Le bruit des bottes et le silence des pantoufles » PubliĂ© le 22 mars 2014 par jean-paulmarthoz. Tweet; Tweet; Ils Ă©taient des opposants, ils sont devenus des traĂźtres. Dans l’emballement nationaliste qui a saisi la Russie depuis l’éclatement de la crise en Ukraine, il y a encore moins de place aujourd’hui pour ceux qui contestent Vladimir Poutine. Les services de

©ÉditorialCeux qui s'Ă©vertuent Ă  expliquer la victoire du Front national aux Ă©lections europĂ©ennes par l'importance du taux d’abstention feraient mieux de se pencher sur la responsabilitĂ© que portent les partis traditionnels dans cette dĂ©bĂącle. EuropĂ©ennes le silence des pantoufles est-il pire que le bruit des bottes ?avec Pierre GuyotA la fin des annĂ©es 50, l’écrivain suisse Max Frisch raconte la singuliĂšre apathie et la coupable insouciance d’un personnage, monsieur Bonhomme, face Ă  deux incendiaires sans foi ni loi qui ne cachent rien de leurs projets criminels. Ce silence rĂ©prĂ©hensible, Max Frisch le rĂ©sume d’une phrase devenue cĂ©lĂšbre, "Pire que le bruit de bottes, le silence des pantoufles".Au lendemain de ces Ă©lections europĂ©ennes qui ont vu pour la toute premiĂšre fois en France l’extrĂȘme-droite arriver en tĂȘte d’un scrutin national, nombreux sont ceux qui reprennent Ă  leur compte cette formule en forme de slogan et qui rejettent sur les abstentionnistes la responsabilitĂ© de ce rĂ©sultat choc. Si les Ă©lecteurs qui ont boudĂ© les urnes dimanche dernier avaient votĂ©, le Front national n’aurait pas rĂ©uni 25% des voix, selon cette thĂ©orie largement partagĂ©e qui conclut donc que ces "mauvais citoyens", pĂȘcheurs Ă  la ligne et autres promeneurs du dimanche, sont Ă  l’origine d’un raz de marĂ©e bleu n’est moins parce que s’il s’agit d’une victoire du Front national, elle ne s’appuie pas sur une vague particuliĂšrement remarquable. Les Ă©lecteurs du FN ont Ă©tĂ© prĂšs de deux millions moins nombreux dimanche que lors du dernier scrutin d’envergure nationale 4 711 000 dimanche contre 6 421 000 lors du premier tour des prĂ©sidentielles de 2012.Ensuite, parce que rien ne permet de prĂ©dire avec certitude ce qu’auraient votĂ© ceux qui se sont abstenus de le faire avant-hier. Le dernier sondage IPSOS Ă  dĂ©faut d’outil de mesure plus prĂ©cis montre que si 58% des Ă©lecteurs de François Hollande en 2012 ne se sont pas rendus aux urnes pour les EuropĂ©ennes, cela est vrai Ă©galement pour 50% de ceux de Marine le Pen et 48% de ceux de Nicolas s’il y avait, parmi les presque vingt-sept millions d’abstentionnistes Ă  ces Ă©lections europĂ©ennes, quantitĂ© de citoyens qui pensent que comptabiliser les votes blancs comme cela a Ă©tĂ© le cas pour la premiĂšre fois ce 23 mai il y en a eu mais ne pas les considĂ©rer comme des suffrages exprimĂ©s, s’apparentait Ă  du mĂ©pris ?Et si les soi-disant "Aquoibonistes" n’étaient que des Ă©lecteurs lassĂ©s de voter, scrutin aprĂšs scrutin, pour des femmes et des hommes qui ne cessent, mandat aprĂšs mandat, de les dĂ©cevoir ? Pire, de les Ă©cƓurer ?Ces derniĂšres 48 heures viennent de rappeler qu’il n’y a pas Ă  chercher loin les raisons du dĂ©goĂ»t de nombreux Français pour leur classe politique. Les tripatouillages de l’affaire Bygmalion et de l’UMP sont dignes d’un mauvais tĂ©lĂ©film Ă  vacuitĂ© de l’intervention tĂ©lĂ©visĂ©e du chef de l’Etat hier soir donne le vertige. Et la tentative du Parti socialiste de faire dĂ©missionner le syndicaliste Edouard Martin - que le PS est allĂ© chercher comme tĂȘte de liste dans le Grand-Est pour tenter de faire passer la pilule des mensonges de François Hollande aux ouvriers de Florange - parce que la raclĂ©e Ă©lectorale a Ă©tĂ© telle que la numĂ©ro deux de la liste, Catherine Trautmann - une politique professionnelle, elle, au moins ! - n’est mĂȘme pas Ă©lue et qu’il faudrait lui laisser la place, montre combien la gauche a troquĂ© lutte des classes pour la lutte des sur un rĂ©seau social par un abstentionniste revendiquĂ©, cet extrait du discours de la servitude volontairede La BoĂ©tiemontre bien que ceux qui n’ont pas votĂ© dimanche dernier peuvent avoir une conscience politique bien plus aiguisĂ©e que certains de ceux qui ont glissĂ© une enveloppe dans l’urne. "Ce tyran, il n’est pas besoin de le combattre, ni de l’abattre. Il est dĂ©fait de lui-mĂȘme, pourvu que le pays ne consente point Ă  sa servitude. Il ne s’agit pas de lui ĂŽter quelque chose, mais de ne rien lui donner."Mots-ClĂ©sThĂ©matiques

Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles". Cette citation empruntée à l'écrivain suisse Max Frisch a été souvent mise en évidence par le directeur de Médiapart, Mr
Vues 1 962 J’étais l’un de ceux qui pensaient que les nazis Ă©taient simplement une bande de cinglĂ©s. RĂ©fĂ©rence au Texte de Martin NIEMULLER 1892-1984 Un homme dont la famille faisait partie de l’aristocratie allemande, avant la Seconde Guerre mondiale, possĂ©dait un certain nombre de grandes usines et de propriĂ©tĂ©s. Quand on lui demandait combien d’Allemands Ă©taient de vĂ©ritables nazis, il faisait une rĂ©ponse qui peut guider notre attitude au regard du fanatisme “Peu de gens sont de vrais nazis, disait-il, mais nombreux sont ceux qui se rĂ©jouissent du retour de la fiertĂ© allemande, et encore plus nombreux ceux qui sont trop occupĂ©s pour y faire attention ». J’étais l’un de ceux qui pensaient simplement que les nazis Ă©taient une bande de cinglĂ©s. Aussi la majoritĂ© se contenta-t-elle de regarder et de laisser faire. Soudain, avant que nous ayons pu rĂ©aliser, ils nous possĂ©daient, nous avions perdu toute libertĂ© de manƓuvre et la fin du monde Ă©tait arrivĂ©e. Ma famille perdit tout, je terminais dans un camp de concentration et les alliĂ©s dĂ©truisirent mes usines. La Russie communiste Ă©tait composĂ©e de Russes qui voulaient tout simplement vivre en paix, bien que les communistes russes aient Ă©tĂ© responsables du meurtre d’environ vingt millions de personnes. La majoritĂ© pacifique n’était pas concernĂ©e. L’immense population chinoise Ă©tait, elle aussi, pacifique, mais les communistes chinois rĂ©ussirent Ă  tuer le nombre stupĂ©fiant de soixante-dix millions de personnes. Le japonais moyen, avant la DeuxiĂšme Guerre mondiale, n’était pas un belliciste sadique. Le Japon, cependant, jalonna sa route, a travers l’Asie du Sud-est, de meurtres et de carnages dans une orgie de tueries