂšre, PrĂ©sentant Ă  la Pompadour Sa vieille eau bĂ©nite de cour ? As-tu vu, comme Ă  l’ermitage, La rondelette Dubarry Courir, en buvant du laitage, Pieds nus, sur le gazon fleuri ? Marches qui savez notre histoire, Aux jours pompeux de votre gloire, Quel heureux monde en ces bosquets ! Que de grands seigneurs, de laquais, Que de duchesses, de caillettes, De talons rouges, de paillettes, Que de soupirs et de caquets, Que de plumets et de calottes, De falbalas et de culottes, Que de poudre sous ces berceaux, Que de gens, sans compter les sots ! RĂšgne auguste de la perruque, Le bourgeois qui te mĂ©connaĂźt MĂ©rite sur sa plate nuque D’avoir un Ă©ternel bonnet. Et toi, siĂšcle Ă  l’humeur badine, SiĂšcle tout couvert d’amidon, Ceux qui mĂ©prisent ta farine Sont en horreur Ă  Cupidon !
 Est-ce ton avis, marbre rose ? MalgrĂ© moi, pourtant, je suppose Que le hasard qui t’a mis lĂ  Ne t’avait pas fait pour cela. Aux pays oĂč le soleil brille, PrĂšs d’un temple grec ou latin, Les beaux pieds d’une jeune fille, Sentant la bruyĂšre et le thym, En te frappant de leurs sandales, Auraient mieux rĂ©joui tes dalles Qu’une pantoufle de satin. Est-ce d’ailleurs pour cet usage Que la nature avait formĂ© Ton bloc jadis vierge et sauvage Que le gĂ©nie eĂ»t animĂ© ? Lorsque la pioche et la truelle T’ont scellĂ© dans ce parc boueux, En t’y plantant malgrĂ© les dieux, Mansard insultait PraxitĂšle. Oui, si tes flancs devaient s’ouvrir, Il fallait en faire sortir Quelque divinitĂ© nouvelle. Quand sur toi leur scie a grincĂ©, Les tailleurs de pierre ont blessĂ© Quelque VĂ©nus dormant encore, Et la pourpre qui te colore Te vient du sang qu’elle a versĂ©. Est-il donc vrai que toute chose Puisse ĂȘtre ainsi foulĂ©e aux pieds, Le rocher oĂč l’aigle se pose, Comme la feuille de la rose Qui tombe et meurt dans nos sentiers ? Est-ce que la commune mĂšre, Une fois son oeuvre accompli, Au hasard livre la matiĂšre, Comme la pensĂ©e Ă  l’oubli ? Est-ce que la tourmente amĂšre Jette la perle au lapidaire Pour qu’il l’écrase sans façon ? Est-ce que l’absurde vulgaire Peut tout dĂ©shonorer sur terre
Commeune aventure La marche de quelques heures ou quelques jours juste avec un sac à dos montre que le bonheur est possible avec rien. Cette philosophie de la vie peut facilement s'étendre au quotidien jusque dans nos actes de Dé - consommation. Ayant commencé avec les pieds, je me suis équipée peu à peu pour atteindre le top du nomade :
Fantastique ! Grandiose ! Etonnant ! Autant de qualificatifs qui collent bien au LaSemo. DĂ©jĂ  11 annĂ©es que le superbe parc du chĂąteau d’Enghien accueille cet Ă©vĂ©nement devenu incontournable. Ici, mal venu celui ou celle qui vient uniquement se rincer les portugaises. Ce serait mĂȘme rĂ©ducteur et faire affront au gĂ©nie des concepteurs de ce grand spectacle. Le prisme est beaucoup plus Ă©tendu, mĂȘlant diffĂ©rents genres, arts et cultures
 L’écologie n’est pas en reste puisque tout est basĂ© sur le dĂ©veloppement durable. Pas de gaspi ! On rĂ©cupĂšre tous les brols qui traĂźnent chez mamy, on les customise et hop, ils retrouvent ici une seconde vie. Auriez-vous imaginĂ© un jour crĂ©er un dĂ©cor Ă  l’aide de parapluies ? Eriger une clĂŽture avec des raquettes de tennis ? Constituer un podium complet en se servant de vieilles caisses Ă  vin ? Eux, oui. Ils ont fait d’un rĂȘve, une rĂ©alitĂ©. Admirablement et subtilement en y ajoutant une bonne dose d’humour voire de dĂ©rision
 Attention, le tri des dĂ©chets s’inscrit Ă©galement dans l’esprit du festival. On rĂ©cupĂšre le fruit des entrailles dĂ©posĂ© dĂ©licatement dans les toilettes sĂšches NDR pas besoin de faire un dessin pour nourrir les lĂ©gumes du jardin de bobonne et on rĂ©colte les mĂ©gots de cigarettes pour leur rĂ©server une seconde vie NDR que l’on espĂšre moins nocive ! 
 En outre, tout est pensĂ© pour la famille. De trop nombreuses activitĂ©s sont programmĂ©es aux quatre coins du site
 On y croise ci et lĂ  des tĂȘtes blondes, accompagnant leurs parents attablĂ©s Ă  un touret, jouant au monopoly au sein de l’espace dĂ©diĂ© Amusoir’. Ou encore de jeunes couples amoureux s’entrelaçant tendrement et mĂȘme des grabataires qui dĂ©ambulent dans l’enceinte du parc, canne Ă  la main
 Les PMR ne sont pas en reste parce que lĂ  aussi les organisateurs ont bien ƓuvrĂ© afin qu’ils puissent en toute quiĂ©tude profiter des bienfaits de cette belle manifestation. Sans oublier les stands de grimage, des funambules, des clowns, des spectacles ouverts, des cabarets coquins NDR oui, oui, vous avez bien lu !, et cerise sur le gĂąteau une garderie pour celles et ceux qui veulent profiter sereinement du festival, sans avoir la marmaille dans les guiboles
 Tout comme l’an dernier, une puce Ă©lectronique est intĂ©grĂ©e au bracelet ; elle permet de se remplir la bedaine ou de charger son sang de malt sans plus devoir sortir la menue monnaie
 Et pour les fauchĂ©s, l’eau gratuite est disponible dans les diffĂ©rents bars. La seule condition accorder un large sourire aux serveurs qui mĂ©ritent bien ce petit clin d’Ɠil. Le LaSemo quitte doucement l’enfance pour entrer dans sa phase de consolidation. Il a fait ses gourmes ! Et les couacs qui ont fait craindre le pire, lors des Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes, ne sont plus que de l’histoire ancienne. On regrettera toutefois amĂšrement l’absence de Jean-Jean, l’habituel gĂ©ant givrĂ© de service chargĂ© d’introduire avec humour et lĂ©gĂšretĂ© les artistes. Rose, son antithĂšse, lui emboĂźte le pas. On espĂšre pour une courte durĂ©e. Parce que Rose, on l’aime bien, mais faut pas exagĂ©rer quand mĂȘme
 Ni son sac Ă  main achetĂ© aux fripes, ni son accent de buksel’, ni sa taille NDR un mĂštre vingt, malgrĂ© les bras levĂ©s et les talons aiguilles ne parviendront Ă  concurrencer le charisme de son prĂ©dĂ©cesseur. Enfin, soit ! Dame nature est gĂ©nĂ©reuse depuis le dĂ©but de l’étĂ© et le soleil frappe trĂšs fort. Pas de temps Ă  perdre ! On entend au loin une voix qui semble familiĂšre. Celle de CĂ©dric Gervy. Un habituĂ© des lieux. Une mascotte mĂȘme. C’est sa dixiĂšme fois en onze Ă©ditions ! Il a quittĂ© sa casquette de prof de nĂ©erlandais pour revĂȘtir celui de troubadour/chansonnier
 Un LaSemo sans Gervy, c’est comme si vous mangiez des frites sans sel. Impensable ! Durant quelques annĂ©es, il a militĂ© au sein d’un projet collectif Cedric et les Gervy, impliquant Mr Chapeau, le gratteur RenRadio et le drummer Tyler Von Durden. Courant 2009, ce dernier a Ă©tĂ© remplacĂ© par The Robot. Balayant d’un revers de la main cette quasi-Ă©tape obligĂ©e de starification, il a prĂ©fĂ©rĂ© mettre un terme Ă  cette collaboration afin de poursuivre en solitaire la propagation de sa bonne humeur. Le titre Putain, j’ai failli ĂȘtre connu » est Ă©loquent Ă  ce sujet. Son fil conducteur, c’est le calembour. Mais pas que ! Parce que sa ligne de conduite va bien au-delĂ . Chacune de ses chansons vĂ©hicule des messages forts et pertinents. Les thĂ©matiques sont souvent dĂ©nuĂ©es de tout stĂ©rĂ©otype et bien Ă©loignĂ©es de ce fameux compromis Ă  la Belge’. Gervy, chanteur sĂ©rieux, mais sans prise de tĂȘte
 Il dĂ©peint les problĂšmes sociĂ©taux Ă  travaux des thĂ©matiques choisies en fonction du moment la crise, l’addiction aux jeux, 
 Mais, ne dites surtout pas que c’est un chanteur engagĂ©. DĂ©tail intĂ©ressant, l’auditoire est composĂ© d’une pyramide des Ăąges trĂšs large. Des parents ont amenĂ© leur progĂ©niture pour assister Ă  ce show. C’est dire la popularitĂ© de ce mec. Tout a fait justifiĂ©e d’ailleurs
 Lui, ce n’est pas du sang qui coule dans ses veines, mais un savant mĂ©lange de bonne humeur et de joie de vivre. Autant dire que ses concerts sont synonymes de franche rigolade. C’est une thĂ©rapie contre la morositĂ© ambiante Ă  lui tout seul. Faudrait mĂȘme que la sĂ©curitĂ© sociale rembourse chacune de ses prestations tant il fait du bien Ă  l’ñme. On en ressort complĂštement soulagĂ©. La larme Ă  l’Ɠil mĂȘme
 mais pas de tristesse, car les fous rires sont lĂ©gion
 Bon allez CĂ©dric, Bonne annĂ©e quand mĂȘme et Ă  l’annĂ©e prochaine !’ Direction le ChĂąteau pour un showcase destinĂ© Ă  une poignĂ©e de privilĂ©giĂ©s. La fraĂźcheur des locaux contraste avec la moiteur suffocante extĂ©rieure. L’accueil est impeccable. Le mousseux coule Ă  flots et des lĂ©gumes coupĂ©s finement sont proposĂ©s aux quidams histoire de les faire patienter. Et de la patience, il en faudra puisque le rĂ©gional de l’étape, Antoine Armedam, accuse une heure de retard ! Faut dire qu’il vient de terminer une prestation riche sur la Guinguette, lĂ  mĂȘme oĂč votre serviteur l’avait dĂ©couvert en 2014. De lĂ  Ă  lui pardonner, il n’y a qu’un pas
 FlanquĂ© de deux autres musiciens, l’un Ă  la basse et l’autre Ă  la batterie minimaliste snare, grosse caisse, charley et une ride, il entame un tour de chant dans une acoustique bruitiste. Un spectateur vient mĂȘme lui susurrer dans l’oreille d’articuler un peu mieux pour percevoir toute la subtilitĂ© de la prose. Tout Ă  tour mĂ©lancolique, jouissive ou ensoleillĂ©e, son pop/folk se pose dĂ©licatement au creux de nos conduits auditifs, et on aimerait qu’il coule Ă  l’infini, Ă  l’instar de la ballade douce-amĂšre, La fille qui dort lĂ -haut »  Mais il peut adopter d’autres styles, comme lorsqu’il se rĂ©fĂšre Ă  Paris sur fond de reggae, tout au long de A la sauvette », un morceau au cours duquel le people’ est pris Ă  parti, quand il clame le refrain
 Le public y est sensible et participe Ă  l’essor de la rĂ©ussite du set en accompagnant les balais du drummer par un claquement des mains. Parfois Ă  contretemps, mais nul n’est parfait
 Il est temps maintenant de filer tout droit voir Charlotte, fruit de l’union consommĂ©e entre Alec Mansion alias LĂ©opold Nord notamment et Muriel Dacq, dont le tube Tropique » a fait trĂ©mousser le popotin chez la plupart des quadras. La belle jeune femme de 26 ans arbore pour l’occasion une longue robe laissant entrevoir une cuissarde pour le moins appĂ©tissante. Le rouge pĂ©tant du tissu contraste avec le bleu azur perçant de ses yeux. EpaulĂ©e par Louis au pad Ă©lectronique et Loan Ă  la guitare, elle entame son tour de chant par le devenu trĂšs populaire Pars », dont Pure FM a fait son coup de cƓur le programmant six fois par jour. La caisse de rĂ©sonance a bien fonctionnĂ© puisque plus de 80 000 Ă©coutes sur Spotify ont Ă©tĂ© comptabilisĂ©es. Elle dĂ©couvre un endroit empreint de magie et de fĂ©erie et semble ravie de se fondre dans cet environnement de verdure... Proche de Lana Del Rey, tant dans l'esthĂ©tique, les vidĂ©os, ainsi que dans les styles vestimentaires et musicaux, on la sent trĂšs perfectionniste dans l’ñme alors que dans ce mĂ©tier, certains artistes abordent leur rĂŽle bien plus futilement, sans que cette perspective ne pose problĂšme. Gageons pour elle qu’elle ne s’emprisonne pas dans cette théùtralisation Ă  outrance en s’autorisant un peu plus de latitude. BĂ©nĂ©ficiant du concours d’Alex Germys Ă  la compo, dont le talent indĂ©niable, ses chansons sont attachantes, sensibles, presque enivrantes par moment. En y ajoutant un physique attrayant et un cerveau bien rempli, elle a finalement tout pour plaire. La fougue de ses dĂ©buts opĂ©rĂ©s, il y a deux ans, dans sa chambre de post-adolescente, et concrĂ©tisĂ©s par Nous sommes », avait rĂ©vĂ©lĂ© un organe vocal Ă  mi-chemin entre Dolores O’Riordan et MylĂšne Farmer. Elle propose, pour la premiĂšre fois, un nouveau titre, La loi du feu ». Test rĂ©ussi au vu de la rĂ©action des aficionados. Charlotte aime rappeler que lorsqu’elle exerçait encore le mĂ©tier de croupiĂšre dans une vie pas si lointaine au sein d’un casino cossu, elle avait imaginĂ© Ame solitaire », pour celles et ceux qui sombrent dans l’addiction ! Point d’orgue d’une prestation qui restera dans les annales Ta peau », vrai/faux rappel sera Ă  nouveau jetĂ© en pĂąture puisque nous n’avons pas d’autres morceaux’. Et de renchĂ©rir mais Ă  la condition que le public danse’. La messe est dite ! Enfin, derniĂšre artiste Ă  se produire aujourd’hui, BĂ©atrice Martin, alias CƓur de Pirate. Tiens, Ă©trangement pour une pirate, elle ne porte ni barbe rousse, cache Ɠil et jambe de bois. En espĂ©rant qu’elle ait du cƓur
 Vu le matraquage opĂ©rĂ© sur les ondes radiophoniques gĂ©nĂ©ralistes, difficile d'ignorer la jeune femme originaire de la partie Est du Canada. Sa voix de chanteuse singuliĂšre et ses multiples tatouages sont quelques-uns de ses traits caractĂ©ristiques qui sont les plus associĂ©s Ă  sa personnalitĂ© artistique. De petite taille et toute menue, la Canadienne s’avance affranchie d’une longue carriĂšre derriĂšre elle. Sans dire mot, elle contemple d’un air que l’on devine dĂ©sabusĂ© le parterre venu l’entendre. Gageons que cette attitude soit davantage un manque de maturitĂ© que de mĂ©pris ! Sur la droite, un chronomĂštre digital gĂ©ant symbolise la fugacitĂ© du temps qui passe. Il indique 60 minutes. C’est peu ! La frustration est grande pour une dĂ©couverte de cette trempe
 Votre serviteur s’étonne de ce conservatisme absolu et refuse ardemment d'envisager qu'un mĂ©canisme puisse le surpasser dans la mesure temporelle. Il paraĂźt que l’équipe doit reprendre un avion le lendemain Ă  6h du mat’. Ceci explique peut-ĂȘtre cela
 Dans un style qui met principalement en valeur des textes dĂ©crivant les relations charnelles et ses dĂ©rives sous toute ses formes, Ă  l’instar de PrĂ©monition », elle alterne tour Ă  tour des titres issus de son nouvel opus et d’autres bien ancrĂ©s dans l’esprit collectif, dont Tu m’aimes encore » ou Oublie-moi »  Malheureusement, ses compositions un peu rĂ©pĂ©titives reflĂštent trop souvent le stĂ©rĂ©otype de l'adolescente en mal d’amour
 C’est surtout derriĂšre son piano que BĂ©a –comme l’appellent ses admiratrices d’un soir– excelle vĂ©ritablement. Elle y Ă©tale tout son talent et son raffinement. Difficile de rĂ©sister au charme qui opĂšre. En un battement de cil, la transformation de la rebelle vers la belle se rĂ©alise et relĂšgue aux oubliettes la dualitĂ© qui existe entre le bien et le mal chez ce bout de femme et son dĂ©sir manifeste de dissocier ces tendances. Dommage que l’instrument Ă  cordes dressĂ© au milieu de l’espace scĂ©nique oblige toute une franche du public Ă  mater le dos de la donzelle. C’est sympa, mais quand mĂȘme ! Le festivalier juvĂ©nile et familial aura apprĂ©ciĂ©. Elle a effectivement assurĂ© le show. Quant aux exigeants, ils estimeront sans doute que la prestation Ă©tait bien trop millimĂ©trĂ©e, conventionnelle voire sans Ăąme
 Que les surprises Ă©taient trop rares. Qu’elle s’est contentĂ©e du minimum syndical. Elle vide les lieux deux minutes avant la fin du dĂ©compte. Sans remercier ni ses musiciens, ni la foule. Et sans accorder le moindre rappel
 Au cours de ce concert, elle a rĂ©guliĂšrement rappelĂ© qu’elle se produira prochainement dans le cadre des Francofolies et Ă  l’Ancienne Belgique. Ce sera sans nous
 Triste BĂ©atrice que tu es ! Organisation LaSemo Voir aussi notre section photos ici
6Et j'entendis comme une voix d'une foule nombreuse, comme un bruit de grosses eaux, et comme un bruit de forts tonnerres, disant: Alléluia! Car le Seigneur notre Dieu tout puissant est entré dans son rÚgne. Conclusion: les 144 000 serviteurs représentent la grande foule. des serviteurs de notre Dieu. les 144 000 sont serviteurs, c'est à dire au service de Sa
Le deal Ă  ne pas rater Cartes PokĂ©mon Japon le display PokĂ©mon Go de retour en stock sur ... Voir le deal NEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclagePartagez AuteurMessageInvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 27 Oct - 1311 ArrĂȘter les pendules, couper le tĂ©lĂ©phone,EmpĂȘcher le chien d’aboyer pour l’os que je lui taire les pianos, et sans roulements de tambours,Sortir le cercueil avant la fin du les avions qui hurlent au dehors,Dessinent dans le ciel ces trois mots, Il Est des voiles noires aux colonnes des Ă©difices,Ganter de noir les mains des agents de Ă©tait mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,Mon midi, mon minuit, ma parole, ma croyais que l’amour jamais ne finirait, j’avais les Ă©toiles se retirent, qu’on les balaye,DĂ©monter la lune et le soleil,Vider l’ocĂ©an, arracher la forĂȘt,Car rien de bon ne peut advenir Hugh Auden cLibertines&BulletProof Today, I’ve got nothing to lose
Quentin &&& Elliott Ça avait pourtant bien commencĂ©. Un samedi, rĂ©veil Ă  11h, mĂȘme pas de gueule de bois, aucune inconnue dans le lit, nickel. Il allait pouvoir se siroter un cafĂ© tranquillos et peut-ĂȘtre aller au cinĂ©, qui sait ? Y’avait pas mal de nouveau film sortis rĂ©cemment qui avaient reçu de bonnes critiques. Il inviterait qui ? Personne bien sur, ahaha la bonne blague. Un cinĂ© accompagnĂ© ? Pis quoi encore ? Bref. Bizarre comme on acquiert des tics au fil du temps, comme celui de regarder le calendrier en comptant les jours. 1 an et trois mois et 6 jours. Merde. Bien sur que oui qu’il allait inviter quelqu’un. Aujourd’hui il allait emmener au ciné  L’autre brune de l’autre soir. Il ne se rappelait plus son prĂ©nom. Sabrina ? ça finissait en A. Soraya ? Non, ça sonnait trop pute. Mais elle Ă©tait vietnamienne. Et alors, qui dit vietnamienne dit pas forcĂ©ment pute, abruti. Alexia ? Nan
 nan nan nan. Nan, Andrea pauvre nul ! Andy mais oui bien suuur, le prĂ©nom hyper vietnamien. Hm, donc il n’irait pas au cinĂ© seul, pour changer. Et mĂȘme peut-ĂȘtre qu’ils se feraient un resto le midi, un resto vietnamien puisqu’elle Ă©tait asiatique, et qu’ils iraient Ă  la fĂȘte foraine l’aprem. Et au lit le soir, aprĂšs ĂȘtre passĂ©s par la case boĂźte de nuit. Super, gĂ©nial, il kiffait trop le programme, ça allait dĂ©chirer. C’était bien d’avoir une petite vie comme ça, un rythme normal, des trucs de prĂ©vu. Ça changeait. Aller wake uuup !Quentin bailla, termina son nescafĂ© noir serrĂ© et s’habilla d’une jolie chemise noire et d’un jeans avant d’envoyer un sms Ă  Andrea. Tu te rappelles le cinĂ© ? Rdv Ă  11h30 devant je t’invites. Ça, c’était fait. Il ne s’inquiĂ©tait pas de savoir si la demoiselle recevrait son sms ou pas, et si elle se rendrait au lieu du rendez vous, c’était dĂ©jĂ  sur et certain. Depuis le temps qu’elle attendait qu’il l’invite. Ben voilĂ , c’était fait. On tourne la page, on s’engage avec quelqu’un d’autre. M’enfin ça faisait un bout de temps dĂ©jĂ  qu’ils s’engageaient ces deux lĂ , ils s’étaient tournĂ©s autour un bon bout de temps. Surtout elle, mais Quentin devait bien avouer qu’elle ne le laissait pas indiffĂ©rent. Peut-ĂȘtre Ă  cause de la couleur de ses yeux. Il Ă©tait grand temps de passer aux choses sĂ©rieuses. Peut-ĂȘtre qu’ils allaient prendre un appart ensemble. Peut-ĂȘtre pas. On s’en foutait au fond, tout ce qui comptait, c’était d’ĂȘtre fixĂ© », de pouvoir se dire voilĂ  alors je vais passer ma vie avec cette fille et je lui ferai 4 gosses, et on aura une grande maison avec un chien, un labrador qui s’appellera Bob et j’aurai un job pourrav qui me donnera l’impression d’ĂȘtre important, avec un peu de chance j’arriverai Ă  arrĂȘter la coke et la clope, l’alcool et la baise, mais j’y crois pas trop. C’est pas grave, elle sera lĂ  pour y croire Ă  ma reçut l’accusĂ© de rĂ©ception en sortant de son immeuble et traversa la rue pour ne pas avoir Ă  croiser le groupe de mendiants. En 1 an, 3 mois et 6 jours, il avait eut le temps de fumer 11376 clopes, de s’enfiler 5632 rails de coke, de perdre ainsi 15% d’espĂ©rance de vie, de voir passer 2 mecs et 3 filles dans sa vie de couple, la durĂ©e de vie moyenne du dit couple Ă©tant de 2 semaines. 45864021 battements de cƓur, 13542 bouteilles de champagnes, 17899 biĂšres, 1 milliards d’insultes Ă  l’encontre d’une certaine personne dont le prĂ©nom commençait par mĂȘme avec tout ça
Une demie heure plus tard il retrouvait la jolie asiatique devant les portes du cinĂ©. Ils s’étaient rencontrĂ©s Ă  l’unif, elle Ă©tait en mĂ©decine. Elle avait un joli visage ovale et des yeux bleus en amandes, des cheveux lisses et sombres et qu’elle attachait souvent en queue de cheval. Pas de seins, des hanches Ă  peine marquĂ©es et un caractĂšre de garçon manquĂ©. Il l’aimait bien parce qu’il trouvait qu’elle rendait bien accrochĂ©e Ă  son la laissa choisir le film et se retrouva 1h30 coincĂ© devant un navet. Ensuite comme prĂ©vu ils se retrouvĂšrent dans un resto jap Ă  bouffer des sushis. Quentin n’avait rien contre les sushis, mais depuis qu’il connaissait Andrea il ne bouffait jamais rien d’autre et se demandait s’il ne se condamnait pas Ă  manger asiat’ toute sa vie durant en acceptant de s’engager avec elle. Zut alors, il allait devoir renoncer au steak ? Et aux frites ? Et aux pates ? Rien que pour ça il aurait Ă©tĂ© cap de faire marche arriĂšre. Non pas qu’il aimait tellement les steak frites, personnellement il avait jamais Ă©tĂ© fan mais bon, fallait bien trouver des excuses pour faire tout stopper parfois nan ? Oui alors, Andrea je t’aime beaucoup hin, mais la perspective de me gaver de riz et de nems toute ma vie me refroidit un peu, je suis dĂ©solĂ© mon amour, je croyais qu’entre toi et moi c’était possible, ça me brise vraiment le cƓur, d’ailleurs je
