Discourspour l’enterrement de son grand-pĂšre : la ronde de nos souvenirs communs. Alors je te promets solennellement que je vais chĂ©rir pour toujours tous ces souvenirs merveilleux partagĂ©s Ă  tes cĂŽtĂ©s. Qu’ils sont Ă  jamais
Petits passages et anecdotes sur le mĂ©moire de mon grand-pĂšre Francisque, Jean, Joseph RICHARD nĂ© le 12 Octobre 1908 au Mans– Ă©pisode 1 – En la nuit du 12 octobre 1908, vers les trois heures du matin, au numĂ©ro 110 du boulevard de la RĂ©publique, dans une piĂšce unique donnant sur une cour intĂ©rieure grossiĂšrement pavĂ©e Ă  la clartĂ© jaunĂątre et prĂ©caire d’une lampe Ă  pĂ©trole fumeuse et nausĂ©abonde, naissait, du ventre de Marie Mathieu nĂ©e RAGEOT, un gros bĂ©bĂ© hurlant que la sage-femme remit sans mĂ©nagement dans le tablier tendu par une voisine bĂ©nĂ©vole, Mme NICOLLE. Quand l’effervescence fut calmĂ©e, les bassins vidĂ©s dans la rigole qui coulait devant la porte, la mĂšche de la lampe mouchĂ©e, l’eau Ă©pongĂ©e sur le carreau et la mĂšre enfin apaisĂ©e sur le lit de fer retapĂ© Ă  la hĂąte, on reprit, afin d’en finir une bonne fois pour toutes, la vieille discussion sur les prĂ©noms Ă  donner Ă  l’enfant. L’appellerait-on Julien, comme le grand-pĂšre maternel mort depuis une quinzaine d’annĂ©es ou Francisque comme cet homme Ă©mu et maladroit qui ne savait guĂšre quelle attitude adopter devant ce miracle d’une naissance qui l’intronisait pĂšre de famille, ou bien Alfred comme le cousin riche et Ă©ventuellement tutĂ©laire. Finalement ce fut sous les vocables de Francisque bien prĂ©ciser Francisque, Julien MATHIEU que le lendemain, sur les registres d’état-civil de la Mairie du Mans Sarthe on inscrivit, il y a soixante-dix ans, celui qui Ă©crit ces lignes. Mais, trĂšs tĂŽt, pour me diffĂ©rencier de mon pĂšre qu’on appelait d’ailleurs communĂ©ment Franci, je devins Julien Mathieu. Cette intervention de prĂ©noms lĂ©gaux allait, plus tard, me valoir quelques mĂ©comptes dans mes rapports avec les diverses administrations auxquelles j’aurais Ă  faire au cours de ma vie de citoyen. Pour l’heure, choyĂ© plus que de convenance par une mĂšre toujours inquiĂšte et une grande mĂšre maternelle certes plus cohĂ©rente dans les diagnostics dont elle sanctionnait mes colĂšres affamĂ©es ou mes apathies repues, je poussais, jeune plante vivace, Ă  cause ou en dĂ©pit d’excĂšs de soins et d’une Ă©touffante tendresse. J’ai retrouvĂ© dans mes archives familiales un ticket de pesĂ©e indiquant qu’à cinq mois et demi, mon poids atteignait 7 kilos 200, ce qui n’était pas si mal et dĂ©notait chez le sujet, une robuste santĂ©. NĂ©anmoins la moindre montĂ©e de tempĂ©rature, la plus lĂ©gĂšre accĂ©lĂ©ration du pouls que mon pĂšre, qui avait Ă©tĂ© infirmier durant son service en AlgĂ©rie, tĂątait au jugĂ©, les yeux au plafond, crĂ©ait dans la maisonnĂ©e, une dĂ©risoire panique. On ne lĂ©sinait pas sur les symptĂŽmes ; c’était la mĂ©ningite, le croup, la pneumonie qu’on envisageait d’abord comme affection possible, sinon probable. Quand il Ă©tait lĂ , mon pĂšre courait Place de l’Eperon chez le docteur Mordret qui m’avait pris en charge puis chez l’herboriste Mainguait, de la rue Nationale que ma grand-mĂšre s’entĂȘtait Ă  appeler la rue Basse. Le mĂ©decin affirmait que je n’avais rien qu’un gros rhume ou qu’une petite indigestion et rĂ©digeait une ordonnance anodine. Le Mans – Place de l’Eperon Quinze mois aprĂšs moi, me naissait une petite sƓur qu’on prĂ©nomma Madeleine ; mais ma mĂšre avait dĂ©pensĂ© pour moi tant d’amour exclusif que ma sƓur fut toujours un peu lĂ©sĂ©e de tendresse. Elle avait un bon fond et n’en fut pas jalouse. Madeleine eut, durant les quarante annĂ©es qu’elle vĂ©cut, une existence effacĂ©e. Le monde n’était pas Ă  sa mesure. Elle n’y Ă©tait pas destinĂ©e. A vingt et un an, contre le grĂ© de notre mĂšre, elle entra au noviciat des franciscaines en la communautĂ© des ChĂątelets » prĂšs de Saint Brieuc. AprĂšs six mois, elle en revenait. Sa santĂ©, dĂ©jĂ  fragile ne lui permettait pas de suivre la rĂšgle. Par la suite, elle contracta une sorte de mal de Pott aggravĂ© d’une hypertension incurable qui la traĂźna d’hĂŽpital en hĂŽpital, de maison de repos en centre hospitalier, jusqu’à sa mort qui nous dĂ©sespĂ©ra longuement, ma mĂšre et moi. Je n’avais pas trois ans quand enfin, mes parents purent quitter le pauvre rez-de-chaussĂ©e oĂč j’étais nĂ© pour un logement plus dĂ©cent sis dans le quartier de la Gare. Les cinq que nous Ă©tions s’y sentirait moins Ă  l’étroit. Il Ă©tait d’un aspect plus convenable. Ses abords avec, en face, bordĂ©e d’un long mur de pierre, une grande propriĂ©tĂ© oĂč dĂ©passaient des arbres imposants, Ă©taient plus salubres que la courĂ©e » qui m’avait vu naĂźtre. Mon pĂšre Ă©tait Ă  vingt petites minutes du dĂ©pĂŽt des machines, son lieu de travail et ma grand-mĂšre, pas beaucoup plus loin de la vieille Ă©glise de la couture qu’elle allait frĂ©quenter avec beaucoup de fidĂ©litĂ©. Le Mans – Eglise de la Couture SituĂ©e entre deux voies Ă  forte dĂ©clivitĂ©, les rues de Bel-Air et de Wagram qui descendaient de l’avenue Thier vers le Bourg-BelĂ©, la rue de Navarin oĂč nous allions habiter durant une douzaine d’annĂ©es comptait, en sa premiĂšre partie l’autre se terminant de trois Ă  quatre cents mĂštres plus loin sur la rue de Fleurus une quinzaine de numĂ©ros tous impairs. Notre logement qui portait le chiffre 9 Ă©tait, parmi d’autres Ă  peu prĂšs semblables une de ces constructions locales quasi centenaires dĂ©nommĂ©es maisons mancelles. Au rez-de-chaussĂ©e, sur une cave Ă  vasistas oĂč l’on entreposait le charbon et oĂč bricolait notre pĂšre, Ă©tait deux piĂšces. L’une donnait sur la rue. Mes parents y couchaient dans des meubles modern-style achetĂ©s Ă  crĂ©dit chez Dufayel. Au-dessus d’un crucifix au bĂ©nitier toujours vide pendait un Ă©trange tableau dans son cadre tarabiscotĂ© reprĂ©sentant une petite fille Ă  la mode du troisiĂšme Empire. Un large accro crevait la toile Ă  l’un de ses angles. Je n’ai jamais su les origines de cette peinture dont, au surplus, nul d’entre nous ne se souciait. La deuxiĂšme piĂšce oĂč menait un corridor desservant l’entrĂ©e du logis, donnait d’autre part sur un jardin potager, on y venait par un perron Ă©gayĂ© des branches noueuses d’une odorante glycine. Dix marches de pierre usĂ©e permettaient d’accĂ©der Ă  une courette coiffĂ©e de vigne vierge, des moineaux piailleurs s’y Ă©battaient aux beaux jours ; au fond du jardin trĂŽnaient » les cabinets, Ă©dicule campagnard qui chaque annĂ©e un curage dont le relent affectait toute une partie de la journĂ©e, l’entourage ; mais cette opĂ©ration sanitaire constituait pour nous, les gosses, une Ă©tonnante distraction. Le matin, attelĂ©e de deux chevaux placides, une machine Ă  vapeur avec son lourd volant de fonte sa bielle aux mouvements presque humains, son piston au joli bruit de soie froissĂ©e et ses deux petites boules rĂ©gulatrices qui tournaient en s’écartant, se rangeait devant chez nous ; elle Ă©tait accompagnĂ©e du rĂ©servoir Ă  vidange. EnclenchĂ©es Ă  la base de l’énorme tonne, des tuyaux enclavĂ©s l’un dans l’autre, formaient un long boa qui, par le corridor, la cuisine, le jardin, allait plonger sa gueule aspirante dans la fosse. Le mĂ©canicien avait mis en marche la pompe Ă  vapeur et la puante opĂ©ration durait toute la matinĂ©e cependant que le servants, assis au bord du trottoir, mangeaient tranquillement et sans dĂ©goĂ»t leur casse-croĂ»te matinal ce qui nous Ă©tonnait bien peu.
HEYCette vidéo est pour, oui, en mémoire de mon grand-pÚre mais aussi pour tous ces gens qui ont perdue quelqu'un de cher.