incluant l’abattage systĂ©matique de douze millions de civils chinois, tuĂ©s, pour la plupart, a coups d’épĂ©e, de pelle ou de baĂŻonnette. Et qui peut oublier le Rwanda qui s’effondra dans une boucherie. N’aurait-on pu dire que la majoritĂ© des Rwandais Ă©tait pour la Paix et l’Amour ? Les leçons de l’Histoire sont souvent incroyablement simples et brutales, cependant, malgrĂ© toutes nos facultĂ©s de raisonnement, nous passons souvent Ă  cĂŽtĂ© des choses les plus Ă©lĂ©mentaires et les moins compliquĂ©es les musulmans pacifiques sont devenus inconsĂ©quents par leur silence. Les musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s’ils ne rĂ©agissent pas, parce que, comme mon ami allemand, ils s’éveilleront un jour pour constater qu’ils sont la proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura commencĂ©. Les Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, les Serbes, les Albanais, les Afghans, les Irakiens, les Palestiniens, les NigĂ©riens, les AlgĂ©riens, tous amoureux de la Paix, et beaucoup d’autres peuples, sont morts parce que la majoritĂ© pacifique n’a pas rĂ©agi avant qu’il ne soit trop tard. Quant Ă  nous, qui contemplons tout cela, nous devons observer le seul groupe important pour notre mode de vie les fanatiques. Enfin, au risque de choquer ceux qui doutent que le sujet soit sĂ©rieux et dĂ©truiront simplement ce message, qu’ils sachent qu’ils contribueront a la passivitĂ© qui permettra l’expansion du problĂšme. Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protestĂ© parce que je ne suis pas communiste. Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protestĂ© parce que je ne suis pas Juif. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protestĂ© parce que je ne suis pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protestĂ© parce que je ne suis pas catholique. Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. Texte de Martin NIEMOLLER 1892-1984, pasteur protestant arrĂȘtĂ© en 1937 et envoyĂ© au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transfĂ©rĂ© en 1941 au camp de concentration de Dachau 
 LibĂ©rĂ© du camp par la chute du rĂ©gime nazi,en1945. On ne peut s’empĂȘcher de repenser a cette phrase de l’ un de nos congĂ©nĂšres les plus Ă©clairĂ©s, lui aussi allemand d’ origine Le monde est dangereux a vivre non pas tant a cause de ceux qui font le mal, mais a cause de ceux qui regardent et laissent faire. Albert Einstein
Victimed'un AVC le 27/10 dernier, déclaré extradable vers les USA la semaine derniÚre, par la cour de justice britannique, Julian Assange s'enfonce chaque jour, plus

AuteurMessagejobo******************Messages 280Date d'inscription 07/10/2021Sujet Action de rĂ©sistance citoyenne les 15, 16 et 17 aoĂ»t 2022 Dim 7 AoĂ» - 1828 Et pourquoi pas ???En toute assertivitĂ©, j'avoue je ne connaissais pas le terme, suis-je la seule ? Si oui... Sinon, je me permets d'ajouter significations ci-dessous L'assertivitĂ© c'est le fait d'assumer Ce qu'on est ; Ce qu'on fait ; Ce qu'on dit, dans le respect de sa propre personne et dans celui des c’est la capacitĂ© Ă  s’affirmer, Ă  dire ce que l’on pense ou bien ce que l’on ressent de maniĂšre calme et assurĂ©e, sans agressivitĂ© ni violence. C’est d’une certaine maniĂšre ce qu’en langage courant on nomme parfois la force tranquille.suite Ă  photo postĂ©e aprĂšs le compte rendu de la matinĂ©e du 6 aoĂ»t, un de nos membres devrait forcĂ©ment se retrouver dans cette dĂ©finition VoilĂ  maintenant je laisse la parole aux diffĂ©rents interlocuteurs qui vont nous parler de cette action.***********************************************************************Constitution du 24 juin 1793, article 35 "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacrĂ© des droits et le plus indispensable des devoirs " Sirius******Messages 827Date d'inscription 19/09/2021Localisation CMa jobo******************Messages 280Date d'inscription 07/10/2021Sujet Le Guerrier de Vie Ven 12 AoĂ» - 1630 Une amie m'a fait passer un message reçu d'un maĂźtre » de Qi Gong ; mĂ©decin, acupuncteur, ostĂ©opathe, enseignant et quelques extraits ... DĂ©finition faite du "guerrier" par Sitting Bull chef de la tribu des amĂ©rindiens Dakota....je m'inscris encore plus ouvertement en faux sur tout ce qui nous a Ă©tĂ© imposĂ© sans aucun fondement scientifique depuis plus de deux ainsi, trĂšs modestement, laisser naĂźtre au grand jour ce "guerrier de vie" dont mon MaĂźtre, par son enseignement, m'a incitĂ© Ă  en cultiver le moi, le moment est venu d'afficher plus qu'un scepticisme relativement passif et, comme il se disait en 1940, "d'entrer activement en rĂ©sistance" car, ne le faisant pas, j'ai le sentiment de me rendre sinon coupable, du moins complice d'un crime contre l'humanitĂ©. "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles" Max Frisch... ...une obligation vaccinale pour les enfants de 0 Ă  6 ans dĂ©jĂ  en vigueur aux USA. ... serait "encore plus criminel" ... ... Il devient extrĂȘmement urgent que s'arrĂȘte le dĂ©lire totalitaire d'une poignĂ©e de psychopathes. Plus grand sera le nombre des opposants et plus ce projet de crime contre le "futur de notre humanitĂ©" pourra ĂȘtre arrĂȘtĂ©...***********************************************************************Constitution du 24 juin 1793, article 35 "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacrĂ© des droits et le plus indispensable des devoirs " helene23*****************Messages 195Date d'inscription 17/10/2021Age 70Localisation Secteur nord Creuse, BonnatSujet J'ai participĂ© ! Ven 19 AoĂ» - 1247 J'ai participĂ© Ă  ce boycott aucune course pendant ces trois jours. Mais cette action, comme je le craignais, est passĂ©e totalement inaperçue, car, par combien de monde a-t-elle Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e? personnes peut-ĂȘtre? Donc 500 par dĂ©partement. Donc 50 par grande ville d'un dĂ©partement. population n'est pas encore assez dans la prise de conscience. Il faut 10 ou 50 fois plus. Contenu sponsorisĂ© Action de rĂ©sistance citoyenne les 15, 16 et 17 aoĂ»t 2022

Impossiblede bien réfléchir, de bien aimer, de bien dormir si on n'a pas mangé. Bien boire et bien manger font bien travailler. Bien sûr je te ferai mal. Bien sûr tu me feras mal. Bien sûr nous aurons mal. Mais ça c'est la condition de l'existence. Se faire printemps, c'est prendre le risque de l'hiver.