 Oh putain un fantĂŽme !Ils Ă©taient sortis du resto et Quentin resta un moment statique sur les marches, ne comprenant pas vraiment ce que ses yeux lui montraient. Andrea, qui lui tenait la main s’arrĂȘta net en voyant qu’il ne la suivait pas. Ça faisait un peu film de gangster du genre continus devant je te rejoins, le temps de zigouiller les mĂ©chants et de me faire dĂ©foncer la tronche. En l’occurrence ici c’était plutĂŽt le cƓur. Etait-il donc encore tellement malade de Lui au point de L’imaginer au coin de la rue ? ça faisait 1 an, 3 mois et 6 jours. Il avait largement eut le temps de s’en remettre, alors pourquoi donc fallait-il qu’il se mette Ă  halluciner maintenant ? Un frisson de fiĂšvre le parcourut alors qu’il faisait enfin un pas en avant. Allons, on se calme. C’était juste un dos. Ce n’était pas lui, ça ne pouvait pas ĂȘtre lui. Aha, relax, c’était Ă©vident que ce n’était pas lui. Pas aprĂšs tout ce temps, y’avait zĂ©ro chance pour ce soit lui. C’était juste quelqu’un qui lui ressemblait, Ă  prĂȘt tout y’avait pas qu’un seul intello au monde avec des cheveux noirs et un dos comme ça. Ce dos qu’il avait connu sur le bout des lĂšvres. Ce n’était pas lui. OĂč alors c’était un cauchemar. -Quentin tu viens ? Tu regardes quoi comme ça ? » Andrea remonta Ă  sa hauteur et l’embrassa avec tendresse, ce qui ne suffit pas Ă  le ramener Ă  la rĂ©alitĂ© alors que la course des battements de son cƓur ne cessait de gagner en ampleur. Toujours plus vite, toujours plus fort. Et si c’était lui ? Alors il ne devait pas rester ici. Il devait s’enfuir trĂšs rapidement, disparaĂźtre. Il ne voulait pas qu’il se retourne. Il Ă©tait persuadĂ© que ce n’était pas lui, mais il n’avait pas envie d’en avoir la preuve concrĂšte en allant regarder de plus prĂȘt. Saluuuut, en fait je te prenais pour quelqu’un d’autre et j’avais besoin de vĂ©rifier ! Bon ben voilĂ , maintenant je sais que tu n’es pas un enculĂ©, merci beaucoup Tout ce que je sais... C’est que des fois, tu me manques tellement que j’ai envie d’en crever tant ça fait mal.... » -Tu dois m’emmener Ă  la fĂȘte foraine. » La jeune femme fit la moue. Bon ok, fallait bouger d’ici. Se mettant enfin en marche, avec difficultĂ© comme si tout son corps Ă©tait rouillĂ©, Quentin suivit Andrea, tournant le dos Ă  cette silhouette qui semblait si familiĂšre. Ce n’était pas n'Ă©tait pas Elliott. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 27 Oct - 1801 Il Ă©tait une fois, un petit garçon tout mignon. Il adorait les Ă©toiles, les livres, les crayons de couleurs, le bruit de la pluie, les adultes, les maths, le piano, les photos de vacances, la musique, le bricolage, les piĂšces de MoliĂšre, la solitude, son frĂšre, le frigos de couleur, les souris blanche, le bruit de la rappe Ă  fromage, l'odeur de l'herbe coupĂ©e et les dessins animĂ©s. Un jour ce petit garçon grandit et le grand garçon qu'il Ă©tait devenu dĂ©passait dĂ©sormais de son lit... A moins d'avoir doublĂ© de taille en l'espace d'une nuit, ce n'Ă©tait pas normal qu'en ce beau matin, Elliott dĂ©passe de son lit et c'Ă©tait prĂ©cisĂ©ment cette anomalie qui le sortit des bras de MorphĂ©e. Peut ĂȘtre Ă©tait-ce aussi les chuchotements dans son dos... on complotait. Il n'Ă©tait pas totalement impossible qu'il soit d'ailleurs en ce moment mĂȘme le sujet du complot et cela devenait dĂ©rangeant. Il n'avait aucune envie de se retrouver avec une moustache dessinĂ©e au marqueur en plein milieu de la gueule et d'un grognement il le fit savoir Ă  ces compatriotes. Le premier qui me touche, je...» et lĂ  c'Ă©tait le bug. Il lui fallait trouver une menace digne de ce nom et prĂ©sentement, alors qu'il ouvrait pĂ©niblement les yeux, rien. Je trouverai bien... ». Grand danger en perspective. Mais vous connaissez les enfants, ils sont insouciants, innocents et inconscient. Tout danger Ă©tait bon Ă  braver et c'est sur cette belle leçon de vie qu'un doigt vint s'enfoncer dans la joue d'Elliott. TouchĂ© !», s'Ă©cria joyeusement le dĂ©sespĂ©rant gamin de vingt deux ans. Que voulez vous faire face Ă  pareil dĂ©bilitĂ© si ce n'est sourciller Ă  la fois apeurĂ© et perplexe ? Donc, Elliott, dĂ©sormais assis en Ă©quilibre sur le bord de son lit, sourcilla Ă  la fois apeurĂ© et perplexe. Il le savait qu'Ă  force il allait tomber sur un type avec un grain, mais Ă  ce point lĂ ... C'Ă©tait impressionnant de stupiditĂ©, merci Caleb. Vas prendre ta douche avant que je dĂ©cide que pour te punir tu n'y aurais pas droit...». Le susnommĂ© ne se fit pas priĂ© et dĂ©serta le lit qui menaçait de craquer sous les poids des jeunes gens. Comment ça "des jeunes gens" vous dites vous. Elliott, participer Ă  une partouze !?! Avec une fille dans la bande en plus !?! Étrange, trĂšs Ă©trange. Il devait y avoir une autre explication. En effet il n'y en a une, mon bon plaisir serait d'ailleurs de ne pas vous la donner. Le jeune comĂ©dien, hier soir, avait Ă©tĂ© prit d'une terrible envie de sortir. Cela lui prenait encore de temps en temps, ses frasques en continents europĂ©en n'ayant pas totalement Ă©tĂ© abolies. Il Ă©tait jeune et Ă  trop vouloir jouer, il avait apprit qu'il fallait se modĂ©rĂ© pour ne pas se faire plumer. On a dit se modĂ©rĂ© par tenter l'ermitage en forĂȘt seul face au monde. Il s'Ă©tait donc laissĂ© avoir pour une soirĂ©e entre bar et boite de nuit. S'Ă©taient joints Ă  lui, trois de ses amis de théùtre. Caleb le dĂ©bile, Justin le marrant et Jessica la... fille. Il s'entendait vraiment bien avec eux, ils faisaient partie des premiĂšres personnes qu'il avait revu Ă  son retour Ă  New-York. Les premiĂšres Ă  lui pardonner son dĂ©part inopinĂ© Ă©galement et la liste Ă©tait encore longue malheureusement. D'un cotĂ© il ne les connaissait pas plus que ça Ă  son dĂ©part, il ne leur avait donc pas trop manquĂ©. La soirĂ©e s'Ă©tait terminĂ©e dans le salon et la vodka. Ils avaient trouvĂ© une position confortable sur le pauvre lit d'Elliott et s'y Ă©taient tous endormis. C'est une des aptitudes du bourrĂ© il s'endort n'importe oĂč, n'importe quand et surtout n'importe comment et le pire c'est qu'il trouve ça cool. Jusqu'au rĂ©veil oĂč, la tĂȘte dans le cul, il devait faire avec une armĂ©e de fourmis dans le bras gauche, un pied droit pas encore rĂ©veillĂ© et un mal de tĂȘte Ă  vous pendre la tĂȘte Ă  l'envers. L'horreur. Elliott !!! Sort nom d'un chien. J'aimerais en avoir fini avec ses tracts avant la retraite et vu le nombre, c'est pas gagnĂ©.» Oh oui, le fait qu'il s'entendait bien avec les trois lurons n'avait pas Ă©tĂ© la seule raison pour laquelle il les avait choisi eux pour l'accompagner. Ils avaient respectivement prĂšs de 250 flyers chacun Ă  distribuer pour la fin de la journĂ©e. Je vous laisse donc calculer le nombre de bouts de papier qui accueillirent Elliott lorsqu'il sortit enfin de la salle de bain. Avez vous la moindre idĂ©e de ce que reprĂ©sentait une pile de 1000 flyers ? Et bien en ce qui concerne Elliott, maintenant oui... Faisons une petite parenthĂšse dans ce passionnant calcul pour nous intĂ©resser un peu Ă  ce qui avait retenu le jeune comĂ©dien aussi longtemps dans la sale de bain. ParenthĂšse tellement adorĂ©e par l'auteur qui aller savoir pourquoi prends un malin plaisir Ă  vous torturer avec les tenues de ses personnages. Car oui Elliott en Ă©tait sorti habillĂ©, prĂȘt Ă  se lancer dans les rues de New-York Ă  la recherche de l'amateur de théùtre. Il avait optĂ© pour une chemise Ă  carreau noire et blanche qui, s'il avait eut un quelconque excĂšs de poids, aurait vite fait de le transformer en sympathique bucheron. Avec cela un tout nouveau pantalon en jeans noir qui, maintenu par un ceinture, lui tombait un peu Ă  mi fesse. Voyez l'utilitĂ© de la ceinture qui en effet n'est lĂ  que pour la dĂ©coration. Des baskets Vans, une veste en cuir et ça y Ă©tait il ressemblait Ă  ces jeune pop-rockeurs dont la carriĂšre ne fait que commencer. La grande classe... Mon Seigneur aura t-il l'obligeance de se bouger un peu maintenant ? ». D'un soupir dĂ©jĂ  dĂ©couragĂ©, Elliott obtempĂ©ra en souriant n'y avait ni besoin d'ĂȘtre un fin stratĂšge ni mĂȘme avoir fait marketing que pour savoir que le meilleur endroit pour ĂȘtre vu est l'endroit oĂč il y a des gens pour vous voir. Pour vendre plus il fallait toucher le plus large public possible et donc pour distribuer plus de flyers il fallait choisir les endroits frĂ©quentĂ©s. Les alentours du cinĂ©ma se sont imposĂ© d'eux mĂȘme dans la tĂȘte de nos acteurs qui s'Ă©taient rapidement sĂ©parĂ©s en deux groupes. Justin et Elliott d'un cotĂ©. Ils arrĂȘtaient les passants, leur faisaient de grands sourires, leur vendant d'un regard mystĂ©rieux quelques heures de rĂȘve au New Amsterdan Theatre. Autant la phase "je fais de la pub parce que nom de dieu faut que ça marche" pouvait s'avĂ©rer barbante Ă  souhait, autant Elliott Ă©tait totalement sur son nuage Ă  la pensĂ©e mĂȘme qu'ils allaient bientĂŽt fouler les planches d'un théùtre de cette importance. Il n'y aurait eut que vingt personnes dans la salle, ça aurait Ă©tĂ© du pareil au mĂȘme pour lui, mais les organisateurs mettaient un poing d'honneur Ă  ce que l'Ă©vĂ©nement soit des plus rĂ©ussit et pour cela il fallait faire salle comble. Et accessoirement envoyer les pauvres comĂ©diens se geler dans la rue pour distribuer de vilains tracts Ă  des gens qui auraient vite fait de les jeter dans la premiĂšre poubelle venue. Quel gĂąchis pour la nature, tant d'arbres coupĂ©s pour rien. De l'autre cotĂ© de la rue, Jessica et Caleb entraient et sortaient des boutiques aprĂšs avoir gentiment demander s'il pouvait laisser un petit tas de flyers prĂšs de la caisse. T'as loupĂ© un client Elliott.» ricana Justin en dĂ©signant d'un signe de tĂȘte un type venant de passĂ© en courant. Elliott lui sourit, amusĂ© et tira un coup sur sa cigarette pour montrer Ă  quel point ça lui Ă©tait Ă©gal, il n'allait pas bouger, oh que non. Il avait trouver un banc et avait dĂ©cidĂ© de faire une petite pause, on allait pas lui en vouloir si ? Il nous en reste combien ? » lui demanda son ami en le rejoignant d'un pas nonchalant. Pas qu'il en avait marre mais c'Ă©tait tout comme... Ne prenant pas la peine de lui rĂ©pondre, Elliott lui mit sous le nez la pile encore consĂ©quente de papier et jeta son mĂ©got. Un soupir accompagna la fumĂ©e Ă  la sortie de sa bouche. La vie est dur mon Calimero ? Tu vas voir elle va rapidement se compliquer un peu plus... Mais ça il n'en savait rien encore. Tout ce qu'il savait prĂ©sentement c'est qu'il avait envie d'une deuxiĂšme clope et qu'il allait s'y remettre avant de se dĂ©courager complĂštement et de finir sa vie ici, sur ce banc. Vise les couples, ils aiment aller au théùtre... gĂ©nĂ©ralement ». SitĂŽt dit, sitĂŽt fait. Elliott fit un tour sur lui mĂȘme et se dirigea machinalement et sans la moindre conviction vers le premier couple qu'il avait vu s'Ă©loigner. Les yeux rivĂ©s sur les longs cheveux de la jeune femme il s'approcha dans le dos de celle-ci et planta devant ses yeux un des magnifiques flyer. La faisant sursautĂ© lĂ©gĂšrement d'une telle intrusion et par la mĂȘme occasion l'obligeant Ă  se stopper. Le couple enfin arrĂȘtĂ© il put faire le tour pour leur face et ainsi leur vendre son produit comme un bon petit homme d'affaire. Pas de bol, ça allait ĂȘtre le n'aurait jamais cru que ça lui ferait un tel effet de le revoir. Bien sur il Ă©tait conscient d'en ĂȘtre toujours Ă©perdument amoureux, ce n'Ă©tait pas difficile Ă  s'en rappeler. Ses sentiments se rappelait Ă  lui tout les matins, lorsque par le biais de la glace il posait ses yeux sur le tatouage sur son aĂźne, plus prĂ©cisĂ©ment sur la mini tour Eiffel reprĂ©sentĂ©e. Ils se rappelait Ă  lui Ă©galement dans ces rĂȘves, mais ça c'est encore une autre histoire et je n'ai aucunement l'envie de partir dans le bouillonnement d'hormones masculines pour le moment. Bien sur il savait qu'il serait certainement amenĂ© un jour oĂč l'autre Ă  le croiser, mais il pensait encore avoir le temps. Apparemment non. Sous le coup de la surprise il Ă©tait restĂ© plantĂ© lĂ , de tout son haut, et dĂ©visageait Quentin comme s'il avait vu la vierge. On pouvait certainement lire toute la surprise et la douleur de ces retrouvailles dans le fond de ses yeux, mais il finit par reprendre contenance. Son air se durci lĂ©gĂšrement et dans un mouvement presque indiffĂ©rent, il se tourna vers la demoiselle qui lui semblait dĂ©sormais ĂȘtre la crĂ©ature lĂ  plus rĂ©pugnante au monde. Cela ne l'empĂȘcha pas de lui adresser un Ă©norme sourire hypocrite pour autant. Une jolie demoiselle comme vous doit certainement aimĂ© le théùtre non ? ». Il allait lui dĂ©baller son discours et au bout du compte elle supplierait Quentin de l'emmener voir la piĂšce. Et lui ? Ben lui s'il ne se prenait pas un poing dans la gueule, il serait juste heureux. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 27 Oct - 2032 I fall asleep by the telephone. It's 2 o'clock and I'm waiting up me, where have you been? your love is just a lie. It's nothing but a lie
 Ses yeux. Ses putains de yeux. C’était pas possible, c’était un cauchemar, une horreur, un bad trip. Ouai, surement. Bordel mais qu’est ce qu’il faisait lĂ  !? Qu’est ce qu’il foutait devant lui, comme ça, sans rien faire, sans rien dire. Elliott Maloy, connard, enfoirĂ©, salaud, j’te dĂ©teste, j’te dĂ©teste, J’TE DETESTE !!! Qu’est ce qu’il faisait lĂ , Ă  NewYork. Il Ă©tait parti sans rien dire, et voilĂ  qu’il se repointait. Ça faisait combien de temps ? Quentin le savait exactement. Au jour prĂȘt. Donc okey. Ce dos, c’était lui. Il distribuait des tracts. Ouf. On respire, c’est pas le moment de mourir d’un arrĂȘt cardiaque en pleine rue. Restes calme, au bout d’un an c’est pas difficile. Fais le souffrir, fais le bien souffrir tant que tu l’as devant Ă©tait-il revenu Ă  NewYork ? Il avait rencontrĂ© quelqu’un ? Il n’avait pas l’air excessivement traumatisĂ©, il avait mĂȘme plutĂŽt bonne mine. Inconsciemment Quentin le dĂ©taillait dĂ©jĂ  des pieds Ă  la tĂȘte. Son cƓur battait si fort qu’il en avait mal, mais il le sentait Ă  peine tant son esprit Ă©tait engourdi par l’instant. Elliott. Le visage totalement impassible, Quentin le dĂ©visagea tandis qu’il restait lĂ , plantĂ© devant lui comme s’il venait de voir Dieu en personne. Tient, ça devait lui faire un choc Ă  lui aussi peut-ĂȘtre de revoir le type qu’il avait lĂąchement abandonnĂ© sans un mot, genre pauvre merde dont on se dĂ©barrasse sans remord. L’incomprĂ©hension totale se lisait dans les prunelles du français, mais rien dans son attitude ne laissant transparaĂźtre le malaise qui l’habitait. Il n’aurait jamais cru le revoir un jour. Surtout pas lĂ , surtout maintenant. Au dĂ©but oui, il l’avait espĂ©rĂ©. Que le belge revienne. Des excuses auraient suffi, Quentin aurait pris ça comme une punition pour la propre faute qu’il avait commise, quelques mois plus tĂŽt. Mais 3 mois, ce n’était rien Ă  cĂŽtĂ© de 15. S’il Ă©tait parti 3 mois, le français n’aurait mĂȘme pas bronchĂ©. Certes, ça faisait un peu mal, mais s’il voulait se venger
 Maintenant non. Ça faisait longtemps qu’il avait oubliĂ© l’idĂ©e d’un quelconque retour. Et ben voilĂ . Elliott Ă©tait revenu. Sans mĂȘme le recontacter. Si ça se trouve il Ă©tait revenu depuis plusieurs mois dĂ©jĂ , et n’avait mĂȘme pas cherchĂ© Ă  le revoir. Ordure. Tu n’es qu’un connard. Comment oses tu seulement me regarder droit dans les yeux aprĂšs c’que tu m’as fais !?!C’était quoi cet air de mĂ©pris ? Il avait grandit. Il avait changĂ© aussi. Il y avait quelque chose de plus, quelque chose de moins. Mais toujours ses yeux, ses grands yeux bleus qui le fixaient. Et lorsque le contact fut rompu, Quentin eut l’impression qu’un grand vide venait de s’ouvrir en lui. Ou bien de se rouvrir. Une plaie bĂ©ante, recousue en un an mais qui venait Ă  nouveau de se dĂ©chirer. La douleur Ă©tait vive et intense, mordante, lancinante. Une jolie demoiselle comme vous doit certainement aimer le théùtre non ? » Il vendait des flyers pour une piĂšce ? Putain. Pourquoi n’arrivait-il pas Ă  calmer les battements de son cƓur ? Ouai, j’y vais de temps en temps. C’est de la pub pour une piĂšce ? » Son regard se tourna vers Andrea, dont le regard s’illuminait. Elle adorait le théùtre, on se demandait bien pourquoi ça plaisait tant au français. Sa gorge s’était serrĂ©e, il n’arrivait mĂȘme plus Ă  penser. Ça faisait 15 mois qu’il n’avait pas vu Elliott, et chacun de ses battements de cils, son sourire hypocrite, son air indiffĂ©rent
 Lui donnait envie de lui foutre son poing dans la gueule. Un bousillage express du dentier, c’est tout ce qu’il mĂ©ritait. Quentin tremblait presque de rage, sentant les larmes lui monter aux yeux, et il n’aurait sut dire si elles Ă©taient dut Ă  la douleur qui lui transperçait le cƓur en cet instant prĂ©cis ou si c’était Ă  cause de la rancƓur qu’il avait accumulĂ© au cours de l’annĂ©e. Rester calme. C’était l’essentiel. Faire comme s’il ne l’avait jamais aimĂ©, comme si sa perte l’avait laissĂ© indiffĂ©rent alors qu’il avait passĂ© la moitiĂ© de l’annĂ©e Ă  dĂ©primer. Faire comme si tout allait bien. Il pouvait y arriver. Ok, il n’avait pas fait de théùtre contrairement Ă  une certaine personne, mais il pouvait le faire. Il suffisait qu’il puise sa force dans la colĂšre et la haine qui l’envahissait, qui pulsait dans ses veines, dans son crĂąne, lui faisant perdre le fil de ses pensĂ©es. LĂąchant la main d’Andrea il se glissa derriĂšre elle et passa ses bras autour de sa taille, posant sa tĂȘte sur son Ă©paule, fixant Elliott droit dans les yeux. LĂ , si tu la regardes, tu me regarderas aussi. Tu vois, je suis passĂ© Ă  autre chose, c’était super simple. Andrea sourit plus largement alors qu’il l’embrassait dans la nuque. Heureusement qu’elle avait relevĂ© ses cheveux, il n’aimait pas les filles pour ce genre de raison. Bouffer du cheveu, c’était juste atroce. Elle sentait bon. Elle s’était parfumĂ©e exprĂšs pour lui. Mais il avait du mal Ă  respirer. Il ne pouvait pas rester lĂ  pendant que le type qu’il haĂŻssait le plus au monde adressait la parole Ă  sa petite amie » Car oui, depuis des mois Elliott avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© ennemi public numĂ©ro 1 de la vie de Quentin Denzel Klein, et s’il avait eut un revolver ou pire, une bombe atomique, le pauvre petit brun enfin, plus si petit que ça maintenant aurait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© rayĂ© de la surface de la planĂšte. Pendant que l’intello dĂ©ballait son sketch pourrav Ă  Andrea, Quentin ne cessait de le fixer, une lueur mauvaise dans le regard, l’air de dire tient, salut connard, comment vas-tu aprĂšs 15 mois de disparition ? ». Tout dans sa façon d’ĂȘtre dĂ©goulinait de superficialitĂ©, d’indiffĂ©rence, mĂȘme si la rage transparaissait sans doute dans son regard, brĂ»lant de dĂ©goĂ»t. De toute maniĂšre, il Ă©tait hors de question qu’il aille au théùtre. Il n’y allait plus. Il ne voulait plus y remettre les pieds, et maintenant qu’il Ă©tait sur d’y croiser Elliott, c’était encore plus certain et sa piĂšce, il pouvait se la foutre oĂč j’pense. Bordel, non, c’était trop dur de se concentrer, de se retenir, de rester stoĂŻque. Il fallait qu’il le frappe. -Elliott... »15 mois qu’il ne s’était pas adressĂ© la parole. Le prĂ©nom sonnait bizarre entre ses lĂšvres. Tabou. Quentin se dĂ©gagea d’Andrea, lui faisant signe de patienter un instant alors qu’il attrapait le comĂ©dien par la manche. Il avait fait ça rapidement, en une seule foulĂ©e, fluide, sur de lui. Et le mouvement fut tout aussi rapide lorsque son poing droit percuta le visage du beau brun. HAN ! PUTAIN CE QUE CA FAISAIT DU BIEN ! Aller, un deuxiĂšme pour le plaisir ! Il entendit Andrea dans son dos lĂącher un cri de surprise et d’horreur alors qu’il dĂ©fonçait la lĂšvre d’Elliott d’un second coup de poing. Le choc se rĂ©percuta jusque dans son Ă©paule, mais il s’en foutait. Ces lĂšvres qu’il avait embrassĂ©es, il voulait les rĂ©duire en miette. -DĂ©gages de lĂ  ! » Repoussant le comĂ©dien sur la chaussĂ©e, Quentin lui adressa un regard plein de fureur, se sentant encore bouillonnant d’énergie. Il aurait put le frapper jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il le dĂ©testait Ă  un point, lui mĂȘme ne parvenait pas Ă  fixer des limites Ă  la haine impĂ©rieuse qui le rendait fou. Bon sang, putain de merde. Elliott, je t’aime, mais qu’est ce que t’est con ! Andrea s’agrippa Ă  son bras pour le tirer en arriĂšre. Calmes toi ! On va avoir des ennuis ! Bon sang, pourquoi t’as fait ça ?!! tu le connais d’oĂč !? » Sa voix Ă©tait Ă©tranglĂ©e sous la panique, mais Quentin s’en foutait. Tout ce qui comptait, c’était que Elliott Maloy crĂšve en cet instant. EcrasĂ© sous un camion, un taxi, n’importe quoi. Qu’il crĂšve. Qu’il crĂšve. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 27 Oct - 2306 S'il espĂ©rait lui faire mal, sachez qu'il avait rĂ©ussit. AussitĂŽt que le corps de Quentin s'Ă©tait approchĂ© de la jeune femme, Elliott avait blĂȘmit. Il se sentait observĂ©, les yeux rageurs du français lui transperçaient la peau, le brĂ»laient plus vivement que si on avait essayer de le marquer au fer rouge. Ces lĂšvres qui lui avaient appartenu, qui la nuit le hantaient encore, se frottaient Ă  la peau de l'asiatique, lui donnant de sales frissons de dĂ©goĂ»ts. MĂȘme pour tout l'or du monde il n'aurait touchĂ© cette fille. Il se concentra nĂ©anmoins sur la peste comme si sa vie en dĂ©pendait. Ses yeux bleus lui rappelĂšrent les siens, en plus fades. Un sourire mauvais naquit au creux des lĂšvres du comĂ©dien. Des kilomĂštres aurait pu les sĂ©parer qu'Elliott Ă©tait certain qu'il aurait toujours sentit le français bouillonner de rage et ça n'allait pas en s'arrangeant. Le pire, il n'allait pas faire en sorte que ça s'arrange. Il continuait son cirque, dans la plus totale il avait vainement espĂ©rĂ©, en fin de compte il s'Ă©tait prit un poing. Peut ĂȘtre mĂȘme deux, mais le deuxiĂšme il Ă©tait pas sur de l'avoir sentit. En fait mĂȘme le premier il n'aurait su vous dire si ça lui avait fait mal. Le seul endroit qui semblait le faire souffrir Ă©tait son cƓur qui battait Ă  tout rompre comme s'il cherchait Ă  s'Ă©chapper. C'Ă©tait peut ĂȘtre le cas. La prĂ©sence mĂȘme de Quentin le piĂ©tinait. Mais aussi contradictoire que cela puisse paraitre, aprĂšs le cirque de "l'amoureux" que lui avait fait subir Quentin en bisoutant sa pseudo-copine, se recevoir un coup lui avait Ă©galement fait du bien. Anatole France avait un jour dit "J'ai toujours prĂ©fĂ©rĂ© la folie des passions Ă  la sagesse de l'indiffĂ©rence". Aussi douloureux que cela pouvait l'ĂȘtre, Elliott prĂ©fĂ©rait encore se prendre ses coup. SonnĂ©, le jeune comĂ©dien resta un instant la tĂȘte baissĂ©e, Ă  se demander quand le prochain allait partir. Aucun n'Ă©tait arrivĂ©. Il ne bougea pas pour autant, se contentant seulement de s'essuyer la lĂšvre pour faire disparaitre le sang qui avait commencer Ă  couler suite aux coups... Seul un rire se fit entendre. Un rire mauvais. Ça venait de par le cri de l'ignoble chose accompagnant Quentin, les passant s'Ă©taient arrĂȘtĂ©s autours d'eux et ses amis avaient fini par le rejoindre. Elliott, ça va ? ». L'interpellĂ© ne rĂ©pondit rien. Se contentant simplement de relever la tĂȘte pour planter ses deux grandes orbes assassines dans ses jumelles. Ce qu'il y vit lui broya le cƓur une nouvelle fois. Quentin le dĂ©testait, purement et simplement. Ce n'Ă©tait pas une surprise, Elliott imaginait sans trop de peine ce qu'il pouvait ressentir et ne l'en blĂąma pas, il aurait rĂ©agis de la mĂȘme façon. DĂ©gage de lĂ  ! ». Par contre si lĂ  il pensait lui faire peur, c'Ă©tait ratĂ©. Le brun aurait put ĂȘtre armĂ© que rien n'aurait dĂ©cidĂ© Elliott Ă  bouger de lĂ . Au contraire, un sourire mauvais au coin des lĂšvres, Elliott s'approcha. PrĂšs, peut ĂȘtre trop prĂšs. Plus il rĂ©duisait la distance entre eux, plus il lui semblait que le monde lui pesait sur les Ă©paules. Tout ses membres menaçait d'imploser sous le poids de la douleur. Il ne savait mĂȘme pas comment il faisait encore pour avancer. Il avançait tout simplement, happĂ© par ce corps qui lui manquait atrocement. DĂ©truit par l'idĂ©e qu'il ne pourrait plus y toucher. Il dut employer toutes ses forces pour rĂ©ussir Ă  s'arrĂȘter Ă  quelques centimĂštres Ă  peine du visage de Quentin. Il n'avait mĂȘme plus besoin de lever la tĂȘte pour le regarder dans les yeux, aujourd'hui il Ă©tait aussi grand que le français et le dĂ©fiĂ© ainsi du regard n'en Ă©tait que plus jubilatoire. HypnotisĂ© par ses yeux. Il aurait put laisser tomber le masque narquois et sur de lui, peut ĂȘtre aurait-il mĂȘme du. Vous connaissez ces moments dans les films oĂč les deux amoureux se retrouvaient ? Tout semblait s'arrĂȘter autours d'eux, tout semblait aller au ralentit, tout le monde regardait curieux de voir se dĂ©rouler devant leurs yeux Ă©bahis la plus belle histoire d'amour. C'Ă©tait en tout point pareil, mis Ă  part que de l'amour Ă  la haine il n'y a qu'un pas. Elliott l'avait vĂ©cu, mais aujourd'hui ce n'Ă©tait plus lui qui avait la haine et ça faisait mal. Plus que tout, voir Quentin dans un tel Ă©tat lui faisait mal !! Mais c'Ă©tait trop tard, par son coup de poing, le beau brun lui avait rappeler tous ce qu'il avait Ă©tĂ© cette derniĂšre annĂ©e. Lentement mais surement Elliott retrouvait ce dĂ©sir sadique de faire souffrir comme il avait souffert. Moqueur, il prit enfin la parole. C'est une bien pĂąle copie que tu as trouver lĂ  Quentin...» Si personne n'avait compris il Ă©tait certain que le français pigerais rapidement son allusion Ă  son bien affreuse copine. Et bien ravit de la rabaisser, Elliott trouva au fond lui mĂȘme encore un peu de force pour s'approcher de quelques minimĂštres de plus du brun. C'Ă©tait peut ĂȘtre suicidaire, mais il poussa le vice jusqu'Ă  se pencher avec une lenteur extrĂȘme vers l'oreille du français. Ses paroles avait murmurĂ©es, sifflĂ©es au creux de son cou et transpirait de haine. Ça fait mal hein ? Être dĂ©laissĂ© par celui Ă  qui on avait fini par s'abandonner...». Certes, la durĂ©e n'avait pas Ă©tĂ© la mĂȘme et Elliott Ă©tait parfaitement conscient d'avoir bien plus de tords que Quentin dans cette histoire. D'ailleurs il ne serait pas surpris si le beau français venait Ă  lui rappeler que, lui, il avait Ă©tĂ© obligĂ© de partir et qu'en plus ça n'avait durĂ© que trois mois. Mais le procĂ©dĂ© Ă©tait le mĂȘme et la douleur du dĂ©part Ă©tait Ă©gale. Pour ton information, je ne compte pas bouger. Tu comptes faire quoi maintenant ? Me tuer ?». C'Ă©tait cruel, terriblement cruel, mais Elliott ne s'en rendait dĂ©sormais plus compte. Il Ă©tait comme aliĂ©nĂ©. Tout ces sentiments paradoxaux avaient Ă©tĂ© anesthĂ©siĂ©s. Il ne restait plus que le Elliott qu'il avait prit l'habitude d'ĂȘtre durant son sĂ©jour en enfer. Un sale petit con, purulent d'arrogance et transpirant la mĂ©chancetĂ©. Au fond, tout ce qu'il voulait c'Ă©tait que Quentin rĂ©agisse. Que se soit en bien ou en mal, qu'il lui Ă©crase de nouveau son poing sur la figure si ça pouvait lui faire du bien, mais il en avait besoin. Sa rĂ©action lui Ă©tait vitale. Il voulait cette impression de compter encore pour le jeune homme. Il y avait eu un blanc dans ses paroles, nĂ©anmoins il ne s'Ă©tait pas Ă©loignĂ© de cette oreille au creux de laquelle il avait dĂ©jĂ  tant murmurer de mot doux, tant susurrer de paroles aguicheuses. Il avait encore quelque chose Ă  dire et ça relevait de l'importance capitale et interplanĂ©taire. Vas-y, tues moi. Je n'attends que ça. Tout plutĂŽt que de te voir souffrir par ma faute. Rien ne m'est plus insupportable Quentin... » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Jeu 28 Oct - 1035 We had never planned this disaster