EXCLUSIF - AprĂšs les accusations de collaborationnisme et d'antisĂ©mitisme portĂ©es contre le cĂ©lĂšbre dialoguiste des Tontons flingueurs, son petit-fils, StĂ©phane, pĂ©dopsychiatre et romancier, dĂ©fend sa mĂ©moire en parlant de l'homme intime et de ses paradoxes.Un tonton flinguĂ© par son passé» comme l'Ă©crit François Guillaume Lorrain dans Le Point? Alors que les Ă©ditions Fayard viennent d'exhumer Le Chant du dĂ©part, un roman inĂ©dit de Michel Audiard, L'Obs, Le Mondeet donc Le Point, reprenant le travail d'un historien de la littĂ©rature Franck Lhomeau, analyse pour la premiĂšre fois les premiers Ă©crits du futur dialoguiste publiĂ©s entre 1943 et 1944 dans des journaux douzaine de textes, des contes, des nouvelles mais aussi des critiques rĂ©digĂ©es essentiellement dans L'Appel, un journal pro-allemand, anti-maçonnique et antisĂ©mite, forment le corpus des recherches de Franck Lhomeau pour Temps noir, la revue des littĂ©ratures Audiard Ă  gauche parle de Michel, son grand-pĂšre, dans un entretien exclusif donnĂ© au Figaro». Rue des ArchivesBien que n'Ă©tant pas de natures politiques, dĂ©jĂ  dans un style grinçant, qui deviendra sa marque de fabrique, le jeune Michel Audiard n'hĂ©site pas Ă  manier les clichĂ©s alors attribuĂ©s aux francs-maçons et aux juifs. OubliĂ©s - cachĂ©s rĂ©pondront ses contempteurs - les premiers pas d'Audiard dans la presse, lui vaudront quand mĂȘme d'ĂȘtre interrogĂ© par la police Ă  l'automne 1944. SoupçonnĂ© d'actions anti-nationales et anti-françaises», une enquĂȘte est menĂ©e auprĂšs de ses parents adoptifs, de ses voisins et des habitants du quartier. Dans le procĂšs-verbal, retrouvĂ© aussi par Franck Lhomeau, il est Ă©tabli que ces derniers ne l'ont jamais entendu tenir des propos collaborationnistes». Entendu une derniĂšre fois par la police sur ses activitĂ©s pendant la guerre en mars 1947, son dossier sera ensuite dĂ©finitivement par cette affaire et l'opprobre qu'elle jette sur la mĂ©moire de son grand-pĂšre, StĂ©phane Audiard, pĂ©dopsychiatre et romancier, a dĂ©cidĂ© de rĂ©pondre Ă  cette FIGARO. - Pourquoi avez-vous souhaitĂ© faire publier Le Chant du dĂ©part, un roman qui semblait inachevĂ©?StĂ©phane AUDIARD. -Le Chant du dĂ©part, c'Ă©tait pas mal pour quelqu'un qui a cassĂ© sa pipe. Une sorte de chant du cygne, dernier round dans Paris avant de calancher. Il nous a semblĂ© important pour les admirateurs, pour l'histoire du cinĂ©ma de donner cet inĂ©dit Ă  lire. Mais au vu de certaines rĂ©actions et de quelques critiques peu amĂšnes, on pourrait regretter d'avoir pris la dĂ©cision de publier ce livre... Mais bon, non! Je n'aime pas penser Ă  reculons. Je laisse ça aux lopes et aux Ă©crevisses comme mon grand-pĂšre l'avait fait dire Ă  Lino Ventura dans un Taxi pour vous parlez de certaines rĂ©actions vous pensez aux rĂ©vĂ©lations sur le passĂ© collaborationniste de votre grand-pĂšre?Cette histoire nous a beaucoup remuĂ©, Jacques Audiard et moi. Nous savions qu'il avait Ă©crit dans des journaux pendant la guerre des nouvelles et des critiques. Son style, dĂšs ses dĂ©buts, Ă©tait grinçant. Dans le contexte de la Collaboration, dans un journal dirigĂ© par des pro-allemands, il a pu ĂȘtre injuste envers les juifs. Mais j'ai connu cet homme jusqu'Ă  l'Ăąge de quinze ans. À aucun moment, Michel n'a Ă©tĂ© antisĂ©mite. Je ne me souviens pas de la moindre trace d'une rĂ©flexion un peu oiseuse sur un juif. Rien, ça n'existait pas dans son discours public, ça n'existait pas avec les gens du mĂ©tier et ça n'existait pas dans l' pensez donc que le travail d'investigation historique sur un personnage aussi cĂ©lĂšbre que Michel Audiard ne prĂ©senterait aucun intĂ©rĂȘt?Non, bien sĂ»r, presque 80 ans aprĂšs les faits, le parcours de Michel Audiard appartient Ă  l'histoire. Et que l'on fasse un inventaire de son travail pendant la guerre, cela me paraĂźt trĂšs justifiĂ©. Maintenant, une fois ces principes rĂ©affirmĂ©s, il me semble que ce devoir de mĂ©moire se transforme en un procĂšs pour antisĂ©mitisme d'un homme qui, visiblement, en a Ă©tĂ© guĂ©ri en une comprenez pourtant que traiter, par exemple, l'auteur du Chant des partisans, Joseph Kessel, de youpin» dans une critique puisse choquer en 2017...Bien sĂ»r, l'expression est abjecte. Elle est condamnable, elle est condamnĂ©e aujourd'hui, elle ne l'Ă©tait pas pendant l'Occupation. La France, je le rappelle, vivait sous le rĂ©gime de Vichy. Si vous me permettez de dĂ©fendre la mĂ©moire de mon grand-pĂšre, je pense qu'il agit Ă  l'Ă©poque par faiblesse, par entraĂźnement. Il Ă©tait issu d'un milieu modeste, avait dĂ» arrĂȘter l'Ă©cole au certificat d'Ă©tude. Il va voler des vĂ©los, devenir une sorte de petit voyou et rencontrer dans ce milieu des mecs trĂšs Ă  droite comme Courtine. Ce dernier est secrĂ©taire de rĂ©daction Ă  L'Appel, un journal collaborationniste. Michel qui a toujours Ă©tĂ© bon en rĂ©dac» mais qui n'a que son certificat d'Ă©tudes a une chance rare de sortir de son milieu. Il va la saisir sans ĂȘtre trop regardant. NĂ© dans un autre temps, j'en suis sĂ»r, anarchiste comme il Ă©tait, il aurait pu Ă©crire dans des journaux d' croyez que ça s'est passĂ© aussi simplement...Certainement. En tout cas, si l'on veut juger, il faut prendre en compte l'atmosphĂšre vĂ©rolĂ©e de l'Ă©poque et aussi celle de l'entre-deux-guerres. On a aussi fait ce genre de procĂšs Ă  HergĂ© et Ă  Simenon. Je pense que la question juive, le problĂšme du racisme, la notion mĂȘme d'humanisme Ă©taient traitĂ©s assez diffĂ©remment Ă  l'Ă©poque. Cette remise en perspective n'excuse pas tout mais elle permet d'Ă©clairer, d'expliquer un comportement, une façon de voir le monde. En tout cas, il faut se garder de juger avec nos yeux et notre intelligence de Michel Audiard n'a jamais fait amende honorable sur cette pĂ©riode dans ces romans qui Ă©taient toujours Ă  caractĂšre autobiographique?Ce livre est une Ă©tape probablement intermĂ©diaire. Inabouti, il n'a pas voulu de son vivant qu'il soit publiĂ©, il existait peut-ĂȘtre une raison prĂ©cise Ă  cela, que j'ignore. Avec le recul, je pense qu'il avait la rage de ces annĂ©es-lĂ . Ça l'a meurtri puis ça l'a construit en opposition systĂ©matique Ă  toute forme d'ordre d'obligation, de servilitĂ©. Mais il n'a jamais osĂ© le rĂ©vĂ©ler, le dire. C'est peut-ĂȘtre dommage mais c'est ainsi. Au fond, il est mort trop tĂŽt pour oser se pencher sur ses la mort de votre pĂšre, François, la tristesse de Michel Audiard s'est-elle dĂ©finitivement transformĂ©e en forme de misanthropie?Vous savez, je suis le fils de François, le fils du mort. AprĂšs ce chagrin, Michel a changĂ©. Je ne sais pas si l'on peut parler de misanthropie mais on peut parler d'une terrible luciditĂ© face aux hommes et Ă  la vie. En fait, il a passĂ© beaucoup de temps avec moi. Il ne se contentait pas d'un talbin, donnĂ© Ă  la va-vite. Il Ă©tait prĂ©sent, aimant. VoilĂ , le Michel tendre, que j'ai connu.