25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 1416 L’hivernage approche Ă  grands pas ici au SĂ©nĂ©gal. L'hivernage en Afrique Centrale porte un autre nom la saison des pluies ou la mousson mais on parle de la mĂȘme chose. De juin Ă  octobre l'air est chargĂ© d'humiditĂ©, l'atmosphĂšre est moite et les moustiques voraces. C'est normal, le soleil est fatiguĂ© et malade Ă  cette saison. LĂ©gende africaine le soleil malade des nuages Lorsque vient la saison des pluies, le Soleil s’affaiblit et disparaĂźt derriĂšre les nuages. Alors le Dieu crĂ©ateur met son sac sur son Ă©paule et s’en va jusqu’au bord de la Terre, qui est plate comme une galette. Puis il monte vers la Voix lactĂ©e et se met Ă  ramasser Ă  pleines poignĂ©es toutes les Ă©toiles qu’il trouve et il en remplit son sac. Les Ă©toiles se dĂ©battent comme autant de lucioles avant de s’échapper ! Les unes y parviennent, car le sac est percĂ© par endroits, mais, dans leur hĂąte, elles se bousculent, tombent et se brisent en une multitude de toutes petites Ă©toiles. Cependant le CrĂ©ateur traine son sac de plus en plus lentement parce qu’il se fait de plus en plus lourd, et de temps en temps il le secoue un bon coup pour que les Ă©toiles se tiennent tranquilles. Enfin il rejoint le Soleil, qui est pĂąle et Ă©puisĂ©. Alors retournant son sac, il dĂ©verse sur l’astre malade toutes les Ă©toiles ! AussitĂŽt le Soleil s’enflamme, chasse les nuages au loin, et inonde la Terre de toute sa splendeur. Joal Published by Dominique BAUMONT - dans VOYAGE

Plus ter­ri­fiant que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch CitĂ© par Maxime Dalle in Elé­ments, n°170, 2018 ← Une politique qui rĂ©pondrait Ă  la volontĂ© DĂšs le dĂ©but de

par Claude Janvier auteur de Coup de Gueule d’un jour, Coup de Gueule toujours ! aux Éditions du Ver Luisant. La corvĂ©e est enfin terminĂ©e. Vous venez de voter pour les EuropĂ©ennes 2019. Le mĂȘme cirque vous sera proposĂ© pour les municipales en 2020. D’ici lĂ , dormez tranquilles braves gens, La Dictature En Marche veille sur vous LDEM Rappel de quelques chiffres – RN 23,3 % – LREM 22,4 % – Abstentionnistes 49,9 % LREM est second derriĂšre le RN. Et en totalisant les abstentionnistes –49,9% –, le RN – 23,3 % –, et les autres, nous obtenons un total de 77,6 % qui ont refusĂ© de voter pour Macron et son parti. DĂ©saveu Ă©norme, mĂȘme si sa porte-parole affirme le contraire cliquez ici. Les mĂ©dias se gaussent d’une participation Ă©lectorale en hausse, mais il y a quand mĂȘme 49,9 % d’abstentionnistes. Bien loin d’ĂȘtre neutre ! Nonobstant ces chiffres, j’ai poussĂ© l’analyse un peu plus loin. GrĂące Ă  un article trĂšs pertinent de Jean-Loup Izambert on voit que la vĂ©ritĂ© est ailleurs L’Histoire en tĂ©moigne rĂ©sister n’est pas votre fort. L’occupation, aujourd’hui, du Capital de vos entreprises par la grande finance spĂ©culative, principalement anglo-saxonne, dans les sociĂ©tĂ©s de bourse avec les consĂ©quences qui en rĂ©sultent pour la santĂ© du pays vous laisse Ă  peu prĂšs aussi indiffĂ©rents que celle, hier, de votre pays par le Reich allemand. » À ces lignes, vous pouvez froncer les sourcils, c’est, ne vous en dĂ©plaise, la triste rĂ©alitĂ©. Petit rappel lors de la IIe Guerre mondiale, moins de 500 000 Français – estimation trĂšs-trĂšs haute » – sur une population de 40 millions de Français en 1940 s’engagĂšrent dans la RĂ©sistance pour dĂ©livrer leur pays. SĂ©nat, sĂ©ance du 10 octobre 1996, question de M. Philippe Marini au ministre dĂ©lĂ©guĂ© aux anciens combattants et victimes de guerre sur la prise en compte, pour le calcul des droits Ă  la retraite, des services accomplis dans la RĂ©sistance avant l’ñge de seize ans. Il est important de rappeler que si un peu plus de 260 000 cartes de Combattant Volontaire de la RĂ©sistance ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©es jusqu’en 1996, tous les rĂ©sistants n’ont pas sollicitĂ© la reconnaissance nationale beaucoup sont morts dĂ©portĂ©s, fusillĂ©s ou morts au combat, certains n’ont pas pu ou voulu faire “homologuer” leurs actions. MĂȘme, en doublant ce chiffre, le nombre de Français engagĂ©s dans la dĂ©fense de leur pays n’a rien de glorieux. Les autres ? Au mieux, ils firent silence, au pire, ils collaborĂšrent avec l’ennemi quand ils ne dĂ©nonçaient pas leurs compatriotes Ă  la Kommandantur par de faux tĂ©moignages. Soixante-dix ans plus tard, c’est encore la France du silence qui l’emporte
 » Depuis le 17 novembre 2018, le deuxiĂšme plus grand mouvement social aprĂšs Mai 68, secoue le pays du Nord au Sud. Estimation large entre 300 000 et 600 000 personnes dans les rues, avec en plus des sympathisants actifs, sur une population de 66,99 millions de Français. Ai-je besoin de dĂ©velopper plus avant la comparaison ? RĂ©sister n’est pas votre fort effectivement. Vous engager pour une cause non plus. Disparition progressive des gilets jaunes derriĂšre les pare-brise, pourcentage d’abstentionnistes Ă©levĂ©, manque de conviction, etc. Et pourtant, la cause des gueux de ce pays nous concerne tous. Le pourcentage des courageux qui s’engagĂšrent dans la rĂ©sistance en 1940 est quasiment le mĂȘme que le pourcentage des Gilets Jaunes et sympathisants qui osent dĂ©fier la LDEM, La Dictature En Marche. Les abstentionnistes prĂ©fĂšrent aller Ă  la pĂȘche plutĂŽt que d’aller voter ou se ruer Ă  Lidl pour acheter le dernier autocuiseur Ă  la mode. DĂ©finir les prioritĂ©s serait le bienvenu, en en ayant un peu plus dans le pantalon cliquez ici. Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ! Coup de Gueule d’un jour, Coup de Gueule toujours ! deClaude Janvier Éditions du Ver Luisant. EuroLibertĂ©s toujours mieux vous rĂ©-informer 
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Lesilence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes Max Frisch. Voir l’article pour en savoir plus. Philippe Fabry. 5k abonnĂ©s . Dangereux. Bruit. Bottes. Pantoufles. Citations. Art Urbain. Urban. Lettering. Photos. Informations complĂ©mentaires. D'autres Épingles similaires Propos recueillis par Catherine Haxhe Journaliste Avec la rĂ©daction Mise en ligne le 13 avril 2022 Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » PlacĂ©e dans le contexte environnemental, cette citation empruntĂ©e Ă  l’écrivain suisse Max Frisch Ă©voque notre inaction face Ă  la destruction de la planĂšte. Pire que le silence est la complicitĂ©. Car, oui, nous sommes complices. L’humanitĂ© dans son ensemble est mĂȘme coupable de psychopathie. C’est la thĂšse dĂ©fendue par SĂ©bastien Bolher, docteur en neurobiologie et rĂ©dacteur en chef de la revue Cerveau & Psycho. Dans votre prĂ©cĂ©dent ouvrage, Le bug humain1, vous disiez que nos neurones, chargĂ©s d’assurer notre survie, ne sont jamais rassasiĂ©s ils rĂ©clament toujours plus de nourriture, de sexe, de pouvoir, et ont toujours plus d’aviditĂ© Ă  consommer. Le principe de croissance est gravĂ© dans notre ADN. Dans votre nouveau livre, Human Psycho, vous revenez avec un constat effrayant l’humanitĂ© serait psychopathe. Comme le monde animal, dites-vous, l’ensemble des ĂȘtres humains forme un super-organisme. En quoi consiste-t-il et de quoi souffre-t-il pour s’attaquer ainsi Ă  son environnement ? Je tiens vraiment Ă  prĂ©ciser d’entrĂ©e de