 Open up your kills me inside. GĂ©nial, parce qu’en plus il avait des amis ». Le mieux aurait Ă©tĂ© qu’il crĂšve seul dans un caniveau, ignorĂ© de tous avec une pancarte clouĂ©e sur la poitrine Je suis un salaud de premiĂšre classe, palme d’or toute catĂ©gorie confondue. Il avait quel Ăąge maintenant ? Toujours un an de moins que lui, bien Ă©videmment aha. 20 ans. Bordel, dĂ©jĂ  20 ans. Putain non. T’approches pas. Me touches pas. Ne me regardes pas. J’te dĂ©teste, j’te l’ai dĂ©jĂ  dit non ? Il avait grandit. Ils faisaient la mĂȘme taille Ă  prĂ©sent. Il avait perdu cet air fragile, cette apparence de petite chose qu’il fallait protĂ©ger. Il avait pris en muscle aussi, Quentin l’avait vu dĂšs le premier coup d’Ɠil. Il avait pris des hormones de croissance ou quoi ? Il avait fait un complexe sur sa petite taille ? Face Ă  lui le français ne pouvait que garder le silence. Yeux dans les yeux, une fois de plus. Ce qu’il y lisait lui glaçait les veines. Plus que tout, il aurait aimĂ© le voir disparaĂźtre. Qu’un prĂ©cipice s’ouvre juste sous ses pieds, vite fait bien fait. Ce n’était pas la premiĂšre fois qu’ils se regardaient dans les yeux, mais c’était la premiĂšre fois que Quentin voyait dans ceux d’Elliott tant de choses diffĂ©rentes, auxquelles il n’était nullement habituĂ© de la part du comĂ©dien. Il avait l’impression de dĂ©couvrir une autre personne, un substitut. Il n’était pas certain d’apprĂ©cier le changement. Pourquoi Ă©tait-il partit ? Pourquoi Ă©tait-il revenu ? Pour l’humilier ? C’était ça son trip ? Lui faire du mal ? C’était rĂ©ussi, depuis 15 mois maintenant. Ça ne lui suffisait pas ? En plus de ça, il voulait marcher sur les dĂ©bris ? Essayant de garder un rythme de respiration un peu prĂȘt normal, il attendit. Il n’aurait jamais put parler en premier. Il n’en avait pas la force. Il se sentait comme vidĂ©. Elliott Ă©tait partit et avait tout emportĂ© avec lui. Tout saccagĂ©. Il n’avait mĂȘme pas essayĂ© de reconstituer le puzzle de son Ăąme, sans Elliott, le morceau clĂ©, ça n’aurait servi Ă  rien. LĂ , si proche l’un de l’autre, on aurait presque put croire que tout allait bien entre eux. Un joli petit couple uni prĂȘt Ă  se rouler la pelle du non. C'est une bien pĂąle copie que tu as trouver lĂ  Quentin...»Il parlait d’Andrea. Instinctivement le français jeta un coup d’Ɠil Ă  cette derniĂšre. Surprise et paniquĂ©e, elle restait silencieuse, sans comprendre. Tout comme les passants qui s’étaient arrĂȘtĂ©s Ă  quelques mĂštres, qui les regardaient comme si le duo Ă©tait une toute nouvelle Ă©mission de tĂ©lĂ© particuliĂšrement palpitante. Ça lui allait mal d’ĂȘtre cruel. TrĂšs mal. Encore trop choquĂ© pour parler, Quentin resta lĂ  Ă  fixer le vide. Il ne pouvait pas regarder Elliott. Surtout pas Elliott. Une odeur de cigarette. Il fumait ? La derniĂšre fois qu’ils s’étaient vus, Elliott ne fumait pas. Et il supportait l’odeur que parce qu’elle Ă©tait rattachĂ©e Ă  Quentin. Maintenant il fumait. Quoi d’autres avaient changĂ©s en un an ? Ça fait mal hein ? Être dĂ©laissĂ© par celui Ă  qui on avait fini par s'abandonner...»Son cƓur cessa littĂ©ralement de battre. LĂ , un instant, dans sa poitrine, il le sentit se comprimer, se recroqueviller sur lui mĂȘme, tentant vainement de combattre la douleur qui le fusillait de toute part. C’était donc ça. Une vengeance. Il voulait se venger du mal qu’il lui avait fait. Trois mois d’absences. Ridicules Ă  cĂŽtĂ© des 15 qu’il avait eut Ă  subir. C’était douloureux. Douloureux partout, et surtout lĂ , au cƓur. Comme si c’était Ă  lui de le blesser ! Les rĂŽles s’étaient inversĂ©s ou quoi ?! Ce n’était pas Quentin qui avait fui ! Comme s’il n’avait pas dĂ©jĂ  eu la dose. Oui, ça faisait mal, trĂšs mal mĂȘme. Tellement mal qu'il dut ravaler une nouvelle fois ses larmes. Pour ton information, je ne compte pas bouger. Tu comptes faire quoi maintenant ? Me tuer ?» Il n’arrivait mĂȘme plus Ă  rĂ©flĂ©chir. Aligner deux mots dans son esprit relevait du dĂ©fi. Des frissons de souffrance le parcouraient de haut en bas. Il hĂ©sitait entre se mettre Ă  pleurer ou hurler, ou frapper. Peut importe au fond, juste un moyen d’évacuer. Evacuer ce truc enracinĂ© en lui. Un truc qui pouvait se rĂ©sumer en un seul mot d’ailleurs. Pourquoi ? Pourquoi t’es parti ? Pourquoi tu me blesses comme si ta vie en dĂ©pendait ? Pourquoi ce sourire ? Pourquoi critiques tu Andrea, n’avais-je pas le droit de me raccrocher au premier brin d’espoir ?!? Pourquoi n’irais-tu pas te faire foutre, Elliott Maloy, pour une fois dans ta vie ? Pourquoi es-tu lĂ  ? Pourquoi ? Vas-y, tues moi. Je n'attends que ça. Tout plutĂŽt que de te voir souffrir par ma faute. Rien ne m'est plus insupportable Quentin... » Rester calme. Surtout rester calme. Il avait envie de hurler, mais il le ferait plus tard, aprĂšs. Penser aux rails de coke qu’il s’enfilerait dans un quart d’heure, il mourrait d’une overdose, ça serait le top. Au pire il finirait dans le coma Ă  l’hosto, et ça serait bien aussi, parce qu’il ne se rĂ©veillerait plus. LĂ  au moins, il pourrait se dire que tout ça n’était qu’un cauchemar, un de plus parmi tout ceux qui avaient peuplĂ© ses nuits depuis 15 mois. Avoir mal c’était bon signe non ? ça voulait dire qu’il l’aimait encore ? Pff, pathĂ©tique. Il aimait encore ce dĂ©chet. Mais il le haĂŻssait plus qu’il ne l’aimait. Jamais il ne pourrait lui pardonner. Plus maintenant. Bordel. Tout cƓur qui n’est pas brisĂ© n’est pas un cƓur, dixit Beigbeder. Avant Elliott il n’avait pas de cƓur, maintenant il n’en avait plus. Nuance. VoilĂ , c’était fait. On avait presque put entendre le petit bruit de fissure, juste avant qu’il se pette en un nombre de morceaux incalculables, coupant comme du verre pilĂ©. Jamais il n’avait eut aussi mal de sa vie. Autant physiquement que sentimentalement. C’était ça l’amour. On l’avait prĂ©venu, et pourtant en voyant Elliott il avait foncĂ© tĂȘte baissĂ©e. Ne restait qu’un goĂ»t d’amertume sur la langue, un poignard plantĂ© dans le cƓur et une nouvelle bonne rĂ©solution ne plus tomber dans le piĂšge. Ne plus faire confiance, ça finit toujours mal. La coupure avait Ă©tĂ© propre et nette. Le comĂ©dien n’avait eut qu’à prendre l’avion sans prĂ©venir un mercredi matin. Rendez vous dans un an, si t’es encore vivant, je viendrai marcher sur les restes et dĂ©truire le peu que t’as rĂ©ussi Ă  sauvegarder. Rien ne lui Ă©tait plus insupportable que de le voir souffrir par sa faute ? Menteur. T’es qu’un connard. Tu m’as pris pour un con. Si tu voulais vraiment pas que je souffre, tu aurais dut rester. Ou alors, tu aurais dut fermer ta grande gueule et pas me balancer de telles horreurs Ă  la figure, comme si c’était Ă  toi d’ĂȘtre en colĂšre. Comme si c’était Ă  toi d’avoir de la rancƓur. Tu sais parfaitement que je peux pas te tuer, mĂȘme si j’en ai trop envie. Alors suicides toi ! Pourquoi n’as tu pas profiter de ta petite escapade en Europe pour te jeter du haut de la tour Eiffel hin ? Il fallait qu’il lui rĂ©ponde. Qu’il fasse quelque chose. Le truc le plus primordial, c’était de ne rien laisser paraĂźtre. Alors Ă  son tour le regard de Quentin se durcit, ses traits se figĂšrent dans un air totalement indiffĂ©rent. Posant une main sur l’épaule d’Elliott, il frĂ©mit au contact de sa chaleur contre sa paume avant de le repousser. Sans violence. La violence avait disparu. Seule restait la douleur, elle rĂ©gnait en maĂźtresse incontestĂ©e. Il avait appris Ă  la connaĂźtre 15 mois plus tĂŽt, appris Ă  vivre avec, Ă  en faire une part de lui mĂȘme. Avoir mal, c’était naturel. N’offrant mĂȘme pas un regard au comĂ©dien Quentin se dĂ©gagea ainsi de l’emprise qu’il avait sur lui, prenant la main d’Andrea pour s’engager sur la route et stopper ainsi le taxi qu’il avait vu arriver. -Rentres Ă  l’appart Andrea, faut vraiment que je discute avec ce type. » Elle le regarda sans comprendre, ou alors compris sans l’avouer. En tout cas elle monta dans la voiture. T’as une demie heure. » LĂącha t’elle en refermant la portiĂšre. Une demi-heure, c’était largement suffisant. Il n’avait pas l’intention de s’éterniser. Il n’était mĂȘme pas sur de pouvoir tenir 10 minutes, alors 30. Il attendit que le taxi reparte avant de se retourner. Elliott Ă©tait toujours lĂ . Le cauchemar continuait. A quand le moment de se rĂ©veiller ? ça faisait longtemps qu’il n’en avait pas fait un aussi rĂ©el. MĂȘme la souffrance semblait vĂ©ritable. Tout avait le goĂ»t du vrai. Sauf que ça ne pouvait pas ĂȘtre vrai. Le vrai Elliott n’aurait jamais dit ça. Il n’aurait pas eut ce rire moqueur, cet air de mĂ©pris qui lui avait incendiĂ© l’ñme. Prenant tout son temps, Quentin s’alluma une clope. Puisqu’Elliott fumait aussi Ă  prĂ©sent, ça ne devait plus le dĂ©ranger. Incroyable, il s’inquiĂ©tait encore de savoir si la cigarette dĂ©rangerait le comĂ©dien ou pas. Putain, oublies spectateurs Ă©taient toujours prĂ©sents. Se doutaient-ils que sous leurs yeux se dĂ©roulaient un drame ? -Pourquoi t’es revenu Ă  NewYork ? T’avais l’impression de plus avoir ta place en Europe ? Ben tu l’as pas non plus ici. Nan mais en fait, j’en ai rien Ă  foutre de savoir pourquoi tu es revenu. Tout ce que j’aurais aimĂ© savoir c’est pourquoi tu t’es cassĂ© ? Mais ça aussi, maintenant, je m’en fou. » LĂącha t’il distraitement en revenant se placer prĂȘt du brun. Il aurait aimĂ© pouvoir l’embrasser une derniĂšre fois avant qu’il ne disparaisse. Ça avait Ă©tĂ© si soudain. A prĂ©sent il ne pouvait plus. Il n’était mĂȘme pas certain d’en avoir encore le goĂ»t. De toute maniĂšre, Elliott n’était pas revenu ici pour lui. La preuve, il le blessait. Comme un gosse qui essaye d’attirer l’attention sur lui. C’était pitoyable. Pour qui il se prenait ? Je m'intĂ©resse... Ă  toi... c'est un crime ? Et puis tant qu'Ă  ne plus ĂȘtre propriĂ©taire de mon propre cƓur j'aimerais tout de mĂȘme bien connaĂźtre un peu celui qui s'en est emparĂ©. »EnfoirĂ©. Que je rĂ©capitule. Tu disparais d'un jour Ă  l'autre sans mĂȘme qu'il te semble bon d'au moins me laisser un message. Tu reviens en mode grande gueule j'ai rien Ă  me reprocher. Pas un "je m'excuse", plus un seul "je t'aime" et comme si c'Ă©tait pas suffisant de me donner cette impression que t'en as absolument rien Ă  caler tu me demandes si tu peux habiter chez moi ? T'es complĂštement con ou tu le fais exprĂšs !?! »EnfoirĂ©. Je t'aime »EnfoirĂ©. -Quant au fait de te tuer
 c’est une idĂ©e assez plaisante, mais il paraĂźt que ça fait encore plus mal d’ĂȘtre vivant quand on sait que la personne qu’on aime ne nous appartient plus. » Rester stoĂŻque. Ça ne lui faisait absolument aucun effet. Bon, du coup, ses rails de coke il ne les verrait que d’ici une demi-heure. Patience. Respire. Restes calme. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Jeu 28 Oct - 1914 Apparemment l'Ă©lĂšve n'avait pas encore surpasser le maĂźtre. Dans le domaine de l'indiffĂ©rence douteuse Quentin le battait encore Ă  plate couture. Et ça, c'est lorsque le grand brun le repoussa doucement pour passer et parler Ă  sa "chĂšre et tendre", qu'il s'en rendit compte. Il n'opposa aucune rĂ©sistance au passage de Quentin. En fait il ne bougea pas d'un poil. Petit Ă  petit, il crevait sur place. D'un coup un seul les larmes lui montĂšrent aux yeux. Fronçant du nez comme un ultime effort face Ă  ces gouttes d'eau salĂ©es, il mordit violemment sur sa lĂšvre infĂ©rieure afin d'empĂȘcher un gĂ©missement douloureux de se frayer un chemin. Il sentit une main sur son Ă©paule, alors que Quentin recommençait Ă  lui parler, c'Ă©tait Justin. Il avait l'air inquiet, navrĂ©, apeurĂ©. Surtout apeurĂ©. En fait Ă  bien y repenser il n'avait jamais vu le comĂ©dien dans un tel Ă©tat. Dans ses yeux, Elliott croisa son reflet. Lui mĂȘme ne se reconnaissait plus dans ce genre de moment. EcoeurĂ© par sa propre image, il fut prit d'un violent frisson et repoussa la main de son ami beaucoup trop violemment. Il n'avait pas envie de ses trois compĂšres dans les pieds en ce moment, surtout pas en ce moment en fait. On se voit demain, ça sert Ă  rien de rester...» finit-il par leur adresser froidement, la voix tremblotante. Il n'arrivait pas Ă  la maitriser, l'envie de crier, de pleurer lui Ă©crasait le thorax. Et pour ne rien arranger Quentin revenait Ă  la charge. Il sentait son regard dans son dos, pas loin. Tout prĂšs. Ce fut dur, mais Elliott finit par se retourner pour lui faire face. Face Ă  ses grands yeux chocolat, il se sentit osciller, que dis-je, flancher. Ce bougre lui manquait, l'avoir si prĂšs et pourtant si loin Ă©tait un vĂ©ritable supplice. C'Ă©tait encore plus douloureux que son absence. Une larme finit par couler, mais Elliott n'en avait que faire. Il cherchait, dĂ©sespĂ©rĂ©ment certainement, mais il cherchait dans le regard assassin de Quentin, une lueur, un reflet, un petit quelque chose -mĂȘme minuscule- qui lui montrerait que s'il avait bien gĂącher leur histoire tout n'Ă©tait pas pour autant perdu. Il dĂ©via un instant de ces iris sombres pour se figer sur les lĂšvres. Elles remuaient, rĂ©pĂ©taient ce qu'il avait un jour dit. Une sorte d'Ă©chos se fit dans sa tĂȘte alors qu'il ne cherchait mĂȘme plus Ă  comprendre le sens de ce que disait le français. Il Ă©tait fascinĂ©, hypnotisĂ© par ces lĂšvres toutes proches, finement ourlĂ©es, tentatrices. Qu'est ce qu'il n'aurait pas donner pour les embrasser juste une fois. Une fois ,mais pour toujours. Il n'en fit rien, elles s'Ă©taient tues. Sortant de sa transe, Elliott cligna des yeux, geste mĂ©canique pour reprendre pied avec la rĂ©alitĂ©. T'as le chic pour rĂ©apparaĂźtre aux moments oĂč on voudrait juste que tu crĂšves... tu peux le dire aussi tu sais.». Oui, il avait Ă©tĂ© ignoble ce jour lĂ  et il n'avait pas besoin du rĂ©capitulatif de Quentin pour se le rappeler. Si son visage ne laissait toujours passer aucune Ă©motion, ses yeux quant Ă  eux s'Ă©taient peint d'une grosse couche de dĂ©sespoir, d'une plus grosse encore de culpabilitĂ©. Ici et lĂ  ressortaient quelques touches de regret, de jalousie, d'excuse. Tout un tableau, une vĂ©ritable fresque qui, si Quentin y prĂȘtait un peu attention, lui prouvait, Ă  ce moment mĂȘme, Ă  quel point il l'aimait. Le jeune comĂ©dien eut un infime mouvement d'approche, rĂ©duisant lĂ©gĂšrement la distance qui les sĂ©parait. Il avait suffit que Quentin ouvre Ă  nouveau la bouche pour que son sang ne fasse qu'un tour et que dans un mouvement brusque, qu'il ne calcula mĂȘme pas, il plaque le jeune français contre le mur derriĂšre lui. Les paumes des ses mains ancrĂ©es dans le mur de chaque cotĂ© du visage de Quentin. Ah oui, ça ne t'intĂ©resse plus de savoir pourquoi ? C'est bien dommage parce que je vais te le dire. » lĂącha Elliott plus violemment qu'il n'en avait eut l'inttention. Il allait repartir en vrille, il le sentait. A vrai dire, il criait dĂ©jĂ . La voix chargĂ© de hargne et tremblotante d'honnĂȘtetĂ©. Toi qui revenais dans un dĂ©luge d'Ă©motions divergentes, ma mĂšre qui dĂ©primait parce que mon frĂšre tombait un peu plus tous les jours dans la drogue, lui qui dĂ©pĂ©rissait Ă  vue d'Ɠil, toi qui n'Ă©tait pas spĂ©cialement mieux, mes Ă©tudes qui ne rimaient plus Ă  rien, mes ambitions qui stagnaient, mes efforts qui aboutissaient dans le vide, tous les coups que j'ai encaissĂ© sans rien dire, toutes les erreurs que je me refusais Ă  regretter et qui me revenaient en pleine poire, tout foutais le camp. Je crevais un peu plus tous les jours !!!» cria-t-il en frappant d'une force surhumaine sur le mur, Ă  quelque centimĂštre Ă  peine du visage de Quentin. Le son de sa voix rĂ©sonnait encore dans la rue qui s'Ă©tait subitement tue pour assister au spectacle. De loin, certains avaient certainement cru qu'il venait d'infliger Ă  Quentin un bien violent coup de poing, il n'aurait pas pu. Il ne pouvait plus lui faire mal, c'Ă©tait au dessus de ses forces. Tout ce qu'il pouvait faire, c'Ă©tait se faire mal et crier, crier jusqu'Ă  en devenir atone. Car oui il Ă©tait capable de crier encore plus fort. Ceci pourrait ressembler Ă  des plaidoiries, mais dĂ©trompez vous, il n'essayait en aucun cas de mettre ses erreurs sur le dos des autres. Ce n'Ă©tait dĂ©finitivement pas son genre et mĂȘme s'il avait changĂ©, mĂȘme s'il devait ĂȘtre Ă©lu salaud numĂ©ro un dans la tĂȘte de Quentin, mĂȘme le français devait le savoir. Et s'il en doutait, qu'il le regarde un instant dans les yeux, pas une seconde il n'y verra un reproche. T'en as rien Ă  foutre ? TrĂšs bien ! Qu'est ce que tu fous lĂ  alors !! DĂ©gages, vas-y !». Et comme pour lui laisser la possibilitĂ© de vraiment le faire, il se dĂ©crispa et s'Ă©loigna de lui. De plus en plus, en marche arriĂšre, les yeux embuĂ©s. Il finit par s'arrĂȘter, en plein milieu de la chaussĂ©e. Ça avait beau ĂȘtre une rue marchande Ă  une heure oĂč le passage ne se faisait pas autant qu'en heure de pointe, ça restait dangereux. Ils Ă©taient dans un tournant et la moindre voiture lancĂ©e trop vite pouvait chopper le jeune comĂ©dien dans sa course. Ça aussi ça lui Ă©tait Ă©gal maintenant. Je te connais Quentin, si rĂ©ellement rien n'avait plus d'importance pour toi tu serais dĂ©jĂ  parti avec cette grognasse. T'avais besoin d'explications, tout comme j'en ai eu besoin quand c'Ă©tait Ă  toi d'en donner, tu les a eu maintenant alors barre toi ! Mais si tu veux des excuses, saches que c’est tellement petit que dans un tel contexte que ça me parait inappropriĂ©, il me faudrait la mĂȘme expression mais en dix fois plus puissante et je ne suis pas sĂ»re qu’elle ai Ă©tĂ© créée. ». Lui aussi il pouvait vous rejouer la scĂšne, lĂ  au beau milieu de la rue oĂč, comme si ça avait Ă©tĂ© un vĂ©ritable complot, plus aucune voiture ne passait. Oui au fond, si Quentin partait il voulait crever. Que tout s'arrĂȘte. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Jeu 28 Oct - 2155 Well hey you got me right where you want me
 but you still haunt meyou still haunt me ! I've learned just how to run without runnin' 
 Ses yeux lui broyaient l’ñme. Comme toujours, c’était ce bleu qu’il avait recherchĂ© partout sans le trouver. Ce bleu infĂąme, mortellement attirant, qui le faisait flancher une nouvelle fois, mettre genoux Ă  terre, courber l’échine, trembler de passion. Il ne s’était pas attendu Ă  se retrouver plaquĂ© de la sorte contre le mur. Ni mĂȘme Ă  entendre ce qu’il entendait Ă  prĂ©sent, et qui rĂ©sonnait dans son corps, lui donnant tout Ă  la fois de la colĂšre, de la tristesse, de l’espoir