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Entre transmission et aliĂ©nation, les descendants des victimes de l’Holocauste tentent d’allĂ©ger le prĂ©sent d’un lourd passĂ©. Cette marche en mĂ©moire de Mireille Knoll a Ă©tĂ© dure. J’ai regardĂ© le ciel en pensant aussi Ă  lui
 » A Paris, en ce jour de marche blanche en hommage Ă  l’octogĂ©naire assassinĂ©e Ă  Paris parce que juive, Florence avait en tĂȘte et Ă©pinglĂ© au coeur le souvenir d’un autre juif, Salomon, son grand-pĂšre. Quelques jours auparavant, au MĂ©morial de la Shoah, elle murmurait en passant devant le Mur des noms des dĂ©portĂ©s oĂč est inscrit celui de son aĂŻeul Le travail de mĂ©moire que j’entreprends ici autour de son histoire, c’est pour que l’on n’oublie jamais cette tragĂ©die. » À peine une semaine plus tard, le terrible fait divers est venu raviver les mĂ©moires familiales portant encore, soixante-dix-sept ans aprĂšs la Shoah, le poids de la barbarie des bourreaux nazis. Pour Florence, le chemin entre la grande Histoire et la sienne est un sentier rĂ©cent. J’ai dĂ©couvert tard que mon grand-pĂšre, qui m’a en partie Ă©levĂ©e, Ă©tait un survivant de l’Holocauste. » Sur dĂ©nonciation, le commerçant a Ă©tĂ© victime de la rafle de la rue Keller, dans le 11e arrondissement de Paris, en aoĂ»t 1941. InternĂ© Ă  Drancy, il a ensuite Ă©tĂ© dĂ©portĂ© Ă  Auschwitz en 1942 jusqu’à sa libĂ©ration en 1945. Il ne m’a jamais racontĂ©. Ses chiffres tatouĂ©s sur l’avant-bras, il me disait que c’était pour ne pas oublier son numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone », s’émeut-elle, en se souvenant de ce grand-pĂšre si plein de vie », qui la faisait tellement rire. Lui et ma grand-mĂšre me protĂ©geaient du rĂ©cit de l’horreur. » Mais, un jour, l’adolescente zappe Ă  la tĂ©lĂ© sur Shoah, le film de Claude Lanzmann, le documentaire de rĂ©fĂ©rence sur l’extermination des Juifs. La brutalitĂ© du passĂ© se fracasse sur son prĂ©sent de petite-fille. En voyant les tatouages des tĂ©moins, j’ai compris
 Papy Ă©tait mort deux ans avant. Impossible d’en parler Ă  mamie. J’ai gardĂ© le silence, le tabou
 » Elle attendra ses 25 ans pour faire revenir les mots, dĂ©livrer la parole, entrouvrir la boĂźte Ă  secrets familiale. Un geste l’y aide Ma grand-mĂšre, avant de mourir, m’a remis dans un sac plastique des dizaines de lettres. Celles Ă©crites par mon grand-pĂšre pendant sa captivitĂ© Ă  Drancy. Elle m’a glissĂ© Fais-en quelque chose. » Un hĂ©ritage en partage, l’histoire personnelle Ă  renouer avec le rĂ©cit collectif, un travail titanesque. Fouiller les archives, dĂ©vorer essais et romans, Ă©plucher rapports et actes administratifs, arpenter les allĂ©es et couloirs des lieux de mĂ©moire. DĂ©couvrir mĂȘme que sur la database des victimes de Yad Vashem Ă  JĂ©rusalem, Salomon avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© mort Ă  Auschwitz
 J’ai gardĂ© le silence, le tabou
 » Je me suis plongĂ©e dans la Shoah jusqu’à, parfois, en perdre pied. C’est le lot de beaucoup de descendants. Nous voulons tant comprendre comment une telle folie a dĂ©truit nos familles et nous hante encore. Le traumatisme infuse les gĂ©nĂ©rations et nous place devant la vertigineuse question de la transmission
 Comment la porter ? Jusqu’oĂč ? » Son combat est d’abord administratif, pour faire reconnaĂźtre que son grand-pĂšre est un survivant. Ensuite, de tenter de savoir ce qu’il s’est passĂ© pendant ces annĂ©es terrifiantes dans les camps. A-t-il Ă©tĂ© sonderkommando, effroyable rĂŽle attribuĂ© Ă  certains prisonniers contraints de participer Ă  l’extermination finale ? Encore beaucoup de questions, peu de rĂ©ponses. Si j’ai pu aller Ă  Drancy, je me sens encore incapable de me rendre Ă  Auschwitz. » Et puis, au fil de cette dizaine d’annĂ©es de quĂȘte mĂ©morielle, Florence a fini par sentir un souffle de vie plus puissant que le vent de la mort Ces lettres de papy sont pleines d’amour, d’espoir, de force. C’était du cĂŽtĂ© des vivants que je voulais entretenir la mĂ©moire. » C’est alors au MĂ©morial de la Shoah, au coeur du Marais, qu’elle choisit de raconter Salomon. Le musĂ©e, ouvert en 2005, est un lieu de mĂ©moire, d’exposition, de recherche et de documentation aussi incontournable que Yad Vashem, le musĂ©e de l’Holocauste Ă  Washington et le JĂŒdisches Museum de Berlin. En 2017, le site de la rue L’Asnier a connu un record d’affluence en accueillant 228 900 visiteurs. L’une de nos missions, dĂ©taille Lior Lalieu-Smadja, responsable de la photothĂšque, est le recueil de documents, objets et photos de particuliers comme ceux de Florence. Soit ici, soit lors de nos collectes annuelles en rĂ©gions 1. La prĂ©servation de ces piĂšces est indispensable Ă  la transmission et Ă  la prĂ©vention des crimes contre l’humanitĂ©. C’est aussi dire aux descendants combien leur histoire familiale garde une grande valeur dans l’Histoire. » Florence a franchi le pas en prĂȘtant au MĂ©morial quelques documents pour numĂ©risation. J’ai proposĂ© ce qui pouvait faire sens en prĂ©servant toute leur intimitĂ©. Ce fut Ă©trange de dĂ©poser lĂ  un peu de papy. Je pense l’honorer en lui donnant une place dans ce lieu si
 » L’émotion Ă©trangle la phrase. Comme le crayon qui hĂ©site encore Ă  encrer les souvenirs. Le futur projet de Florence sera sans doute au bout de la plume. Elle s’y essaie dĂ©jĂ  lors d’ateliers d’écriture au MĂ©morial. Écrire, je ne sais pas comment, pour qui, mais ce sera pour ne plus laisser une page blanche sur l’oubli. » ValĂ©rie PARLAN. Source ouest-france

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Fonds Pierre Ribot. MĂ©moire de mon pĂšre vieux page 1 1731, MÉMOIRE DE MON PÈRE VIEUX ou les derniĂšres volontĂ©s d’un homme de Clavans en 1731 Archives Fonds Pierre Ribot, Clavans Transcription Xavier Gonord Graphie originale respectĂ©e. Autres archives du Fond Pierre Ribot La noblesse Uissane fĂȘte une naissance Ă  Bourg-d’Oisans Inventaire de 1686 1731 mĂ©moire de mon pĂšre vieux Etat ou memoire que mon pere vieux m’a fait escrire comme il veut que nous nous comportions pandant l’anĂ©e de son desces en premier lieu il faut bailler 6 livres pour l’autel de Saint Roc il faut preparer des chandeles et avoir soin de les faire benir au paravant que s’en servir – Il veut estre porte par quatre de ses fileuls savoir Pierre Dusser feu Jan, Pierre Dusser feu Pierre, Pierre Eymar, Pierre Dusser feu Barthelemy et a defaut d’un d’eux Etienne Chabonnel et aux autres de ses fileuls et fileules qui assisteront volontairement il faut leur bailler a chacun une chandele et deux liars chachun pour faire dire deux estasions chacun a ceux qui voudront prandre les deux liards.– Et quand a l’annonce acoutumee qui se fait d’ancienne coutume comme ausy [celle] des pretres sy nous en voulons plus que monsieur le cure il le laisse a notre discretion et volontĂ©.— Et comme ce net pas giere la coutume de cuire des feues au bout de la nouvene il veut que nous donnions dinner a douze pauvres.– Et pandant l’annee du deces il veut que les fetes et dimanches nous donnions du moins diner a trois pauvre – Fonds Pierre Ribot, MĂ©moire de mon pĂšre vieux P. 2 Comme ausy sy monsieur le cure veut dire le deprofondis et l’oraison apres l’estatition ordinaire pandant l’anee du desces nous leur baillerons au bout de l’an pour retribution un cartal fromant et s’il veut continuer la seconde anĂ©e les susdites estations comme l’annĂ©e du deces nous luy baillerons pour retribution un cartal fromant et un cartal segle que s’il trouve pas la retribution sufisante [si non] il veut que nous le vandions et le donnions au pauvres.– Et s’il fait les susdites estations [ci]-desus et dit[tes] il veut au bout de la seconde annĂ©e que nous fassions chanter l’office et la messe et donnions dinner Ă  12 pauvres – il a Ă©tĂ© omis qu’aprĂšs l’enteremant, nous donnions le repas a fileuls et fileules ayant fait signĂ© le present memoire par son commandemant qu’il m’a dite mot et mot fait ce 26 avril 1731 j. Ribot Ă  Laurent Il veut ausy que nous tenions une chandele sur le dernier banc ou il avait a coutumes de se mestre et que nous ayons soin de l’alumer Ă  toutes les messes que nous assisterons ou les autres de la chandele acoutume de l’ofrande. Au verso mĂ©moire de mon pĂšre vieux comme il veut que nous nous comportions padant l’annĂ©e de son dĂ©cĂšs. Si vous avez trouvĂ© une faute d’orthographe, une erreur ou si vous souhaitez ajouter une prĂ©cision, veuillez nous en informer en sĂ©lectionnant le texte en question et en appuyant sur les touches [Ctrl] + [EntrĂ©e] . Ce contenu a Ă©tĂ© publiĂ© dans ARCHIVES, CHRONIQUE, TÉMOIGNAGE, TEXTE, VILLAGE, avec comme mots-clĂ©s archives, Clavans, oisans, ribot, testament, Texte. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.
