Groupe46 et Groupe 47 | Projet commun "Ăcrire, Jouer, mettre en scĂšne" de la ComĂ©die de Saint-Ătienne, l'ENSATT et l'Ăcole du TNS. Groupe 47 | FrĂ©dĂ©ric Vossier - Jeu. Groupe 47 | Simon Anquetil - Stage rĂ©gie-crĂ©ation - Le Maillon, Strasbourg. Groupe 47 | Manon Poirier - Stage rĂ©gie-crĂ©ation - Compagnie Baro d'Evel.En partenariat avec Al Madaniya â Par GĂ©rard Arboit. Document publiĂ© avec lâaimable autorisation dâĂric DenĂ©cĂ©, directeur du Centre français du renseignement Ă lâoccasion du 50 Ăšme anniversaire de la disparition de Mehdi Ben Barka. Cette analyse nâentend pas apporter une rĂ©ponse Ă la polĂ©mique entourant la disparition du responsable politique marocain, mais bien montrer comment les services de renseignement du Royaume chĂ©rifien et dâIsraĂ«l ont pu monter une opĂ©ration et comment le ministĂšre de lâIntĂ©rieur français se servit de la rĂ©vĂ©lation de lâenlĂšvement de Ben Barka pour mener une opĂ©ration de dĂ©stabilisation Ă lâencontre du Service de documentation extĂ©rieure et de contre-espionnage SDECE. Aborder lâAffaire Ben Barka du point de vue des services de renseignement revient Ă dĂ©laisser les interrogations et les suspicions de la querelle politicienne, dans laquelle lâAffaire sâest enferrĂ©e depuis la pantalonnade des deux procĂšs de 1966 et 1967. De cette analyse, reposant sur lâabondante bibliographie publiĂ©e [1] et quelques documents dâarchives provenant des services français [2] et amĂ©ricains [3], le mystĂšre politique ne sera certainement pas levĂ©. Toutefois, lâAffaire sera rĂ©tablie dans son double contexte gĂ©opolitique. La disparition du dirigeant rĂ©volutionnaire internationaliste El Medhi Ben Barka doit en effet ĂȘtre replacĂ©e dans son Ă©poque, Ă savoir le Maroc des lendemains de lâindĂ©pendance et de lâaccession dâHassan II au trĂŽne. Elle doit aussi lâĂȘtre en regard du Grand Jeu» des services de renseignement au milieu des annĂ©es 1960. Aussi, cette analyse nâentend pas apporter une rĂ©ponse Ă la polĂ©mique entourant la disparition du responsable politique marocain, mais bien montrer comment les services de renseignement du Royaume chĂ©rifien et dâIsraĂ«l ont pu monter une opĂ©ration et comment le ministĂšre de lâIntĂ©rieur français se servit de la rĂ©vĂ©lation de lâenlĂšvement de Ben Barka pour mener une opĂ©ration de dĂ©stabilisation Ă lâencontre du Service de documentation extĂ©rieure et de contre-espionnage SDECE. Le renseignement marocain et Ben Barka Pour bien comprendre les ressorts de lâAffaire Ben Barka, il convient de se pencher dans un premier temps sur la structure de renseignement marocaine. Celle-ci est moins hĂ©ritĂ©e de la pĂ©riode du protectorat, comme le suggĂ©rerait son nom de SĂ»retĂ© nationale, que des conceptions personnelles du pouvoir de Mohamed V et surtout de son fils, le futur Hassan II, Ă qui il laissa la haute main sur les affaires de sĂ©curitĂ© nationale police et armĂ©e. Les deux souverains connaissaient la fragilitĂ© de la cohĂ©sion nationale autour de leur trĂŽne et utilisĂšrent les possibilitĂ©s offertes par la police et les Forces armĂ©es royales, créées le 13 mai 1956, pour contenir les tentations sĂ©cessionnistes opĂ©ration franco-hispano-marocaine Ecouvillon-Ouragan [4] dans le Sahara espagnol, 