 Ah oui, ça ne t'intĂ©resse plus de savoir pourquoi ? C'est bien dommage parce que je vais te le dire... Toi qui revenais dans un dĂ©luge d'Ă©motions divergentes, ma mĂšre qui dĂ©primait parce que mon frĂšre tombait un peu plus tous les jours dans la drogue, lui qui dĂ©pĂ©rissait Ă  vue d'Ɠil, toi qui n'Ă©tait pas spĂ©cialement mieux, mes Ă©tudes qui ne rimaient plus Ă  rien, mes ambitions qui stagnaient, mes efforts qui aboutissaient dans le vide, tous les coups que j'ai encaissĂ© sans rien dire, toutes les erreurs que je me refusais Ă  regretter et qui me revenaient en pleine poire, tout foutait le camp. Je crevais un peu plus tous les jours !!!» La chaleur de son corps contre le sien Ă©tait tout bonnement insupportable. Si son cƓur ne battait plus, au moins Elliott lui faisait-il encore tournĂ© la tĂȘte. Il allait se blesser Ă  frapper ainsi le mur. On aurait dit un dĂ©sespĂ©rĂ©. Trop occupĂ© Ă  fixer le visage du comĂ©dien, Quentin assimilait avec difficultĂ© ses paroles. Il coulait ? C’était ça, son excuse ? Ne cherches pas Elliott ! Aux yeux du français tu n’avais aucune excuse, absolument aucune, pour avoir droit de reprendre une place dans sa vie. Il lui en accordait dĂ©jĂ  mĂȘme une trop grande en acceptant de lui adresser la parole. Il crevait un peu plus tous les jours ? AHAHAHA ! Bienvenue au club ! Quentin avait crevĂ© chaque jour depuis 15 mois !!!!!! Chaque nuit Ă©tait une porte d’oublie, et chaque rĂ©veil une gifle. Il le hantait, il l’avait dans la peau, jusque dans la moelle, ce connard ! Jusque dans ses rĂȘves ! Putain, mais qu’attendait-il pour l’embrasser !?!? S’il l’avait embrassĂ© maintenant, Quentin l’aurait laissĂ© faire. Mais il ne pouvait pas, bordel de merde, putain de fatalitĂ© Ă  la con ! Plusieurs sentiments envahissaient Ă  prĂ©sent le français, dont le cƓur Ă©tait repartit de plus belle et Ă  tout rompre, battant comme un fou. Et bizarrement, une pointe de remord s’était nichĂ©e parmi eux. Il avait beau le nier, il dĂ©testait faire souffrir ainsi le comĂ©dien. MĂȘme si ce dernier lui plantait des couteaux en plein dans l’mille, mĂȘme s’il l’avait abandonnĂ© 15 mois, 15 mois durant lesquels Quentin avait luttĂ© contre l’envie de se tirer une balle, non, il ne pouvait pas. C’était comme se blesser soit-mĂȘme. Mais comprenait-il ça ?!? Comprenait-il qu’il l’aimait Ă  en crever !?! Et bon sang, croyez moi, ces sentiments Ă©taient encore intact alors qu’il se perdait Ă  nouveau dans ses yeux, bleus pĂąles comme un ruisseau d’eau fraĂźche. T'en as rien Ă  foutre ? TrĂšs bien ! Qu'est ce que tu fous lĂ  alors !! DĂ©gages, vas-y !» Ça y est, son corps lui manquait Ă  nouveau. Un simple frĂŽlement avait suffit Ă  rĂ©animer ses vieilles habitudes, ses vieux besoins, comme celui de le sentir contre lui. En un an, il lui avait tellement manqué  Quentin se serait agrippĂ© Ă  lui pour le retenir si la douleur ne l’avait pas clouĂ© au mur. Il lui disait de dĂ©gager, comme ça, tranquille. Il savait parfaitement que le français Ă©tait capable de le faire. De toute maniĂšre, c’était soudain comme si milles aiguilles s’étaient plantĂ©es dans sa chair. Rien ne pourrait rĂ©parer ce qu’Elliott avait dit. Ça fait mal hein, d’ĂȘtre dĂ©laissĂ© par celui Ă  qui on avait fini par s’abandonner. Evidement connard ! Rien que d’y repenser, sa gorge se nouait. Il ne comprenait toujours pas ce qui avait poussĂ© le comĂ©dien Ă  retourner le couteau dans la plaie d’une telle façon. En tout cas une chose Ă©tait sĂ»re, il s’était abandonnĂ© » une fois, mais il ne recommencerait pas. Jamais. Son cƓur se serra en rĂ©alisant soudain qu’Elliott s’était arrĂȘtĂ© en plein milieu de la route. Quel crĂ©tin ! Pourquoi se stoppait-il lĂ  oĂč il pouvait se faire buter Ă  tout moment !?! Je te connais Quentin, si rĂ©ellement rien n'avait plus d'importance pour toi tu serais dĂ©jĂ  parti avec cette grognasse. T'avais besoin d'explications, tout comme j'en ai eu besoin quand c'Ă©tait Ă  toi d'en donner, tu les as eu maintenant alors barre toi ! Mais si tu veux des excuses, saches que c’est tellement petit que dans un tel contexte que ça me parait inappropriĂ©, il me faudrait la mĂȘme expression mais en dix fois plus puissante et je ne suis pas sĂ»re qu’elle ait Ă©tĂ© créée. » C’était tellement simple. Des mots ! Du vent ! N’importe quoi. Quentin avait envie de se boucher les oreilles. Non, Elliott ne le connaissait pas. S’il l’avait connu il ne serait pas partit ! Il prĂ©tendait vouloir s’excuser mais ne le faisait pas. Ouais, son expression » n’avait pas Ă©tĂ© créée, et alors, ça l’empĂȘchait de s’excuser ? MĂȘme infime, le moindre *je suis dĂ©solĂ©* aurait Ă©tĂ© acceptĂ© de bonnes grĂąces. Ben il pouvait crever pour que ce genre de chose franchisse la barriĂšre de ses lĂšvres, apparemment ! Il s’en voulait ? A quoi ça servait !?!? Il s’était cassĂ© en partie Ă  cause de lui aprĂšs tout. Toi qui. Putain de merde Elliott ! Il lui demandait quoi lĂ  ? C’était sa façon Ă  lui de dire qu’il avait envie d’une seconde chance ? CrĂšves, crĂšves crĂšves ! CrĂšves encore, comme j’ai crevĂ© moi ! avait envie de faire quelque chose d’horrible, ou de dire quelque chose d’horrible. Il avait besoin de se mettre Ă  hurler aussi. Il ne hurlait pas souvent aprĂšs tout. Se dĂ©tachant du mur, il traversa Ă  son tour la chaussĂ©e pour pousser Elliott vers le trottoir le plus proche, gardant toujours cet air totalement impassible. Pour rien au monde il n’aurait quittĂ© son masque de colĂšre. - PUTAIN DE MERDE ! Elliott, 15 mois !!!! Tu t’es cassĂ© sans rien dire, mĂȘme pas un mot, mĂȘme pas un truc de merde, une pitoyable excuse Ă©crite sur un papier ! Tu me demandes quoi, hein ? Une seconde chance ?! Mais vas te faire foutre ! Ma vie est un enfer depuis que je te connais, connard !! Je t’ai dit que j’en avais rien Ă  faire de tes explications ! Tu m’emmerdes, j’te dĂ©teste, au cas tu ne l’aurais pas encore compris ! Je suis restĂ© justement pour mettre ces petites choses aux claires, pas pour t’entendre jouer Ă  Calimero. Bouhouhou, j’allais mal alors je suis parti ! J’ai lĂąchement abandonnĂ© la personne pour qui je comptais le plus au monde, je me suis cassĂ© 15 mois sans lui envoyer une seule lettre, mĂȘme pas une carte postale de merde oĂč on peut Ă©crire que 2 mots. Et quand je suis rentrĂ©, je ne le lui ai mĂȘme pas dit. Non, bien sur que non voyons, pourquoi je l’aurais fait !? C’était Ă©vident qu’il Ă©tait passĂ© Ă  autre chose, bien suuur. Mais tu comprends chou c’est parce que je crevais un peu plus chaque jour, alors que lui ça faisait seulement 1 an qu’il Ă©tait en pleine agonie ! Et quand je l’ai recroisĂ© dans la rue, je me suis amusĂ© Ă  piĂ©tinĂ© les dĂ©bris, c’est tellement drĂŽle, hein ? Tu veux savoir si ça fait mal d’ĂȘtre dĂ©laissĂ©, alors attends, je vais te le dire. OUI !!!!!! » Il hurla ce dernier mot dans les oreilles du comĂ©dien, chargeant sa voix du plus de colĂšre, de rage, de haine possible. Il fit alors une chose totalement contradictoire. Totalement stupide. Totalement conne, qu’il regretta aussitĂŽt aprĂšs l’avoir accomplit. Plaquant Elliott contre le capot d’une voiture, l’un de ses genoux vint outrageusement presser l’entrejambe de sa victime alors qu’il l’embrassait. Oui oui, vous avez bien lu, il l’embrassait. Et pas un baiser de pacotille hin, non, le truc bien sauvage. Il lui mordait carrĂ©ment les lĂšvres, forçant leur barrage pour que sa langue aille enfin Ă  la rencontre de sa dura plusieurs secondes avant qu’il ne se rende compte de l’horreur qui venait de se produire et qu’il ne se recule enfin, laissant au comĂ©dien le loisir de se dĂ©gager de la position inconfortable dans laquelle le français l’avait coincĂ©. Putain. Il l’avait embrassĂ©, et il avait aimĂ© ça, et s’il avait put, il l’aurait encore fait. Mais non, non !!! -Et puisque tu tiens tant que ça Ă  ce que je me barre, je vais me barrer. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Ven 29 Oct - 1944 Mais nom d'un schtroumph rose Ă  fleur, c'est qu'il Ă©tait coriace le mufle. Bon bien sur personne dans l'assemblĂ©e ne s'attendait Ă  ce que se soit facile, Elliott le premier, mais de lĂ  Ă  ce que ça parte Ă  ce point dans le dĂ©cor... ils allaient crĂ©er une Ă©meute Ă  force. Car oui, si vous en doutiez, on n'avait plus d'yeux que pour eux et ce n'Ă©tait peut ĂȘtre pas ce qu'il y avait de mieux dans ce genre de situation. Soit, les deux jeunes hommes n'en avait bien entendu que faire, bien trop dans leur monde en train d'exploser pour attacher la moindre importance Ă  ce qui les entourait. Peut ĂȘtre auraient-ils du mais pour le moment Elliott se faisait vivement poussĂ© vers le trottoir. Ça devenait vraiment n'importe quoi comme scĂšne d'ex couple, m'enfin bon... Maintenant que la machine avait dĂ©raillĂ©, il n'y avait plus moyen de l'arrĂȘter. Il avait rarement vu Quentin en colĂšre, mais il doutait franchement qu'on puisse ĂȘtre plus excĂ©dĂ© qu'il ne l'Ă©tait en ce moment. Le cyclone français lui dĂ©ferlait dessus et si au fond de lui mĂȘme il avait juste l'envie de se faire tout petit il ne se laissa pas impressionner. Il gardait la tĂȘte haute, les yeux encrĂ©s dans ceux haineux du français qui lui balançait ce qu'il avait sur le cƓur. Puis, Elliott s'Ă©tait affaissĂ© et des larmes s'Ă©taient mises Ă  couler le long de ses joues, incontrĂŽlables. Ma vie est un enfer depuis que je te connais, connard !! ». Chacun avait eu sa petite phrase assassine, celle-ci devait ĂȘtre la vengeance de Quentin. Car, comme Elliott avait piĂ©tinĂ© le cƓur du français en lui rappelant Ă  quel point le dĂ©part de la personne qu'on aime faisait mal, Quentin venait de piĂ©tiner les dĂ©bris du sien. Qui Ă©tait venu chercher l'autre ? Qui avait mit le bazar dans sa petite vie pĂ©pĂšre ? Qui s'Ă©tait amusĂ© Ă  le prendre pour mieux le jeter ? Qui l'avait fait pleurĂ© plus d'une fois pour une simple histoire de fiertĂ© ? Qui s'Ă©tait dĂ©lectĂ© Ă  lui faire croire au rĂȘve pour mieux le bafouĂ© aprĂšs ? Qui est ce qui l'avait fait souffrir et le faisait encore souffrir aujourd'hui ? QUI ? Seulement voila, au bout du compte, quand bien mĂȘme lui avait-il fait des reproches en l'air, jamais Elliott n'avait rĂ©ellement regrettĂ© d'avoir connu Quentin. Il Ă©tait ses pires souffrances, mais il Ă©tait surtout ses plus beaux moments. Il avait dĂ©sormais la preuve qu'il Ă©tait apparemment le seul Ă  le penser. AprĂšs ça il avait vite dĂ©crochĂ©. Depuis le Bouhouhou, j’allais mal alors je suis parti !»en fait. S'il n'avait pas eu autant de chose Ă  se reprocher et l'envie sacrĂ©e de calmer le jeu, il aurait bien fait remarquer Ă  Quentin Ă  quel point il pouvait ĂȘtre Ă©goĂŻste, lui aussi, en disant cela. Toutefois, la remarque tombait dans le vide. Lui, avait fait preuve de tellement plus d'Ă©goĂŻsme en partant, il en Ă©tait conscient, depuis le dĂ©but. Il avait pour UNE fois penser Ă  lui, avait suivit son instinct de survie, son besoin vital de s'Ă©loigner de tout et de Quentin en particulier. Prendre du recul, mettre les choses au point. Quoi que cela puisse lui coĂ»ter il Ă©tait parti avant de se noyer. Oui il l'avait fait pour lui, oui il n'avait pas penser aux autres, mais le "Et quand je l’ai recroisĂ© dans la rue, je me suis amusĂ© Ă  piĂ©tiner les dĂ©bris, c’est tellement drĂŽle, hein ?" que lança Quentin comme s'il avait Ă©tĂ© la seule personne Ă  souffrir dans l'histoire vint rĂ©sonner avec beaucoup d'injustice Ă  ses oreilles. Il lui en voulait comme si toute cette annĂ©e il Ă©tait parti en croisiĂšre de plaisance, se dorer la pilule sur Nil. Comme si ça avait Ă©tĂ© une dĂ©cision aussi facile que celle qui consiste Ă  choisir entre un bol de cĂ©rĂ©ale ou un bol de merde. Et quelle merde il avait foutu... Elliott restait lĂ , sonnĂ©. Il n'avait plus rien Ă  dire. Que vouliez vous rĂ©pondre de toute façon ? Lui remettre les idĂ©es en place, lui rappeler Ă  quel point il avait contribuĂ© Ă  faire de leur relation une relation bancale et ce depuis le dĂ©but ? L'enfoncer lui aussi pour ne pas sombrer seul ? Et puis pour tout vous dire, il n'avait pas vraiment eu le temps de rĂ©flĂ©chir Ă  une quelconque rĂ©partie. Il s'Ă©tait retrouvĂ© acculĂ© contre le capot d'une voiture et des lĂšvres fĂ©roces s'Ă©taient emparĂ©es des siennes. Cette sensation lui fit comme une sorte d'Ă©lectrochoc, ses membres se paralysĂšrent alors que par instinct il fermait les yeux et rĂ©pondait fiĂ©vreusement au baiser du beau français. La chair de poule lui parcourait le corps,tout son ĂȘtre semblait s'ĂȘtre affolĂ© d'un seul coup. Les retrouvailles avec ces sensations perdues avaient Ă©tĂ© tellement violentes qu'il Ă©tait sur d'en ĂȘtre malade pendant plusieurs jours. Choc post-traumatique. Sa langue avait retrouvĂ© sa consƓur dans un frisson dĂ©chirant et puis s'en Ă©tait vu privĂ© aussi rapidement qu'elle n'Ă©tait arrivĂ©e. L'extase fit place au manque. Il venait de s'Ă©loigner, son corps tout entier lui manquait dĂ©jĂ . S'il avait Ă©vitĂ© de sauter sur Quentin en le voyant, c'Ă©tait bien pour ça. Pour Ă©viter que ce manque atroce ne lui donne la nausĂ©e comme il Ă©tait en train de le faire maintenant que le beau brun menaçait une fois de plus de s'en aller. Les larmes Ă©taient revenues de plus belle. Il ne s'attendait pas Ă  quelque chose d'aussi dĂ©gueulasse de la part de Quentin. Il lui avait avouĂ© dĂšs les premiĂšres phrases ĂȘtre encore fou de lui et le français lui avait cracher son dĂ©goĂ»t Ă  la gueule, lui avait avouer cash le dĂ©tester Ă  ce qu'il en crĂšve, lui assurait depuis le dĂ©but ne plus rien avoir Ă  faire de lui. Ça aurait put passer, mais lui infligĂ© la torture d'un tel baiser avec la promesse que c'Ă©tait le dernier, Ă©tait monstrueux. Il avait raviver une flamme que pas mĂȘme une annĂ©e entiĂšre loin de lui n'avait rĂ©ussi Ă  Ă©teindre complĂštement, il avait raviver un souvenir Ă  la fois dĂ©licieux et douloureux et maintenant il le laissait lĂ , pantois. Vous connaissez le principe de "tolĂ©rance zĂ©ro" ? Doctrine parfaitement mise en place Ă  New-York, malheureusement, et qui vise Ă  punir sĂ©rieusement et surtout rapidement la moindre infraction afin d'enrayer rapidement l'augmentation de la violence et des actes de dĂ©linquance. Aucune circonstance attĂ©nuante. Et vous savez ce que c'est deux hommes en train de s'engueuler et de se frapper dessus en pleine rue marchande ? Trouble de l'ordre public... Les mains sur la tĂȘte jeune homme ! ». Il n'avait mĂȘme pas eu le temps de rĂ©agir, un homme s'Ă©tait immiscĂ© dans le dos de Quentin, le priant de ne plus faire aucun geste brusque et de poser ses mains sur sa tĂȘte. Sans plus de cĂ©rĂ©monie il lui avait passĂ© les menottes et apparemment cette fois c'Ă©tait Ă  son tour. Lors de son "court" sĂ©jour en Europe, Elliott avait eu la malchance de se faire arrĂȘter plusieurs fois, principalement pour ivresse sur la voie publique. Il n'avait jamais Ă©tĂ© trĂšs coopĂ©rant, ce qui n'arrangeait jamais rien Ă  ses problĂšmes. Cette fois le brun fut doux comme un agneau, encore trop sonnĂ© et ne chercha mĂȘme pas Ă  protester. La police c'est pas une rigolote en AmĂ©rique, Ă  coup sur leurs Ă©clats voix avaient fait flipper quelques personnes et l'une d'elle avait penser bon de prĂ©venir la police. Maintenant ils se retrouvaient comme deux cons sur la banquette arriĂšre de la voiture. Ils n'avaient pas beaucoup de place lĂ  dedans et ĂȘtre ainsi collĂ© Ă  Quentin Ă©tait une vĂ©ritable torture, l'atmosphĂšre Ă©tait Ă©lectrique, palpable, lourde. Un peu plus et ils suffoquaient. Et dans le silence pesant, des larmes coulaient. Elliott n'osait plus regarder Quentin, il ne voulait plus le regarder. L'envie de lui sauter lui tenaillait les entrailles. Il lui manquait, s'en Ă©tait insupportable. Alors, les yeux plongĂ©s dans le paysage dĂ©filant derriĂšre la fenĂȘtre, Elliott pleurait silencieusement. Encore. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Ven 29 Oct - 2204 And if you leave here You leave me broken, shattered, a lie ! I'm just a crosshair I'm just a shot, then we can die 
 En fait, il Ă©tait bel et bien dans l’idĂ©e de se barrer. Partir et laisser Elliott en plan. Ça lui plaisait assez. Mais bon, apparemment ce n’était pas pour aujourd’hui. Putain mais non, pourquoi la police se ramenait ? Un passant Ă  la con avait dut l’appeler. Trouble de l’ordre public aha, trop drĂŽle. La grosse BLAGUE. Blague qui le conduisait Ă  prĂ©sent Ă  se retrouver vissĂ© sur le siĂšge arriĂšre d’une voiture de flic, menottĂ© et sans doute bon pour une pseudo garde Ă  vue. Autant dire qu’il Ă©tait pas prĂȘt de pouvoir s’enfiler ses rails de coke, et Andrea pouvait toujours attendre pour qu’il revienne au bout d’une demi-heure. Le destin Ă©tait vraiment sadique aujourd’hui. En effet, quoi de plus cruel que de faire en sorte qu’Elliott soit, trĂšs Ă©trangement, lui aussi assis sur cette mĂȘme banquette et qu’il y ait Ă  peine assez de place pour eux deux, si bien qu’ils avaient Ă©tĂ© obligĂ© de se serrer ». Si c’est pas mignon. Quentin en avait la gerbe. Sentir l’épaule du comĂ©dien contre la sienne, et le pire, l’entendre pleurer. Par sa faute. Comme d’hab’, il avait envie de dire. Ah oui mais bon, lui aussi avait eut sa part de larmes durant l’annĂ©e, chacun son tour petit Elliott, on passe la balle. Ça lui faisait mal, mais il ne sentait presque plus la douleur tant elle Ă©tait dĂ©jĂ  intense. Juste une aiguille dans une botte de foin. N’empĂȘche que c’était plus souvent Quentin qui faisait pleurer Elliott que l’inverse. Mais d’un autre cĂŽtĂ©, cette constatation lui faisait un bien fou. Psychopathe sadique, le retour. Nan, en fait c’était juste parce que ces larmes, c’était la preuve irrĂ©futable qu’Elliott l’aimait encore. Et savoir ça, ça faisait du bien. Bon okey, y’avait dĂ©jĂ  eut un paquet de preuves depuis le dĂ©but, mais voilĂ , assis contre celui qu’il aimait le français acceptait enfin d’ouvrir les yeux. Il pouvait Ă  nouveau respirer sans avoir l’impression qu’une corde Ă©tait nouĂ©e autour de son cou, respirer sans suffoquer, sans se noyer, sans se mettre Ă  pleurer Ă  son tour parce que lĂ  franchement, ça le dĂ©mangeait sĂ©vĂšre. Non, non non et re-non. Petit Ă  petit, il commençait Ă  rĂ©aliser ce qu’il avait dit au comĂ©dien. Il le dĂ©testait. Sa vie Ă©tait un enfer depuis qu’il l’avait rencontrĂ©. N’importe quoi. Juste n’importe quoi. L’arrivĂ©e de la police l’avait un peu calmĂ©, comme si sa haine avait dĂ©cidĂ© de faire une pause pour lui permettre de rĂ©flĂ©chir logiquement, pour une fois, Ă©loignĂ© de toutes ces sensations et ces sentiments qui l’envahissaient. Et il rĂ©alisait, oh oui, Ă  quel point il venait de se comporter comme la pire ordure de l’univers. Quoique Elliott n’était pas non plus loin derriĂšre. Peut-ĂȘtre mĂȘme le battait-il sur certain point. Le Etre menottĂ© de la sorte lui rappelait salement une scĂšne un peu semblable dans l’appartement d’un connard blond, ce qui Ă©tait parfaitement le moment pour se rappeler de ça, n’est ce pas. Et ce silence lui foutait des frissons alors qu’il avait l’impression de suer Ă  grosses goĂ»tes. Mais plus que tout, il regardait lui aussi par la fenĂȘtre sans vraiment voir le paysage, trop concentrĂ© Ă  tendre l’oreille et Ă  Ă©couter les pleurs d’Elliott. Ce moment, ce jour plutĂŽt, ferait surement parti des pires de leurs vies. GrĂące Ă  qui, hin ?!? A Quentin et oui mesdames et messieurs ! C’est qu’il Ă©tait vraiment douĂ© pour empirer chaque situation, le petit bonhomme, quand mĂȘme, un truc de ouf ! La culpabilitĂ© Ă©tait Ă  prĂ©sent en tĂȘte du classement dans le concours du sentiment le plus hargneux Ă  faire rage dans le cƓur du français, face Ă  elle la compĂ©titrice la plus virulente, la souffrance qui l’assaillait encore. Une souffrance qui s’incarnait dans un regard bleu et brillant de larmes. Et ce regard bleu blessait mieux qu’aucune arme, mettait Ă  sang son Ăąme. Il ne pouvait pas l’ignorer, dĂšs qu’il ouvrait les yeux, il Ă©tait lĂ . MĂȘme paupiĂšre closes, il le voyait encore. Putain mais enfoirĂ© ! Fais quelque chose, la personne qui pleure Ă  cĂŽtĂ© de toi, c’est quand mĂȘme Elliott, et tu l’aimes, alors fais quelque chose ! Faire quelque chose. Elliott avait fait quelque chose quand Quentin avait pleurĂ© ? Non bien sur, il n’était pas lĂ . Il Ă©tait partit loin. Il avait vĂ©cu des choses, sans penser Ă  lui. Enfin, peut-ĂȘtre qu’il avait pensĂ© Ă  lui
 peut-ĂȘtre mĂȘme qu’il lui avait manquĂ© autant qu’il avait manquĂ© Ă  Quentin. Le brun ne pouvait pas savoir. A moins de poser la question. Mais genre, comme s’il en Ă©tait capable !! Non, il n’en Ă©tait pas capable. Mais il pouvait faire quelque chose, un truc un peu plus discret. Il lui suffisait juste d’ĂȘtre discret
 Alors, se tournant un tout petit peu, pas beaucoup, Ă  peine une dizaine de centimĂštres, se contorsionnant les bras de maniĂšre indicible, il frĂŽla les doigts d’Elliott, menottĂ©s Ă©galement dans le dos du comĂ©dien, avant d’enlacer une de ses mains pour la presser lĂ©gĂšrement. Il regardait toujours par la fenĂȘtre, droit devant lui. Il ne voulait pas le regarder. Pas le voir pleurer, surtout alors qu’il savait que c’était Ă  cause de lui. Il avait envie d’insulter quelqu’un. Ou juste insulter le vide, comme ça. Parce qu’il s’était promis qu’il ne retomberait plus dans le piĂšge et qu’il avait bien l’intention de tenir cette promesse. Mais bon, cette promesse ne l’empĂȘchait pas d’ĂȘtre tendre envers Elliott, hin ? De toute maniĂšre il avait des mouchoirs dans sa poche et il ne pouvait mĂȘme pas lui en donner un. Ce simple tout petit dĂ©tail lui foutait la hargne. Bref. VoilĂ , il lui avait pris la main. Il se sentait mieux. Il espĂ©rait que c’était aussi le cas d’Elliott. Fallait qu’il en profite, le français n’avait nullement l’intention de recommencer ça. C’était juste pour qu’il arrĂȘte de chialer, du moins c’est ce que Quentin se plaisait Ă  croire. De mĂȘme pour le baiser. Juste pour lui faire mal, juste pour lui montrer ce Ă  quoi il n’aurait plus jamais droit. Pourtant son cƓur lui chuchotait bien d’autres choses, malgrĂ© ses blessures. Je t’aime, je t’aime. Que se message passe de ma main Ă  la tienne, Ă©coute moi, je t’aime. Ils se garĂšrent. Quentin lĂącha sa main. Et puis c’était tout. S’en allait suivre un truc long et chiant, un contrĂŽle d’identitĂ©, vĂ©rification des papiers, blablabla. Il avait sans doute la possibilitĂ© d’appeler Ă  l’appart pour prĂ©venir Andrea, mais non. Il n’en avait pas envie, pas maintenant. Il lui expliquerait tout en revenant, si elle Ă©tait toujours lĂ . Au pire demain, mais ça ne paraissait plus si grave