LepĂšre de Manon est dĂ©cĂ©dĂ© il y a plus de neuf ans. À l'occasion de la fĂȘte des PĂšres, elle a voulu lui Ă©crire tout son amour, qui ne s'Ă©vanouit pas, mĂȘme aprĂšs la mort. M. Wilson MĂ©moire de mon grand-pĂšre en 81 objets Spectacle bilingue français/LSF D’aprĂšs une libre adaptation de Thomas Scotto DurĂ©e 55 minutesTout public Ă  partir de 7 ansJauge 200 personnes Une rue, un jour de brocante. Chacun vide son grenier. La maison du vieux M. Wilson, au numĂ©ro 6, dĂ©borde
 Depuis la mort de sa femme, il n’a rien touchĂ© Chagrin et propretĂ© ne font pas bon mĂ©nage ! »Mais M. Wilson a aussi et surtout la mĂ©moire pleine. Trop pleine. Ce jour lĂ , il dĂ©cide donc de vendre ses souvenirs
 Il s’agit de raconter l’histoire d’un vieux qui vend ses souvenirs un jour de brocante
 Il s’agit de dire qu’au moment oĂč il vend ses souvenirs, c’est la mĂ©moire familiale toute entiĂšre qui s’efface
 et peut-ĂȘtre bien plus encore. Les histoires des personnes ĂągĂ©es me touchent. MĂȘme si parfois ça tourne pas rond et en rond, ils ont beaucoup Ă  transmettre. La mĂ©moire est fragile, prĂ©cieuse. Dans une sociĂ©tĂ© oĂč les vieux sont cachĂ©s » et n’ont plus la parole, Ă  une Ă©poque oĂč l’oubli se gĂ©nĂ©ralise, j’ai envie de parler de cette transmission intergĂ©nĂ©rationnelle car elle nous construit. Connaitre notre histoire familiale nous permet de grandir fort de notre passé  ou au contraire de couper nos racines pour aller semer ailleurs et grandir autrement. Avec ou contre, grĂące ou malgrĂ© quoiqu’il en soit, nous nous construisons en fonction de cette petite histoire » qui est la notre. Note d’intention Mathilde Henry – Metteuse en scĂšne. Les gestes sont gais, la musique nous entraine, le public s’installe, la lumiĂšre s’éteint et puis
 La poĂ©sie. PoĂ©sie des gestes, des couleurs, des mots, des signes, des objets c’est avec tout cela que nous crĂ©ons des mondes pour raconter cette histoire au public
 Il y aura du faux, il y aura du vrai ! Mon grand-pĂšre ne m’a jamais racontĂ© d’histoire
 L’équipe de Adaptation Mathilde HENRY Co-mise en scène Mathilde HENRY et Fabio-Ezechiele SFORZINI Avec Mathilde HENRY, Emilie RIGAUD et Gilles STROCH Musique et canon de signes Gilles STROCHCrĂ©ation musicale Gilles STROCHAdaptation, traduction et création LSF Emilie RIGAUD, Mathilde HENRY, Gilles STROCH, Fabio-Ezechiele SFORZINI, Sophie SCHEIDTCrĂ©ation lumiĂšre Enzo GIORDANAConstruction marionnettes Mathilde HENRY accompagnée par Jo SMITHScĂ©nographie Mathilde HENRYAffiche, photos et visuels Sofie SFORZINIDiffusion Justine SWYGEDAUW MARTINEZ Entrevue avec l'auteur Lire la vidĂ©o Lire la vidĂ©o
isde dicated to the memory of my grandfather Robert. thomas.quinot.org. thomas.quinot.org. M a mémoire la p lus vive de San Juan Capistrano était toute l'écriture au crayon griffonnée partout sur les murs de la chap elle : «Sa uvez mon grand-pÚre du c ancer. urantia-uai.org.
Nous accueillons aujourd’hui sur le blog Entre nous et nos AncĂȘtres AndrĂ© PERRET. Il nous a fait le rĂ©cit de la vie d’un de ses ancĂȘtres, qui nous a particuliĂšrement touchĂ©s. Cette histoire est effet celle de bien des hommes et femmes du XXe siĂšcle, marquĂ©e, comme rythmĂ©e par les deux Guerres mondiales. Elle est surtout un exemple de ces lĂ©gendes, rumeurs et on-dit si frĂ©quents dans nos familles, mais ici particuliĂšrement tragiques. Et cette histoire, nous souhaitons la partager avec vous. Mais laissons d’abord AndrĂ© se prĂ©senter. Entre nous et nos AncĂȘtres pouvez-vous nous dire quelques mots sur vous, et ce qui vous a amenĂ© Ă  vous intĂ©resser Ă  l’histoire de votre famille et Ă  la gĂ©nĂ©alogie ? AndrĂ© J’ai 61 ans cette annĂ©e, je dirige une sociĂ©tĂ© de formation au management sur Paris. J’ai 4 enfants, et je supportais assez mal d’avoir des trous » dans l’histoire de la famille, d’autant qu’ils Ă©taient assez rĂ©cents. C’est en cherchant Ă  combler ces lacunes que je me suis pris au jeu et que je suis remontĂ© en parfait amateur au XVIIe siĂšcle
 Cela devient vite une addiction ! Entre nous et nos AncĂȘtres quel personnage familial souhaitez-vous Ă©voquer aujourd’hui, et qu’est-ce qui vous a amenĂ© Ă  vous intĂ©resser Ă  lui ? AndrĂ© Il s’agit de Jean-Baptiste Louis PERRET, mon grand-pĂšre paternel, que je n’ai pas connu. TrĂšs tĂŽt, ce personnage m’a interpellĂ©, malgrĂ© le peu d’informations dont je disposais sur lui – ou peut-ĂȘtre justement Ă  cause de ce silence qui l’entourait dans la famille. Et certainement aussi par provocation. Ce grand-pĂšre, dont on disait qu’il Ă©tait volage, me faisait rĂȘver
 Laissons maintenant AndrĂ© nous conter l’histoire de Jean-Baptiste Louis PERRET. Longtemps, je n’ai possĂ©dĂ© qu’une photo de ce grand-pĂšre dont personne ne voulait parler dans la famille. Par ma mĂšre, je savais qu’il Ă©tait sĂ©duisant, et que les petites Caminelle » en Ă©taient amoureuses ». Et par ses fils, Pierre l’aĂźnĂ©, mon pĂšre, et Jean le cadet, j’ai appris qu’il avait abandonnĂ© sa famille pendant la guerre, alors mĂȘme qu’eux deux Ă©taient prisonniers. Deux fils qui ne lui ont jamais pardonnĂ©. Pourtant, je ne peux nier mon attachement Ă  ce grand-pĂšre fantasque, qu’on a volontiers dit volage. Voici en quelques mots son portrait. Jean-Baptiste Louis PERRET, rĂ©ussite sociale et dĂ©chĂ©ance familiale Jean-Baptiste Louis PERRET, dit Louis, naĂźt le 11 juillet 1887 Ă  Besson dans l’Allier ; il est issu d’un milieu agricole modeste. Sa naissance dĂ©jĂ  suscite des rumeurs familiales » on dit qu’il serait peut-ĂȘtre le fils du curĂ© du village
 Il obtient en 1908 Ă  Montpellier le diplĂŽme d’IngĂ©nieur agronome, tremplin d’une rĂ©elle ascendance sociale. Il entame ensuite une carriĂšre d’enseignant dans des Ă©tablissements agricoles, en Bourgogne puis dans le Nivernais. Il Ă©pouse en 1911 Ă  Cusset Allier ma grand-mĂšre Yvonne VIGNOT. De cette union naĂźtront Pierre 1912, Jeanne 1914 et Jean 1915. Mais dĂ©jĂ , les canons grondent, et Jean-Baptiste Louis est mobilisĂ© dĂšs 1914. En 1918, il disparaĂźt. Une premiĂšre fois. Je perds ensuite sa trace, jusqu’au milieu des annĂ©es 1930, pĂ©riode Ă  laquelle il s’installe avec sa famille Ă  Namur en Belgique. Il prend alors la direction de la sociĂ©tĂ© Hydrocar, un fabricant de revĂȘtement routier sociĂ©tĂ© qui existe toujours. S’en suivra une brĂšve collaboration avec ses deux fils, qu’il fait venir Ă  Namur. Mais Pierre et Jean peinent Ă  s’entendre avec leur pĂšre, et repartent en France. En 1914, Jean-Baptiste Louis est mobilisĂ© comme caporal-fourrier au 295Ăšme RĂ©giment d’Infanterie. PortĂ© disparu Ă  Cuvilly Oise aprĂšs l’offensive allemande du 9 juin 1918, il est retrouvĂ© prisonnier en Allemagne oĂč il est passĂ© par les camps de Kassel, Crossen-sur-Oder et Cottbus. Il est rapatriĂ© aprĂšs l’Armistice le 20 dĂ©cembre 1918. Jean-Baptiste Louis est quant Ă  lui la coqueluche des filles de la famille, qu’il charme par son train de vie, sa voiture, les cadeaux qu’il leur offre
 Cette parenthĂšse belge sera importante pour la postĂ©ritĂ© familiale, puisque c’est Ă  Namur que Pierre, mon pĂšre, rencontre celle qui allait devenir sa femme. Suzanne est la fille d’Édouard CAMINELLE, banquier de Jean- Baptiste Louis et de la sociĂ©tĂ© Hydrocar. En 1940, alors que les Allemands entrent en Belgique, Jean-Baptiste Louis dĂ©cide de rapatrier tout sa famille en Zone Libre, Ă  Cusset prĂšs de Vichy. Sa motivation – dit-on – Ă©tait alors de mettre la trĂ©sorerie de l’entreprise Ă  l’abri des Allemands. Je ne dispose pas d’informations sur sa vie pendant la guerre, mais Ă  cette Ă©poque on le dit assez volage. À la fin de la guerre en 1945, Jean-Baptiste Louis ne rejoint pas la maison familiale, laissant sa femme seule, alors que ses deux fils sont prisonniers en Allemagne. La rumeur familiale dit qu’il vivrait avec une jeune pharmacienne namuroise, et qu’il voudrait partir Ă  l’étranger