jeu que les humains en tant qu’individus ne sont pas psychopathes. La population compte Ă  peu prĂšs 1 % de psychopathes et tous ne sont pas des tueurs. Ce qui me frappe, c’est de voir que nous sommes tous sensibilisĂ©s au sort de notre planĂšte, nous avons connaissance des projections climatiques du GIEC, nous savons ce qui est en train d’arriver, et malgrĂ© tout, nous continuons collectivement Ă  traiter la faune et la flore comme des proies. L’équivalent d’un terrain de football est rasĂ© chaque seconde en Amazonie, 10 millions de litres de pĂ©trole qui sont extraits chaque minute du sol, 20 000 tonnes de CO2 sont relĂąchĂ©s chaque minute dans l’atmosphĂšre. Nous allons tout dĂ©truire si l’on ne rĂ©agit pas trĂšs vite. Quelle espĂšce fonctionne de cette façon ? Pris individuellement, les humains sont naturellement douĂ©s d’empathie, sensibles au sort de l’environnement. Mais collectivement, les 8 milliards de personnes se comportent comme de vĂ©ritables serial killers avec notre planĂšte. C’est ça, le point de dĂ©part de mon enquĂȘte. SĂ©bastien Bolher, Human Psycho. Comment l’humanitĂ© est devenue l’espĂšce la plus dangereuse de la planĂšte, Paris, Bouquins, 2022, 279 pages. Quand est-ce que l’espĂšce humaine a commencĂ© Ă  pren­dre le dessus sur les autres espĂšces ? DĂšs que l’ĂȘtre humain s’est trouvĂ© sur la surface de la Terre, c’est-Ă -dire il y a 2,5 millions d’annĂ©es, il s’est mis Ă  agir de cette façon. Les Homo habilis ont Ă©tĂ© les premiers humains Ă  tailler des outils. C’est Ă  ce moment-lĂ  que l’humanitĂ© a Ă©mergĂ©, Ă  travers l’outil. Les petits ĂȘtres bipĂšdes au cerveau en dĂ©veloppement ont compris qu’ils pouvaient façonner des pierres de maniĂšre Ă  obtenir diffĂ©rents effets. Cela a marquĂ© le dĂ©but de l’instrumentalisation de la nature. AprĂšs les pierres sont venus les semences, puis les animaux, puis les OGM. L’homme s’est mis Ă  transformer les choses, que ce soit de la matiĂšre inanimĂ©e ou des gĂšnes, afin d’en tirer un avantage. La sĂ©dentarisation a marquĂ© un tournant important ? Ce fut un grand virage dans l’histoire de l’humanitĂ©. On peut dire que l’homme a vraiment divorcĂ© avec la nature. À l’époque des chasseurs-cueilleurs, on cueillait des baies dans les forĂȘts, on allait chasser des animaux, on vivait dans les grottes ; il y avait une interpĂ©nĂ©tration. Les animaux Ă©taient mĂȘme dĂ©ifiĂ©s, c’était le temps de l’animisme. Puis les humains se sont mis Ă  faire pousser des graines dans des champs, Ă  retourner la terre ; ils ont inventĂ© la roue, la charrue ; ils ont mis les animaux dans des enclos, les ont domestiquĂ©s ; les cĂ©rĂ©ales accumulĂ©es et les animaux ont commencĂ© Ă  servir de monnaie d’échange. Depuis, l’ĂȘtre humain ne vit plus dans la nature, mais en marge de la nature, dans des villages qui ont grandi pour devenir des villes. Et il considĂšre les animaux et les plantes comme des choses Ă  exploiter comme on gĂšre aujourd’hui les datas sur les ordinateurs. Ce fut lĂ  le dĂ©but de la grande manipulation du vivant. Et la manipulation, c’est l’un des quatre grands traits psychologiques du psychopathe. L’homme a domestiquĂ© la nature et, pour justifier sa soi-disant supĂ©rioritĂ©, il a mis en place des rituels. Pour vivre en sociĂ©tĂ©, il a dĂ» faire appel Ă  une forme de cohĂ©sion sociale. Est-ce Ă  ce moment que sont nĂ©es les religions ? Avec la crĂ©ation des premiĂšres villes au nĂ©olithique, il a fallu trouver un moyen de vivre ensemble et de gĂ©rer l’agressivitĂ© inhĂ©rente Ă  tous les groupes humains. Le taux d’homicide Ă©tait trĂšs Ă©levĂ© avant les premiĂšres civilisations. Au palĂ©olithique, il y avait beaucoup plus d’agressivitĂ© dans les groupes humains qu’aujourd’hui. Dans le but de diminuer la violence, de collectiviser la vie, de synchroniser les actions des individus, on a mis en place des rituels puis de grands messages tels que les tables de la Loi avec des instructions morales Ă  suivre. Dans le mĂȘme temps, on voit apparaĂźtre les textes fondateurs des grandes religions qui disposent que l’homme a Ă©tĂ© créé Ă  l’image de Dieu ». Les religions octroient Ă  l’homme un statut particulier il n’est pas comme les autres animaux, il a un droit de vie ou de mort sur eux, il peut les dominer, les utiliser et les manger. Ce statut supĂ©rieur a marquĂ© le dĂ©but du narcissisme dĂ©mesurĂ© de notre espĂšce. Vous dĂ©nombrez quatre caractĂ©ristiques chez le psychopathe. Quelles sont-elles ? PremiĂšrement, il y a l’ego. Le psychopathe dispose de ce que l’on appelle, en psychiatrie, une vision grandiose du soi. Il se considĂšre comme au-dessus de tous les autres, il estime avoir des droits que les autres n’ont pas. Cela se voit chez les psychopathes qu’on arrive Ă  dĂ©masquer dans l’entreprise. Les psychopathes en costume » se croient trĂšs brillants – alors qu’ils ne sont pas pour autant plus intelligents que les autres – et estiment qu’ils ont plus de valeur et donc droit Ă  un salaire supĂ©rieur aux autres. Ce sentiment de supĂ©rioritĂ©, on le retrouve dans le discours d’Homo sapiens qui se place au-dessus des plantes, des animaux et qui les rĂ©duit au rang d’objets. C’est lĂ  qu’apparaĂźt la deuxiĂšme caractĂ©ristique du psychopathe qui est la pulsion de manipulation. Les psychopathes trichent, mentent, manipulent les autres et les utilisent pour arriver Ă  leurs fins. Ils sont aujourd’hui particuliĂšrement reprĂ©sentĂ©s dans le domaine de la finance, comme Bernard Madoff2 par exemple. Cette caractĂ©ristique est un vrai handicap un psychopathe est incapable de voir l’autre comme un sujet, avec des Ă©motions, et de se dire qu’il ne faut pas lui nuire. Cela nous amĂšne au troisiĂšme point, qui est central le dĂ©faut d’empathie. Certains serial killers tuent Ă  de nombreuses reprises, parce qu’ils sont absolument impermĂ©ables Ă  la douleur de leurs victimes. Et lĂ  encore, si l’on regarde comment se comporte l’espĂšce humaine vis-Ă -vis de la nature, on constate qu’elle cause une souffrance monstrueuse aux Ă©cosystĂšmes. Une espĂšce disparaĂźt Ă  peu prĂšs toutes les vingt minutes de la surface de la Terre. On est en pleine sixiĂšme extinction, avec 60 % de perte de biodiversitĂ© en cinquante ans. C’est le comportement d’un serial killer vis-Ă -vis de sa victime, et l’humanitĂ© agit exactement de cette façon. Enfin, la quatriĂšme et derniĂšre grande caractĂ©ristique du psychopathe, c’est l’incapacitĂ© d’envisager les consĂ©quences Ă  long terme. Lorsqu’un psychopathe est habitĂ© par une pulsion, qu’il veut se jeter sur sa victime, le futur n’existe plus. Il voit juste cette espĂšce d’impulsion instantanĂ©e et il ne rĂ©flĂ©chit pas aux consĂ©quences. Encore une fois, on retrouve cela dans le comportement de l’humanitĂ© vis-Ă -vis de son environnement. Quand on exploite un champ gazier, un champ pĂ©trolifĂšre, une forĂȘt ou une palmeraie, on ne pense pas Ă  l’impact Ă  long terme sur la Terre. L’humanitĂ© se comporte de façon irresponsable. Vous dites que le cerveau du psychopathe n’a pas de cortex orbitofrontal. Du moins, que les connexions ne s’y font pas bien. Individuellement, nous sommes dotĂ©s du cĂąblage cĂ©rĂ©bral nĂ©cessaire, mais pourquoi pas en collectivitĂ© ? L’humanitĂ© n’a pas de cortex orbitofrontal. Cette partie du cerveau est situĂ©e juste au-dessus de vos yeux, Ă  l’avant du cerveau, et permet aux humains de vivre ensemble. Dans un groupe d’humains, l’empathie est l’une des bases de la coopĂ©ration. Nos ancĂȘtres n’étaient pas aussi rapides Ă  la course qu’un jaguar ou aussi forts qu’un mammouth. C’est le fait de vivre en groupe et de prendre soin des autres qui leur a permis de survivre. C’est pour cette raison que cette partie du cerveau a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e par notre Ă©volution parce que sans elle, on n’aurait pas survĂ©cu. L’humanitĂ©, ce mĂ©ga-cerveau », cette espĂšce de gigantesque toile d’araignĂ©e qui s’est constituĂ©e autour de la planĂšte n’a pas besoin de vivre avec d’autres entitĂ©s similaires, car elle est unique au monde. Il n’y a aucune pression de sĂ©lection, comme on dit en science de l’évolution, pour la crĂ©ation de ce cortex orbitofrontal. Ce constat soulĂšve une question cruciale comment doter notre espĂšce de cette structure cĂ©rĂ©brale qui lui est nĂ©cessaire pour envisager que les autres ĂȘtres vivants, les Ă©cosystĂšmes et la planĂšte doivent ĂȘtre respectĂ©s ? Nous surconsommons notre planĂšte, malgrĂ© le coĂ»t environnemental engendrĂ©. © Shutterstock Cette humanitĂ© psychopathe, qui l’arrĂȘtera ? Quelles solutions proposez-vous ? J’ai dĂ©cidĂ© d’avancer dans cette rĂ©flexion sans idĂ©ologie, simplement de façon logique, en me disant On dirait bien que l’humanitĂ© globale a une structure psychique psychopathique. Et aprĂšs ? » En criminologie, en psychiatrie, on sait qu’on ne peut pas guĂ©rir cela. On peut prendre en charge thĂ©rapeutiquement de nombreuses pathologies mentales, mais pas la psychopathie. Alors que fait-on ? Les psychopathes, on les met en prison, selon le principe d’éloignement de l’agresseur et de la victime. Qu’est-ce que cela veut dire dans notre cas ? Cela veut dire que l’humanitĂ© et la nature devraient ĂȘtre sĂ©parĂ©es. C’est un peu ce qui se passe. Si l’on y rĂ©flĂ©chit, toute l’histoire de l’humanitĂ© est celle d’une sĂ©paration toujours plus grande entre la nature et l’humain. On sait que d’ici 2040, les deux tiers de l’humanitĂ© vivront en milieu urbain. En 2100, probablement 80 %. Donc c’est une tendance de fond. Peut-ĂȘtre qu’elle s’avĂ©rera salutaire au bout du compte, mais Ă  une condition consommer moins d’énergies, tant pour les voyages que pour l’appareillage numĂ©rique. Si l’on se dit qu’on va tous vivre dans des tours climatisĂ©es, dans des univers virtuels comme le mĂ©tavers, et qu’on Ă©pargnera la nature puisqu’on n’y mettrait plus les pieds, encore faudrait-il que ce ne soit pas trop Ă©nergivore, quand mĂȘme. Aujourd’hui, on sait ce que cela coĂ»te Ă  l’environnement de faire tourner des serveurs informatiques pour crĂ©er ces univers virtuels. Il faudra donc rĂ©flĂ©chir Ă  des solutions diffĂ©rentes ne pas tout tabler sur le numĂ©rique, mais sur un vivre ensemble dans des villes avec peut-ĂȘtre plus de sobriĂ©tĂ©, et donc de capacitĂ© Ă  vivre son intĂ©rioritĂ©. C’est l’essor de disciplines comme la mĂ©ditation de pleine conscience. Ça sera difficile Ă  rĂ©soudre, comme Ă©quation. Mais il y a d’autres voies puisque nous sommes les cellules du psychopathe, nous sommes Ă  l’intĂ©rieur. Peut-ĂȘtre trouvera-t-on le moyen de traiter et de guĂ©rir chacun des quatre grands symptĂŽmes de la psychopathie. Vous suggĂ©rez une aide extĂ©rieure, des rĂšgles comme des unitĂ©s de contrĂŽle environnementales et dĂ©mographiques. Des limites qui soulĂšvent la ques­tion des libertĂ©s individuel­les. Quand on y porte atteinte, on sait que les rĂ©actions peu­vent ĂȘtre trĂšs fortes. Comment envisagez-vous cela ? Dans un siĂšcle, quoi qu’il arrive, il n’y aura plus de libertĂ©s individuelles telles qu’on les conçoit aujourd’hui. Les libertĂ©s auxquelles on s’accroche, c’est aller oĂč l’on veut quand on le veut, consommer ce que l’on veut quand on le veut, acheter ce que l’on veut quand on le veut avec le plus grand pouvoir d’achat possible. Cette libertĂ© individuelle, si on la maintient telle quelle pour le plus grand nombre, va faire exploser la consommation, la pollution, les rejets toxiques et le rĂ©chauffement. Ce sera la fin de la partie, faute de ressources, Ă  cause des pĂ©nuries, des migrations et conflits climatiques engendrĂ©s, ce qui mĂšnera Ă  l’extinction de l’espĂšce humaine. L’autre solution revient Ă  limiter la libertĂ© individuelle consumĂ©riste de façon consentie et concertĂ©e. C’est ĂȘtre capable de se dire Maintenant, on arrĂȘte. On ne peut plus placer la libertĂ© de l’individu au niveau qui est le nĂŽtre aujourd’hui. » Comment continuer Ă  vivre de maniĂšre Ă©panouie ? On peut remettre plus de sens dans nos existences, arrĂȘter de tout miser sur la jouissance, le plaisir personnel, la domination, la facilitĂ©. S’interroger sans cesse sur ce qui est soutenable Ă  long terme. Et trouver une cohĂ©rence entre ce que l’on fait aujourd’hui et ce qui adviendra demain. Peut-ĂȘtre changer d’orientation dans sa vie. DĂ©mĂ©nager, vivre de façon plus locale. Renoncer Ă  ce que l’on appelle le luxe. Cela apporte beaucoup de soulagement de se dire qu’on vit en accord avec soi et avec les autres. Si l’on reprend le traitement du psychopathe global, cela signifie mettre un terme au discours narcissique que l’humanitĂ© tient depuis des millĂ©naires. Si l’on regarde froidement les choses, l’espĂšce humaine n’est pas au sommet de la hiĂ©rarchie des ĂȘtres vivants. En prenant comme critĂšre le maintien de la vie, c’est le contraire elle est la seule capable de dĂ©truire toute une planĂšte et des millions d’espĂšces. Nous devons descendre de notre piĂ©destal, c’est la condition indispensable pour ne plus agir de façon psychopathique avec notre environnement. Et puis nous devons cesser de manipuler tout ce qui nous tombe sous la main, parce que cela va se retourner contre nous. Renoncer Ă  cette pulsion de manipulation, c’est changer le droit des ĂȘtres vivants ou inanimĂ©s, reconnaĂźtre le droit de la nature. C’est un changement de paradigme complet qui reprend la notion de moralitĂ©. Emmanuel Kant disait que la morale, c’est ĂȘtre capable de considĂ©rer autrui comme une fin et non comme un moyen ». Vous pensez qu’il faut aller jusqu’à tuer l’human psycho ? Il faut mettre fin Ă  cette machine monstrueuse nĂ©e de la connectivitĂ© et de l’excĂšs. Il faut arriver Ă  franchir l’étape supĂ©rieure qui est, non pas d’exercer tout le pouvoir technologique qu’on est en mesure d’exercer, mais de renoncer Ă  exercer un certain pouvoir. C’est Ă  mon avis l’accomplissement ultime de l’humain. StĂ©phane Bohler, Le bug humain. Pourquoi notre cerveau nous pousse Ă  dĂ©truire la planĂšte et comment l’en empĂȘcher, MontrĂ©al, Robert Laffont, 2019, 270 pages. Homme d’affaires amĂ©ricain condamnĂ© en 2009 Ă  cent cinquante ans de prison pour escroquerie, NDLR. SĂ©bastien Bolher Comment l’humanitĂ© est devenue psychopathe» Partager cette page sur Boncomme certains le savent mon PC est entre la vie et la mort et j'ai pas envie de le faire survivre, si c'est pour avoir un truc boiteux incapable de communiquer! Je dis NON! Donc je vais quitter pour toujours AMD et surtout ATI parceque je commence Ă  en avoir marre! Donc je vais commencer par prendre du nForce 5 avec un core 2 duo, normal quoi!