 C’était juste une fille. Une copie. Une merde. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 3 Nov - 1639 AĂŻe, snif, aĂŻe, snif, aĂŻe, snif,... et avec tout ça il n'avait mĂȘme pas la possibilitĂ© d'essuyer ces saloperies de larmes allant raviver la douleur de sa lĂšvre. Au cas oĂč vous l'auriez oubliĂ©, quelques minutes plus tĂŽt il s'Ă©tait prit deux mĂ©chants poings. Sa lĂšvre infĂ©rieure, tout comme sa pommette gauche, avait morflĂ© sous a violence du coup. Sur le moment il n'avait pas Ă©tĂ© certain de l'avoir senti mais maintenant que le calme Ă©tait revenu et qu'il avait la possibilitĂ© de faire de le point sur la situation, il lui paraissait Ă©vident que Quentin y avait mit toute sa hargne. Encore une fois il se retrouvait tout amochĂ©. NĂ©anmoins cette fois ci il n'aurait pas a supporter la gueule abasourdie de son prof de théùtre et des autres Ă©lĂšves. A ce souvenir il retint une sorte de sanglot bizarre. Aaaah le bon vieux temps. OĂč il se faisait tabasser par des gens dont il n'avait rien Ă  faire, oĂč il suivait encore des cours, oĂč il n'avait pas encore commencĂ© Ă  collectionner les erreurs comme Johnny Depp collectionne les groupies... Le bon vieux temps oĂč Quentin Ă©tait revenu et oĂč la vie avait semblĂ© redevenir douce et soyeuse... sembler mordant rageusement l'intĂ©rieur de la joue pour ne pas soupirer tel un condamnĂ© Ă  mort devant la potence, Elliott ne put nĂ©anmoins pas rĂ©primer un lĂ©ger sursaut de surprise. Quentin venait de lui kidnapper ses doigts et contre toute attente ce n'Ă©tait pas pour les lui arracher. Cette lĂ©gĂšre pression sur ses doigts fut comme une dose anesthĂ©siante, plus rien n'avait d'importance. Pas mĂȘme sa tĂȘte venant Ă©chouĂ© lamentablement contre la fenĂȘtre alors qu'il serrait doucement les doigts de Quentin. Il avait vraiment tout gĂąchĂ©... c'Ă©tait dĂ©solant de voir tout le bordel qu'avait crĂ©er son simple dĂ©part, de voir que son retour avait tout fait sauf arranger les choses. Je suis dĂ©solĂ©, je m'en veux, je t'aime, tu me manques, je vais tout rĂ©parer, je t'aime... Tant de mots qui lui tournait dans la tĂȘte mais qu'il n'arrivait pas Ă  exprimer. C'Ă©tait plus difficile qu'il ne le pensait d'ĂȘtre la source du malheur de la personne qu'on aime, il s'en rendait maintenant compte. Il rĂ©alisait aussi Ă  quel point ça dut ĂȘtre dur pour Quentin de se faire traiter de tous les noms et de s'excuser Ă  son retour. Encore plus qu'il n'avait rien fait de "mal", lui. Il n'eut pas le temps de s'Ă©pancher un peu plus sur ce triste constat. La chaleur du corps de Quentin Ă  cotĂ© de lui Ă©tait partie, subitement, et alors qu'on les escortait vers les bureaux de police Elliott revenait doucement sur terre. Ça y est, assis face Ă  cet agent moustachu qui avait l'air tout sauf sympathique et futĂ©, les hostilitĂ©s allaient commencer. Papiers d'identitĂ©s messieurs. » Que vous disais-je, pas trĂšs futĂ©. Et le ton suffisant utilisĂ© par ce trĂšs cher monsieur fit dĂ©jĂ  grincer les dents de notre pauvre comĂ©dien. Il ne savait pas trop d'oĂč ça lui venait, mais cette derniĂšre annĂ©e il avait prit la police en grippe et toute excuse Ă©tait bonne pour se fritter avec ses agents. Et on fait comment pour les attraper mon grand ? On prie trĂšs fort ? » fit alors remarquer Elliott en employant le mĂȘme ton que l'agent, un poil plus sarcastique. Le bonhomme, nommĂ© Voyd si on s'en rĂ©fĂ©rait Ă  la plaque luisante sur son bureau, haussa d'un sourcil mais ne releva pas la remarque. Il se contenta simplement de lever son digne postĂ©rieur et de retirer les menottes Ă  nos deux lurons. Il parti se rassoir derriĂšre son ordinateur et pianota sur le clavier quelques instants aprĂšs avoir consulter les papiers de nos deux dĂ©linquants. Monsieur Maloy, je vois que vous aimez beaucoup vous en prendre aux agents de police, vous n'en ĂȘtes pas Ă  votre premiĂšre amende, sachez toutefois que nous ne serons pas aussi sympathiques que l'ont Ă©tĂ© vos amis europĂ©ens... ». Tout au plus cette remarque donnait Ă  Elliott une trĂšs jaune envie de rire, mais pour lui faire peur il en faudrait un peu plus. Se renfrognant lĂ©gĂšrement il prĂ©parait une rĂ©partie cinglante lorsque l'agent ouvrit Ă  nouveau la bouche. Ivresse sur la voix publique, conduite en Ă©tat d'Ă©briĂ©tĂ©, dĂ©gradations de biens publics, consommation de substances illicites, insultes Ă  agents, coups et blessures volontaires, trouble de l'ordre, nombreuses rĂ©cidives, je continue ? ». Bon d'accord il Ă©tait peut ĂȘtre plus futĂ© qu'il ne le paraissait. Dans un tout autre contexte, rappeler au jeune comĂ©dien ces multiples dĂ©bilitĂ©s aurait eu, tout au plus, l'impact d'un pet de mouche. LĂ , Quentin Ă©tait prĂ©sent et sur sa chaise, Elliott s'Ă©tait racrapoter. Il n'avait pas besoin que le français sache Ă  quel point il avait touchĂ© le fond durant son "sĂ©jour" en Europe. Vous avez beaucoup de chance qu'on ne puisse pas vous reprocher tout cela sur le sol amĂ©ricain jeune homme, ou vous seriez bon pour un petit tour en prison...». Attendait- on un frisson de peur ou des larmes de repentit ? Car si c'Ă©tait le cas, l'agent pouvait toujours attendre. L'homme s'Ă©tait remis Ă  parler, mais Elliott n'y faisait dĂ©sormais plus attention. Il connaissait leurs sermons, toujours les mĂȘmes. Il allait posĂ© des questions, s'Ă©nerver un peu, faire semblant d'ĂȘtre affligĂ© puis leur balancer une sale excuse de manque de temps ou de besoin d'information de supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques pour les garder, les faire mariner un peu en cellule de garde Ă  vue. Une fois la porte fermĂ©e on les menacerait de "graves sanctions" s'il venait Ă  l'idĂ©e des deux amants de recommencer leur tapage et puis ça serait tout. Au bout du compte Ă  part faire perdre un peu de temps aux diffĂ©rents agents mobilisĂ©s dans cette stupide histoire, tout ce cirque n'aura pas servi Ă  grand chose. En attendant ils Ă©taient bien lĂ , en cellule de garde Ă  vue. Tout les deux. Elliott avait Ă©vitĂ© d'ouvrir la bouche une fois de plus, ne voulant pas causer plus de problĂšme Ă  Quentin. Il se fichait bien des consĂ©quences s'il avait Ă©tĂ© le seul Ă  se les prendre en pleine poire, enfoncer le français avec lui par contre... Un français beau Ă  tomber qu'il Ă©vitait d'ailleurs de regarder. Assis, adossĂ© contre un mur, le comĂ©dien gardait obstinĂ©ment les yeux sur ses chaussures. RongĂ© Ă  nouveau pas la culpabilitĂ©. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mar 9 Nov - 2332 houston nous avons eut un problĂšme ce post revient trĂšs vite !DerniĂšre Ă©dition par Quentin D. Klein le Dim 28 Nov - 404, Ă©ditĂ© 2 fois InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Jeu 11 Nov - 1915 Comme quoi, derriĂšre tout homme se cache, non pas une femme, mais un greemlins. Une sale bestiole qu'on essaye tous, sans exception, de faire taire. On l'Ă©touffe un maximum, on continue Ă  vivre en faisait semblant qu'elle n'est pas lĂ . Et elle, elle s'alimente de notre haine, de nos regrets, de nos coups de gueule. Elle grossit, Ă  chaque erreur elle prend de l'ampleur. Elle devient tellement grosse que cette sale bestiole vous aliĂšne complĂštement. Non aucun homme ne peut ĂȘtre parfait Quentin. Pas mĂȘme Elliott. Et Ă  trop vouloir l'ĂȘtre le ptit bout, tel un Icare en puissance, a fini par se bruler les ailes. Ça pĂšte et une fois que ça a dĂ©versĂ© toute sa rancƓur, la sale bĂȘte redevient un adorable petit chaton qui gambade dans les champs... C'est mignon hein ? Mais de son passage il reste des sĂ©quelles, tout est dĂ©truit, Ă  reconstruire. Les travaux de rĂ©novations Ă©taient tellement rĂ©cents pour le jeune comĂ©dien, que toutes ses Ă©motions contradictoires face Ă  Quentin, menaçaient de tout faire Ă©crouler une fois de plus. C'est pour ça qu'il gardait le silence, pour ça qu'Elliott Ă©vitait de croiser le regard de Quentin. Il avait de nouveau cette impression dĂ©rangeante d'ĂȘtre transparent devant le français, que dans ses grands yeux bleus l'autre patate pouvait tout lire de son dĂ©sespoir. Tout lire d'Ă  quel point il Ă©tait en fait fragile malgrĂ© que les Ă©preuves lui ai appris Ă  afficher une certaine contenance. Peut ĂȘtre qu'en ce moment c'Ă©tait une bonne chose, que Quentin puisse voir Ă  quel point Elliott s'en voulait, mais pour le comĂ©dien c'Ă©tait une autre histoire. Aussi loin qu'il pouvait se le rappeler c'Ă©tait ce qui l'avait toujours perdu dans leur relation. Cette facilitĂ© avec laquelle Quentin le mettait Ă  ses pieds. Et malgrĂ© toutes les bonnes rĂ©solutions du comĂ©dien, cette fois-ci n'allait pas faire sol Ă©tait froid, Elliott fini par se relever, les yeux toujours dans le vague jusqu'Ă  ce qu'une ombre passe dans le paysage. Quentin venait de se poster Ă  cotĂ© de lui. En fait le jeune homme n'avait mĂȘme pas besoin de tourner les yeux pour sentir la prĂ©sence du français. Il se garda d'ailleurs bien de le faire. -TrĂšs bien... en fait j’ai encore une derniĂšre question Ă  te poser pourquoi tu m’as pas rappelĂ© quand tu es rentrĂ© ici ?... T’avais peur que je ne veuille plus t’adresser la parole ? T’avais raison. Je veux plus t’adresser la parole. Je veux plus que tu m’approches. Venir sonner Ă  mon appart, t’y penses mĂȘme pas, sauf si tu veux te faire refaire au carrĂ© ta jolie gueule. Andrea, tu ne lui adresses plus non plus la parole. En fait tu m’oublies totalement, moi et mon entourage, comme tu m’as si bien oubliĂ© cette derniĂšre annĂ©e. En Ă©change je t’oublie aussi. C’est gĂ©nial comme contrat non ?! T’as quelque chose Ă  ajouter avant de signer ?... »Le comĂ©dien lui aurait bien rappelĂ© que la moindre des politesses quand on pose une question, c'est de laisser les gens rĂ©pondre, mais loin de lui l'envie de dĂ©grader un peu plus la situation pour des trucs inutiles. Par contre, pour des choses qui en valaient la peine... Sans qu'il n'ai vraiment pu s'en rendre compte, un rire sarcastique s'Ă©chappa de ses lĂšvres. Pensait-il rĂ©ellement qu'il allait laissĂ© tomber aussi facilement ? Il Ă©tait bien naĂŻf. Si beaucoup de choses avaient fait mal, tous les Ă©vĂ©nements de cette derniĂšre heure avaient Ă©galement rĂ©confortĂ© Elliott. Quentin lui en voulait, qui l'en blĂąmerait, mais si la haine qui lui vouait Ă©tait aussi terrible, c'Ă©tait pour une seule raison au fond. Une raison qui, comme il connaissait Quentin, ce dernier essayait de masquer derriĂšre des tas d'autres excuses. Il l'aimait encore, peut ĂȘtre juste un peu ,mais c'Ă©tait suffisant pour lui faire mal, le faire partir en vrille.... et lui faire dire de telles conneries, accessoirement. Au fond, peut-ĂȘtre que le comĂ©dien s'en voulait un peu pour ça aussi. Peut ĂȘtre aurait-il du le broyer une bonne fois pour toute, faire grimper la haine, dĂ©jĂ  hors normes, d'un cran encore. Faire en sorte que Quentin n'ait plus rien Ă  quoi s'accrocher, pour qu'il l'oublie et qui recommence Ă  vivre "normalement". Peut ĂȘtre. Certains diront que ça aurait Ă©tĂ© la plus belle preuve d'amour. Le laisser partir, vivre loin de tous ce qui lui avait dĂ©truit le cƓur. S'arracher Ă  Quentin, c'Ă©tait comme s'arracher Ă  une partie de lui. Une partie de lui qui, paradoxalement, Ă©tait devenue plus importante pendant cette annĂ©e oĂč il avait Ă©tĂ© loin de lui. S'arracher Ă  Quentin, une bonne fois pour toute, c'Ă©tait comme se mettre un flingue sur la tempe et appuyer sur la dĂ©tente sans attendre. Malheureusement nous sommes tous mĂ»s par un terrible instinct de survie, aussi suicidaire voulons-nous l'ĂȘtre. Avait-il quelques chose Ă  ajouter ? Bien sur ! Il avait un tas de trucs Ă  dire, mais maintenant qu'il tournait ses deux grands yeux vers le visage froid de Quentin, il ne savait plus quoi. Tout ce qu'il savait en fait c'Ă©tait, qu'irrĂ©sistiblement, son corps avait cherchĂ© la promiscuitĂ© de celui du français et qu'instinctivement il s'Ă©tait approchĂ© du brun. Elliott avait beau paraitre imposant en ce moment, peut ĂȘtre qu'il allait se faire dĂ©monter une bonne fois pour toute, mais une seule rĂ©ponse Ă  ce contrat stupide lui tournait inlassablement dans la tĂȘte. Une seule. En un milliĂšme de seconde, les lĂšvres d'Elliott virent kidnapper ses consƓurs. Un frĂ©missement violent lui parcourut l'Ă©chine, mais avant mĂȘme qu'il ait eu le temps de profiter de ce contact enivrant, des clĂ©s se glissĂšrent dans la serrure de la cellule. Jeunes gens, vous ĂȘtes libres, mais qu'on n'ait plus Ă  se plaindre de vous...». Il avait le chic pour leur tomber dessus dans les moments les moins adaptĂ©s lui, c'Ă©tait inhumain. Obliger ainsi Elliott a quitter les lĂšvres de Quentin. Rien que pour ça il devrait mourir au bĂ»cher. Ne t'en fait pas pour l'autre grognasse Quentin, je donnerais n'importe quoi pour la rayer de ma mĂ©moire, mais toi... Si Ă  en un an et des milliers de kilomĂštres il n'y a pas eut moyen de t'oublier, c'est pas ton contrat Ă  la con qui y arrivera... ». Sur ce, le comĂ©dien se dĂ©tourna le cƓur serrĂ© du français et exĂ©cuta l'agent de police du regard. Agent de police qui les regardait d'ailleurs assez bizarrement et ne fit pas trop attention au regard assassin du jeune homme. Je vous parie qu'il n'a pas l'habitude de mettre deux types prĂȘts Ă  s'entre tuer en cellule et les retrouver occupĂ© Ă  se bĂ©coter... ça doit lui faire un choc, le pauvre. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Dim 28 Nov - 405 When my honey comes back, ,sometimes I'm gonna rap that jack, sometimes... C'Ă©tait sans doute la derniĂšre chose Ă  laquelle il s'attendait. Ou peut-ĂȘtre pas. Qui sait. Si ça se trouve il s'Ă©tait rapprochĂ© aussi prĂȘt justement pour inciter le comĂ©dien Ă  faire ça, parce qu'il en crevait d'envie. Genre, mĂȘme si c'Ă©tait ça, vous croyez vraiment que Quentin l'aurait avouĂ© ? MĂȘme pas dans tes rĂȘves, Elliott Maloy ! MĂȘme si cette rencontre Ă©tait tellement agrĂ©able qu'elle faisait courir des frissons sur sa peau, qu'elle foutait son coeur en pagaille totale, Ă  la limite de l'arrĂȘt cardio vasculaire. Putain, mais qu'est ce qu'il foutait lĂ  ? Il detestait ça. Jamais il ne s'Ă©tait senti aussi mal...ni aussi bien, aussi Ă©trange que ça pouvait paraitre. Il n'aurait jamais cru Elliott capable de faire ce genre de chose de son propre chef. Pas dans un moment pareil en tout cas... C'Ă©tait troublant de constater ainsi les changements qui s'Ă©taient opĂ©rĂ©s chez le comĂ©dien. Avait-il changĂ© lui aussi ?Bordel, mais qu'est ce qu'il avait foutu en Belgique ? Il fallait qu'il lui demande... qu'il le supplie de rester avec lui, de l'embrasser encore, de ne plus l'abandonner. Il aurait dut ramper Ă  ses pieds. Mais qui Ă©tait ce "Il" ? Fallait que Quentin demande putain. C'Ă©tait le moment. Apres, ça serait trop tard. Il connaissait dĂ©ja la suite des Ă©vĂšnements. En sortant il prendrait le premier taxi qui passe pour s'enfuir. ça n'aurait pas dut ĂȘtre lui, mais pourtant ça l'Ă©tait. Elliott aurait dut dĂ©guerpir, il ne l'avait pas fait. Il aurait dut trembler devant sa fureur, se faire tout petit, s'excuser. Rien. Et Quentin ne l'avait mĂȘme pas blesser, en vĂ©ritĂ©. Ce n'Ă©tait rien comparĂ© Ă  tout ce qu'il s'Ă©tait imaginĂ© pouvoir lui faire subir...Mais demande bordel !Il commençait tout juste Ă  formuler la question adequate dans son esprit lorsqu'un bruit de cliquetis dans la serrure interrompit le le moment Ă©tait passĂ©, c'Ă©tait trop tard maintenant. Fallait te rĂ©veiller plus tĂŽt coco ! Domage pour toi, repasses ton tours. Devoir se dĂ©tacher de ses lĂšvres fut douloureux. Se rendre compte qu'il avait rĂ©pondu au baiser avec une ardeur dont il ne se serait jamais cru capable... un putain de choc. Et une erreur, une de plus. C'Ă©tait dĂ©cidĂ©, Ă  partir de maintenant, il ne craquerait plus. Plus pour Elliott. Plus jamais. C'Ă©tait une dĂ©cision bien cruelle et sombre, mais nĂ©cessaire. MĂȘme s'il l'aimait encore, il ne voulait plus du comĂ©dien...ou alors, il le voulait encore. Mais Ă  un tel point que cette perspective le terrifiait. Il aurait dut le hair. Et il le haissait, mais cette haine Ă©tait au moins Ă©gal Ă  la passion qui le rongeait fĂ©rocement, une passion qui lui donnait envie de se jeter Ă  nouveau sur ce lĂšvres si attirantes...ces lĂšvres qui ne lui appartenaient le gardien il se retrouva bien vite dehors, enfin libre. Il Ă©tait temps. Il avait passĂ© environ une heure lĂ  dedans. Bilan 12 appels manquĂ©s et un sms inutile de me rappeler. Aha, la bonne blague. Pourquoi sa vie partait en lambeau dĂšs qu'Elliott pointait le bout de son nez ? Mais merde, rentre chez toi, rentre en Belgique, fiche moi la paix !! Il avait l'impression de jouer dans une trĂšs mauvaise sĂ©rie B. Qui Ă©tait l'enculĂ© de scĂ©nariste ? Qui devait-il tuer pour toutes ces conneries ? Pour sortir de ce bordel ?!?Il arrĂȘta un taxi et se tourna vers le comĂ©dien, avec la ferme intention de lui dire adieu une bonne fois pour toute. Une fois de plus, ce qui sortit de sa bouche fut diffĂ©rent -Tu rentres comment ? »Ba oui, mine de rien, il avait bien remarquĂ© qu'Elliott avait rembarĂ© ses "amis", qui Ă©taient peut-ĂȘtre rentrĂ©s chez eux. Mais peut-ĂȘtre qu'il Ă©tait venu Ă  pied, qu'il avait pris le mĂ©tro ou le bus... -A moins que tu aies encore des prospectus de merde Ă  distribuer ? Dans ce cas ciao. » Il monta dans le taxi, n'attendant mĂȘme pas la rĂ©ponse d'Elliott. Au fond, mĂȘme s'il esperait que ce dernier monterait dans le taxi pour pouvoir grapiller encore quelques minutes avec lui, il dĂ©sirait Ă©galement, pour sa propre survie, que ce dernier refuse et rentre chez lui par ses propres moyens. Et oui, c'Ă©tait sans doute le mieux. Il donna son adresse, le taxi ne se retourna pas. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mar 7 DĂ©c - 2144 Il resta lĂ , Ă  regarder le taxi s'en aller. S'ils avaient Ă©tĂ© dans une vrai sĂ©rie B de merde pour sur Elliott aurait couru derriĂšre le taxi, mais ils s'Ă©taient dĂ©jĂ  assez fait remarquer comme ça et de toutes façon ses jambes ne le soutenaient plus qu'Ă  peine. Le temps que la voiture ne tourne le coin de la rue, qu'il s'assaillait sur le bord du trottoir. Il n'y avait pas grand monde qui passait et de toute façon ça lui importait peu de passer pour un clodo en ce moment. La tĂȘte lui tournait, comme s'il n'avait plus respirĂ© depuis des lustres, comme s'il s'Ă©tait droguĂ© et qu'il retombait trop subitement sur terre. La figure dans les mains il tentait de calmer les battements de son cƓur en se concentrant sur sa respiration. Mais plus les images de ces derniĂšres heures lui tournait dans la tĂȘte plus il lui semblait que l'air lui manquait, qu'il sortait d'un mauvais rĂȘve. Il s'Ă©tait donc appliquĂ© Ă  faire le vide, ne plus penser Ă  rien, plus facile Ă  envisager qu'Ă  faire cela dit, il rĂ©ussit aprĂšs quelques minutes d'acharnement. Un quart d'heure et quelques bouffĂ©es d'air plus tard, il se relevait enfin. Machinalement il sortit une clope, la porta Ă  ses lĂšvres et l'alluma. Tirant dessus plus par automatisme que par rĂ©elle envie. Il sorti son cellulaire. Justin avait tenter de l'appeler plusieurs fois et lui avait envoyĂ© quelques messages alarmĂ©s. Il rassura son ami, lui disant de ne pas s'inquiĂ©ter, qu'il allait bien et qu'il essayerait de passer Ă  la rĂ©pĂšte demain s'il trouvait le moyen de masquer un peu le coquard qu'il avait dĂ©sormais. Tout Ă©tait faux bien entendu. Il n'allait pas bien, quand bien mĂȘme il Ă©tait encore plus mal quelques minutes plus tĂŽt. Il aimait bien Justin, c'Ă©tait quelqu'un de sympa, inutile de le stresser avec ses Ă©tats d'Ăąme. États d'Ăąme Ă  la limite du suicidaire si on prĂȘtait attention Ă  cette lueur dĂ©sespĂ©rĂ© qui s'Ă©tait immiscĂ©e dans le bleu des yeux d'Elliott alors qu'il regardait la circulation. Comme si se jeter sous une voiture Ă©tait l'idĂ©e la plus agrĂ©able au monde. A quelques dĂ©tails prĂšs, c'Ă©tait bien l'idĂ©e la plus agrĂ©able qu'il ait en ce moment en tout cas. Il termina sa cigarette, dans le gaz, avant d'enfoncer ses mains dans son jeans et de prendre le chemin vers chez lui. Il Ă©tait venu avec la voiture de Caleb, d'ailleurs il Ă©tait certain d'avoir laisser sa veste dedans. L'envie de se mĂȘler Ă  la foule du mĂ©tro Ă©tant rĂ©duite au stade zĂ©ro, il choisit donc de retourner Ă  pied. Ça lui laissait un sacrĂ© bon trajet pour rĂ©flĂ©chir. Car oui c'Ă©tait reparti, dans la tĂȘte d'Elliott, on recommençait Ă  analyser, Ă  stocker, Ă  se souvenir. Et quels souvenirs... Se rappelant doucement le dĂ©but de l'altercation, le jeune comĂ©dien grimaça. Ça fait mal hein ? Être dĂ©laissĂ© par celui Ă  qui on avait fini par s'abandonner...» Il n'arrivait pas Ă  croire avoir prononcer de telles paroles. C'Ă©tait purement ignoble ! Pas Ă©tonnant que Quentin soit partit en vrille lui aussi. Avec le recul, il lui semblait nĂ©anmoins que celui qui Ă©tait le plus parti en freestyle c'Ă©tait bien lui, le type qui un an plus tĂŽt aurait encaissĂ© sans faire quoi que se soit. Pourtant Quentin Ă©tait le roi de l'impulsivitĂ©, c'Ă©tait Ă  lui qu'aurait du revenir ce titre honorifique de pĂ©teur de cĂąble ! Sans oublier que le français avait une raison de plus que lui pour le faire... Au dĂ©but il avait relancer la scĂšne dans sa tĂȘte avec l'espoir d'y comprendre quelque chose, d'y dĂ©celer des choses qu'il n'aurait pas capter sur le moment, mais rien Ă  faire. IntĂ©rieurement il rĂ©agissait exactement comme il l'avait fait sur ce trottoir en face de Quentin. Son souffle c'Ă©tait a nouveau coupĂ© et son cƓur avait fait un bruit de verre brisĂ© au souvenir de Ma vie est un enfer depuis que je te connais, connard !! », il avait grondĂ© mĂ©chamment Ă  l'Ă©goĂŻste et injuste Bouhouhou, j’allais mal alors je suis parti !», son estomac s'Ă©tait retournĂ© de surprise en se remĂ©morant le baiser "forcĂ©" de Quentin, tout comme il s'Ă©tait contractĂ© de dĂ©goĂ»t Ă  l'image du brun s'Ă©loignant fier de sa "vengeance". DĂ©cidĂ©ment, il lui faudrait repasser le triste film de ces derniĂšres heures plus d'une fois avant de pouvoir le regarder froidement, pour le dĂ©cortiquer comme si ce qu'il venait de vivre s'Ă©tait passĂ© dans la vie d'un autre. Dans la peau d'un autre, de l'autre qu'il Ă©tait devenu malgrĂ© lui. Lorsqu'il sembla Ă©merger un peu de ses moroses pensĂ©es, il aperçu une fleuriste occupĂ©e Ă  rentrer ses fleurs avant la fermeture. Il ne savait pas trop ce qu'il faisait, il savait juste qu'il Ă©tait entrĂ© dans la boutique et avait demandĂ© mollement la plus jolie des jonquilles qui lui restait. Était-ce parce qu'elle Ă©tait pressĂ©e ou par ce qu'Elliott semblait au bord du malaise, qu'elle lui offrit la jolie fleur sans rien dire ? Peut lui importait au bout du compte le rĂ©sultat Ă©tait le mĂȘme. Le nez Ă  quelques millimĂštres de la fleur, il rentra chez lui. Mais chez lui rien ne l'attendait, en fait, les piĂšces lui semblaient plus vides que jamais. Un soupir gros comme le monde s'immisça d'entre ses lĂšvres avant qu'il n'aille machinalement s'Ă©crouler sur son lit. Il n'avait mĂȘme pas eu le temps de se dire Ă  quel point il Ă©tait pitoyable qu'il s'Ă©tait dĂ©jĂ  endormi. Sommeil de courte durĂ©e, il fut rĂ©veillĂ© par une fiĂšvre bizarroĂŻde. Lorsqu'il ouvrit les yeux, la premiĂšre chose qu'il vit, fut cette foutue jonquille et cela lui donna une idĂ©e. Aussi vivement qu'il ne pouvait le faire dans son Ă©tat semi comateux, il farfouilla dans ses affaires classĂ©e "Secret d'État" pour en sortir une photo qu'il avait fait Ă  l'occasion d'une ballade avec Quentin. Elle le fit sourire un instant, celui d'aprĂšs il avait dĂ©tournĂ© les yeux. Attraper le taureau par les cornes, telle Ă©tait son grand projet. Le voyage lui paru anormalement court, il s'Ă©tait retrouvĂ© sur le perron du français avant mĂȘme d'avoir rĂ©ellement rĂ©alisĂ© qu'il allait vraiment le faire. Il laissa cet Ă©tat de loque reprendre le dessus, ça l'empĂȘchait de ressentir quoi que se soit d'autre que du vide et de laisser la fleur et sa photo sur le paillasson comme si ça avait Ă©tĂ© aussi naturel que de mettre une lettre dans la boite aux lettres. Il ne s'Ă©ternisa pas, retomber sur Quentin n'Ă©tait peut ĂȘtre pas la meilleure chose Ă  faire aujourd'hui. Il s'en Ă©tait pris suffisamment dans la gueule pour le moment, autant l'un que l'autre. C'est dans son canapĂ©, devant une bĂȘtise d'Ă©mission qu'Elliott s'enlisa dans un sommeil sans rĂȘve, avec comme l'intention de ne jamais plus se rĂ©veiller. Contenu sponsorisĂ© Empire State of Mind Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Today, i've got nothing to lose. Elliott Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclage
DĂ©couvrezLes voix mystĂ©rieuses: No. 5, La rose foulĂ©e de Bruno Laplante, Marc Durand sur Amazon Music. Écoutez de la musique en streaming sans publicitĂ© ou achetez des CDs et
Une de ses réalisations Moksha T1 ... liée à celle du contrebandier Frank Satriani. Tous deux sont, sans le savoir, les réincarnations de divinités engagées dans une lutte fratricide sans merci. Privés de leurs souvenirs, ils n'ont qu'une seule piste pour réussir à triompher l'un de l'autre une image, sorte de clé enracinée dans leur subconscient, qui pourrait leur permettre de recouvrer leurs pouvoirs divins. Juliette Bescond, auteur pour un pulp magazine et chroniqueuse au Daily News, est la seule à connaßtre l'étrange destin des deux hommes. Dans ce premier volume de la série Moksha, le scénariste Marco D'Amico et le dessinateur Roberto Ricci nous livrent un audacieux mélange des genres, entre roman noir et conte mythologique. Des revues de pulp fiction au prestigieux Daily News, des tripots new-yorkais au monde fantastique de l'ancestrale mythologie hindoue, ils ont su trouver un équilibre visuel original. Par la différence de style et de traitement des couleurs, ces deux mondes sont bien distincts le New York des années 1920, comme dans les films noirs, est ponctué d'éclairages expressionnistes, tandis que l'univers onirique » des divinités est mis en valeur par un trait plus léger aux couleurs suaves et pastel. Marco D'Amico et Roberto Ricci sont les habiles précurseurs d'un genre scénaristique et graphique qui tend à s'affranchir des codes habituels de la bande dessinée. Leur série possÚde tous les ingrédients pour devenir culte.
theme: la grace mÉconnue ou foulÉe aux piedsemission par la grace
Concert Ă  la dĂ©couverte d'instruments insolites Manifestation culturelleAmmerschwihr 68770Le 21/08/2022Le concert La boite Ă  musique Ă  lieu dans le chƓur de l’église Saint-Martin d’Ammerschwihr connu Ă©galement pour son acoustique remarquable. Sur le thĂšme du salon de musique de la reine Marie-Antoinette, l’artiste StĂ©phane Schweitzer prĂ©sentera des instruments anciens comme le piano de table, la basse de viole ou le pardessus de viole selon un programme inĂ©dit d’Ɠuvres de GlĂŒck, Mozart, Philippe-Jacques Meyer 1737-1819, avait dĂ©jĂ  impressionnĂ© son public le 31 juillet dernier par la prĂ©sentation d’autres instruments anciens par exemple la viole de gambe qui Ă  la diffĂ©rence d’un violoncelle avec un pied, possĂšde huit cordes et se tient coincĂ© entre les jambes, de l’italien gamba, jambe d’oĂč les gambettes de l’ancien français. Une trĂšs intĂ©ressante dĂ©couverte Ă  faire donc par tous les estivales Repas - DĂ©gustation, AtelierSidiailles 18270Le 26/08/2022Cet Ă©levage a donnĂ© jour Ă  un atelier de transformation laitiĂšre lait, crĂšme, yaourts, fromages, riz au lait....et l'Ă©tĂ©, des glaces Ă  l'italienne fermiĂšres! Il vous sera proposĂ© une assiette pour le dĂźner. Rdv 18h. RĂ©servation obligatoire intima - Un voyage en images entre passĂ© et prĂ©sent Photographie - VidĂ©o, ExpositionMarseille 13000Du 11/05/2022 au 30/08/2022Jeudi 11 mai 2022 Ă  18h - Vernissage de l’exposition en prĂ©sence de Claudio Argentiero Photographies de Elio Ciol, Guido Giannini, Mario Vidor, Luciano Montemurro, Augusto Viggiano, Marianne Sin-PfĂ€ltzer, Giuseppe Leone, Mario Giacomelli, Pietro Donzelli, Claudio Argentiero. Production Archivio Fotografico Italiano de Castellanza Milan dirigĂ© par Claudio Argentiero. Depuis plus de 30 ans, Claudio Argentiero s'occupe de photographie. Son parcours se construit entre travaux commissionnĂ©s et recherches personnelles. Il s'intĂ©resse depuis toujours Ă  la documentation du territoire. Il dirige et organise des expositions et des Ă©vĂ©nements photographiques de renom. Il est le crĂ©ateur et l'organisateur du Festival Photographique EuropĂ©en et de quelques expositions annuelles dont celles organisĂ©es depuis prĂšs de vingt ans dans l'historique Villa Pomini de Castellanza, lieu symbolique pour la photographie qui accueille le Fonds Photographique Italien, des archives importantes ayant pour finalitĂ© la conservation d'importantes Ɠuvres d'auteurs italiens. Il est le PrĂ©sident Fondateur des Archives Photographiques Italiennes AFI, tout en Ă©tant "photo-Ă©diteur" de livres de collection.[...]Concert Ă  la Chapelle Octandre Chorale - Chant, Concert, MusiqueSaint-Alban 22400Le 26/08/2022Ce groupe vocal, composĂ© de huit chanteurs, sans chef de chƓur, aime interprĂ©ter des madrigaux de Monteverdi et des chants de la Renaissance française, italienne et anglaise mais Ă©galement des Ɠuvres de Brahms, Schuman, Schubert , Mendelssohn, HervĂ© Pouliquen, Karl Jenkins,
 Libre participationStabat Mater de ScarlattiVault-de-Lugny 89200Le 26/08/2022DĂ©signĂ©e comme sublime poĂšme de la douleur » par Vincenzo Bellini, la sĂ©quence du Stabat Mater fut une source inĂ©puisable d’inspiration pour nombre de compositeurs. Incomparable chef-d’Ɠuvre pour dix voix solistes, celui de Domenico Scarlatti constitue l’une des plus poignantes expressions des souffrances de Marie rĂ©vĂ©lant tout Ă  la fois la personnalitĂ© et les couleurs du maĂźtre italien, si chĂšres et si familiĂšres Ă  Bertrand Mater de Scarlatti Manifestation culturelleVault-de-Lugny 89200Le 26/08/2022DĂ©signĂ©e comme sublime poĂšme de la douleur » par Vincenzo Bellini, la sĂ©quence du Stabat Mater fut une source inĂ©puisable d’inspiration pour nombre de compositeurs. Incomparable chef-d’Ɠuvre pour dix voix solistes, celui de Domenico Scarlatti constitue l’une des plus poignantes expressions des souffrances de Marie rĂ©vĂ©lant tout Ă  la fois la personnalitĂ© et les couleurs du maĂźtre italien, si chĂšres et si familiĂšres Ă  Bertrand DE VALRAS Bien-ĂȘtre, Musique, Vin - OenologieValras-Plage 34350Du 05/07/2022 au 23/08/2022L'Office de Tourisme BĂ©ziers MĂ©diterranĂ©e, vous donne rendez-vous tout l'Ă©tĂ© Ă  Valras-Plage. Venez Ă  la rencontre de nos vignerons et producteurs locaux pour un moment de convivialitĂ© en plein air. Munissez-vous de vos tickets de dĂ©gustation et dĂ©couvrez les vignerons prĂ©sents. Vos assiettes seront garnies de tapas salĂ©es et sucrĂ©es concoctĂ©es par nos producteurs locaux PhilomĂšne traiteur tourtons farcis Ă  diffĂ©rentes saveurs La Cabane Ă  HuĂźtres coquillages EspĂ©rance, fromagĂšre des halles assiettes de fromage et de charcuterie Traditions gourmandes chaussons aux moules, pizza aux crevettes
 Viandes et saveurs brochettes de viandes JĂ©rĂŽme le pĂȘcheur spĂ©cialitĂ©s de la Mer Event's 34 poke thon rouge et riz noir Ice Loops glaces Ă  la plancha, bubble waffle, bubble teas
 Au P’tit Tuk glaces Ă  l’italienne, crĂȘpes, hot dogs
 Le 5 juillet, cĂŽtĂ© vins, retrouvez Le Domaine des 3 Angles, le Domaine Emile et Rose, Terroirs en Garrigues, L’AB Tourrette, Le Mas NoguĂšs, Le Vignoble Delonca, les Vignerons du pays d'EnsĂ©rune, le Domaine Yann le Bouler, Domaine Camp Louis, les vignerons de SĂ©rignan, Alma Cersius et le Domaine la Colombette. Et cĂŽtĂ© musique Non[...]Sinfonia Riposta Musique, Musique classiquePĂ©rigueux 24000Le 26/08/2022La Guilde des Mercenaires est un ensemble de musique ancienne constituĂ© de plusieurs artistes rĂ©unis autour du cornettiste Adrien Mabire. La musique italienne du XVIe siĂšcle dĂ©marre ainsi dans une tradition polyphonique franco-flamande appelĂ©e la prima prattica. Elle consiste en une exploitation des ressources du style polyphonique traditionnel. La seconda prattica, dĂ©veloppĂ©e Ă  Venise par Monteverdi, marque la rupture avec la tradition et inaugure une position rĂ©volutionnaire, consĂ©quence directe de la dĂ©marche du compositeur pour parvenir Ă  l’idĂ©al dramatique qu’il s’est guidĂ©e Le Théùtre MunicipalNevers 58000Du 28/07/2022 au 25/08/2022CommencĂ©s en 2015, les travaux de rĂ©novation de ce petit théùtre Ă  l'italienne de style nĂ©o renaissance sont dĂ©sormais achevĂ©s. Cette visite vous offre une occasion unique de dĂ©couvrir son architecture, ses espaces intĂ©rieurs parterre, loges, salle du foyer... ainsi que les Ă©quipements technologiques de dernier cri dont il a Ă©tĂ© dotĂ©. Tarifs 7€. Billetterie au MusĂ©e de la FaĂŻence. Rendez vous les jeudis Ă  16h30 En juillet 28 En aoĂ»t 11 et 25Village Italien FĂȘte, Repas - DĂ©gustation, Manifestation culturelleVilleneuve-sur-Lot 47300Du 20/08/2022 au 28/08/2022Vente et dĂ©gustation de produits artisanaux italiens panettone, amaretti, chocolats, charcuterie, pĂątes, sauces et vins...Village Italien Repas - DĂ©gustation, Vin - Oenologie, ArtisanatVilleneuve-sur-Lot 47300Du 20/08/2022 au 28/08/2022Vente et dĂ©gustation de produits artisanaux italiens panettone, amaretti, chocolats, charcuterie, pĂątes, sauces et vins...Visite guidĂ©e Le Théùtre Municipal Théùtre, Patrimoine - CultureNevers 58000Du 28/07/2022 au 25/08/2022CommencĂ©s en 2015, les travaux de rĂ©novation de ce petit théùtre Ă  l'italienne de style nĂ©o renaissance sont dĂ©sormais achevĂ©s. Cette visite vous offre une occasion unique de dĂ©couvrir son architecture, ses espaces intĂ©rieurs parterre, loges, salle du foyer... ainsi que les Ă©quipements technologiques de dernier cri dont il a Ă©tĂ© dotĂ©. Tarifs 7€. Billetterie au MusĂ©e de la FaĂŻence. Rendez vous les jeudis Ă  16h30 En juillet 28 En aoĂ»t 11 et 25Les jeudis de Larros Musique, ConcertGujan-Mestras 33470Le 25/08/202219h30 Concert MISTER CHATTERBOX Ces trois multi-instrumentistes Ă  l'humour certain et Ă  la joie communicative distillent un cocktail musical Ă  base de ska, rocksteady, reggae, biguine, blues. Ils vous donneront des envies de chalouper collĂ©-serrĂ©. 20h30 Concert BANDA LES AMUSE-GUEULES 21h30 Spectacle JE T’AIME A L’ITALIENNE ET A L’ALGÉRIENNE – Rentrez dans l’art. Une piĂšce de Hugues Duquesne et Kader Nemer La plus mĂ©diterranĂ©enne des comĂ©dies romantiques est de retour ! Carlo est dĂ©cidĂ© il va annoncer Ă  son meilleur ami Farid qu’il est en couple avec sa soeur Aicha depuis 2 ans et qu’ils veulent se marier. L’arrivĂ©e surprise de la flamboyante Rachel va pimenter le tout... Cette comĂ©die al dente Ă  la sauce algĂ©rienne est un hymne Ă  l’amour et Ă  la mixitĂ©. 22h45 Concert LES ACCORDS’LÉON FANFARE Restauration rapide sur place par l’association "Gujan-Mestras en FĂȘtes".Concert d'orgueDijon 21000Du /00/1e16 au //099"Tel PĂšre, Tel Fils, ou Presque... !" est l'intitulĂ© du prochain concert que l'association "Les Amis des Orgues de Saint Pierre" organisent. Jan Willem JANSEN, le cĂ©lĂšbre organiste et claveciniste toulousain, jouera l'orgue italien de l'Ă©glise Saint Pierre de À L'HOTEL DE CHASSEYSemur-en-Auxois 21140Du /00/1e16 au //099Traviata adaptĂ© d'Italienne, scĂšne et orchestre de Jean-François Sivadier Mise en scĂšne Valentine CatzĂ©flis Son Maxime Hoarau Collaboration artistique Nacima Bekhtaoui avec Justine Bachelet, Nacima Bekhtaoui, ZoĂ© Fauconnet, AurĂ©lien Gabrielli, Benjamin Gazzeri DurĂ©e 2h15 avec entracte Tarif PRIX LIBRESinfonia Riposta Musique, Musique classique, Concert, Festival gĂ©nĂ©raliste, Chorale - Chant, SpectaclePĂ©rigueux 24000Le 26/08/2022La Guilde des Mercenaires est un ensemble de musique ancienne constituĂ© de plusieurs artistes rĂ©unis autour du cornettiste Adrien Mabire. La musique italienne du XVIe siĂšcle dĂ©marre ainsi dans une tradition polyphonique franco-flamande appelĂ©e la prima prattica. Elle consiste en une exploitation des ressources du style polyphonique traditionnel. La seconda prattica, dĂ©veloppĂ©e Ă  Venise par Monteverdi, marque la rupture avec la tradition et inaugure une position rĂ©volutionnaire, consĂ©quence directe de la dĂ©marche du compositeur pour parvenir Ă  l’idĂ©al dramatique qu’il s’est guidĂ©e de Soultzbach-les-bains Visites et circuitsSoultzbach les Bains 68230Le 25/08/2022Une visite guidĂ©e du prestigieux village mĂ©diĂ©val de Soultzbach les Bains par l'incontournable Rolande Megnouche. Sur inscription Ă  l'Office de Tourisme, accessible en prioritĂ© aux vacanciers porteurs de la Munstercard Minimum 5 personnes DurĂ©e 1h30/2h FondĂ© en 1275 et entourĂ© de remparts, la plus petite citĂ© mĂ©diĂ©vale d'Alsace conserve son aspect mĂ©diĂ©val et de nombreuses maisons Ă  pans de bois. La dĂ©couverte de la 1Ăšre source en 1603 fera de Soultzbach une station thermale rĂ©putĂ©e aux 17Ăšme et 18Ăšme siĂšcles, frĂ©quentĂ©e par des hĂŽtes illustres dont le cĂ©lĂšbre aventurier italien Casanova. A dĂ©couvrir dans Soultzbach les Bains L’église paroissiale St Jean-Baptiste dont le chƓur des 15Ăšme et 16Ăšme siĂšcles abrite l’un des plus beaux tabernacles mural d’Alsace environ de 1500. Trois autels baroques du 18Ăšme siĂšcle et un orgue Callinet de 1833 complĂštent ce riche patrimoine. La chapelle Ste Catherine, dans le centre du village renferme un patrimoine baroque exceptionnel dont 2 tableaux monumentaux de "Joe Hill" CinĂ©maSaint-Pol-sur-Ternoise 62130Du 00/00/-100 au 99/99/-1991971 - USA - 1h57 De Bo Widerberg Avec Thommy Berggren, Anja Schmidt Synopsis En 1902, deux immigrants suĂ©dois, Joel et Paul Hillstrom, arrivent aux Etats-Unis. Ils doivent faire face aux amĂšres rĂ©alitĂ©s, une langue nouvelle et l'effroyable pauvretĂ© qui rĂšgne dans les quartiers de l'East Side Ă  New-York. Paul quitte la ville, Joel y reste, amoureux d'une jeune Italienne. Mais l'aventure est de courte durĂ©e. Rien ne le retenant Ă  New-York, Joel, devenu Joe Hill, se met en route vers l'Ouest pour retrouver son TEMPS DU PATRIMOINE " À LA DÉCOUVERTE DE LA CARRIÈRE DE MARBRE" Visite guidĂ©e, RandonnĂ©e et baladeSaint-Nazaire-de-Ladarez 34490Le 26/08/2022PerchĂ© sur un sommet au-dessus du village de Saint-Nazaire -de Ladarez, l'ermitage Saint-Etienne domine la vallĂ©e de l'Orb. Le point de vue porte jusqu'Ă  la mer et aux PyrĂ©nĂ©es. La randonnĂ©e, commentĂ©e par Ronan votre guide, dĂ©bute au pied de l'ancienne carriĂšre de marbre. ExploitĂ©e Ă  partir du 17Ăš siĂšcle, cette carriĂšre a produit le Rouge Incarnat, le rouge et gris appelĂ© Turquin et un joli gris appelĂ© CĂ©venol ou Gris Agate. Grands utilisateurs de ce marbre, les italiens ont importĂ© le marbre de Saint-Nazaire-de-Ladarez pour faire diffĂ©rents travaux dans de nombreux pays.... RĂ©servation aux curieux ! Les coulisses du théùtre Saint-Louis Manifestation culturelle, Histoire - Civilisation, Patrimoine - Culture, Visites et circuitsPau 64000Le 27/08/2022Ce théùtre Ă  l'italienne, presque cachĂ© dans l'hĂŽtel de ville de Pau, fĂȘte cette annĂ©e ses 160 ans. Cet anniversaire est l'occasion d'Ă©voquer la riche histoire de ce lieu dĂ©diĂ© Ă  la culture. RDV Ă  l'office de tourisme, place Royale. RÉSERVATION OBLIGATOIRE - NOMBRE DE PLACES LIMITÉAvis aux curieux ! Les coulisses du théùtre Saint-Louis Théùtre, Vie locale, FĂȘtePau 64000Le 27/08/2022Ce théùtre Ă  l'italienne, presque cachĂ© dans l'hĂŽtel de ville de Pau, fĂȘte cette annĂ©e ses 160 ans. Cet anniversaire est l'occasion d'Ă©voquer la riche histoire de ce lieu dĂ©diĂ© Ă  la culture. RDV Ă  l'office de tourisme, place Royale. RÉSERVATION OBLIGATOIRE - NOMBRE DE PLACES LIMITÉVisite guidĂ©e de Soultzbach-les-bains Histoire - Civilisation, Patrimoine - Culture, Musique classiqueSoultzbach-les-Bains 68230Le 25/08/2022Une visite guidĂ©e du prestigieux village mĂ©diĂ©val de Soultzbach les Bains par l'incontournable Rolande Megnouche. Sur inscription Ă  l'Office de Tourisme, accessible en prioritĂ© aux vacanciers porteurs de la Munstercard Minimum 5 personnes DurĂ©e 1h30/2h FondĂ© en 1275 et entourĂ© de remparts, la plus petite citĂ© mĂ©diĂ©vale d'Alsace conserve son aspect mĂ©diĂ©val et de nombreuses maisons Ă  pans de bois. La dĂ©couverte de la 1Ăšre source en 1603 fera de Soultzbach une station thermale rĂ©putĂ©e aux 17Ăšme et 18Ăšme siĂšcles, frĂ©quentĂ©e par des hĂŽtes illustres dont le cĂ©lĂšbre aventurier italien Casanova. A dĂ©couvrir dans Soultzbach les Bains L’église paroissiale St Jean-Baptiste dont le chƓur des 15Ăšme et 16Ăšme siĂšcles abrite l’un des plus beaux tabernacles mural d’Alsace environ de 1500. Trois autels baroques du 18Ăšme siĂšcle et un orgue Callinet de 1833 complĂštent ce riche patrimoine. La chapelle Ste Catherine, dans le centre du village renferme un patrimoine baroque exceptionnel dont 2 tableaux monumentaux de de musique baroque avec 2 choeurs et orchestreSaint-Pol-sur-Ternoise 62130Du 00/00/-100 au 99/99/-199Ce dimanche 20 mars, venez assister au concert de musique baroque, avec "L'Ensemble H3" dirigĂ© par Ian Ward, et "L'ensemble vocal de la Hem" dirigĂ© par Anne Poelen ! Tarif unique 8€ Point de vente Office de tourisme situĂ© Ă  St Pol Dans ce concert de musique pour voix et orchestres, six Ɠuvres par des compositeurs français, allemand, suĂ©dois, italien et anglais SchĂŒtz, Buxtehude, Vivaldi, Purcell, Monteverdi et notre Marc-Antoine Charpentier. L’ensemble vocale de la Hem » comprend 25 chanteurs amateurs originaires des communes d’Ardres, la vallĂ©e de la Hem et l’Audomarois, sous la baguette de Anne jeudis de Larros Manifestation culturelle, Musique, Musique classique, VariĂ©tĂ© française, Musique du monde, Musique traditionnelle, Concert, Manifestation culturelleGujan-Mestras 33470Le 25/08/202219h30 Concert MISTER CHATTERBOX Ces trois multi-instrumentistes Ă  l'humour certain et Ă  la joie communicative distillent un cocktail musical Ă  base de ska, rocksteady, reggae, biguine, blues. Ils vous donneront des envies de chalouper collĂ©-serrĂ©. 20h30 Concert BANDA LES AMUSE-GUEULES 21h30 Spectacle JE T’AIME A L’ITALIENNE ET A L’ALGÉRIENNE – Rentrez dans l’art. Une piĂšce de Hugues Duquesne et Kader Nemer La plus mĂ©diterranĂ©enne des comĂ©dies romantiques est de retour ! Carlo est dĂ©cidĂ© il va annoncer Ă  son meilleur ami Farid qu’il est en couple avec sa soeur Aicha depuis 2 ans et qu’ils veulent se marier. L’arrivĂ©e surprise de la flamboyante Rachel va pimenter le tout... Cette comĂ©die al dente Ă  la sauce algĂ©rienne est un hymne Ă  l’amour et Ă  la mixitĂ©. 22h45 Concert LES ACCORDS’LÉON FANFARE Restauration rapide sur place par l’association "Gujan-Mestras en FĂȘtes".Les Balades Canons Ă©picuriennesCharnay-lĂšs-MĂącon 71850Du /00/1e16 au //099Les Balades Canons vous emmĂšnent, le temps d’une journĂ©e, aux commandes d’un vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique dĂ©couvrir le vignoble mĂąconnais. Rendez-vous Ă  la vĂ©lo-gare de Charnay-les-MĂącon. Notre parcours de 25 kilomĂštres environ se fera au dĂ©part de la Voie verte pour rejoindre de petites routes nous permettant de pĂ©daler Ă  travers le vignoble. Notre balade sera agrĂ©mentĂ©e d’une premiĂšre dĂ©gustation de bulles Ă  la Roche de Vergisson. A La Terrasse du Clos, Davide et Marion Pesenti, concocteront un pique-nique avec des produits locaux cuisinĂ©s Ă  l’italienne en prĂ©sence de la Famille Paquet, propriĂ©taire des vignes. Une dĂ©gustation de magnum sera rĂ©alisĂ©e par le vigneron. Nous finirons cette journĂ©e par la visite de deux villages viticoles. Le voyage grandes symphonies et arias » par Jordi Savall Musique, ConcertArc-et-Senans 25610Le 27/08/2022Concert par Jordi Savall donnĂ© dans le cadre du partenariat avec le Festival Berlioz Ă  la Saline royale. Entre l’étonnante Symphonie Ă  Grand Orchestre en rĂ© de Arriaga, disparu Ă  l’ñge de 20 ans et la 4Ăšme symphonie Italienne » de Mendelssohn, Jordi Savall et le Concert des Nations font une incursion dans le rĂ©pertoire de Berlioz. Deux oeuvres rarement donnĂ©es La belle voyageuse, une mĂ©lodie sur un poĂšme de Thomas Moore, pour mezzo-soprano et orchestre et ZaĂŻde, une mĂ©lodie en forme de bolĂ©ro avec des castagnettes !, sur un poĂšme de Roger de Beauvoir, pour soprano et Nocturne Repas - DĂ©gustation, MarchĂ©, ArtisanatParadou 13520Du 12/04/2021 au 26/08/2022MarchĂ© du vendredi en soirĂ©e de mi-juin Ă  fin aoĂ»t. Plats cuisinĂ©s, huile, fruits, lĂ©gumes, biĂšres artisanales, vĂȘtements, chaussures, bijoux, miel, fromage, charcuterie, produits italiens, plantes aromatiques....VISITE GUIDÉE DU THÉÂTRE DE LA HALLE AU BLÉ - LA FLÈCHE ThéùtreLa FlĂšche 72200Le 28/08/2022Entrez dans les coulisses d'un petit théùtre Ă  l'italienne, entiĂšrement restaurĂ© ! DĂ©couvrez tous les secrets que recĂšle ce trĂ©sor cachĂ© au cƓur de La FlĂšche ... Contact Thomas Brochard 06 72 83 52 00 thomas EN ITALIE / Festival Berlioz Concert, Musique, Festival gĂ©nĂ©ralisteLa CĂŽte-Saint-AndrĂ© 38260Le 28/08/2022Concert symphonique Le Concert des Nations FidĂšle au nom qu’il s’est donnĂ©, le Concert des Nations et son maĂźtre catalan Jordi Savall font rĂ©sonner en un mĂȘme programme des accents français, espagnol, italien, allemand et mĂȘme messe solennelle de RossiniVĂ©zelay 89450Le 28/08/2022Mondialement rĂ©putĂ© dans le cĂ©nacle de la musique ancienne, le chef italien Giulio Prandi s’attĂšle ici Ă  l’un des derniers pĂ©chĂ©s de vieillesse du maĂźtre bel cantiste pour clore cette Ă©dition du festival. L’occasion de redĂ©couvrir ce joyau incontournable du rĂ©pertoire sacrĂ© au plus proche de sa version d’origine lumineux dans son esprit chambriste et profondĂ©ment spirituel dans la recherche aboutie d’une voie pure et authentique. SacrĂ©e musique » !Petite messe solennelle de Rossini Musique, Musique classiqueVĂ©zelay 89450Le 28/08/2022Mondialement rĂ©putĂ© dans le cĂ©nacle de la musique ancienne, le chef italien Giulio Prandi s’attĂšle ici Ă  l’un des derniers pĂ©chĂ©s de vieillesse du maĂźtre bel cantiste pour clore cette Ă©dition du festival. L’occasion de redĂ©couvrir ce joyau incontournable du rĂ©pertoire sacrĂ© au plus proche de sa version d’origine lumineux dans son esprit chambriste et profondĂ©ment spirituel dans la recherche aboutie d’une voie pure et authentique. SacrĂ©e musique » !JONATHAN bENICHOU RĂ©cital de piano Concert, Musique classiqueNice - 6 Du 27/08/2022 Ă  1930 au 27/08/2022 Ă  2230Les SoirĂ©es d'Ă©tĂ© en Musique classique JONATHAN BENICHOU RĂ©cital de piano Programme Chopin Liszt Scriabine Rachmaninov Concert suivi d'un cocktail dinatoire prĂ©parĂ© par le grand chef de la gastronomie italienne dans le jardin de L’HĂŽtel emblĂ©matique Oasis Informations;[...]ConfiserievBeaune - 21 Du 27/08/2022 Ă  1630 au 27/08/2022 Ă  2230Bonjour j'aurai voulu savoir si vous avez une place pour votre marche nocturne nous sommes de beaune on fait pop corn barbe a papa glace italienne et jouet enfant voici mon mail laetitiaguyot2008 laetitia guyot MAHLER CHAMBER ORCHESTRA Musique classiqueST DENIS 93200Du //000 au //099MAHLER CHAMBER ORCHESTRA DISTRIBUTION Alina Ibragimova , violon Mahler Chamber Orchestra , Daniel Harding , direction PROGRAMME Mendelssohn Concerto pour violon Dvorak Symphonie n°7 Le Mahler Chamber Orchestra, projet orchestral dĂ©veloppĂ© Ă  l'Ă©chelle europĂ©enne par le grand chef d'orchestre italien Claudio Abbado, est constituĂ© de musiciens venus de toute l'Europe. ConsidĂ©rĂ© comme l'un des meilleurs orchestres au monde, il est dirigĂ© par Daniel Harding qui en est le conductor laureate » chef Ă©mĂ©rite. Pour ce concert Ă  Saint-Denis, Alina Ibragimova, invitĂ©e rĂ©guliĂšre des plus grands orchestres et chefs Ă  travers le monde, est Ă  leurs cĂŽtĂ©s. La violoniste vient de sortir en CD les 24 Caprices de Paganini, particuliĂšrement remarquĂ© par la critique et d'ores et dĂ©jĂ  considĂ©rĂ© comme l'une des versions de rĂ©fĂ©rence. Basilique CathĂ©drale de Saint-Denis – 1, rue de la LĂ©gion d'Honneur – Saint-Denis MĂ©tro - ligne 13 arrĂȘt Saint-Denis Basilique – Sortie centre-ville RER D arrĂȘt Gare de Saint-Denis + 10 minutes Ă  pied ou correspondance en tramway Ligne H arrĂȘt Gare de Saint-Denis + 10 minutes Ă  pied ou correspondance en tramway T1 arrĂȘt Saint-Denis Basilique[...]Radius et Cubitus, les amants de PompĂ©iAuxerre 89000Du /00/1e16 au //099Panem et circenses. Dans la cĂ©lĂšbre expression latine, remplacez le pain par cet autre ingrĂ©dient vital qu'est l'amour, et obtenez la formule magique de Radius et Cubitus, une enquĂȘte-opĂ©rette acrobatique sur les traces des cĂ©lĂšbres amants de PompĂ©i. Coup de théùtre ! En 2017, une Ă©quipe de chercheurs italiens rĂ©vĂšle au monde que les " amants de PompĂ©i " figĂ©s dans l'Ă©treinte par les cendres du VĂ©suve il y a 2000 ans, Ă©taient en rĂ©alitĂ© un couple d'hommes ; la nouvelle fait irruption dans le ciel de l'historiographie et ricoche pour enflammer l'imagination d'un duo bien vivant celui-ci. Artistes de cirque, Ă©quilibristes et musiciens, Jean-Charles Gaume et Lucas Bergandi se prennent au jeu de raconter cette histoire Ă  leur maniĂšre. Quelle fut la vie de ce couple ? Quels secrets couvent sous les cendres de PompĂ©i ? En historiens facĂ©tieux ils incarnent Radius et Cubitus et refont le monde antique avec la complicitĂ© des circassiennes Garance Hubert-Samson, Sandrine Juglair et du musicien HervĂ© Levasseur... Sur un fil, sur un mĂąt, au bout d'une perche et de bien d'autres maniĂšres, l'Ă©quipe archĂ©o-circologique met en dĂ©sĂ©quilibre les reprĂ©sentations du couple d'hier et d'aujourd'hui[...]Les FlĂąneries au Miroir Photographie - VidĂ©o, Artisanat, MusiqueMartigues 13500Du 10/09/2022 au 11/09/2022Programme 2022. - Samedi 10h Ă  11h45, place Mirabeau et Miroir aux oiseaux, sĂ©ance rĂ©servĂ©e aux photographes et amateurs de photographies. - Les dĂ©ambulations des costumĂ©s en musique . Samedi de 15h Ă  17h Ă  FerriĂšres. Avec passage au village italien et au bord de l'Ă©tang. . Dimanche de 10h Ă  12h Ă  JonquiĂšres. . Dimanche de 15h Ă  17h dans l'Ăźle. Avec un concert exceptionnel du tĂ©nor Sergio Cerruti, accompagnĂ© d'une soprano et d'une chanteuse. - Dimanche aprĂšs la dĂ©ambulation la photo souvenir en guise d'au revoir des costumĂ©s ponctuera le week-end au théùtre de Verdure FerriĂšres. - NouveautĂ© 2022. Samedi soir de 21h Ă  23h, dans les 3 quartiers du centre-ville parade mobile en son et lumiĂšre, "balade vĂ©nitienne" Ă  bord d'un camion podium en itinĂ©rance. Accompagnement musical par le tĂ©nor Sergio Cerruti avec une soprano et une chanteuse de variĂ©tĂ©. Les masquĂ©s dĂ©ambuleront au village italien de 22h30 Ă  23h. A noter - Du mercredi 7 au dimanche 11 septembre, au jardin de FerriĂšres, "le village les Italiennes" marchĂ© artisanal et gastronomique. De 10h Ă  20h 19h le dimanche et nocturne le vendredi et le samedi de 10h Ă  23h. Une vingtaine de producteurs[...]FESTIVAL FOOD TRUCK "LES 4 ROUES FAIT SON CINÉMA !" CinĂ©maFabrĂšgues 34690Le 28/08/2022L'association Arts & Groove revient avec un nouveau concept Le Festival Food-Truck "Les 4 roues fait son cinĂ©ma" le Dimanche 28 AoĂ»t 2022. Vous pourrez profiter d'un Ă©vĂ©nement avec des animations entiĂšrement gratuites ChĂąteau gonflable, Stand de maquillage, stand de dessin et divers ateliers Ă©ducatifs. La soirĂ©e se clĂŽturera avec la projection du film de Walt Disney "Encanto" sur un Ă©cran de 8m de large. Des Food-trucks vous prĂ©senteront leurs spĂ©cialitĂ©s gastronomiques Italiennes, Espagnole, Burgers maison, ou encore cuisine du monde. Vous y retrouverez aussi glaces, crĂȘpes, gaufres et autres douceurs sucrĂ©es... SĂ©lectionnĂ©s rigoureusement, ces camions proposent des offres crĂ©atives, Ă©clectiques et gastronomiques, rĂ©alisĂ©es Ă  partir de produits frais, faits maison ou originaux. Le festival Food Trucks "Les 4 roues", c'est le rendez-vous pour tous les amateurs de street food aux alentours de Montpellier. *** FOOD-TRUCKS CONFIRMES *** - Bistrot des Gones Cuisine de bistrot, burgers Ă  la Française. - Bubble Waffle Family Glaces et gaufre gourmande roulĂ©e et croustillante que l’on garni au grĂ© de ses envies - Go For Eat Cuisine du monde et Ă©volutive au fil des[...]Environnement / Mer - OcĂ©anListe des communes françaises riveraines de l'ocĂ©an ou de la mer, telles que dĂ©finies par la loi littoral, en longeant la cĂŽte, de la frontiĂšre belge Ă  la frontiĂšre GUIDEE LES ESSENTIELS DE CLISSON Patrimoine - Culture, Histoire - CivilisationClisson 44190Le 30/08/2022DĂ©couverte historique de la ville mĂ©diĂ©vale de Clisson tour du chĂąteau, les halles du 14e siĂšcle, l'Ă©glise Notre Dame et son clocher campanile, les ponts du 15e. Clisson est Ă©galement connu pour son architecture Ă  l'italienne. Le guide en vous expliquera le pourquoi et vous prĂ©sentera plusieurs Ă©difices construits dans ce style y'a Pas la merMontmort 71320Du 20/08/2022 au 27/08/2022Le festival y'a pas la mer, festival de théùtre de plein air en milieu rural, revient pour une cinquiĂšme Ă©dition du 20 au 27 aoĂ»t 2022 ! AprĂšs deux ans d'adaptation au contexte sanitaire, il retrouve sa formule initiale la cure de Montmort ouvrira ses portes pour 7 jours de spectacles, concerts, rando-lectures, projections, scĂšne ouverte... ; autant d'occasions de nous rencontrer autour d'une buvette, et de propositions artistiques exigeantes et populaires LE PROGRAMME GALILEE d’aprĂšs Bertolt Brecht GalilĂ©e, c’est le nom de cet astronome italien du XVIIĂšme siĂšcle qu’on considĂšre parfois comme le fondateur de la physique moderne. Mais c’est aussi celui d’un homme d’esprit, de chair et de sang, qui a Ă©tĂ© terrassĂ© par la rĂ©pression, humiliĂ© au cours d’un procĂšs historique, Ă  l’issue duquel, en rĂ©alitĂ©, il n’a pas prononcĂ© les mots que la postĂ©ritĂ© a voulu lui faire dire. A la fois comĂ©die, drame, piĂšce historique et manifeste humaniste, La Vie de GalilĂ©e, parce qu’elle rĂ©affirme le devoir permanent de lutter contre l’obscurantisme, qu’elle interroge le sens du savoir, et qu’elle place l’humanitĂ© devant ses responsabilitĂ©s, est une piĂšce absolument actuelle. QUAND VIENDRA[...]Festival y'a Pas la mer Manifestation culturelleMontmort 71320Du 20/08/2022 au 27/08/2022Le festival y'a pas la mer, festival de théùtre de plein air en milieu rural, revient pour une cinquiĂšme Ă©dition du 20 au 27 aoĂ»t 2022 ! AprĂšs deux ans d'adaptation au contexte sanitaire, il retrouve sa formule initiale la cure de Montmort ouvrira ses portes pour 7 jours de spectacles, concerts, rando-lectures, projections, scĂšne ouverte... ; autant d'occasions de nous rencontrer autour d'une buvette, et de propositions artistiques exigeantes et populaires LE PROGRAMME GALILEE d’aprĂšs Bertolt Brecht GalilĂ©e, c’est le nom de cet astronome italien du XVIIĂšme siĂšcle qu’on considĂšre parfois comme le fondateur de la physique moderne. Mais c’est aussi celui d’un homme d’esprit, de chair et de sang, qui a Ă©tĂ© terrassĂ© par la rĂ©pression, humiliĂ© au cours d’un procĂšs historique, Ă  l’issue duquel, en rĂ©alitĂ©, il n’a pas prononcĂ© les mots que la postĂ©ritĂ© a voulu lui faire dire. A la fois comĂ©die, drame, piĂšce historique et manifeste humaniste, La Vie de GalilĂ©e, parce qu’elle rĂ©affirme le devoir permanent de lutter contre l’obscurantisme, qu’elle interroge le sens du savoir, et qu’elle place l’humanitĂ© devant ses responsabilitĂ©s, est une piĂšce absolument actuelle. QUAND VIENDRA[...]MarchĂ© de producteursBourgvilain 71520Du 25/08/2022 au 24/11/2022Rendez vous chaque jeudi, de 16h Ă  18h30 au cƓur du village sur la place de l'Eglise, pour retrouver ou dĂ©couvrir les produits locaux et de saison lĂ©gumes, fruits, fromages de chĂšvre, fromages et yaourts de brebis, oeufs et volaille, viande, terrines, miel, pĂątisseries, vins, biĂšres, les plats prĂ©parĂ©s de Lolo, spĂ©cialitĂ©s italiennes Huile d'olive, charcuterie, pĂątes fraiches etc.. Et des livres d'occasion. Animations de producteurs Repas - DĂ©gustation, MarchĂ©ï„‹Bourgvilain 71520Du 25/08/2022 au 24/11/2022Rendez vous chaque jeudi, de 16h Ă  18h30 au cƓur du village sur la place de l'Eglise, pour retrouver ou dĂ©couvrir les produits locaux et de saison lĂ©gumes, fruits, fromages de chĂšvre, fromages et yaourts de brebis, oeufs et volaille, viande, terrines, miel, pĂątisseries, vins, biĂšres, les plats prĂ©parĂ©s de Lolo, spĂ©cialitĂ©s italiennes Huile d'olive, charcuterie, pĂątes fraiches etc.. Et des livres d'occasion. Animations - Guinguette Ă©phĂ©mĂšreMesnil-Saint-PĂšre 10140Du 01/06/2022 au 28/08/2022Le M-Beach est un bar Ă©phĂ©mĂšre de 4000 mÂČ avec ambiance Guinguette, ouvert du 1er Juin au 28 AoĂ»t 2022, sur la plage de Mesnil-Saint-PĂšre ! Lieu mĂȘlant restauration, bar et musique. DĂ©couvrez leur nouveau stand crĂȘpes salĂ©es/sucrĂ©es, gaufres, glaces italiennes, granitĂ©s & autres desserts ! ActivitĂ©s - bar de plage avec transats idĂ©al pour le repos et la dĂ©tente ! - coin restauration avec burgers, salades et soirĂ©es Ă  thĂšme. - terrain de Mölkky, Beach Volley, jeux pour enfants
 Tarif entrĂ©e libre avec consommation obligatoireTondo Histoire - Civilisation, ExpositionBourbon-Lancy 71140Du 25/06/2022 au 28/08/2022Depuis l’AntiquitĂ©, l’histoire de l’art compte nombre de tableaux ronds, appelĂ©s tondi », ou tondo » au singulier, qui vient de l’italien rotondo ». L’exposition Tondo » propose un point de vue contemporain Ă  travers les travaux d’artistes qui se sont emparĂ©s de ce format, perdu au fil des siĂšcles dans les pratiques artistiques, et qui ne refait surface qu’au dĂ©but des annĂ©es 1900. Sa forme ronde et particuliĂšre traduit alors ce qu’aucun autre format ne peut exprimer, symboliquement synonyme de perfection, elle influence l’Ɠuvre qui en est produite. Du 25 juin au 28 aoĂ»t, Tous les jours de 14h Ă  18h sauf mardi et jeudi - Espace Robert Cochet. Gratuit Renseignements au 03 85 89 23 23. Mesures sanitaires selon les rĂšglementations en 71140Du 25/06/2022 au 28/08/2022Depuis l’AntiquitĂ©, l’histoire de l’art compte nombre de tableaux ronds, appelĂ©s tondi », ou tondo » au singulier, qui vient de l’italien rotondo ». L’exposition Tondo » propose un point de vue contemporain Ă  travers les travaux d’artistes qui se sont emparĂ©s de ce format, perdu au fil des siĂšcles dans les pratiques artistiques, et qui ne refait surface qu’au dĂ©but des annĂ©es 1900. Sa forme ronde et particuliĂšre traduit alors ce qu’aucun autre format ne peut exprimer, symboliquement synonyme de perfection, elle influence l’Ɠuvre qui en est produite. Du 25 juin au 28 aoĂ»t, Tous les jours de 14h Ă  18h sauf mardi et jeudi - Espace Robert Cochet. Gratuit Renseignements au 03 85 89 23 23. Mesures sanitaires selon les rĂšglementations en "Pizzaiolo"Moux-en-Morvan 58230Du 10/07/2022 au 28/08/2022SoirĂ©e conviviale italienne, tous les dimanches soirs de l'Ă©tĂ©, en terrasse front de lac face Ă  la grande Ăźle du Lac des Settons. Une pizza au choix 29/33cm, une boisson vin, biĂšre, soft et un dessert. Menu enfant 20€ - Menu adulte 25€ - Menu vĂ©gĂ©tarien 25€ Lac des Settons rive gauche amont - Terrasse du Domaine de la Cabane Verte, Bas du Moulin D501, 58230 Moux-en-Morvan. Information & RĂ©servation 07 44 52 91 22 - bistrot GUIDEE LES ESSENTIELS DE CLISSON Patrimoine - Culture, Histoire - CivilisationClisson 44190Le 31/08/2022DĂ©couverte historique de la ville mĂ©diĂ©vale de Clisson tour du chĂąteau, les halles du 14e siĂšcle, l'Ă©glise Notre Dame et son clocher campanile, les ponts du 15e. Clisson est Ă©galement connu pour son architecture Ă  l'italienne. Le guide en vous expliquera le pourquoi et vous prĂ©sentera plusieurs Ă©difices construits dans ce style des Arts exposition du peintre Michele De Agostini Manifestation culturelle, Atelier, Atelier, Peinture, ExpositionLa RĂ©ole 33190Du 06/08/2022 au 28/08/2022Exposition du peintre Italien Michele De Agostini. Son Ɠuvre est une interaction entre l’action Ă©dificatrice de la matiĂšre et l’effacement de la mĂȘme par le biais d’outils de toutes sortes spatules de plĂątrier, couteau, morceau de bois, pinceaux.... Il symbolise ainsi les dynamiques des Ă©quilibres du chaos au sein d’une sociĂ©tĂ© de plus en plus inadaptĂ©e au progrĂšs crĂ©atif. En 2005 lors de la prĂ©sentation de son nouveau travail, il crĂ©ait le Sliding Painting ; l’action de glissement des outils il n y a pas de mĂ©lange des couleurs, tout est fait par stratification et glissement sur le support crĂ©e une des Arts exposition du peintre Michele De Agostini Peinture, ExpositionLa RĂ©ole 33190Du 06/08/2022 au 28/08/2022Exposition du peintre Italien Michele De Agostini. Son Ɠuvre est une interaction entre l’action Ă©dificatrice de la matiĂšre et l’effacement de la mĂȘme par le biais d’outils de toutes sortes spatules de plĂątrier, couteau, morceau de bois, pinceaux.... Il symbolise ainsi les dynamiques des Ă©quilibres du chaos au sein d’une sociĂ©tĂ© de plus en plus inadaptĂ©e au progrĂšs crĂ©atif. En 2005 lors de la prĂ©sentation de son nouveau travail, il crĂ©ait le Sliding Painting ; l’action de glissement des outils il n y a pas de mĂ©lange des couleurs, tout est fait par stratification et glissement sur le support crĂ©e une trace.
Comptetenu du contexte sanitaire, la 4 édition des Foulées Roses a dû annuler les traditionnelles épreuves de courses à pied. Elle seront remplacées par une marche de 4, 5 ou 6 km. (©photo
En dĂ©placement au Texas, Jill Biden a provoquĂ© une polĂ©mique qui a fortement dĂ©plu Ă  la communautĂ© hispanique. La First Lady les a dĂ©crits comme aussi "uniques que des tacos".Aux Etats-Unis, la polĂ©mique a trĂšs vite enflĂ©. En visite au UnidosUS au Texas, Jill Biden a provoquĂ© un vĂ©ritable tollĂ©. Lors de la Ă  la confĂ©rence annuelle de cette association qui a pour but de rĂ©duire la pauvretĂ© et la discrimination et d'amĂ©liorer les opportunitĂ©s pour les Hispaniques, la First Lady s'est attirĂ© les foudres en faisant l'Ă©loge de la diversitĂ© de la communautĂ©, affirmant qu'elle Ă©tait "aussi distincte que les bodegas du Bronx, aussi belle que les fleurs de Miami et aussi unique que les tacos du petit-dĂ©jeuner ici Ă  San Antonio". Rapidement, les propos de l'Ă©pouse de Joe Biden ont fait le tour du monde et sur les rĂ©seaux sociaux, elle a fait l'objet de nombreuses critiques. "NAHJ encourage Flotus et son Ă©quipe de communication Ă  prendre le temps de mieux comprendre les complexitĂ©s de nos membres et de nos communautĂ©s", a rĂ©agi l'association des journalistes hispaniques."Nous ne sommes pas des tacos. Notre hĂ©ritage en tant que Latinos est façonnĂ© par diverses diasporas, cultures et traditions alimentaires. Ne nous rĂ©duisez pas aux stĂ©rĂ©otypes", a ajoutĂ© l'association. AprĂšs le tollĂ©, Jill Biden a tenu Ă  prĂ©senter ses excuses. "La PremiĂšre dame s'excuse, ses propos n'exprimaient que son admiration et son amour sincĂšres pour la communautĂ© latino", a tweetĂ© le porte-parole de la PremiĂšre dame amĂ©ricaine, Michael LaRosa. Dans la foulĂ©e, de nombreux opposants politiques au prĂ©sident des Etats-Unis se sont moquĂ©s de Jill Biden, qui en plus de comparer les hispaniques Ă  des "tacos" Ă  mal prononcer le mot "bodega". "Pas Ă©tonnant que les Hispaniques fuient le parti dĂ©mocrate !", a notamment Ă©crit Andy Biggs, reprĂ©sentant rĂ©publicain de l'État de l' Biden a-t-elle dĂ©rapĂ© ? "Elle soutient rĂ©ellement la communautĂ© et est de notre cĂŽtĂ©"Dans une sĂ©rie de tweets, Irene Armendariz-Jackson, une rĂ©publicaine candidate au CongrĂšs dans le Texas, e Ă©crit "Je suis une AmĂ©ricaine nĂ©e d'immigrants mexicains lĂ©gaux. Je ne m'identifie pas comme Latino. Je ne m'identifie pas comme une bodega. Je ne m'identifie pas non plus comme un taco du petit-dĂ©jeuner. Je suis une fiĂšre AmĂ©ricaine. Je suis une femme hispanique fiĂšre. Assez de cette complaisance raciste idiote, s'il vous plaĂźt". Janet MurguĂ­a, la prĂ©sidente d'UnidosUS, a dĂ©clarĂ© que parmi les participants Ă  Ă©couter le discours de Joe Biden, ce commentaire malvenu n'avait pas provoquĂ© de choc. Selon elle, il s'agissait en fait d'un "moment lĂ©ger dans le discours oĂč plusieurs personnes ont en fait applaudi et rigolĂ©" "Nos participants ont Ă©tĂ© assez intelligents pour savoir Ă  quel point elle soutient rĂ©ellement la communautĂ© et est de notre cĂŽtĂ©".© Action Press 2/12 - Jill Biden En visite au UnidosUS au Texas, Jill Biden a provoquĂ© un vĂ©ritable tollĂ© © Dana Press 3/12 - Jill Biden Lors de la Ă  la confĂ©rence annuelle de cette association qui a pour but de rĂ©duire la pauvretĂ© et la discrimination et d'amĂ©liorer les opportunitĂ©s pour les Hispaniques, la First Lady s'est attirĂ©e les foudres © Zuma Press 4/12 - Jill Biden Elle a fait l'Ă©loge de la diversitĂ© de la communautĂ©, affirmant qu'elle Ă©tait "aussi distincte que les bodegas du Bronx, aussi belle que les fleurs de Miami et aussi unique que les tacos du petit-dĂ©jeuner ici Ă  San Antonio" © Zuma Press 5/12 - Jill Biden Rapidement, les propos de l'Ă©pouse de Joe Biden ont fait le tour du monde et sur les rĂ©seaux sociaux, elle a fait l'objet de nombreuses critiques © Backgrid USA 6/12 - Jill Biden "NAHJ encourage Flotus et son Ă©quipe de communication Ă  prendre le temps de mieux comprendre les complexitĂ©s de nos membres et de nos communautĂ©s", a rĂ©agi l'association des journalistes hispaniques © Zuma Press 7/12 - Jill Biden "Nous ne sommes pas des tacos. Notre hĂ©ritage en tant que Latinos est façonnĂ© par diverses diasporas, cultures et traditions alimentaires. Ne nous rĂ©duisez pas aux stĂ©rĂ©otypes" © Backgrid USA 8/12 - Jill Biden AprĂšs le tollĂ©, Jill Biden a tenu Ă  prĂ©senter ses excuses © Action Press 9/12 - Jill Biden "La PremiĂšre dame s'excuse, ses propos n'exprimaient que son admiration et son amour sincĂšres pour la communautĂ© latino" © Backgrid USA 10/12 - Jill Biden Dans la foulĂ©e, de nombreux opposants politiques au prĂ©sident des Etats-Unis se sont moquĂ©s de Jill Biden, qui en plus de comparer les hispaniques Ă  des "tacos" Ă  mal prononcer le mot "bodega" © Zuma Press 11/12 - Jill Biden Janet MurguĂ­a, la prĂ©sidente d'UnidosUS, a dĂ©clarĂ© que parmi les participants Ă  Ă©couter le discours de Joe Biden, ce commentaire malvenu n'avait pas provoquĂ© de choc © Backgrid USA 12/12 - Jill Biden Selon elle, il s'agissait en fait d'un "moment lĂ©ger dans le discours oĂč plusieurs personnes ont en fait applaudi et rigolĂ©"
Lequartier le plus vivant de Lyon a Ă©tĂ© le théùtre d’une rixe au couteau ce mardi aprĂšs-midi.