 DeuxiĂšme disparition. Quelques annĂ©es plus tard, lors de l’entrĂ©e en maison de retraite d’Yvonne ma grand-mĂšre, il a fallu vendre la maison familiale de Cusset. LĂ , j’ai dĂ©couvert qu’ils n’avaient jamais divorcĂ© ! Nous avons donc Ă©tĂ© dans l’obligation de faire une requĂȘte en sĂ©paration suite Ă  abandon du domicile conjugal. L’officialisation de la dĂ©chĂ©ance familiale de Jean-Baptiste Louis PERRET. Mais un Ă©change avec un ami dont l’épouse est gĂ©nĂ©alogiste va faire taire toutes les anciennes rumeurs familiales. Je lui parle de ce grand-pĂšre disparu et dont je ne trouve pas trace, et il me propose de lui communiquer Ă  tout hasard les informations dont je dispose, ses date et lieu de naissance. Le soir mĂȘme il m’appelle et me dit que je vais avoir des surprises, en Ă©coutant le rĂ©cit de sa femme
 Jean-Baptiste Louis PERRET, dĂ©portĂ© dans le convoi des tatouĂ©s » Les baraques du camp de Royallieu Jean-Baptiste Louis est arrĂȘtĂ© par les Allemands au mois de janvier 1944. Sans doute faisait-il partie du Mouvement de LibĂ©ration Nationale MLN. En avril, il est Ă  CompiĂšgne, au camp de Royallieu, sous le matricule 29603. Le 27 avril 1944, il est dĂ©portĂ© vers Auschwitz dans un convoi Ă  100 par wagon Ă  bestiaux. Le train mettra quatre jours et trois nuits Ă  atteindre sa destination. Ce convoi a suscitĂ© les interrogations des historiens notamment concernant sa destination, parce qu’il s’agit du troisiĂšme convoi de dĂ©portĂ©s non-juifs envoyĂ©s directement vers ce camp de la mort. Il restera tristement cĂ©lĂšbre, sous le nom de Convoi des TatouĂ©s ». Jean-Baptiste Louis fait donc parti des 1655 dĂ©tenus qui seront immatriculĂ©s Ă  leur arrivĂ©e Ă  Auschwitz-Birkenau, des numĂ©ros 184936 Ă  186590. Lui portait le numĂ©ro 186203. C’est ce tatouage, sur le bras gauche, qui vaudra au convoi son appellation. Jean-Baptiste Louis ne sĂ©journera que deux semaines Ă  Auschwitz, dans le camp Canada », avec sans doute, aprĂšs l’humiliation du tatouage, de la fouille, de la tonte et de la dĂ©sinfection
, de terribles conditions de vie – l’administration allemande effacera » d’ailleurs ce transit, comme s’il n’avait existĂ©. Le 12 mai, avec 1560 autres dĂ©portĂ©s et Ă  60 par wagon, il repart dans un nouveau convoi vers le KL Buchenwald cette fois, Ă  une dizaine de kilomĂštres de Weimar. Il y reçoit un nouveau matricule, le 53345. Vue d'ensemble du petit camp de Buchenwald - collection Foucher-Creteau Insignes des prisonniers du KL de Buchenwald - matricule de Pierre MALLEZ Contrairement Ă  d’autres dĂ©portĂ©s renvoyĂ©s ensuite dans d’autres camps, aprĂšs son passage au camp de quarantaine il monte au grand camp. Il reste au camp central sans doute en raison de son Ăąge, 57 ans alors. Il semble en effet que la plupart des dĂ©portĂ©s ĂągĂ©s ou diminuĂ©s physiquement n’aient pas Ă©tĂ© envoyĂ©s dans les Kommandos de travail. Je ne sais pourquoi ni comment il a survĂ©cu jusqu’à ce dĂ©but d’annĂ©e 1945. Je ne peux qu’imaginer son quotidien difficile. Les renseignements fournis par l’association pour la mĂ©moire de Buchenwald laissent entendre qu’il aurait Ă©tĂ© fusillĂ©. Du Convoi des TatouĂ©s, Ă  peine un homme sur deux rentrera de dĂ©portation. Mon grand-pĂšre ne fait pas partie de ceux-lĂ . Selon le livre mĂ©morial de la Fondation pour la MĂ©moire de la DĂ©portation, Jean-Baptiste Louis PERRET dĂ©cĂšde le 24 fĂ©vrier 1945 Ă  Buchenwald. Son dĂ©cĂšs n’est transcrit ni Ă  l’État-Civil de Besson son village natal oĂč je l’ai cherchĂ© en vain, ni au Journal Officiel de la RĂ©publique française. Mais son nom apparaĂźt depuis 2010 sur une plaque commĂ©morative posĂ©e en mĂ©moire des dĂ©portĂ©s de la commune de Besson Allier. D’aprĂšs le rĂ©cit d’AndrĂ© PERRET, fils de Pierre, et petit-fils de Jean-Baptiste Louis. Entre nous et nos AncĂȘtres Quelle a Ă©tĂ© votre rĂ©action Ă  cette dĂ©couverte, qui met fin aux rumeurs familiales autour de l’abandon de sa famille par un Ă©poux et pĂšre ? AndrĂ© Un regret que ni son Ă©pouse, ni aucun de ses enfants – dont mon pĂšre – n’aient su la vĂ©ritĂ© avant de mourir. Un regret doublĂ© d’incomprĂ©hension
 Pourquoi sa famille n’a-t-elle jamais Ă©tĂ© informĂ©e ni de son arrestation ni de son dĂ©cĂšs, et notamment aprĂšs la libĂ©ration du camp ? Pourquoi sa femme, qui travaillait pour le gouvernement de Vichy mais dont on a su aprĂšs sa mort qu’elle transmettait des documents Ă  Londres, n’a-t-elle jamais Ă©tĂ© informĂ©e ? Entre nous et nos AncĂȘtres Cette dĂ©couverte met-elle fin Ă  vos recherches ? AndrĂ© Non. La vie peu banale de ce grand-pĂšre quitte la petite histoire pour la grande ; je voudrais donc maintenant en dĂ©couvrir plus sur son parcours atypique. Et je me pose de nombreuses questions. Il me manque des informations sur son parcours professionnel, et donc la motivation de son expatriation en Belgique. Puis, pendant la guerre, quel a Ă©tĂ© son engagement dans la rĂ©sistance ? Pourquoi le statut de dĂ©portĂ© ne lui est pas attribuĂ© par les autoritĂ©s françaises ? Sur une photo, on semble apercevoir l’Ordre du MĂ©rite Ă  son revers, Ă  quelle occasion cette distinction lui aurait-elle Ă©tĂ© attribuĂ©e ? Je vais donc continuer Ă  arpenter les ministĂšres et fouiller les archives sur les traces de Jean-Baptiste Louis PERRET. Si vous souhaitez rĂ©agir Ă  cette histoire, ou contacter AndrĂ©, n’hĂ©sitez pas Ă  laisser un commentaire ou nous contacter Ă  admin[Ă ] Nous lui transmettrons votre message. Biographie et arbre gĂ©nĂ©alogique de Jean-Baptiste Louis PERRET 1887-1945 Enfance auvergnate, Ă©tudes dans le sud et ascension sociale 11/07/1887 Naissance dans la maison familiale aux Rouyaux, dans la commune de Besson, Allier 03. Ses parents sont Jean, et Louise nĂ©e SÈQUE, cultivateurs. 12/05/1908 Études supĂ©rieures, Ă  l’École Nationale d’Agriculture de Montpellier. Obtient le diplĂŽme d’IngĂ©nieur agronome en 1908. 1911 Professeur de français en Bourgogne Ă  l’école d’agriculture La Barotte », ChĂątillon-sur-Seine 21. [source Recensement 1911] Un mariage et deux enfants 12/09/1911 Épouse Yvonne Gilberte VIGNOT Ă  Cusset 03. 16/06/1912 Naissance d’un premier fils, Pierre, Ă  Cusset 03. 1913-1915 Professeur dans le Nivernais, Ă  l’École d’agriculture de Corbigny 58. 1914 Vend des assurances pour la SociĂ©tĂ© Française de Capitalisation. 07/01/1914 Naissance de sa fille Jeanne, dite Jeannette, Ă  Cusset 03. Dans la Grande Guerre, premiĂšre disparition et deuxiĂšme fils 1914 MobilisĂ© comme Caporal-fourrier au 295Ăšme RĂ©giment d’Infanterie. 04/03/1915 Naissance, en son absence, d’un second fils, Jean, Ă  Cusset 03. 09/06/1918 PortĂ© disparu Ă  Cuvilly 60 aprĂšs l’offensive allemande. Il est retrouvĂ© prisonnier en Allemagne oĂč il est passĂ© par les camps de Kassel, Crossen-sur-Oder et Cottbus. 20/12/1918 Il est rapatriĂ©, aprĂšs l’Armistice. L’expatriation en Belgique 1936 Part en Belgique, prĂšs de Namur, oĂč il prend la direction de la sociĂ©tĂ© Hydrocar. Marie son fils ainĂ© Pierre Ă  Suzanne CAMINELLE, fille du banquier de l’entreprise, et sa fille Jeannette Ă  Édouard, fils du mĂȘme banquier. 1938 Touche la retraite du combattant. Encore une guerre, deuxiĂšme disparition en fait la dĂ©portation 1940 Rapatrie toute la famille Ă  Cusset prĂšs de Vichy 03, en Zone Libre. 1940-1944 Appartient peut-ĂȘtre au Mouvement de LibĂ©ration Nationale MLN. 01/1944 Est arrĂȘtĂ©, puis internĂ© Ă  CompiĂšgne au camp de Royallieu, sous le matricule 29603. [source BAVCC] 27/04/1944 DĂ©portation vers Auschwitz, dans un convoi qui sera plus tard nommĂ© le train des tatouĂ©s », arrivĂ©e le 30/04/1944. Il est tatouĂ© sur l’avant-bras gauche du numĂ©ro 186203. 14/05/1944 DĂ©part le 12/05 dans un convoi avec 1561 dĂ©portĂ©s, en direction de Buchenwald, oĂč il arrive le 14 au matin. DĂ©sinfection puis tatouage. Jean-Baptiste Louis portera le numĂ©ro 53345. 24/02/1945 Mort Ă  l’ñge de 57 ans de Jean-Baptiste Louis Ă  Buchenwald [source Livre mĂ©morial de la Fondation pour la MĂ©moire de la DĂ©portation], sans doute fusillĂ© [source Association pour la MĂ©moire de Buchenwald]. Arbre gĂ©nĂ©alogique partiel de Jean-Baptiste Louis PERRET 1887-1945 Cliquez sur l’arbre pour l’agrandir. Quelques liens Fondation pour la MĂ©moire de la DĂ©portation Amis de la Fondation pour la MĂ©moire de la DĂ©portation de l’Allier Amicale des DĂ©portĂ©s TatouĂ©s du 27 avril 1944 MĂ©morial de l’internement et de la dĂ©portation – Camp de Royallieu La citation Celui qui est affectionnĂ© pour quelqu’un vĂ©nĂšre aussi les choses que cette personne a laissĂ©es d’elle-mĂȘme aprĂšs sa mort » Saint-Thomas d’Aquin Vous serez peut-ĂȘtre aussi intĂ©ressĂ©e par les articles suivants
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D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours encerclĂ© la date du 4 novembre dans mon agenda, accompagnĂ©e de la mention dĂ©cĂšs grand-papa JC ». JC, c’est pour Jean-Claude, mon grand-pĂšre maternel. Il est parti tranquillement dans son sommeil lorsque j’avais 5 ans. Cette annĂ©e, ça fait 22 ans qu’il nous a quittĂ©s. Je sais qu’à premiĂšre vue, ça peut paraĂźtre insolite que je dĂ©die un article Ă  la mĂ©moire d’un homme que j’ai connu moins que le quart de toute mon existence. Cela dit, Ă  travers ce texte, c’est non seulement mon grand-pĂšre que j’ai envie de cĂ©lĂ©brer, mais aussi tous ces ĂȘtres qui passent briĂšvement dans nos vies tout en laissant une empreinte indĂ©lĂ©bile sur nos cƓurs. Le pĂšre de ma mĂšre, c’était un monsieur bĂąti sur un frame de chat, comme on dit, mais solide comme le roc. Pas trop, trop jasant, il maĂźtrisait, selon les souvenirs de ma mĂšre, l’art du regard sĂ©vĂšre qui tue. Il travaillait fort dans le domaine de la construction et Ă©tait trĂšs amoureux de ma grand-mĂšre, une femme de 8 ans son aĂźnĂ©e. Ces bribes d’informations, je les tiens de mes parents; je les ai rĂ©coltĂ©es çà et lĂ  durant les soupers de famille, dans les moments oĂč on se rappelle les souvenirs d’enfance avec nostalgie. Mes souvenirs Ă  moi ressemblent plutĂŽt Ă  cela mon grand-pĂšre, c’est l’homme qui ne parlait que trĂšs peu aux adultes, mais Ă©tait intarissable avec moi. C’est un homme qui, chaque fois oĂč je dormais chez lui, peu importe l’heure Ă  laquelle je me levais le matin genre ben de bonne heure parce que j’étais une bambine, m’attendait en bas de l’escalier et me demandait en chuchotant si je voulais un jus d’orange. Il me prĂ©parait ensuite une toast coupĂ©e en quatre carrĂ©s deux avec du Nutella, deux avec du Map-O-Spread. À ce jour, c’est encore le summum du snack rĂ©confortant Ă  mes yeux. Souvent, mon grand-pĂšre s’offrait de garder la p’tite » c’est-Ă -dire moi pendant que ma mĂšre faisait des courses avec mon grand-frĂšre. Nous allions Ă  pied jusqu’au parc et il me poussait sur les balançoires Ă  bascule en forme d’animaux, parce que les balançoires standards m’ont toujours donnĂ© un peu mal au cƓur. De retour Ă  la maison, il me lisait des contes; j’ai toujours tellement aimĂ© les histoires! Ma mĂšre m’a appris plus tard que son pĂšre ne savait pas lire ça ne l’a pourtant jamais empĂȘchĂ© de me faire la lecture. Quand mon frĂšre a commencĂ© Ă  aller Ă  l’école, mon grand-pĂšre venait dĂźner tous les mercredis et apportait une boĂźte de beignes. Pendant deux ans, nous nous sommes forcĂ©s Ă  manger les maudits beignes, mĂȘme si nous n’en raffolions pas; Grand-papa avait l’air tellement heureux de nous faire plaisir! La seule photo encadrĂ©e sur mon bureau mon grand-pĂšre, ma grand-mĂšre et ma petite face photogĂ©nique NotCrĂ©dit Jessica Massy AprĂšs son dĂ©cĂšs, ma grand-mĂšre m’a demandĂ© si je voulais un objet qui avait appartenu Ă  mon grand-pĂšre. Bien sĂ»r que si! Je voulais le camion! Ma mĂšre m’a racontĂ© Ă  quel point toute la famille Ă©tait perplexe personne ne savait de quoi je parlais. Pour moi, c’était l’évidence mĂȘme le camion, c’était mon jouet prĂ©fĂ©rĂ© chez Grand-papa. Ensemble, nous passions des heures Ă  le promener sur le tapis du salon et Ă  lui faire transporter et dĂ©charger de vieux Ă©crous. AprĂšs des recherches infructueuses, ma grand-mĂšre m’a demandĂ© si je savais oĂč Ă©tait le fameux camion. On m’a racontĂ© que toute la famille a suivi mini-Jess de 5 ans jusqu’au sous-sol, dans l’établi de mon grand-pĂšre, m’a regardĂ© grimper sur un banc et sortir le camion de sa cachette. AprĂšs 22 ans, ce camion, je le conserve prĂ©cieusement. Mon grand-pĂšre a Ă©tĂ© une Ă©toile filante de ma vie, une source de chaleur et de rĂ©confort qui perdure mĂȘme autant d’annĂ©es aprĂšs son dĂ©part. En ce dĂ©but du mois de novembre, je vous invite Ă  penser Ă  ces ĂȘtres, humains ou animaux, qui ont su marquer nos vies mĂȘme s’ils y sont passĂ©s en coup de vent et qui, parfois sans le savoir, nous ont laissĂ© du beau et de l’amour au passage. Et vous, qui a Ă©tĂ© votre Ă©toile filante?

JeconsidÚre que votre usurpation est une insulte à la mémoire de mon grand-pÚre et je vous fais part trÚs fermement de mon indignation. Quant à la prétendue citation de Croizat à

Aurore Vigouroux, native de Cherbourg Manche, souhaite remettre la main sur des photos de son grand-pĂšre cuisinier sur un chalutier dans les annĂ©es 60. Pour effacer ses regrets. Par Thibaud Delafosse PubliĂ© le 29 Mai 21 Ă  1839 mis Ă  jour le 29 Mai 21 Ă  1840 Comme le Jacques-Louise, La Belle Poule a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e par les chantiers navals Bellot. ©La Presse de la MancheAurore Vigouroux nourrit des regrets. Elle qui n’a pas Ă©coutĂ© plus attentivement son grand-pĂšre maternel, Robert Leguen, lorsqu’il racontait la dizaine d’annĂ©es passĂ©es Ă  bord d’un chalutier. DĂ©cĂ©dĂ© il y a quatre ans, l’homme fut cuisinier sur La Belle Poule jusqu’en 1968, un bateau construit Ă  Cherbourg Manche en 1956 par les chantiers navals Bellot. Les mĂȘmes qui en juillet 1959, quelques annĂ©es avant d’ĂȘtre liquidĂ©s judiciairement en octobre 1997, mettaient Ă  l’eau le Jacques-Louise. Un chalutier classĂ© monument historique, qui a rĂ©cemment Ă©tĂ© achetĂ© par la ville de Cherbourg-en-Cotentin dans le but de le restaurer et de l’ouvrir aux visiteurs. Des petites couchettes Ă©troites »Revenons-en Ă  La Belle Poule, le premier chalutier Ă©difiĂ© par les chantiers navals Bellot. Un bĂątiment pas trĂšs confortable, oĂč Robert Leguen et les 5/6 membres de l’équipage dormaient dans des petites couchettes trĂšs Ă©troites ». Avec, qui plus est, le bruit infernal continuel du moteur ». L’un des pĂȘcheurs en a mĂȘme eu le mal de mer toute sa vie ». Ces bribes de souvenirs sont les seuls d’Aurore Vigouroux et de sa mĂšre. La femme de 35 ans, native de Cherbourg, souhaite dĂ©sormais effacer ses regrets. Je n’ai aucune image de lui pendant cette partie de sa vie, aucune de lui sur le bateau. Je le regrette car il en parlait souvent mais je ne m’y suis jamais vraiment intĂ©ressĂ©e. Je n’ai pas Ă©normĂ©ment Ă©changĂ© avec lui sur le sujet. »Enrichir l’histoire familiale A dĂ©faut de l’aborder du vivant de son grand-pĂšre, Aurore tient Ă  retrouver de vieilles photos du chalutier. Pour ce faire, elle a notamment publiĂ© des annonces sur plusieurs groupes Facebook. Cette envie lui est venue il y a environ un mois. L’association Cherbourgetoi dont je fais partie va bientĂŽt organiser un Ă©vĂšnement sur le thĂšme de la mer, ce qui m’a motivĂ©e pour me replonger dans la vie de mon grand-pĂšre. Nous en parlions aussi lors des repas de famille. »En connaissant mieux l’histoire de son grand-pĂšre, qui fut par ailleurs dans la marine marchande et Ă  le milieu de la chaufferie Ă  Cherbourg, l’objectif de la trentenaire est aussi d’enrichir son histoire familiale ». Il est important de connaĂźtre la vie de nos aĂźnĂ©s ! Je me rends compte maintenant que c’est notre hĂ©ritage Ă  tous. Il y a deux semaines, par exemple, j’ai passĂ© quelques jours chez ma grand-mĂšre bretonne de 93 ans qui m’a racontĂ© plein de choses sur sa vie
 » Histoire de ne plus jamais avoir de regrets. Cet article vous a Ă©tĂ© utile ? Sachez que vous pouvez suivre La Presse de la Manche dans l’espace Mon Actu . En un clic, aprĂšs inscription, vous y retrouverez toute l’actualitĂ© de vos villes et marques favorites.
Nousl'avons fait pour le public, car l'intĂ©rĂȘt est de perpĂ©tuer la mĂ©moire de mon grand-pĂšre. Lors de la fermeture du premier musĂ©e,
Paris, le 26 aoĂ»t 2022. ChĂšre famille, chers amis, mesdames, messieurs, Je ne vous ferais pas ici une biographie de mon grand-pĂšre. Les personnes prĂ©sentes aujourd’hui, le connaissaient et ils se souviendront d’un homme heureux, honnĂȘte et courageux. Pour nous, ses petits-enfants, dont je me fais le porte-parole Ă  cet instant, avons toujours eu une grande admiration pour notre papi, pour cet homme qui a luttĂ© pour ses idĂ©aux et s’est battu pour que sa famille ne manque de rien. Il a comblĂ© ma grand-mĂšre de bonheur, il a toujours Ă©tĂ© prĂ©sent pour ses filles, malgrĂ© une vie professionnelle physiquement dure. Et nous, petits-enfants, nous avons reçu tellement d’amour et d’attention, qu’il est trĂšs difficile d’imaginer notre vie sans lui. Et pourtant, notre grand-pĂšre n’est plus lĂ . Je me souviendrais Ă  jamais de ces vacances, que nous passions autour de lui, avec mes cousins, dans la maison familiale son imagination dĂ©bordante pour nous inventer des jeux, son Ă©nergie incroyable lors des journĂ©es Ă  la plage, sa passion - qu’il nous a d’ailleurs transmis - pour son potager. Et ses talents d’orateur ne sont pas en reste. Je me souviens de ces soirĂ©es oĂč, nous nous retrouvions, aprĂšs le dĂźner, pour Ă©couter les souvenirs de sa vie, son enfance, la guerre, la rencontre avec notre grand-mĂšre
 Je pense, avec du recul, que certaines de ces histoires Ă©taient romancĂ©es. Mais nous aimions tellement l’entendre les conter. C’est lĂ , toute la richesse de l’hĂ©ritage que nous a laissĂ© notre grand-pĂšre la transmission. La transmission de ses valeurs humanistes, ses idĂ©es, sa force et ses passions ; la transmission de sa vie, de son histoire. Je souhaite te remercier papi, pour nous avoir lĂ©guer cette Ă©ducation et ces idĂ©aux. C'est en grande partie grĂące Ă  toi que nous avançons dans la vie, et que nous continuerons Ă  nous battre pour des causes justes, que nous continuerons Ă  nous rĂ©unir et nous entraider. Tout ce que tu as pu m'apprendre, toutes les histoires que tu as pu me raconter, je les transmettrai Ă  mes enfants, sois-en certain. Tu vas nous manquer papi, mais ton souvenir restera bien vivant dans nos cƓurs et dans nos vies. Tu as toujours Ă©tĂ© mon modĂšle, mon hĂ©ros, et tu le resteras. J'aimerai, pour finir, citer cette phrase de Victor Hugo, qui prend tout son sens ici, "Tu n'es plus lĂ  oĂč tu Ă©tais, mais tu es partout lĂ  oĂč je suis". Adieu papi.
Monmari du coup oui, par la force des choses il s’est intĂ©ressĂ© Ă  cette histoire. Ca fait 15 ans qu’on est ensemble donc il a connu mon grand-pĂšre, il avait 15 ans. Il a aussi vĂ©cu 15 ans avec la maladie de mon grand-pĂšre. Le dĂ©cĂšs de mon grand-pĂšre, qui Ă©tait comme son grand-pĂšre. Mon mari il est exactement comme moi. C’est
RĂ©diger les remerciements d’un mĂ©moire n’est pas simple, mais c’est une partie essentielle de la rĂ©daction d’un excellent travail acadĂ©mique. Voici une mĂ©thodologie simple, des conseils efficaces et des exemples pertinents pour vous aider Ă  rĂ©diger les remerciements de votre mĂ©moire. Voir des exemples complets de remerciements pour un mĂ©moire Bon plan Vous pouvez faire corriger votre mĂ©moire par Scribbr ! Voici nos tarifs de correction de mĂ©moire. Table des matiĂšresÀ quoi servent les remerciements d’un mĂ©moire ?OĂč placer les remerciements d’un mĂ©moire ?Quel ton adopter dans les remerciements d’un mĂ©moire ?À qui adresser les remerciements d’un mĂ©moire?Exemples de remerciements d’un mĂ©moire par catĂ©gorie de personnes À quoi servent les remerciements d’un mĂ©moire ? Pas facile de trouver l’inspiration quand on doit rĂ©diger les remerciements de son mĂ©moire ! Qui dois-je remercier ? Comment ? Quel ton dois-je adopter dans les remerciements de mon mĂ©moire ? Les remerciements d’un mĂ©moire sont lĂ  pour remercier les personnes qui ont participĂ© Ă  votre succĂšs acadĂ©mique et Ă  la rĂ©daction de votre mĂ©moire. Avant de rentrer dans le vif du mĂ©moire, vous allez d’abord remercier les personnes qui vous ont aidĂ©es. Les remerciements d’un mĂ©moire se placent aprĂšs la couverture, la page de garde, les dĂ©dicaces, et la prĂ©face, juste avant le rĂ©sumĂ© de votre mĂ©moire abstract et la table des matiĂšres sommaire. Combien de fautes dans votre document ? Nos correcteurs corrigent en moyenne 150 fautes pour 1 000 mots. Vous vous demandez ce qui sera corrigĂ© exactement ? DĂ©placez le curseur de gauche Ă  droite ! Faites corriger votre document Quel ton adopter dans les remerciements d’un mĂ©moire ? On hĂ©site souvent entre un ton cĂ©rĂ©monial ou officiel, et un style plus personnel qui met en valeur la reconnaissance que l’on veut exprimer dans ses remerciements. Restez simple, authentique et direct ! Éviter les formules trop lourdes et, pour chaque personne Ă  remercier, basez-vous sur des faits concrets, un exemple ou une anecdote claire sur ce qu’ils ont pu vous apporter lors de la rĂ©alisation de votre mĂ©moire. À Ă©viter les remerciements du mĂ©moire doivent Ă©viter les marques d’affection trop prononcĂ©es du genre “le professeur DUPONT est trĂšs gentil”. À qui adresser les remerciements d’un mĂ©moire? Qui remercier ? C’est en gĂ©nĂ©ral la premiĂšre question Ă  se poser. Il faut remercier les individus qui vous ont soutenu dans la rĂ©daction de votre mĂ©moire. Il peut s’agir d’un soutien Ă©motionnel, professionnel ou acadĂ©mique. C’est une page de votre mĂ©moire qui peut ĂȘtre assez personnelle. Dans les remerciements d’un mĂ©moire, on citera gĂ©nĂ©ralement, et dans cet ordre hiĂ©rarchique, les personnes suivantes Le directeur de mĂ©moire. L’équipe pĂ©dagogique de l’établissement. Les professeurs ou intervenants. Les proches famille, amis, collĂšgues, conjoint,
. Vos camarades. Exemples de remerciements d’un mĂ©moire par catĂ©gorie de personnes 1. Directeur de mĂ©moire Votre directeur de mĂ©moire est la personne la plus importante Ă  citer dans les remerciements de votre mĂ©moire. Il doit donc ĂȘtre remerciĂ© en premier dans l’ordre hiĂ©rarchique de la page des remerciements d’un mĂ©moire. C’est en gĂ©nĂ©ral la personne qui a le plus contribuĂ© Ă  votre mĂ©moire en termes d’aide, de conseil et de direction. Il est prĂ©sent dĂšs le dĂ©but de votre travail et le voit Ă©voluer. C’est Ă©galement la personne qui vous donne des pistes de recherche, des sources et vous aide lorsque vous ĂȘtes bloquĂ©. Il est donc naturel de le remercier. Pour quelles raisons remercier votre directeur de mĂ©moire Pour son aide. Pour le temps qu’il vous a consacrĂ©. Pour ses conseils avisĂ©s. Pour sa supervision Ă©clairĂ©e tout au long de la rĂ©daction du mĂ©moire. Pour ses conseils prĂ©cieux. Exemples remerciements pour le directeur de mĂ©moire En premier lieu, je remercie M. Paul RAULT, professeur Ă  l’UniversitĂ© de Toulouse. En tant que directeur de mĂ©moire, il m’a guidĂ© dans mon travail et m’a aidĂ© Ă  trouver des solutions pour avancer. Je tiens Ă  remercier M. Paul RAULT, professeur de marketing Ă  l’UniversitĂ© Paris VI et directeur de ce mĂ©moire, pour l’aide qu’il a fournie et les connaissances qu’il a su me transmettre. Je le remercie Ă©galement pour sa disponibilitĂ© et la qualitĂ© de ses conseils.” Je voudrais tout d’abord adresser toute ma gratitude au directeur de ce mĂ©moire, M. Paul RAULT, pour sa patience, sa disponibilitĂ© et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribuĂ© Ă  alimenter ma rĂ©flexion. 2. L’équipe pĂ©dagogique de l’établissement Vous avez passĂ© pas mal de temps dans les couloirs de votre universitĂ©, et votre mĂ©moire est la finalitĂ© de toutes ces annĂ©es de dur labeur. En remerciant l’équipe pĂ©dagogique de votre Ă©tablissement dans les remerciements de votre mĂ©moire, vous montrez votre gratitude Ă  toutes les personnes qui font fonctionner l’établissement administration, secrĂ©tariat, diffĂ©rents dĂ©partements