Par Philippe Marchal, Directeur adjoint des Territoires de la 25 annĂ©es d’existence, la transmission de la mĂ©moire a considĂ©rablement Ă©voluĂ© et cette dynamique influence quotidiennement les missions et le travail des Territoires de la MĂ©moire. L’impulsion d’une vĂ©ritable politique mĂ©morielle n’est pas Ă©trangĂšre Ă  cette Ă©volution. En mars 2009, le MinistĂšre de la CommunautĂ© française publiait un dĂ©cret relatif Ă  la transmission de la mĂ©moire des crimes de gĂ©nocide, des crimes contre l’humanitĂ©, des crimes de guerre et des faits de rĂ©sistance ou des mouvements ayant rĂ©sistĂ© aux rĂ©gimes qui ont suscitĂ© ces crimes. Ce texte, trĂšs Ă©loignĂ© d’une loi mĂ©morielle de plus – portant en elle une possible instrumentalisation de la mĂ©moire Ă  des fins politique –, organise surtout le soutien Ă  des initiatives ponctuelles ou pĂ©rennes qui, par la valorisation de la transmission de la mĂ©moire de certains Ă©vĂšnements notamment politiques et sociaux tragiques de l’histoire, favorisent, principalement auprĂšs des jeunes gĂ©nĂ©rations, la rĂ©flexion critique, le dĂ©veloppement d’une citoyennetĂ© responsable et la promotion des valeurs dĂ©mocratiques. Pour examiner la qualitĂ© et la pertinence de ces initiatives, un Conseil pluriel de la transmission est créé. La coordination pĂ©dagogique DĂ©mocratie ou barbarie » l’administre. DĂ©veloppement de l’esprit critique des plus jeunes, Ă©ducation Ă  une citoyennetĂ© responsable, promotions des valeurs dĂ©mocratiques
 on voit se profiler dans ces intentions les lignes essentielles que les Territoires de la MĂ©moire contribuent Ă  rendre opĂ©rationnelles. L’originalitĂ© de ce dĂ©cret, c’est la proximitĂ© avec celui sur l’Éducation permanente destinĂ© Ă  un public adulte et en particulier dans ses accents philosophiques et dans ses intentions. Lors de la crĂ©ation de l’association en 1993 et durant les annĂ©es qui ont suivi, il Ă©tait surtout question de mettre en Ɠuvre le devoir de mĂ©moire »  une sorte d’obligation morale de se souvenir trop souvent mal interprĂ©tĂ©e et assez restrictive. Les rescapĂ©s des camps nazis qui entouraient le Centre d’Action LaĂŻque de la Province de LiĂšge pensaient que la seule Ă©vocation du passĂ© suffisait Ă  une prise de conscience durable des jeunes gĂ©nĂ©rations. Raconter l’histoire, rappeler sans cesse ce qui s’était passĂ© dans les annĂ©es trente et pas seulement en Allemagne, et dans ce contexte, souligner les dangers des idĂ©ologies haineuses et extrĂ©mistes, du racisme, de l’antisĂ©mitisme, de l’homophobie,
 cela devait bien suffire pour ne plus devoir revivre l’horreur, les guerres et les massacres de masse. Et il faut, c’est Ă©vident, rendre hommage Ă  ces passeurs de mĂ©moire » de la premiĂšre heure sans qui nous ne serions probablement pas aussi libres aujourd’hui. Ceux-lĂ  connaissaient le prix de la libertĂ© et la chance de vivre dans un pays fondĂ© sur les valeurs de la dĂ©mocratie. Pendant de longues annĂ©es, la transmission mĂ©morielle s’est limitĂ©e au rappel des faits quitte Ă  lasser. Au sein mĂȘme des programmes scolaires, l’enseignement se limitait souvent Ă  la transmission de connaissances en faisant fi, le plus souvent, de la complexitĂ© contextuelle. Pourtant, ces passeurs de mĂ©moire l’avaient pressenti. En crĂ©ant un centre d’Éducation Ă  la RĂ©sistance et Ă  la TolĂ©rance, nos fondateurs avaient compris toute l’importance de la pĂ©dagogie et du dĂ©veloppement de l’esprit critique en matiĂšre de transmission mĂ©morielle
 car si la connaissance n’est pas tout, elle reste indispensable pour faire prendre conscience de tous ces inacceptables que nous ne sommes plus en mesure de comprendre ou d’en mesurer les consĂ©quences toujours dramatiques. À l’époque, on parlait mĂȘme du devoir d’effroi ! Mais de quelles vertus l’effroi serait-il pourvu lorsque nous sommes confrontĂ©s quotidiennement Ă  la violence et Ă  la brutalitĂ© ? Aujourd’hui, l’horreur est devenue presque banale et un phĂ©nomĂšne d’accoutumance nous rend un peu plus chaque jour, impermĂ©ables et sourds ! Dans la foulĂ©e du dĂ©cret MĂ©moire, notre association a fait le choix d’associer MĂ©moire et CitoyennetĂ©. Bien sĂ»r, nous savons que tous les faits historiques quels qu’ils soient, sont uniques et singuliers. Dans ce contexte et s’agissant particuliĂšrement du second conflit mondial armĂ©, le travail des historiens et la rigueur avec laquelle ils analysent les Ă©vĂ©nements sont indispensables pour ne pas exposer nos pratiques aux nĂ©gationnistes et Ă  tous ceux qui tentent de minimiser cette catastrophe humaine dont on n’a pas fini de mesurer les consĂ©quences. Notre sociĂ©tĂ© traverse une crise profonde et le monde qui nous entoure bascule. Chacun s’accorde sur le constat nous vivons aujourd’hui dans un environnement oĂč l’ensemble des valeurs qui nous rassemblent sont fragilisĂ©es et dans lequel nos prĂ©tendues » certitudes sont quotidiennement remises en questions. L’insouciance a progressivement cĂ©dĂ© la place au sentiment de peur et certains signes sont de plus en plus inquiĂ©tants pour notre avenir. DĂ©cidĂ©ment, les femmes et les hommes, partout en Europe et dans le monde, ne sont pas capables de tirer les enseignements du passĂ©, contrairement Ă  nos belles dĂ©clarations et Ă  nos gĂ©nĂ©reux slogans ! Heureusement, nous disposons de deux outils puissants qui s’appellent rĂ©sistance et Ă©ducation rĂ©sister Ă  la poussĂ©e des idĂ©es liberticides et Ă©duquer pour Ă©quiper chacune et chacun Ă  prendre en toute autonomie la responsabilitĂ© qu’il convient d’assumer. Individuellement et collectivement. Ces deux missions nous conduisent Ă  mettre en Ɠuvre une stratĂ©gie qui porte une attention particuliĂšre Ă  l’intĂ©rĂȘt de la chose publique, au bien commun, pour faire barrage Ă  cette vague effrayante fondĂ©e sur l’égoĂŻsme, l’indiffĂ©rence et l’exploitation qui sapent notre dĂ©mocratie et aggravent notre sentiment d’impuissance. Aujourd’hui, l’association inscrit ses actions dans la visĂ©e Ă©ducative d’une citoyennetĂ© qu’il est utile de qualifier pour en dessiner les contours sans ambiguĂŻtĂ© critique, dĂ©mocratique et active. Il est possible et souhaitable d’examiner les Ă©vĂ©nements passĂ©s Ă  la lumiĂšre du prĂ©sent, de dĂ©gager des permanences » sur des faits qui n’ont souvent aucun lien Ă©vident entre eux et d’ĂȘtre capable de dĂ©coder les mĂ©canismes qui les ont gĂ©nĂ©rĂ©s. En parlant de travail de mĂ©moire », nous conjuguons travail d’Histoire, devoir de mĂ©moire et Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ©, nous faisons appel Ă  l’émotion, nous proposons des voies plurielles pour mobiliser les sensibilitĂ©s du plus grand nombre, nous encourageons toutes les initiatives citoyennes capables de construire un meilleur vivre ensemble » et nous lançons de larges campagnes autour de la symbolique du Triangle rouge pour bien montrer que ce qui est arrivĂ© un jour, pourrait recommencer
 pour paraphraser Primo Levi. A contrario, les Territoires de la MĂ©moire sont convaincus que la transmission d’un traumatisme ne participe pas d’une pĂ©dagogie Ă©mancipatrice car le traumatisme a une trop forte portĂ©e Ă©motionnelle et le danger est qu’il nous entraĂźne dans une incapacitĂ© de rĂ©pondre de façon utile ou jugĂ©e comme adĂ©quate. Le travail de mĂ©moire s’inscrit donc dans une dĂ©marche qui se veut laĂŻque c’est-Ă -dire fondĂ©e sur des choix personnels et le libre-examen et non sur l’idĂ©e qu’une faute morale irrĂ©parable » suffit Ă  ce que l’horreur ne se rĂ©pĂšte plus jamais. Il n’y a pas d’avenir sans mĂ©moire et la connaissance du passĂ© permet de construire sa propre identitĂ©. Encore convient-il de faire interagir ces deux pĂŽles trĂšs complĂ©mentaires. Sans cette interdĂ©pendance, serions-nous encore capables de nous indigner, de rĂ©sister et finalement de s’engager pour demain Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ! » Max Frisch