1957-1958; insurrection du Moyen-Atlas, fĂ©vrier 1960 et la guĂ©rilla urbaine, comme le Croissant noir proche du Parti communiste, Ă laquelle sâajoutait lâagitation Ă©tudiante et syndicale créée par une situation Ă©conomique et sociale indigente. Pour garantir lâefficacitĂ© de sa police, Mohamed V entreprit une radicale politique de marocanisation», qui se traduit par le renvoi, Ă compter du 1er juillet 1960, des quelques trois cents policiers français restĂ©s Ă la SĂ»retĂ© nationale [5]. ConfiĂ©e depuis lâindĂ©pendance Ă Mohamed Laghzaoui, riche homme dâaffaires proche de lâIstiqlal parti nationaliste, la SĂ»retĂ© nationale dĂ©pendait pour administration du ministre de lâIntĂ©rieur par le laconique dahir dĂ©cret royal du 16 mai 1956 [6]. Mais, Laghzaoui, spĂ©cialiste des coups tordus», resta avant tout lâhomme-lige du prince hĂ©ritier. A partir de janvier 1958, il commença Ă organiser une sĂ©rie de brigades spĂ©ciales confiĂ©es Ă des fidĂšles et dĂ©pendant uniquement de son cabinet, dâoĂč leur dĂ©nomination de CAB. VĂ©ritables polices politiques autant que commandos urbains, ils furent créés en fonction des besoins sĂ©curitaires du moment. Le CAB1 fut ainsi dirigĂ© contre la subversion de la gauche nationaliste, comme lâUnion nationale des forces populaire UNFP, de Ben Barka [7]. Sept autres suivirent jusquâau dahir du 17 juillet 1958, le CAB7 Ă©tant chargĂ© des interrogatoires; selon les canons de la lutte contre-insurrectionnelle dĂ©veloppĂ©e en Indochine et en AlgĂ©rie [8], la SeptiĂšme» devint lâantre de la torture Ă laquelle furent soumis les diffĂ©rents opposants au rĂ©gime alaouite. A partir de lâaccession dâHassan II Ă la plĂ©nitude du pouvoir royal, au dĂ©cĂšs de son pĂšre le 26 fĂ©vrier 1961, cette structure de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure devint la colonne vertĂ©brale du rĂ©gime jusquâen 1972. A compter du 13 juillet 1960, un fidĂšle parmi les fidĂšles, son compagnon dâarmes au cours dâEcouvillon-Ouragan, le lieutenant-colonel Mohamed Oufkir remplaça Laghzaoui, tout en gardant les sept CAB créés par son prĂ©dĂ©cesseur, qui avait jugĂ© prudent dâemmener avec lui leurs personnels [9]. Brillant officier français» -huit citations, deux croix de guerre 1939-1945 et théùtres opĂ©rations extĂ©rieures avec palmes et Ă©toiles, officier de la LĂ©gion dâhonneur 1949 , Oufkir ne fut versĂ© que le 28 fĂ©vrier 1957 seulement dans les Forces armĂ©es royales. Toutefois, il navigua Ă compter du 1er mars 1950 dans les sphĂšres royales. Jusquâen novembre 1955, cet ancien lieutenant du rĂ©giment de marche du 4e rĂ©giment de tirailleurs marocains en Indochine fut affectĂ© au cabinet militaire du commandant supĂ©rieur des troupes françaises, le gĂ©nĂ©ral Maurice Duval. Il devint ensuite lâaide-de-camp des derniers rĂ©sidents gĂ©nĂ©raux, puis de Mohamed V Ă son retour dâexil [10]. Il sâaffirma rapidement comme un familier du prince-hĂ©ritier, au point que lâambassadeur de France, Alexandre Parodi, nota perfidement que sa femme [Ă©tait] la maĂźtresse du roi. A diverses reprises, on lâa[vait] vu sortir du harem royal. Il fermerait les yeux complaisamment sur son infortune» [11]. Homme de confiance dâHassan II, promu colonel le 1er janvier 1962, il sâavĂ©ra un fidĂšle exĂ©cutant de la volontĂ© royale, Ă lâimage du nationaliste Laghzaoui quâil remplaçait. AprĂšs lui avoir fait suivre un stage dans le renseignement militaire, Oufkir sâentoura du lieutenant de parachutiste Ahmed Dlimi, quâil avait rencontrĂ© au cours dâEcouvillon-Ouragan. Il confia Ă ce Français» la direction du premier CAB [12]. Lâancien chef de gouvernement Abdallah Ibrahim, donna une vision plutĂŽt juste du mandat et de la latitude de cet officier Ă la tĂȘte de la SĂ»retĂ© nationale Oufkir ⊠était un homme façonnĂ© par lâarmĂ©e, et dont le cerveau ne fonctionnait que par les vertus de lâarmĂ©e âŠ. Il a transformĂ© le Maroc tout entier en centre de renseignement, y compris au sein de lâUNFP. Pas de morale, pas dâĂ©thique. Câest un lourd handicap qui a ouvert la porte Ă une politique de violence officielle. [13] » Par armĂ©e», il fallait dâabord entendre lâarmĂ©e française. Aussi bien Oufkir que son adjoint Dlimi firent, directement pour lâun, Ă lâinstruction pour lâautre [14], lâexpĂ©rience des guerres de la dĂ©colonisation et de leurs dĂ©viances en termes de maintien de lâordre [15]. Sâil nâĂ©tait pas certain quâOufkir eĂ»t un rĂŽle actif dans lâopĂ©ration visant Ă arrĂȘter les chefs du Front de libĂ©ration nationale algĂ©rien du 22 octobre 1956, ni quâil fut approchĂ©, cinq ans plus tard, par les Barbouzes» chargĂ©es par Roger Frey de lutter contre lâOrganisation de lâarmĂ©e secrĂšte OAS en AlgĂ©rie novembre 1961-mars 1962, il Ă©tait clair que le directeur de la SĂ»retĂ© nationale jouĂąt un rĂŽle dans les missions de la Main rouge», faux-nez du SDECE et de la DST, au Maroc [16]. Cette violence importĂ©e se retrouva bien vite inscrite dans un cycle proprement marocain enclenchĂ© bien avant son accession Ă ce poste. La menace intĂ©rieure ne fut jamais jugulĂ©e, les conjurations se succĂ©dant sans que jamais lâon sache si elles Ă©taient avĂ©rĂ©es ou imaginĂ©es fĂ©vrier 1960, juin-juillet 1963 contre lâUNFP; mars 1965 contre les Ă©tudiants et les syndicats, et qui finirent par emporter jusquâĂ Oufkir aoĂ»t-septembre 1972. Entre temps, Hassan II proclama lâĂ©tat dâexception 7 juin 1965, interrompant pour cinq ans un difficile processus de dialogue politique et social ouvert par son MĂ©morandum aux partis politiques et aux organisations syndicales 20 avril 1965. Dans ce contexte se produisit lâenlĂšvement du principal opposant politique quâĂ©tait El Medhi Ben Barka. DĂ©cidĂ©e au printemps par Oufkir, promu gĂ©nĂ©ral le 6 septembre 1963 et devenu ministre de lâIntĂ©rieur le 20 aoĂ»t 1964, cette opĂ©ration fut confiĂ©e au CAB1. Le renseignement israĂ©lien et Ben Barka Pour mener une telle mission contre un homme qui parcourait le monde entier, les capacitĂ©s du renseignement chĂ©rifien ne suffisaient pas. Les inspecteurs du CAB1 nâavaient dâailleurs pas rĂ©ussi Ă Ă©liminer Ben Barka via un banal accident de la route, le 15 novembre 1962; lâopposant principal dâHassan II sâen tira moyennant la fracture dâune vertĂšbre cervicale qui nĂ©cessita la pose dâun plĂątre dans un hĂŽpital allemand. Pour rĂ©ussir lâenlĂšvement dâune cible aussi mouvante que mĂ©diatisĂ©e, il fallait disposer dâun rĂ©seau que la brigade spĂ©ciale de la SĂ»retĂ© nationale marocaine nâavait Ă©videmment pas. Ni ses missions de renseignement intĂ©rieur, ni la formation de ses personnels nâavaient Ă©tĂ© prĂ©vues pour opĂ©rer Ă lâĂ©tranger. InĂ©vitablement, il fallut se tourner vers un service Ă©tranger. Mais Oufkir ne pouvait dĂ©cemment pas demander au SDECE ou Ă la CIA dâintervenir. Certes, ils bĂ©nĂ©ficiaient des compĂ©tences pour mener Ă bien la mission, mais ils nâavaient aucun intĂ©rĂȘt Ă le faire, surtout pour la minuscule SĂ»retĂ© nationale. Pourtant, tous deux sâintĂ©ressaient aux activitĂ©s du dirigeant internationaliste Ben Barka; le premier le faisait depuis septembre 1959, le plaçant par intermittence pendant la guerre dâAlgĂ©rie sur la liste des personnes Ă Ă©liminer [17], tandis que la seconde semblait ne lâavoir dĂ©couvert que deux ans plus tard Ă lâoccasion dâun colloque florentin [18]. Mais, au grand Jeu» des services, Oufkir nâĂ©tait quâun pion permettant Ă ces deux centrales dâobtenir des informations et des facilitĂ©s sur le théùtre africain, comme au Congo, contre une simple aide technique, notamment en contre-insurrection. Le premier flic» du Maroc nâĂ©tait pas de ceux qui traitaient Ă Ă©galitĂ© avec ces grandes maisons, si tant est que lâon pĂ»t traiter ainsi avec elles. Il fallait donc quâOufkir trouvĂąt un partenaire Ă sa hauteur. Depuis aoĂ»t 1961, Oufkir avait Ă©galement succĂ©dĂ© Ă Laghzaoui dans la liaison avec le Ha-Mossad le-Modiâin u-le-Tafkidim Meyuhadim Institut israĂ©lien pour le renseignement et les opĂ©rations spĂ©ciales. Son prĂ©dĂ©cesseur lâavait inaugurĂ©e Ă lâoccasion de sa volte-face consĂ©cutive Ă lâarrestation dâun agent, Amos Ravel, Ă Casablanca, aux lendemains de lâindĂ©pendance la dĂ©couverte des filiĂšres dâĂ©vasion de la communautĂ© juive marocaine en direction du jeune Etat hĂ©breu avait conduit le directeur de la SĂ»retĂ© nationale Ă ordonner la fermeture de la structure dâimmigration, Qadimah, et la fin de lâaliya. Lâaction du reprĂ©sentant britannique de lâAgence juive mondiale, Alexander Easterman, avait permis, le 19 juin 1956, de faire revenir sur sa dĂ©cision Laghzaoui, vraisemblablement contre une part des sommes versĂ©s par lâAgence juive pour chaque Ă©migrant. Ayant mis officiellement fin Ă lâaction de Qadimah 1949-1956, il accompagna lâopĂ©ration clandestine pilotĂ©e par le Misgeret 1956-1961, la nouvelle structure mise en Ćuvre au sein du Mossad, malgrĂ© les vicissitudes de la vie politique marocaine [19]. Laghzaoui resta un acteur de la stratĂ©gie israĂ©lienne, rencontrant dans un premier temps Easterman [20], puis des responsables du Mossad, Jo Golan et Akiva Levinsky [21]. Dans le mĂȘme temps, Easterman, puis un agent personnel des Affaires Ă©trangĂšres israĂ©liennes, AndrĂ© Chouraqui, enfin des agents du Mossad, Yaagov Caroz et Lili Castel, entretinrent une liaison avec Ben Barka; il sâagissait de trouver une solution au blocage de lâopĂ©ration du Misgeret consĂ©cutif au raidissement marocain. Avant mĂȘme le renvoi de Laghzaoui, les IsraĂ©liens cherchĂšrent Ă trouver un interlocuteur dans lâentourage du prince hĂ©ritier Moulay Hassan. La rĂ©ussite de cette liaison, en aoĂ»t 1961, marqua Ă©galement la fin de celle avec Ben Barka, devenu trop instable pour jouer encore un rĂŽle au Maroc [22]. Au moment oĂč le Mossad se dĂ©tachait de lui, en mars 1960, lâancien prĂ©sident de lâAssemblĂ©e consultative se laissa approcher par la StĂĄtnĂ BezpeÄnost SĂ©curitĂ© dâEtat, StB tchĂ©coslovaque. Mieux, le 28 mars, il rencontra Ă 11 h 30 Caroz, qui ne lui laissa aucune illusion quant au soutien israĂ©lien Ă ses projets, et Ă 20 h 30, se rendit au dĂźner auquel le second secrĂ©taire tchĂ©coslovaque, le capitaine du StB ZdenÄk MiÄke, rencontrĂ© une semaine plus tĂŽt au Fouquetâs, lâavait conviĂ© [23]. Instruit de ses contacts avec les IsraĂ©liens, Ben Barka va chercher Ă obtenir la mĂȘme chose de la part des TchĂ©coslovaques. Ainsi fait-il aux deux parties, le 28 mars 1960 pour le Mossad [24] et entre le 12 mars et le 1er juillet 1961 pour le StB, la mĂȘme proposition un soutien financier et un approvisionnement en armes pour ses partisans quand lâheure du soulĂšvement arriverait. Comme les IsraĂ©liens, les TchĂ©coslovaques lui offrirent de venir visiter leur pays; il sây rendit onze fois Ă compter de septembre 1961. Ils le stipendiĂšrent en outre pour son voyage en GuinĂ©e, Ă la deuxiĂšme ConfĂ©rence de solidaritĂ© des peuples afro-asiatiques, oĂč Ben Barka prononça un discours encore trĂšs favorable Ă IsraĂ«l. Pourtant, sâenferrant dans sa relation avec le StB, il lui offrit des informations sur la France, en provenance du SDECE, du Quai dâOrsay et du ministĂšre des ArmĂ©es. Dans le langage du renseignement de lâEst, il fut dâabord un verbovka agenta agent en recrutement, puis devint, Ă lâissue de son second sĂ©jour Ă Prague, en fĂ©vrier 1963, un dĆŻvÄrnĂœm stykem contact confidentiel. Le changement qui suscita ce dĂ©classement aux yeux du StB tenait au changement de la donne politique marocaine. Ben Barka retourna dans son pays le 15 mai 1962, suspendant ses rapports avec le capitaine MiÄke. Lors dâun bref sĂ©jour Ă Prague, en fĂ©vrier suivant, il se vit affecter deux nouveaux officiers traitants, Karel ÄermĂĄk et JiĆĂho Van uru, du siĂšge du StB [25]. Ben Barka continua encore ses allers-retours vers Prague de juillet 1963 Ă octobre 1965. Entre temps, il fut notamment invitĂ© Ă remplir une mission de bons offices entre les amis tchĂ©coslovaques et ses amis baasistes en Syrie en mai 1963, mais il ne trouva pas le moment appropriĂ© pour une telle intervention de lâemporter, propos[ant] dâattendre un certain temps» [26]. Ces activitĂ©s clandestines de Ben Barka finirent par alarmer les services dâOufkir, notamment le CAB1. Ou, du moins, les rĂ©vĂ©lations du reprĂ©sentant du Baas syrien Ă GenĂšve, lâĂ©tudiant Atef Danial, Ă Abdelkrim el Khatib, ministre dâEtat chargĂ© des Affaires africaines, dans la chambre dâun hĂŽtel genevois quâOufkir et Dlimi mirent sur Ă©coutes [27]. Ben Barka jugea plus prudent de sâexiler le 23 juin 1963, tandis quâOufkir lançait une nouvelle sĂ©rie dâarrestations dans les rangs de lâUNFP dans le cadre du complot de juillet». Dlimi continua son enquĂȘte sur lâancien prĂ©sident de lâAssemblĂ©e constituante et mis Ă jour les liaisons avec le StB. La Rezidentura tchĂ©coslovaque de Rabat lâapprit le 15 octobre 1963 Le Maroc [sut] que [Ben Barka] Ă©tait en TchĂ©coslovaquie. Dans les milieux de la police, on estim[ait] que le but de sa visite Ă©tait de discuter du dĂ©veloppement de formation et de divers groupes marocains destinĂ©s Ă ĂȘtre dĂ©ployĂ©s sur la frontiĂšre Maroc-AlgĂ©rie [28].» Le CAB1 ne se trompait quâĂ moitiĂ©, puisque Ben Barka ne suivit un stage de formation aux techniques conspiratives quâĂ compter du 9 au 17 mars 1965 Ă Prague [29]. Une quinzaine plus tard, au Caire, dans le cadre dâun colloque sur la Palestine, il prononça un discours critiquant le rĂŽle dâIsraĂ«l en Afrique» [30]. Il est peu probable, compte tenu du besoin dâen savoir» qui rĂ©git les relations dans le monde du renseignement, que le Mossad fit part de cette Ă©volution Ă son homologue marocain. Pourtant, le service israĂ©lien nâavait pas tardĂ© Ă Ă©tablir une liaison avec Oufkir. Comme pour Laghzaoui, son entrĂ©e en jeu se concrĂ©tisa par lâarrestation de vingt membres du Misgeret, marquant la fin de leur opĂ©ration, et en inaugura une nouvelle, Yakhin 1961-1966. Mais la liaison avec Oufkir nâintervint quâen toute fin des dĂ©marches dâEasterman et de Golan [31]. Et encore se contenta-t-il dans un premier temps que de signer les passeports collectifs et de demander Ă son ami, le gĂ©nĂ©ral Ben Aomar Driss, gouverneur de Casablanca, dâen finir avec le rançonnage des Ă©migrants [32]. Au cours dâun temps dâobservation 1961-1963 Ă©quivalent Ă celui que connut Laghzaoui 1956-1958 avant son premier contact direct, Oufkir fut dâabord mis en relation avec le commissaire divisionnaire de la SĂ»retĂ© nationale parisienne, Emile Benhamou. Il est difficile de dire si les deux hommes se connaissaient depuis la Seconde Guerre mondiale, comme il est gĂ©nĂ©ralement Ă©tabli, ou si le policier spĂ©cialisĂ© dans les affaires financiĂšres, nĂ© Ă Tlemcem, rencontra son collĂšgue marocain Ă propos des trafics de devises entre lâAfrique du Nord et la mĂ©tropole aux lendemains de la dĂ©colonisation. Toujours est-il quâen fĂ©vrier 1963, Behamou organisa un dĂ©jeuner entre le directeur de la SĂ»retĂ© national marocaine et Yaagov Caroz. Suivirent la rĂ©ception par Hassan II du directeur du Mossad, Meir Amit, accompagnĂ© de Caroz et Ă laquelle assista Ă©videmment Oufkir, Ă Marakech, en avril, puis une sĂ©rie de rencontres de ce dernier avec son officier traitant, David Shomron, dans les hĂŽtels genevois Beau Rivage et Cornavin [33]. Mi-dĂ©cembre, le chef des opĂ©rations du Mossad, Rafi Eitan, et Shomron se rendirent Ă Rabat pour rencontrer Oufkir. Tandis que Shomron faisait connaissance de Dlimi, Eitan et Oufkir Ă©tablirent les bases de la coopĂ©ration entre leurs services respectifs. Dans le contexte de guerre avec lâAlgĂ©rie, soutenue par lâEgypte nassĂ©rienne et Cuba [34], la SĂ»retĂ© nationale marocaine Ă©tait demandeuse de formation Ă la protection de ses ambassades et au renseignement Ă©lectromagnĂ©tique, tandis que le Mossad recevait un accĂšs aux prisonniers Ă©gyptiens qui combattaient aux cĂŽtĂ©s des AlgĂ©riens. Le service israĂ©lien obtint dâouvrir une station par laquelle transiteraient les renseignements Ă©changĂ©s entre les deux partenaires; Shomron en prit la direction. Cette information fut confiĂ©e Ă Oufkir lors de son premier voyage Ă Tel Aviv, le 3 janvier suivant, que confirma HassanII [35]. Quand le CAB1 comprit que Ben Barka complotait avec le StB, il chercha Ă le localiser. Mais lâopposant marocain se dĂ©plaçait sans cesse, changeant dâidentitĂ© Ă chacun de ses voyages entre Alger, oĂč il avait sa rĂ©sidence, et Le Caire, oĂč il bĂ©nĂ©ficiait de complicitĂ©s. De lĂ , il sâĂ©vaporait vers des destinations que les compĂ©tences du service de renseignement intĂ©rieur marocain ne pouvaient identifier. Le 25 mars 1965, au soir des manifestions de Casablanca trop sĂ©vĂšrement rĂ©primĂ©es par la police dâOufkir, un conseil restreint se tint Ă Rabat en prĂ©sence dâHassan II; outre le souverain et le ministre de lâIntĂ©rieur, se seraient trouvĂ©s ainsi rĂ©unis le directeur-adjoint Oufkir en Ă©tait toujours le directeur en titre de la SĂ»retĂ© nationale, le commandant Ahmed Dlimi, le chef de la maison royale, le colonel Moulay Hafid, et le directeur gĂ©nĂ©ral du cabinet royal, Driss MâHammedi. Lâobjet de cette confĂ©rence fut dâĂ©voquer le cas Ben Barka» dont le rĂŽle Ă lâĂ©tranger pouvait ĂȘtre plus nocif que sâil Ă©tait dans le pays [36]. Avant de pouvoir lâamener Ă rentrer, encore fallait-il rĂ©ussir Ă savoir oĂč il se trouvait. Il fallut donc demander lâaide des IsraĂ©liens. DĂ©but mai, David Kimche, de lâunitĂ© Tevel Monde, chargĂ©e des relations avec les services Ă©trangers, vint Ă Rabat Ă©tudier avec Oufkir les attentes marocaines, puis les deux hommes sâenvolĂšrent pour Tel Aviv, via Rome, afin dâobtenir lâaccord de Meir Amit. Rapidement, le Mossad localisa Ben Barka Ă GenĂšve. La capitale Ă©conomique helvĂ©tique formait la plaque tournante Ă partir de laquelle le dirigeant de lâUNFP planifiait ses dĂ©placements en Europe et dans le monde; ses contacts au sein du SDECE, au temps des opĂ©rations françaises en AlgĂ©rie, lui avaient conseillĂ© dâĂ©viter la France. Un kiosque de presse genevois lui servait de boite aux lettres. Mais il sây faisait rĂ©expĂ©dier diffĂ©rents journaux et revues internationaux, dont The Jewish Observer. Le Mossad fit aussi la dĂ©couverte quâun autre service surveillait le Marocain et suspendit ses opĂ©rations en sa direction. Cette dĂ©cision signifiait que le service en question Ă©tait un alliĂ©, comme la CIA, avec lequel la Centrale israĂ©lienne collaborait depuis octobre 1952 [37]. En aucun cas, le Mossad nâaurait suspendu sa surveillance sâil sâĂ©tait agi du StB. Toujours est-il que les agents de la SĂ»retĂ© nationale marocaine durent remplacer ceux du service israĂ©lien pour planquer» autour du kiosque genevois. En deux semaines, ils retrouvĂšrent Ben Barka. A la fin de lâĂ©tĂ© 1965, Hassan II prit la rĂ©solution dâen finir avec cette question. Lors de sa demande de participation au compromis proposĂ© par le souverain, lâopposant en exil rĂ©pondit quâil fallait renvoyer les opportunistes et les traitres», dĂ©savouant lâUNFP autant quâil courrouçùt le souverain. Le roi demanda Ă Oufkir de conclure un marchĂ© avec le Mossad en Ă©change de son accĂšs Ă la confĂ©rence de la Ligue arabe, qui devait se tenir Ă Casablanca du 13 au 18 septembre 1965, le service israĂ©lien aiderait le CAB1 Ă mettre la main sur Ben Barka. Lâobjectif Ă©tait de lui donner lâalternative entre un poste ministĂ©riel, donc un ralliement Ă la monarchie honnie, et un procĂšs pour trahison, sur la base des informations relatives Ă ses tractations avec le StB, devant une cour marocaine. Ce marchĂ©, courant entre services de renseignement, rĂ©vĂ©lait un changement de sens dans la relation entre le Mossad et la SĂ»retĂ© nationale marocaine lâopĂ©ration Yakhin prenait fin et les transferts financiers se faisaient anecdotiques [38]. DĂ©but septembre, des membres de lâunitĂ© Tziporim unitĂ© de recherche opĂ©rationnelle, dont Rafi Eitan et Zvi Malkin, se rendirent Ă Casablanca, que le CAB1 installa, sous bonne garde, au niveau de la mezzanine de lâhĂŽtel accueillant la confĂ©rence. Le 12 septembre pourtant, Hassan II se ravisa et ordonna aux agents israĂ©liens dâabandonner le site, craignant quâils ne fussent reconnus par leurs confrĂšres de la partie adverse arabe. Le CAB1 utilisa les moyens dâĂ©coute installĂ©s par le Mossad et, immĂ©diatement aprĂšs la confĂ©rence, transmit toutes les informations nĂ©cessaires, ainsi que le matĂ©riel Ă©lectromagnĂ©tique israĂ©lien. Dans lâaffaire, le service israĂ©lien obtint un aperçu de lâĂ©tat dâesprit des plus grands ennemis dâIsraĂ«l, notamment que les armĂ©es arabes nâĂ©taient pas prĂ©parĂ©es Ă une nouvelle guerre. Quant Ă Nasser, dont le Gihaz al-Mukhabarat al-Amma Service de renseignement gĂ©nĂ©ral dĂ©tecta la prĂ©sence israĂ©lienne, il eut la preuve de la duplicitĂ© marocaine [39]⊠La partie du marchĂ© en faveur du Mossad ayant Ă©tĂ© tenue, il fallait que le service israĂ©lien tĂźnt sa part. Il nâest pas inutile de voir une relation entre cette responsabilitĂ© prise par Meir Amit envers Mohamed Oufkir et le nom que le Premier ministre israĂ©lien, Levi Eshkol, qui aimait citer les sources religieuses, donna Ă lâopĂ©ration Baba Batra» Ă©tait autant une rĂ©fĂ©rence Ă lâordre talmudique relatif Ă la responsabilitĂ© individuelle quâun jeu de mots autour des initiales de Ben Barka. Baba Batra» prit la forme dâune intoxication. Elle consistait Ă faire croire Ă la cible que son conseil et son aide seraient dĂ©cisifs pour un projet de film sur les mouvements rĂ©volutionnaires dans le monde. Depuis cinq ans, le Mossad connaissait la propension insurrectionnelle de celui qui, depuis le printemps, prĂ©sidait le comitĂ© prĂ©paratoire de la confĂ©rence Tricontinentale, ce qui lâamenait Ă travailler avec la DirecciĂłn de Inteligencia cubaine. La rĂ©alisation opĂ©rationnelle et le recrutement de lâĂ©quipe de cinq membres, dont le service israĂ©lien fournissait les passeports, furent laissĂ©s Ă lâinitiative marocaine. Le Mossad nâapporta que quelques Ă©lĂ©ments ciblĂ©s. Le premier consista certainement dans celui de crĂ©dibilitĂ© un producteur dĂ©butant de films [40] suisse, Arthur Cohn, collaborateur du Shin Bet, le service israĂ©lien de renseignement intĂ©rieur, et gendre du ministre israĂ©lien de la Justice Moshe HaĂŻm Shapira. Le second fut plus dĂ©cisif plutĂŽt quâune action auprĂšs dâun fonctionnaire de la police fĂ©dĂ©rale des Ă©trangers, le Mossad fit pression, certainement contre espĂšces, sur un avocat suisse, Ă©videmment connu de Ben Barka pour lui faire comprendre, le 28 octobre, que son autorisation de sĂ©jour et son visa seraient arrivĂ©s Ă expiration et le fonctionnaire chargĂ© de les renouveler serait parti se reposer en vacances en IsraĂ«l» [41]. Le 4 octobre 1965, sans en dĂ©voiler les attendus opĂ©ratifs, