Ony voit Johnny Flynn, cheveux longs, chapeau et cigarette Ă  la main, qui incarne le jeune David Bowie, alors qu'il s'apprĂȘte Ă  aller aux Etats-Unis en 1971. Un voyage initiatique, riche en rencontres importantes (notamment Lou Reed et Iggy Pop) qui lui inspira la crĂ©ation de l'un de ses alter-ego phare : Ziggy Stardust.
Paris Five Years, Starman au-delĂ  des standards, l’album Ziggy Stardust, paru il y a 50 ans, a permis Ă  David Bowie de dĂ©coller en se crĂ©ant un double, jalon dĂ©cisif de cet artiste camĂ©lĂ©on. Jusqu’ici, il Ă©choue dans tout ce qu’il entreprend depuis le dĂ©but de sa carriĂšre », raconte Ă  l’AFP JĂ©rĂŽme Soligny, auteur de David Bowie Rainbowman, ouvrage-rĂ©fĂ©rence paru en deux tomes Gallimard, objet de rééditions et de traductions internationales. Space Oddity sur l’album du mĂȘme nom, 1969 n’est qu’un tube Ă©phĂ©mĂšre, passĂ© plus tard Ă  la postĂ©ritĂ©, tout comme Changes sur l’album Hunky Dory 1971. Et voilĂ  que l’Anglais sort en 1972 un disque au titre Ă  rallonge The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars au parfum d’univers singulier L’ascension et la chute de Ziggy Stardust et les AraignĂ©es de Mars ». Le morceau Moonage Daydream est une carte de visite cryptique de son double Ziggy Stardust » Je suis un alligator [
] je suis l’envahisseur de l’espace ». Pour brouiller un peu plus les cartes, Bowie suggĂšre sa bisexualitĂ© en lĂąchant dans la presse musicale qu’il est gay », alors qu’il vit avec femme et enfant. Le chanteur frĂ©quente des lieux de nuit associĂ©s Ă  la culture gay, sans l’ĂȘtre fondamentalement lui-mĂȘme, il en aime l’imagerie », prĂ©cise Soligny. Marketing, AmĂ©rique profonde Jackpot. Les mĂ©dias s’intĂ©ressent Ă  lui, sans parvenir Ă  le cerner, entretenant son aura mystĂ©rieuse. À la tĂ©lĂ©vision, l’intervieweur est engoncĂ© dans un costume gris, lui paraĂźt cheveux teints en rouge, tenue Ă  paillettes. L’un est en noir et blanc, l’autre en couleurs. Bowie devient symbole de modernitĂ©, de monde d’aprĂšs. L’artiste s’impose mĂ©diatiquement en star alors qu’il ne l’est pas encore. Les premiers concerts estampillĂ©s Ziggy » en banlieue de Londres ne rĂ©unissent alors que 150 personnes, dont un tiers d’invitĂ©s. C’est une sorte de marketing avant l’heure, c’est sa plus belle crĂ©ature, qui lui a permis d’éclore, d’ĂȘtre autre chose qu’un secret bien gardĂ© d’une intelligentsia rock qui s’intĂ©resse Ă  lui depuis un an et demi », analyse Soligny. Bowie s’ouvre les portes d’une tournĂ©e aux États-Unis. Il rĂ©ussit Ă  imposer un personnage effĂ©minĂ© lĂ  oĂč Marc Bolan leader de T. Rex a Ă©chouĂ©, c’est-Ă -dire aller jouer dans l’AmĂ©rique profonde, mĂȘme si parfois des gens furieux l’attendront Ă  la porte des loges », note encore Soligny. Iggy Pop, Orange MĂ©canique » Comme le dit ce spĂ©cialiste, Bowie est une Ă©ponge » et son Ziggy Stardust » agglomĂšre plusieurs influences. Ziggy », c’est d’abord Iggy Pop. Bowie est fascinĂ© par le chanteur des Stooges, vu notamment sur une photo oĂč l’AmĂ©ricain marche littĂ©ralement sur le public en concert. Les deux musiciens deviendront proches. Stardust » PoussiĂšre d’étoile » vient du nom de scĂšne d’un chanteur country amĂ©ricain, The Legendary Stardust Cowboy, obnubilĂ© par le cosmos. Il y a aussi Vince Taylor, rockeur anglais Ă  la carriĂšre chaotique, surtout connu en France. Bowie le cĂŽtoie Ă  un moment, Taylor a l’impression qu’il va pouvoir sauver le rock, se prend pour un messie », dĂ©taille Soligny. De quoi nourrir le personnage de Ziggy ». Sur la pochette, Bowie pose façon voyou dans une rue avec des bottes rappelant celles portĂ©es par la bande de mauvais garçons du film Orange MĂ©canique de Stanley Kubrick. Il a toujours rĂȘvĂ© d’ĂȘtre dans un gang, mais ce n’est jamais arrivĂ©, il Ă©tait super bien Ă©levĂ© », selon Soligny. Avec tous ces carburants, la machine est lancĂ©e. Il y aura ensuite Aladdin Sane », autre double pour l’album Ă©ponyme de 1973, et son cĂ©lĂšbre Ă©clair sur le visage. Mais Ziggy Stardust marque les esprits réédition en vinyle ce vendredi. Brian Molko, leader de Placebo, s’y rĂ©fĂšre. Et Moonage Daydream est devenu le titre d’un documentaire sur Bowie rĂ©alisĂ© par l’AmĂ©ricain Brett Morgen et prĂ©sentĂ© au dernier Festival de Cannes.
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