estaussi terrible que le bruit des bottes de et par Manuel Pratt Attention, le dernier solo de PRATT est arrivĂ© ! Religion, politique, amour, actualitĂ©, tout est dĂ©cortiquĂ©, condamnĂ©, Ă©gratignĂ© par le rire. Toujours aussi caustique, drĂŽle, mordant, irrĂ©vĂ©rencieux, Aller au contenu La paix se gagne pas Ă  pas, bien avant que ne retentissent les tambours de mobilisation. Il y a pire que le bruit des bottes le silence des pantoufles car c’est celui-ci qui rend celui-lĂ  un jour irrĂ©mĂ©diable. Les chrĂ©tiens sont rĂ©guliĂšrement invitĂ©s Ă  tout donner comme le Christ ». Qu’est-ce que cela signifie en matiĂšre de guerre et paix ? Sommes-nous capables de nous sacrifier pour la paix comme nos arriĂšres grands-parents se sont sacrifiĂ©s pour la guerre ? Sommes-nous prĂȘts Ă  mettre le prix ? Le Pape François souligne que l’indiffĂ©rence de l’humanitĂ© Ă  l’égard des problĂšmes de notre temps est l’une des menaces principales contre la paix dans le monde Gagne sur l’indiffĂ©rence et remporte la paix » JournĂ©e mondiale de la paix, 1er janvier 2016. L’indiffĂ©rence ne peut ĂȘtre vaincue qu’en faisant face ensemble Ă  ce dĂ©fi. La paix est une conquĂȘte, nous dit le Pape François. Un tel bien ne s’obtient pas sans plusieurs choix lucides et courageux aujourd’hui. L’essentiel d’une bonne gestion des conflits se joue en amont de la violence c’est aujourd’hui que nous sommes en train de perdre ou de gagner la paix de demain. RĂ©sister Ă  la violence, c’est travailler Ă  ne pas lui laisser le champ libre, alors mĂȘme que nous disposons de nombreuses marges de manƓuvre » ChomĂ© Étienne, La non-violence Ă©vangĂ©lique et le dĂ©fi de la sortie de la violence, p. 300. MaxFrisch « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch blogger162 163 abonnĂ©s Informations complĂ©mentaires Max Frisch « Pire que le bruit des bottes, le silence
Argumentaire Encore rĂ©sister ?! © Creative Commons - Flickr - John_Kittelsrud Les partis les plus liberticides, situĂ©s Ă  l’extrĂȘme droite, sont quasiment insignifiants en Wallonie et Ă  Bruxelles. Certains sont tentĂ©s de rĂ©pondre laissons tomber. Mais qu’en est-il des idĂ©es extrĂ©mistes qui contaminent peu Ă  peu l’ensemble du paysage politique europĂ©en ? Malheureusement l’extrĂȘme droite n’a pas le monopole de ces idĂ©es haineuses. Elles influencent les choix de sociĂ©tĂ© et affaiblissent directement nos libertĂ©s fondamentales. Les quelques exemples tirĂ©s de l’actualitĂ© dĂ©montrent la nĂ©cessitĂ© de combattre encore et toujours les idĂ©es qui menacent nos valeurs et notre mode de vie. Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ! Max Frisch Au racisme, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Philippe Leroyer Non, je ne suis pas raciste, mais
 » Le racisme primitif qui Ă©tablissait une hiĂ©rarchie des races fondĂ©e sur des prĂ©ceptes biologiques » n’est plus d’actualitĂ©, en tout cas pas ouvertement. On lui a en effet d’abord prĂ©fĂ©rĂ© un racisme plus politiquement correct qui visait non pas Ă  affirmer la supĂ©rioritĂ© d’une race » sur une autre, mais plutĂŽt l’évidente incompatibilitĂ© qui existerait entre deux cultures ». Mais ça, c’était avant ! Car, depuis lors, aprĂšs le racisme biologique », en plus du racisme culturel », c’est une nouvelle forme de racisme qui a vu le jour le racisme socio-Ă©conomique ». Au nom de la sauvegarde de notre modĂšle de protection sociale, il devient donc lĂ©gitime de rejeter l’Autre. Or, depuis l’arrĂȘt de l’immigration lĂ©gale en 1974, le droit d’asile est un vĂ©ritable parcours du combattant et, mĂȘme au sein de l’espace Schengen, les ressortissants ne peuvent demeurer plus de trois mois dans un pays qu’à condition d’avoir obtenu un permis de travail
 et un boulot. Bref, prĂ©tendre que l’immigration constitue une menace pour notre systĂšme social est tout bonnement sans fondement. Ce n’est lĂ  qu’un procĂ©dĂ© d’instrumentalisation de l’opinion publique ! Au rejet de l'autre, je rĂ©siste ! © - Creative Commons - Flickr - Orazio Esposito Durcissement de la politique d’asile Une politique de plus en plus restrictive en matiĂšre d’accueil des demandeurs d’asile, d’accĂšs Ă  la protection et de regroupement familial semble ĂȘtre globalement partagĂ©e en Belgique tant au niveau politique que dans l’opinion publique. Et les difficultĂ©s de gestion rencontrĂ©es par l’Union europĂ©enne, notamment sur l’üle de Lampedusa, de Lesbos, de Samos ou dans la jungle de Calais n’ont Ă©videmment eu d’autre effet que de renforcer cette conviction. Mais voilĂ , ces lieux riment dĂ©sormais avec dĂ©bordement, insĂ©curitĂ© et violence physique, psychologique, sociale tandis que la MĂ©diterranĂ©e, elle, est devenue un cimetiĂšre pour migrants. Et ça, ça fait dĂ©sordre
 Il faut donc trouver une solution et c’est Ă  Frontex, l’agence europĂ©enne pour la sĂ©curitĂ© et les frontiĂšres extĂ©rieures, que la mission est confiĂ©e. Mais peut-on raisonnablement cumuler le rĂŽle de police des frontiĂšres avec celui de secouriste ? Peut-on lutter contre l’immigration clandestine et parallĂšlement tendre la main aux migrants en danger ? Au retour d’un conservatisme liberticide, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Samy_Soussy Espagne l’IVG crucifiĂ©e Alors qu’il est autorisĂ© dans la grande majoritĂ© des États membres de l’Union europĂ©enne l’interruption volontaire de grossesse IVG est encore strictement conditionnĂ©e en Pologne, en Irlande du Nord et mĂȘme totalement interdit Ă  Malte ! Dans les pays europĂ©ens oĂč elle est pourtant lĂ©gale, l’IVG est nĂ©anmoins souvent remise en question, voire rendue difficile d’accĂšs. Les attaques des anti-choix sont de plus en plus nombreuses, qu’elles soient frontales ou insidieuses. Ainsi, en Hongrie, en 2012, le Gouvernement Orban a introduit dans la Constitution la protection de la vie dĂšs la conception » rendant l’avortement trĂšs mal perçu et l’accĂšs compliquĂ©. En Espagne, aprĂšs avoir manifestĂ© la volontĂ© de la restreindre drastiquement, c’est finalement une loi interdisant aux mineurs d’avorter sans le consentement de leurs parents qui a Ă©tĂ© adoptĂ©e en 2015. La mĂȘme annĂ©e, le Portugal dĂ©cidait de son cĂŽtĂ© d’imposer Ă  la charge des femmes tous les frais liĂ©s Ă  l’arrĂȘt de leur grossesse. Mais le plus grand leurre rĂ©side sans doute en Italie. LĂ , bien que parfaitement lĂ©gale, l’IVG est encore aujourd’hui un vĂ©ritable parcours impossible dans la mesure oĂč le taux de mĂ©decins objecteurs de conscience atteint prĂšs de 80 %. En Belgique, si l’IVG a rĂ©cemment Ă©tĂ© sorti du Code pĂ©nal, il n’en reste pas moins que les sanctions pĂ©nales sont maintenues pour les femmes et les mĂ©decins en cas de non-respect des conditions fixĂ©es par la loi. L’IVG est un droit fondamental des femmes ; sa dĂ©fense, un combat au nom de la libertĂ©, de la promotion de la santĂ© publique et du droit des femmes Ă  disposer de leur corps et Ă  choisir leur vie. Aux partis d’extrĂȘme droite, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Roel Wijnants L’extrĂȘme droite au pouvoir
 dĂ©jĂ  une rĂ©alitĂ© En 1991, la Belgique voit revenir dans ses instances parlementaires des dĂ©putĂ©s d’extrĂȘme droite. Et, depuis la fin du XXe siĂšcle, partout en Europe, l’ascension de partis d’extrĂȘme droite ou nationaux-populistes est continue Rassemblement National ancien FN français, PVV du NĂ©erlandais Geert Wilders ou encore UDC suisse en sont des exemples Ă©loquents. Mais, dans certains pays, un pas supplĂ©mentaire a Ă©tĂ© franchi des partis liberticides sont associĂ©s Ă  la majoritĂ© gouvernementale. C’est le cas du FPÖ en Autriche, et, tout rĂ©cemment, de la Ligue du Nord alliĂ©e aux populistes du Mouvement Cinq Étoiles en Italie. Ajoutons Ă  cela, la prĂ©sence de Marine Le Pen aux Ă©lections prĂ©sidentielles françaises, un Brexit prĂ©conisĂ© par le parti extrĂ©miste britannique UKIP, l’arrivĂ©e de l’AfD en Allemagne premier parti d’extrĂȘme droite Ă  pouvoir entrer au Bundestag depuis les nazis et la réélection du trĂšs controversĂ© Viktor Orban en Hongrie, la rĂ©alitĂ© en devient des plus inquiĂ©tante. À l’homophobie, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Homophobie criminelle Attitudes homophobes, sentiments d’homo-nĂ©gativitĂ© ou encore psychodrame autour de la loi sur le mariage pour tous en France sont des indicateurs criants des sources de discriminations que subissent encore les personnes de la communautĂ© LGBT *, aujourd’hui. Pire, certains homophobes n’hĂ©sitent pas Ă  attenter Ă  l’intĂ©gritĂ© physique de ces personnes, allant parfois jusqu’au meurtre ! En aoĂ»t 2018, un couple homosexuel a Ă©tĂ© violemment attaquĂ© Ă  Gand et leurs agresseurs ont Ă©tĂ© interpellĂ©s par la Police. AprĂšs le procĂšs historique de mars 2014 et la condamnation de RaphaĂ«l Wargnies pour un homicide volontaire avec prĂ©mĂ©ditation contre Jacques Kotnik, un homme gay de 61 ans, dans le parc d’Avroy de LiĂšge, la justice belge reconnaĂźt l’homophobie comme un acte criminel avec circonstances aggravantes. Ce n’est malheureusement pas le cas partout. L’homophobie est notamment une notion profondĂ©ment ancrĂ©e dans la sociĂ©tĂ© russe. Si elle y est dĂ©pĂ©nalisĂ©e depuis 1992 sous pression du Conseil de l’Europe, auquel la Russie souhaitait adhĂ©rer, elle reste extrĂȘmement mal vue. Et que dire de la TchĂ©tchĂ©nie oĂč les arrestations, la torture et l’encouragement des familles Ă  tuer leurs proches homosexuels font lĂ©gion ? En 2017, ce pays a d’ailleurs connu un trĂšs grave durcissement de ses mesures contre les homosexuelles, instaurĂ©es par le prĂ©sident Ramzan Kadyrov. * LGBT lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres À la duperie, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Theglobalpanomarama En quĂȘte de respectabilité  DĂ©sireux de s’affranchir de leur Ă©tiquette extrĂ©miste, nombreux sont les partis d’extrĂȘme droite Ă  vouloir se racheter une image plus positive », c’est-Ă -dire une image Ă©lectoralement plus porteuse. Par opportunisme politique, ils n’hĂ©sitent donc pas Ă  s’affirmer dĂ©mocrates et Ă  opĂ©rer des glissements idĂ©ologiques incohĂ©rents. Ainsi, lorsqu’elle qualifie son parti de national-populiste, lorsqu’elle remplace le nom du Front National FN par celui de Rassemblement National RN ou lorsqu’elle sous-entend que le FN-RN est un parti du centre, Madame Le Pen cherche uniquement Ă  rassurer et Ă  Ă©tendre son Ă©lectorat. Il n’est dĂšs lors pas Ă©tonnant, au regard de cette stratĂ©gie, de constater que l’extrĂȘme droite pioche parfois dans les rĂ©fĂ©rences idĂ©ologiques de la gauche afin de rallier Ă  sa cause l’électeur populaire déçu par les gouvernements socialistes. Ceci n’est Ă©videmment qu’un leurre, ne soyons pas dupes ! Au mĂ©pris et aux discriminations, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Francesco_Paraggio La chasse aux Roms se poursuit Peuple de tradition nomade, les Roms souffrent depuis presque toujours de discriminations parfois criminelles ex. stĂ©rilisation forcĂ©e, etc.. Aujourd’hui, malgrĂ© une augmentation de leur sĂ©dentaritĂ©, beaucoup de Roms continuent Ă  voyager en caravanes. Leurs conditions de vie restent inchangĂ©es, de mĂȘme que le mĂ©pris de la sociĂ©tĂ© Ă  leur Ă©gard. L’adhĂ©sion de la Roumanie et de la Bulgarie Ă  l’Union europĂ©enne en 2007 a Ă©videmment focalisĂ© l’attention sur cette population et les passions se sont alors dĂ©chaĂźnĂ©es. En Italie, en France, mais aussi en Belgique, une chasse aux Roms s’est ouverte et les rĂ©centes dĂ©clarations de Manuel Valls, alors ministre français socialiste de l’intĂ©rieur, en disent long sur le point de vue des instances politiques, mĂȘme de gauche, sur cette question. Aux nĂ©onazis, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Le nĂ©onazisme n’est pas mort Alors que de nombreux partis d’extrĂȘme droite ont Ă©dulcorĂ© leur discours afin de gagner en lĂ©gitimitĂ©, d’autres continuent Ă  multiplier les Ă©carts et Ă  s’afficher ouvertement nĂ©onazis. C’est notamment le cas de certains membres du gouvernement de transition ukrainien SVOBODA ou du parti Aube dorĂ©e en GrĂšce. Quasiment inexistante avant la crise, Aube dorĂ©e a connu une percĂ©e importante en 2012 ; depuis lors, le parti maintient au mĂȘme niveau alors que nombreux de ses reprĂ©sentants sont en prison ! Existe-t-il un lien de cause Ă  effet liĂ© Ă  la situation Ă©conomique du pays ? On serait tentĂ© de le croire. Et pourtant, jamais ce parti n’a votĂ© de propositions de lois visant Ă  restreindre les avantages des plus nantis. Au contraire, il s’affiche volontiers avec de puissants hommes d’affaires et exĂšcre les syndicats. MĂȘme ses mĂ©thodes outranciĂšres, brutales et meurtriĂšres – qui ont par ailleurs conduit plusieurs de ses reprĂ©sentants en prison – ne semblent pas vouloir dĂ©courager l’électeur grec !
ï»żLamĂȘme nuit, d’autres tags, hostiles ceux-lĂ  Ă  l’aĂ©roport nantais de Notre-Dame-des-Landes ont Ă©tĂ© peints sur des murs de l’hĂŽtel-de-ville de Poitiers. Ils ont Ă©tĂ© effacĂ©s par les services municipaux. PubliĂ© par des larbins de la maison Poulaga (lanouvellerepublique.fr, 30
Citation Plus ter­ri­fiant que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. »Max Frisch CitĂ© par Maxime Dalle in Elé­ments, n°170, 2018 Max Frisch, nĂ© le 15 mai 1911 Ă  Zurich et mort le 4 avril 1991 dans la mĂȘme ville, est un Ă©crivain et architecte suisse alĂ©manique. Membre du Groupe Olten, il est considĂ©rĂ© comme faisant partie des Ă©crivains les plus importants de la littĂ©rature de langue allemande de l'aprĂšs-guerre. Dans son Ɠuvre, et suivant en cela l’exemple de Bertolt Brecht et des existentialistes, Frisch a particuliĂšrement prĂȘtĂ© attention aux problĂ©matiques d'identitĂ© personnelle, de morale et d'engagement politique. L'ironie est une caractĂ©ristique significative de ses publications d' citations ajoutĂ©esLes 10 derniĂšres citationsAuteursAuteurs rĂ©cemment ajoutĂ©sLivresÀ l'affiche Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles". Cette citation empruntĂ©e Ă  l'Ă©crivain suisse Max Frisch a Ă©tĂ© souvent mise en Ă©vidence par le directeur de MĂ©diapart, Mr Edwy Plenel, pour alerter la sociĂ©tĂ© sur les dĂ©rives fascistes, sexistes, homophobes, islamophobes, etc.
Étiquette Kommandantur 6 juin 2019 Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ! par Claude Janvier auteur de Coup de Gueule d’un jour, Coup de Gueule toujours ! aux Éditions du Ver Luisant. La corvĂ©e est enfin terminĂ©e. Vous venez de voter pour les EuropĂ©ennes 2019. Le mĂȘme cirque vous sera proposĂ© pour les municipales en 2020. D’ici lĂ , dormez tranquilles braves gens, La Dictature En Marche veille sur vous LDEM Rappel de quelques chiffres – RN 23,3 % [
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