. Pour quelles raisons remercier l’équipe pĂ©dagogique Pour leur collaboration et leur aide. Pour leur aide dans les dĂ©marches administratives et Ă©preuves rencontrĂ©es lors des recherches liĂ©es Ă  ce mĂ©moire. Pour leur contribution en termes de transmission d’informations. Pour la qualitĂ© des enseignements fournis tout au long de ma scolaritĂ©. Exemples remerciements pour l’équipe pĂ©dagogique Nous tenons Ă  saisir cette occasion et adresser nos profonds remerciements et nos profondes reconnaissances aux responsables et au personnel de lUniversitĂ© Paris VII. Nous souhaitons adresser nos remerciements les plus sincĂšres au corps professoral et administratif de lUniversitĂ© Paris VII, pour la richesse et la qualitĂ© de leur enseignement et qui dĂ©ploient de grands efforts pour assurer Ă  leurs Ă©tudiants une formation actualisĂ©e. J’aimerais aussi gratifier les efforts de M. DUPRE, assistant de qui a eu l’amabilitĂ© de rĂ©pondre Ă  mes questions et de fournir les explications nĂ©cessaires. 3. Les enseignants, intervenants et autres collaborateurs Dans ce pĂ©riple qu’est la rĂ©daction d’un mĂ©moire, certaines personnes issues du corps professoral ou des professionnels interviennent. Il peut s’agir d’un professeur spĂ©cialisĂ© dans un domaine abordĂ© dans votre mĂ©moire ou un expert qui a rĂ©pondu Ă  vos questions lors d’entretiens. Pour quelles raisons remercier vos professeurs et intervenants Pour avoir rĂ©pondu Ă  mes questions. Pour avoir participĂ© Ă  un entretien. Pour m’avoir apportĂ© des prĂ©cisions dans son domaine d’expertise. Pour s’ĂȘtre investi sur diffĂ©rentes parties du mĂ©moire. Exemples remerciements pour les enseignants et intervenants Je dĂ©sire aussi remercier les professeurs de lUniversitĂ© Paris VII, qui m’ont fourni les outils nĂ©cessaires Ă  la rĂ©ussite de mes Ă©tudes universitaires. Je tiens Ă  remercier spĂ©cialement Pierre DUPONT, qui fut le premier Ă  me faire dĂ©couvrir l’histoire de la presse au XXe siĂšcle. Je remercie Ă©galement Mme CHURLA, directrice de l’entreprise Swift, pour sa prĂ©cieuse collaboration en me fournissant des donnĂ©es prĂ©cises sur le marchĂ© de l’audiovisuel. 4. Les proches et la famille Remercier sa famille, ou plus gĂ©nĂ©ralement ses proches amis, collĂšgues, conjoint
, est aussi une partie incontournable des remerciements d’un mĂ©moire. Ils ont jouĂ© un rĂŽle fondamental dans votre Ă©ducation et vous ont soutenu lors de vos Ă©tudes, que ce soit moralement ou Ă©conomiquement. Pour quelles raisons remercier votre famille et vos proches Pour leur avis critique. Pour leur soutien Ă©motionnel. Pour avoir relu mon mĂ©moire et corrigĂ© certaines imperfections. Exemples remerciements pour les proches et la famille Un grand merci Ă  ma mĂšre et mon pĂšre, pour leur amour, leurs conseils ainsi que leur soutien inconditionnel, Ă  la fois moral et Ă©conomique, qui m’a permis de rĂ©aliser les Ă©tudes que je voulais et par consĂ©quent ce mĂ©moire. Je voudrais exprimer ma reconnaissance envers les amis et collĂšgues qui m’ont apportĂ© leur soutien moral et intellectuel tout au long de ma dĂ©marche. Un grand merci Ă  Jean RICHARD pour ses conseils concernant le style de mon mĂ©moire. Enfin, je tiens Ă  tĂ©moigner toute ma gratitude Ă  Jacques, Maria et Sylvie LAUREZ pour leur confiance et leur soutien inestimable. Je souhaite particuliĂšrement remercier ma collĂšgue Mme Lucie FRUET pour sa prĂ©cieuse aide Ă  la relecture et Ă  la correction de mon mĂ©moire.

LaMĂ©moire de mon pĂšre Patrick Zachmann France, 1991, 31 min / Couleur . Synopsis. Patrick Zachmann a derriĂšre lui une Ɠuvre photographique importante quand il aborde le cinĂ©ma. En 1991, il choisit le film pour accĂ©der enfin Ă  une vĂ©ritĂ©, la vĂ©ritĂ© de son histoire familiale, sur laquelle son pĂšre juif, fils de dĂ©portĂ©, garde le silence depuis toujours. Patrick

La Distillerie des Moisans se fait de plus en plus remarquĂ©e sur la place de Cognac. Elle cĂ©lĂšbre le week-end du 18 juin ses 60 ans. C’est une belle occasion de donner la parole Ă  sa prĂ©sidente, VĂ©ronique Legaret. Quels sont les grands moments de ces 60 ans d’existence ? Le fondateur Roland Bru, mon pĂšre. Originaire de Charente, c’était un entrepreneur, un homme d’affaires rĂ©putĂ©, ce que l’on appelle un bĂątisseur. Exploitant forestier en Afrique, il vivait la moitiĂ© de l’annĂ©e entre terre et brousse. Il rĂȘvait de rentrer pour avoir un pied dans sa Charente natale. En 1962, il achĂšte un domaine Ă  Sireuil, créé la Distillerie des Moisans et achĂšte ses premiĂšres vignes. En 1970, le vignoble s’agrandit peu Ă  peu jusqu’à 30 hectares dans le cru Fins Bois. Des annĂ©es plus tard, 2004 est la date de l’achat de la marque Deau. En 2011, je reprends les rĂȘnes de l’entreprise et lance la collection Deau Cognac. Six ans plus tard, Olivier Petit rejoint l’équipe en devenant le directeur-gĂ©nĂ©ral. 2019 acte l’inauguration de notre grande maison de maĂźtre pour une ouverture au public. En 2020, le vignoble s’étend encore d’une trentaine d’hectares dans les crus Petite Champagne et Fins Bois. Et 2022
 La Distillerie des Moisans est une marque ombrelle qui recouvre plusieurs mĂ©tiers et marques, qu’en est-il ? Oui, en crĂ©ant la distillerie et en achetant des vignes, Roland Bru remettait ainsi ses pas dans ceux de son beau-pĂšre, Georges Guimard, issu d’une grande famille aristocratique d’AngoulĂȘme. Lui-mĂȘme avait couru le monde aprĂšs la guerre de 14, digne reprĂ©sentant de grandes maisons de cognac. Mon pĂšre dĂ©veloppe la distillerie, le vignoble, les chais et des marques. La maison mĂšre est la Distillerie des Moisans et nous avons trois marques. La diffĂ©rence de nos cognacs Deau Cognac, Cognac Roland Bru et Cognac Moisans rĂ©side dans l’identitĂ© de chacun. Je rĂ©sumerais Deau par l’élĂ©gance et le raffinement, c’est la marque premium de notre Maison, une collection unique. Elle honore la mĂ©moire de Louis Deau, nĂ© en 1665 dans la rĂ©gion de Cognac. Chez Maison Deau, nous croyons Ă  la crĂ©ativitĂ© et Ă  la modernitĂ© de l’artisanat, et nous dĂ©fendons la prĂ©servation de notre savoir-faire de vigneron distillateur assembleur en un lieu unique, sans aucune automatisation. Ceci nous permet d’élaborer des cognacs de haute couture, fruits de la patience, du soin extrĂȘme et de la beautĂ© du geste qui prĂ©valent de la vigne Ă  la bouteille. LogĂ©s dans une carafe au design rĂ©solument contemporain, crĂ©ation exclusive, nos cognacs sont Ă©laborĂ©s Ă  partir d’eaux-de-vie provenant des crus les plus prestigieux. Ces grands cognacs soulignent l’excellence, le savoir-faire et la crĂ©ativitĂ© ainsi que les modes de consommation qu’elles suggĂšrent. Pour Cognac Roland Bru, je parlerais de subtilement puissants et gĂ©nĂ©reux. La crĂ©ation des cognacs qui portent le nom du fondateur est Ă  l’instar de la saga d’une vie intense, d’un homme d’exception Ă©pris de valeurs Ă©ternelles. Les cognacs sont Ă  son image, fougueux, gĂ©nĂ©reux, puissants et forts d’une subtilitĂ© que seule la sagesse d’un homme de goĂ»t pouvait leur donner. Cognac Moisans enfin, c’est l’amour du terroir et l’excellence du savoir-faire. Notre maĂźtre de chais, Christophe Gauville, joue sur la mĂ©thode de distillation, les modes d’élevage, l’assemblage de plusieurs eaux-de-vie dont une grande partie est issue du domaine. Il parvient Ă  une composition harmonieuse qui deviendra l’identitĂ©, la signature et le fleuron de notre marque, un produit de tradition et de qualitĂ©. Vous avez Ă©galement d’autre spiritueux
 ParallĂšlement nous avons créé, afin de rĂ©pondre aux besoins du marchĂ©, une gamme de spiritueux The Mixologist », les gins Ginetic, les Rhums Canoubier, l’absinthe La Pipette Verte, et Urb’n de Luxe Cognac. Nous possĂ©dons Ă©galement une gamme d’armagnacs millĂ©simĂ©s, plusieurs marques de whisky et un sparkling de vin de Loire. L’élaboration du cognac, distillation et vieillissement, est basĂ© sur le domaine et nos alambics charentais ne distillent que du cognac. Nos autres spiritueux tels que le Gin et l’absinthe sont distillĂ©s en alambic Ă  colonne » sur des sites autres, notre volontĂ© est de mettre notre savoir-faire de distillateur et d’assembleur au profit d’une sĂ©lection de divers spiritueux et nous travaillons ces diffĂ©rents alcools avec le mĂȘme niveau d’exigence que pour nos cognacs. Les rhums sont vieillis dans les pays d’origine Guadeloupe, Trinidad et Tobago, les CaraĂŻbes
. Et pour les rhums bruns ils terminent par un finish en fĂ»ts roux de cognac dans les chais sur le domaine afin de gagner une note aromatique unique. Quelles sont les nouveautĂ©s pour cet anniversaire ? Le but est de cette soirĂ©e est d’honorer la mĂ©moire mon pĂšre Roland Bru et d’offrir Ă  nos partenaires et amis une soirĂ©e conviviale et amicale. Ce sera l’occasion de dĂ©couvrir toutes les Ă©volutions du patrimoine de notre maison et notamment la transformation d’un de nos grands chais en salle de rĂ©ception. aULU.
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