Ça peut paraĂźtre surprenant que la paisible et petite ville » de Berne soit la capitale de la Suisse. Beaucoup d’étrangers imaginent que c’est Zurich. ClassĂ©e Ă  l’UNESCO, pleine de charme et dotĂ©e d’une dĂ©contraction et d’un art de vivre plutĂŽt rare pour une capitale, Berne ne manque pas d’atouts. Sur nous, la magie de cette ville qu’on visite pourtant depuis notre enfance reste intacte. Alexandra et moi avons plaisir Ă  la partager dans cet article, avec nos yeux de Suisses. Cet article recense les lieux Ă  ne pas manquer pour visiter Berne et des conseils pour en profiter pleinement. Tu peux le suivre comme un itinĂ©raire ou picorer selon tes envies
 On sait qu’on te le dit tout le temps, mais on te conseille de prendre ton temps pour visiter Berne. MĂȘme si tu peux en faire le tour en une journĂ©e, ça vaut la peine de prendre le temps de palper l’atmosphĂšre zen qui y rĂšgne et de profiter des terrasses si tu es en Ă©tĂ© et autres petits cafĂ©s cosy, si tu es en automne/hiver. La vieille ville classĂ©e Ă  l’UNESCO a beaucoup de charme, c’est lĂ , oĂč il y a les principaux lieux Ă  visiter, mais pas seulement. Dans cet article, on recense tous les lieux que nous avons dĂ©couverts et qui nous ont plu. Toutefois, voici quand mĂȘme quelques incontournables Ă  nos yeux Ă  voir et Ă  faire Ă  Berne L’HĂŽtel de VilleLa ZytgloggeLes fontaines allĂ©goriquesLe Palais fĂ©dĂ©ralLa BundesterrasseLa CollĂ©giale et sa terrasseLe Rosengarten Jardin des rosesLa Tour des PrisonsLe MusĂ©e d’Histoire de Berne et le MusĂ©e EinsteinL’Aar et le point de vue Aussichtspunkt Terrasse »Envie de plus de visites ? Excursions Ă  Berne. Pourquoi la vieille ville de Berne est classĂ©e Ă  l’UNESCO ?La vieille ville de Berne a conservĂ© sa structure urbaine mĂ©diĂ©vale. La structure urbaine et son dĂ©veloppement entre le 12Ăšme et le 14Ăšme siĂšcle sont remarquablement prĂ©servĂ©s. De nombreux bĂątiments historiques ont conservĂ© leur structure originale et le plan mĂ©diĂ©val est intact. Rathausplatz – HĂŽtel de Ville L’HĂŽtel de Ville est ni plus ni moins que le siĂšge du gouvernement
bernois, Ă©videmment. Regarde bien si tu y vois le drapeau du canton. Comme Ă  Buckingham Palace, s’il est hissĂ© c’est que la reine, enfin les politiques sont Ă  l’intĂ©rieur. Le bĂątiment et la petite la place Rathausplatz, mĂ©ritent le coup d’Ɠil. La façade de style gothique tardif a plus de 600 ans ! Avec Alexandra, on aime beaucoup cette place et sa fontaine du Banneret, un bien culturel d’importance nationale. Pas mal, non ? Des visites guidĂ©es de l’HĂŽtel de Ville sont organisĂ©es, en allemand uniquement. On ne l’a pas testĂ©e. Mais si ça t’intĂ©resse, voici le lien d’inscription avec toutes les infos nĂ©cessaires. Kramgasse Une de nos rues prĂ©fĂ©rĂ©es Ă  Berne. Avec ses arches typiques Ă  souhait, ses fontaines allĂ©goriques colorĂ©es et ses façades baroques tardives ornĂ©es de drapeaux, elle est croquignolette Ă  souhait ! Ce n’est pas pour rien que Goethe l’a qualifiĂ©e de plus belle ruelle du monde » ce qu’on ignorait jusqu’ici. On aime flĂąner dans cette Gasse » Gasse = ruelle en français, car on a l’impression de plonger dans le 16Ăšme siĂšcle. Le dĂ©cor sans effort Ă©voque les carrosses, les guildes, les artisans. Prends le temps de regarder les innombrables dĂ©tails des maisons, autant de tĂ©moignages du passĂ©. Loin d’ĂȘtre une ruelle-musĂ©e dans l’ñme, la Kramgasse est une vĂ©ritable mine de petits commerces, de restaurants, pas moins de 4 théùtres de cave et la Maison d’Einstein. PrĂ©servĂ©e, magnifique, active et gourmande on raffole. Zytglogge VĂ©ritable symbole de la vieille ville de Berne, cette tour datant de 1405 a connu plusieurs vies prison, tour de garde, porte de la ville. Mais ce qui la rend particuliĂšrement cĂ©lĂšbre et pour nous, agrĂ©able Ă  regarder, c’est l’horloge astronomique qui orne une des façades depuis 1530 !. MĂȘme s’il ne s’agit pas de la plus ancienne horloge publique du monde, elle est tout de mĂȘme spectaculaire et recĂšle quelques caractĂ©ristiques tout Ă  fait Ă©tonnantes, l’une visible de tous et l’autre loin des regards. PremiĂšrement, 3 minutes avant chaque heure, elle s’anime et offre Ă  tous les curieux qui lĂšvent les yeux vers elle, une animation visuelle et sonore regroupant un ours, un coq, un fou et mĂȘme un dieu
 Eh oui, tu as bien lu, elle s’anime 3 minutes avant l’heure. C’est bien connu, la ponctualitĂ© est une vertu en Suisse et ĂȘtre juste l’heure, c’est dĂ©jĂ  presque trop tard. La Zytlogge en est l’exemple parfait. Si l’animation n’est pas aussi impressionnante que celle de notre bonne vieille horloge de la Place de la Palud Ă  Lausanne, elle mĂ©rite tout de mĂȘme que tu arrives un peu Ă  l’avance pour en profiter. DeuxiĂšmement, cette horloge mĂ©canique fonctionnant Ă  l’aide de poids en pierre est toujours remontĂ©e Ă  la main, et ceci depuis prĂšs de 500 ans. De nos jours, un Zytgloggerichter est toujours responsable du bon fonctionnement continu de la Zytlogge, comme tant de gĂ©nĂ©rations avant lui. Pour cela, il doit sans faute tirer sur les 20 mĂštres de cordes reliĂ©es aux 400kg de pierres qui actionnent le mĂ©canisme. Et comment faire pour la garder Ă  l’heure pendant qu’il la remonte ? Comme nous, tu peux trouver la rĂ©ponse Ă  cette Ă©pineuse question lors de la visite guidĂ©e de la tour. On te la conseille vraiment. La visite te conduit au cƓur de la tour et te permet d’approcher au plus prĂšs de son incroyable mĂ©canisme. En ce qui me concerne, j’aurais pu rester Ă  la contempler des heures entiĂšres. AprĂšs 130 marches, au sommet de la tour, on profite d’une jolie vue sur la vieille ville de Berne. AchĂšte ton billet ici visite guidĂ©e Zytglogge. Maison d’Einstein Einstein a passĂ© 2 ans Berne 1903-1905. C’est peu, mais ce sont des annĂ©es qui comptent. Et pour cause, il a Ă©laborĂ© sa fameuse thĂ©orie de la relativitĂ© dans la capitale fĂ©dĂ©rale ! SituĂ©e au 2Ăšme Ă©tage du numĂ©ro 49 de la Kramgasse, tu peux la visiter et ainsi voir oĂč le gĂ©nie a vĂ©cu, ainsi que des photos et du mobilier d’époque. C’est une plongĂ©e dans son univers et celui de sa femme Mileva et de son fils Hans. Pour notre part, on ne l’a pas visitĂ©e, on s’est plutĂŽt orientĂ© vers le MusĂ©e Einstein qui donne Ă©galement de nombreux dĂ©tails sur sa vie, ses parents, son Ɠuvre et mĂȘme son enfance. 11 Fontaines allĂ©goriques Si la vieille ville de Berne compte plus de 100 fontaines, 11 sortent clairement du lot les fontaines allĂ©goriques. ColorĂ©es, richement dĂ©corĂ©es et surmontĂ©es d’une colonne oĂč trĂŽne un personnage, elles valent chacune le dĂ©tour. Construites au 16Ăšme siĂšcle par le sculpteur Hans Gieng, elles racontent toutes une histoire, coutume de la vie bernoise ou une vertu. Si certaines sont explicites, comme le MoĂŻse avec ses 2 tablettes ou Samson terrassant le lion Ă  mains nues, d’autres sont plus Ă©nigmatiques
 En effet, sur la Kornhausplatz, la fontaine reprĂ©sente un ogre mangeant des enfants. AprĂšs prise de renseignements, on peut te confirmer qu’il ne s’agit pas d’une ancienne coutume bernoise. En revanche, le sens de cette statue est sujet Ă  controverse et il n’est pas possible de connaĂźtre son sens exact. En rĂ©sumĂ©, arpente la vieille ville et laisse-toi surprendre par les diffĂ©rentes fontaines que tu croises sur ta route. Ensuite, essaie d’en dĂ©couvrir le sens sans aide extĂ©rieure. Fais attention aux dĂ©tails ! Tu peux consulter le site de la ville de Berne qui consacre une page entiĂšre aux 11 fontaines allĂ©goriques pour savoir si tu avais vu juste. Fontaine Schuetzenbrunnen Palais fĂ©dĂ©ral Changement de dĂ©cor et d’époque avec le Palais fĂ©dĂ©ral. Le Palais en lui-mĂȘme a Ă©tĂ© construit en plusieurs Ă©tapes entre 1894 et 1902, en calcaire et molasse. C’est cette derniĂšre qui lui donne sa teinte si particuliĂšre. On aime son architecture nĂ©o-renaissance » Ă  la fois sobre et Ă©lĂ©gante. Nous n’avons jamais franchi la porte du Palais, mais il peut ĂȘtre visitĂ© et il est mĂȘme possible d’assister aux dĂ©bats. Ce n’est pas notre truc, mais si ça t’intĂ©resse, on te conseille de visiter la page du parlement. Pourquoi ne pas aller jeter un Ɠil Ă  sa coupole garni de 50’000 feuilles d’or ? Depuis 2021, il y a aussi une App qui fait audioguide en 5 langues. Tape palais fĂ©dĂ©ral » dans ton on-line store. Avant 2003, la Bundesplatz Place fĂ©dĂ©rale n’était qu’un parking sans charme. Depuis lors, les places de stationnement ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par un dallage sobre et une spectaculaire fontaine composĂ©e de 26 jets d’eau en rĂ©fĂ©rence aux 26 cantons. IdĂ©ale pour te rafraichir en Ă©tĂ©. EnlĂšve tes chaussures et fonce ! Palais fĂ©dĂ©ral et la fontaine Palais fĂ©dĂ©ral depuis le parc Kleine Schanze Bundesterrasse Terrasse du Palais fĂ©dĂ©ral – Europapromenade Au pied du Palais fĂ©dĂ©ral se trouve une superbe terrasse qui surplombe la Ville basse et domine l’Aar. C’est un endroit calme et agrĂ©able pour faire une pause ou manger un morceau sur un banc. Joli coup d’Ɠil sur le MusĂ©e d’Histoire de Berne. Par temps clair, on voit trĂšs bien l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. C’est splendide ! On te conseille de faire une balade depuis la Bundesterrasse la Terrasse du Palais FĂ©dĂ©ral et de rejoindre ensuite le Kleine Schanz petit parc en prenant l’Europapromenade. CollĂ©giale La collĂ©giale de tous les superlatifs ! Plus haut clocher de SuissePlus grande Ă©glise de style gothique flamboyant du paysPlus grosse cloche de Suisse294 figurines ornent son portail principal monumentalAvec plus de 100 mĂštres de haut, elle est impossible Ă  manquer lors d’une visite de la vieille ville. Pour nous, son portail du Jugement Dernier en est l’atout principal. Tu pourrais passer des heures Ă  le regarder pour en comprendre tous les sens. Un Ă©lĂ©ment tout Ă  fait particulier y apparait un pape envoyĂ© en enfer. Autant dire un message pour le moins osĂ© et controversĂ© ! Cela s’explique par le passĂ© religieux de la ville qui lui a permis une certaine libertĂ© de crĂ©ation. L’intĂ©rieure est joli, mais ne rivalise selon nous pas avec certaines Ă©glises du pays comme la cathĂ©drale de Soleure ou l’Abbaye de Saint-Gall. Si tu le souhaites, tu peux monter en sommet du clocher payant et ses 312 marches pour profiter d’une superbe vue sur les toits de Berne. On a voulu le faire, mais il fallait dĂ©poser tous nos sacs et on ne voulait pas le faire, donc on a renoncĂ©. La vue de depuis la Zytglogge, nous a bien consolĂ©, ceci dit. Terrasse de la CollĂ©giale Mention spĂ©ciale pour cette esplanade au calme et sa vue sur l’Aar et la Matte. Si comme nous, tu recherches un lieu pour faire une pause Ă  l’ombre dans ta visite de Berne, accompagnĂ©e ou non d’une boisson bien fraĂźche ou d’une glace, alors la Terrasse de la CollĂ©giale et l’endroit rĂȘvĂ©. Profite d’un de ses nombreux bancs sous un chĂątaigner et contemple la vue sur la riviĂšre, la Matte ou sur les superbes façades des maisons patriciennes. Sans doute un des plus beaux spots photo de Berne. Dans un coin de l’esplanade, Ă  cĂŽtĂ© du Senkeltram, un ascenseur payant aussi appelĂ© Mattelift » conçu par Gustav Eiffel, se trouve la trĂšs jolie maisonnette du cafĂ© Einstein au Jardin ». Charmant comme tout. UntertorbrĂŒcke et LĂ€uferpltaz L’UntertorbrĂŒcke ou pont de la porte infĂ©rieure est le plus ancien pont sur l’Aar de la ville de Berne. Ce qui explique le fait que lorsque le Duc Berthold V de Zahringen a fondĂ© la ville en 1191, il a choisi comme emplacement la partie ouest du mĂ©andre, qui protĂ©geait naturellement la citĂ© sur 3 cĂŽtĂ©s. La ville s’est ensuite Ă©tirĂ©e vers l’est. Le pont actuel remplace un pont en bois datant de 1256, ce n’est qu’en 1487, que le pont de pierre vit le jour. Jusqu’à l’édification du Pont Nydegg prĂšs de 600 plus tard, l’UntertorbrĂŒcke Ă©tait un axe incontournable de la citĂ© et plus particuliĂšrement de la Ville basse. Avant qu’on se perde dans un cours d’histoire bernoise, on veut juste vivement te conseiller d’aller faire un tour sur ce pont et sur la LĂ€uferpltaz pour y voir la Fontaine du Coureur Laufer auquel la place doit son nom actuel. C’est absolument charmant et hors du temps. Les maisons Ă©voquent encore le passĂ© glorieux et douanier du pont. Le quartier est calme et ses ruelles pavĂ©es tortueuses sont parmi les plus belles de la ville. Pont de Nydegg SituĂ© prĂšs de la Fosse aux ours, en parallĂšle Ă  l’UntertorbrĂŒcke, le Pont de Nydegg en impose. Il offre une trĂšs belle vue sur l’Aar et sur une partie de la ville. VĂ©ritable porte d’entrĂ©e sur la vieille ville, il fait partie des lieux les plus visitĂ©s de la capitale. Si on a bien aimĂ© y faire quelques photos et profiter de la vue, on trouve que ce pont a moins de charme que son ainĂ© citĂ© plus haut. Et comme la Fosse aux ours ne nous intĂ©resse pas vraiment, car on aime savoir les ours en libertĂ© plutĂŽt que livrĂ©s aux cris et autres exubĂ©rances de touristes excitĂ©s en quĂȘte d’une bonne photo, ce lieu ne prĂ©sente qu’un intĂ©rĂȘt limitĂ©. Un pont joli, mais sans plus. Fosse aux ours Pas pour nous du tout pour les raisons citĂ©es plus haut, mais l’esplanade donne un joli point de vue sur la vieille ville de Berne. En contrebas, dĂ©bute une belle balade au bord de l’Aar on y reviendra. On a toujours de la peine avec le fait de voir des animaux en captivitĂ©. Encore plus dans des lieux aussi restreints, quand on connaĂźt leur vie Ă  l’état sauvage. Depuis 2009, la fosse s’est adjoint un parc oĂč les ours peuvent se balader plus au calme. Quand on allait Ă  Berne dans notre enfance, ce n’était pas le cas et s’était bien triste. MĂȘme si l’ours fait partie intĂ©grante de Berne, autant dans son nom BĂ€re, que sur son Ă©cusson, fallait-il vraiment avoir 3 ours dans la ville ? La tradition perdure depuis 1513, mais toutes les traditions n’ont pas que du bon, non ? Bref, ce lieu est un sentiment mitigĂ© pour nous, entre le cĂŽtĂ© historique indĂ©niable et la rĂ©alitĂ© du terrain. Beaucoup de cris et certains visiteurs qui n’hĂ©sitent pas Ă  lancer des choses dans la fosse pour attirer l’attention des ours, sans respect pour l’animal. Triste spectacle. Rosengarten – Jardin des roses Faire un selfie avec Einstein ? Au Rosengarten, c’est possible ! Ce parc, situĂ© en face de la vieille ville, sur l’autre rive de l’Aar, est un incontournable photo de la ville. Non seulement tu peux passer un moment sur un banc avec Albert, mais aussi profiter d’une des plus belles vues sur la vieille ville de Berne. Aire de dĂ©tente et de pique-nique trĂšs prisĂ©e des Bernois, l’intĂ©rĂȘt du Rosengarten rĂ©side selon nous davantage dans son emplacement privilĂ©giĂ©, que dans les roses auxquelles il doit son nom. Quelques jolis parterres de roses colorent le parc. Pas dĂ©plaisant, mais pas de quoi Ă©clipser la vue qui attire la foule des visiteurs. Notre conseilLonge le mur face Ă  la ville, assieds-toi sur le banc oĂč t’attends Einstein, puis continue sur ce chemin piĂ©tonnier qui descend en direction de la Fosse aux ours. La vue est trĂšs sympa. Jardin botanique Pour les amoureux des plantes et de calme. Ce jardin botanique en terrasse est un lieu paisible. TrĂšs apprĂ©ciĂ© des locaux qui aiment y rĂ©viser ou simplement s’y dĂ©tendre autour d’un verre ou d’une glace. Des serres avec des plantes tropicales permettent d’apercevoir de nombreuses espĂšces exotiques qui ravissent les botanistes chevronnĂ©s et de nombreux botanistes en herbe dĂ©solĂ©, je devais la faire
. Tour des Prisons KĂ€figturm Moins spectaculaire que la Zytglogge, mais pas moins intĂ©ressante, la Tour des Prisons fait partie des incontournables d’une visite de la ville de Berne. Cette ancienne porte de la ville a connu plusieurs vies avant d’acquĂ©rir sa forme et sa fonction actuelles. À sa crĂ©ation en 1256, elle avait une fonction dĂ©fensive dans le mur d’enceinte. Ce n’est qu’aprĂšs sa reconstruction Ă  la suite de l’incendie qui ravagea Berne en 1405 qu’elle devint une prison et ceci jusqu’en 1897. Aujourd’hui, c’est un monument historique qui se visite. MusĂ©e d’Histoire de Berne et MusĂ©e Einstein Berne compte de nombreux musĂ©es, le plus dur est sans doute de faire son choix. On a optĂ© pour le MusĂ©e d’Histoire de Berne et MusĂ©e Einstein qui se situent dans le mĂȘme bĂątiment et juste Ă  cĂŽtĂ© du Centre d’art contemporain, sur l’Helvetiaplatz. Il est facilement accessible Ă  pied par le pont de Kirchefeld, qui relie la Place du Casino aux musĂ©es. Le MusĂ©e Histoire de Berne et MusĂ©e Einstein avec ses airs de chĂąteau MusĂ©e d’Histoire de Berne Un musĂ©e trĂšs bien conçu et riche. Avec 10 expositions permanentes, les passionnĂ©s d’Histoire comme moi y trouvent vraiment leur compte. Avec Alexandra, on a particuliĂšrement aimĂ© la partie consacrĂ©e Ă  l’histoire du canton de Berne. Cartes, livres anciens, armures, tout y est ! Compte tenu du rĂŽle majeur qu’a jouĂ© ce canton dans l’histoire du pays, cette exposition est vraiment prĂ©cieuse pour plonger dans notre passĂ©. Nous avons Ă©galement beaucoup aimĂ© la superbe exposition temporaire sur les samouraĂŻs. Une trĂšs belle mise en scĂšne sonore qui donne le ton et des piĂšces magnifiques ont rendu cette visite plutĂŽt intense. MusĂ©e Einstein Un Ă©tage entier du musĂ©e est consacrĂ© au cĂ©lĂšbre scientifique et pas uniquement Ă  ses annĂ©es bernoises ! De sa naissance Ă  ses dĂ©couvertes, en passant par son Ă©ducation et ses pĂ©ripĂ©ties professionnelles, c’est la vie d’Einstein qui est retracĂ©e. Objets de la vie courante, portrait des parents ou films explicatifs sur certaines thĂ©ories, cette exposition immersive est trĂšs complĂšte et intĂ©ressante, sans ĂȘtre Ă©litiste. Balade le long de l’Aar L’Aar pour les Bernois, c’est comme le sang dans nos veines. Ils aiment cette riviĂšre, plongent dĂšs que possible et passent beaucoup de temps sur ses rives. Autour de la ville, en particulier sur la partie extĂ©rieure Altenberg du cĂ©lĂšbre mĂ©andre, se trouve un trĂšs agrĂ©able chemin de balade. NichĂ© au cƓur de la ville, entre les parties anciennes et modernes, c’est une vĂ©ritable oasis de nature qui s’étend sur km. À la belle saison, il y a autant de monde sur les rives que dans l’eau. Les Bernois aiment beaucoup nager dans l’Aar et se laisser dĂ©river avant de remonter Ă  pied. Tu les verras avec des sacs Ă©tanches pour leurs affaires, plonger prudemment depuis les rives amĂ©nagĂ©es ou non, souvent en famille ou mĂȘme avec leur chien. Notre conseilDepuis la Fosse aux ours, pars sur la gauche jusqu’à SchwellenmĂ€tteli. La vue sur la ville est superbe et les chutes au bout du chemin apportent une trĂšs agrĂ©able fraicheur. Ensuite, reviens sur tes pas et continue jusqu’au Jardin botanique. TrĂšs agrĂ©able balade de 90 minutes sans stress. Matte Le plus ancien quartier de Berne Ă©tait autrefois quartier des artisans et des commerçants. Lieu de passage obligĂ© des marchandises et personnes venues par l’Aar, principale de voie de communication. Ce quartier a Ă©voluĂ© comme une vĂ©ritable communautĂ© Ă  part de la Ville haute. Si bien qu’il a fini par dĂ©velopper la particularitĂ© d’avoir 2 dialectes qui lui sont propres le Matte-Berndutsch joyeux mĂ©lange de français, d’hĂ©breux, d’allemand et quelques pincĂ©es d’autres influences ;le MatteĂ€nglisch une sorte de verlan qui inclut Ă©galement l’ajour de voyelles en dĂ©but et fin des mots. Tout un programme, mais qui n’a rien Ă  voir avec l’anglais !De nous jours, ces dialectes existent toujours, mĂȘme s’ils sont de moins en moins utilisĂ©s. Quant au quartier, bien loin de ses origines modestes, il est maintenant un paisible quartier bourgeois. Lorraine et Breitenrain Les quartiers du nord de la ville accessibles depuis le centre via le LorrainebrĂŒcke. Ce sont des quartiers Ă  la fois dĂ©contractĂ©s et branchĂ©s, avec de nombreux cafĂ©s et adresses gourmandes de Berne. Ces quartiers qui datent de la 2Ăšme moitiĂ© du 19Ăšme siĂšcle n’ont pas le charme de la vieille ville, malgrĂ© de nombreuses belles maisons. En revanche, ils sont parfaits pour goĂ»ter Ă  la vraie » vie locale et Ă  l’atmosphĂšre dĂ©contractĂ©e qui caractĂ©rise la ville. Les 7 plus beaux spots photos gratuits de Berne LovĂ©e dans un mĂ©andre de l’Aar, la vieille ville est vraiment photogĂ©nique. Mais oĂč prendre la photo ultime ? On te livre ici nos spots photos prĂ©fĂ©rĂ©s Ă  Berne Le long de l’Aar, au niveau des chutes, vers le restaurant Terrasse » vues sur la riviĂšre, les façades historiques, la Matte et la chute d’eauPont de Kirchenfeld la plus belle vue sur le Palais fĂ©dĂ©ralRue Grosser Muristalden au-dessus de la fosse aux ours vues sur la ville et le mĂ©andre de l’AarPont du Kornhaus vue imprenable sur la vieille ville et sur l’AarTerrasse de la CollĂ©giale vues sur l’Aar, la Matte et le MusĂ©e d’Histoire de BerneBundesterrasse vues sur l’Aar, la Matte, le MusĂ©e d’Histoire de Berne et les Alpes bernoises en arriĂšre-planRosengarten vues sur la capitale Vue depuis Rue Grosser Muristalden Les diffĂ©rents spots photos Vue depuis la Bundesterrasse sur la Matte et les Alpes bernoises Vue depuis Bundesterrasse Pourquoi on aime visiter la vieille ville de Berne ? On aime beaucoup dĂ©ambuler dans la vieille de Berne pour ses ruelles pavĂ©es avec le style bernois mĂ©diĂ©val si bien conservĂ©. Partout il y a des arches avec des façades travailles et des dĂ©corations anciennes. C’est plein de dĂ©tail et ça a un charme fou ! Il y a aussi les magasins en sous-sol, qui est une des caractĂ©ristiques de la ville mĂ©diĂ©vale. Des anciennes caves aujourd’hui reconverties en boutiques, cafĂ©s, salon de coiffure, ou mĂȘme en théùtres. Berne se visite aussi bien le nez en l’air, que sous terre et ça, ce n’est pas si courant. Voici diffĂ©rentes visites qui pourraient te plaire – Visite avec audioguide– Visite de Berne en 1h– Visite vieille ville 1h30 Magasins en sous-sol, trĂšs typiques de Berne Bonnes adresses Berne regorge de bonnes adresses de toute sorte traditionnel, alternatif, bio, etc. Voici les adresses que nous avons testĂ©es Confiserie Monnier dĂ©licieuses confiseries et autres viennoiseries. On a essayĂ© la Kartoffel patate, une gourmandise Ă  base de massepain fortement imbibĂ©e de kirsch. DĂ©licieux, mais pas recommandĂ© avant de prendre le volant. Schauplatzgasse Tschirren petite boutique aux airs de bijouteries. Les prix sont Ă  l’avenant, mais les amaretti sont de vĂ©ritables merveilles, paroles de connaisseurs ! Kramgasse un bar tout en dĂ©contraction, oĂč savourer de bonnes biĂšres et de dĂ©licieuses planchettes en terrasse. Progr une cabane Ă  pitta, avec de bons plats orientaux et pas chers ; possibilitĂ© de manger sur une table ou banc sur place. Speichergasse 4 d’autres adresses en ville.OĂč loger pour son sĂ©jour Ă  Berne ? Pour nous c’est particulier, car on habite Ă  1 heure de Berne, on n’y dort donc pas souvent. Cependant, nous sommes restĂ©s sur place pour prĂ©parer cet article et avons dormi Ă  l’Alpenblick kind of a hotel », dans le quartier de Breiterein. Son emplacement et trĂšs pratique, car il se trouve dans un quartier vivant et authentique, bien que calme. À seulement 15 minutes du Rosengarten, vĂ©ritable porte d’entrĂ©e d’un sĂ©jour touristique Ă  Berne. Il possĂšde un parking, ce qui est pratique, mĂȘme si on te conseille de venir en train pour visiter la capitale. Cet hĂŽtel a un style bien Ă  lui. Moderne et Ă©clectique. Un Ă©tage prĂ©sente des ruches sur le toit, un autre, un salon de barbier et le premier une bibliothĂšque. Design et Ă©lĂ©gant, il est inscrit dans une intĂ©ressante dĂ©marche de respect de l’environnement, en Ă©liminant par exemple les plastiques Ă  usage uniques. Les chambres sont assez minimalistes et pas trĂšs grandes, pourtant Ă©quipĂ©es d’une cuisine. Les lits sont confortables, mais sont placĂ©s contre un mur. Pour un voyage Ă  2 ça implique que quelqu’un dorme contre le mur. On aime ou on n’aime pas
 On le conseille, mais pour de courts sĂ©jours et pas en cas de forte chaleur, car il n’y a pas de climatisation. Sinon, pourquoi ne pas loger au cƓur de ville historique ? Les prix sont un peu plus Ă©levĂ©s, mais le charme est indĂ©niable
 Tu cherches oĂč loger ? Trouver un hĂŽtel Ă  Berne. HĂŽtel Alpenblick Ă  Berne Combien de temps pour visiter Berne ? 1 jour pour visiter Berne et tout Ă  fait suffisant. Enfin
 pour une visite rapide et peu ou pas de musĂ©es et de visites guidĂ©es. Pour pleinement profiter de la capitale fĂ©dĂ©rale » Ă  prononcer Ă  avec un accent suisse allemand, on te conseille 2 jours. Prends le temps de flĂąner en ville le matin et vivre en toute dĂ©contraction comme les Bernois en dĂ©gustant un cafĂ© et une pĂątisserie locale sur une terrasse. Profite de la cĂ©lĂšbre nightlife de Berne si c’est ton truc. Visite les musĂ©es et n’hĂ©site pas Ă  prendre un guide pour dĂ©couvrir la ville. Son histoire et son patrimoine sont si riches, que ça vaut vraiment la peine. Le mieux est sans doute de visiter Berne Ă  pied et en transports publics. La taille modeste de son centre historique le permet et le charme de ses nombreuses ruelles se savoure en flĂąnant sous les 6 kilomĂštres d’arches caractĂ©ristiques de la ville. Elles sont aussi agrĂ©ables par temps chaud pour s’abriter que par temps pluvieux. Pour les moins marcheurs et pour atteindre quelques points d’intĂ©rĂȘts plus lointains, comme certains musĂ©es, le mieux reste sans doute d’utiliser les nombreux transports publics qui sillonnent la ville bus, tram, ascenseurs, funiculaire, rien ne manque et les cadences sont excellentes ! AstuceEn sĂ©journant Ă  Berne, tu reçois un billet valable sur les transports publics pour la durĂ©e de ton sĂ©jour. Ceci est conditionnĂ© par le paiement d’une taxe de sĂ©jour. Si comme nous, tu utilises l’appli BernWelcome, tu peux y entrer le code de ton billet et celui-ci s’affiche dans ton tĂ©lĂ©phone avec la durĂ©e de validitĂ© restante et de nombreuses infos utiles pour ton sĂ©jour. Visiter les alentours de Berne Les alentours de Berne sont dotĂ©s d’une nature vraiment magnifique et de parcs naturels Thoune une autre ville créée par Berthold V de Zahringen. VĂ©ritable petite merveille Ă  visiter sans naturel du Gantrisch une rĂ©gion de montagnes superbe, idĂ©ale pour des randonnĂ©es nature aprĂšs un sĂ©jour en villeOblerland Bernois le Haut-Pays est une pĂ©pite au cƓur des Alpes bernoises. Pour nous, sans conteste une des plus belles rĂ©gions de Suisse. TrĂšs riche en points d’intĂ©rĂȘts de toutes sortes Ă  dĂ©couvrir dans l’articleLauterbrunnen charmant village, situĂ© dans la vallĂ©e aux mille cascades, dont les paysages ont inspirĂ© Tolkien pour crĂ©er la ComtĂ© des HobbitsSoleure plus belle ville baroque de Suisse. Histoire et douceur de vivre font tout le charme de la ville des Ambassadeurs. Sur notre blog Suisse plus de villes Ă  dĂ©couvrir Si tu souhaites dĂ©couvrir plus de villes en Suisse, voici les articles Ă  lire sur notre blog LausanneNeuchĂątelMontreuxLuganoZurichSaint-GallSionToute la Suisse blog SuisseÉpingle sur Pinterest ce guide de Berne ————————————- Ce sĂ©jour Ă  Berne a Ă©tĂ© organisĂ© en partie en partenariat avec l’office du tourisme. Nous sommes restĂ©s entiĂšrement libres de notre contenu ! ————————————- DOaI.
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  • comme une rose foulĂ©e par nos pieds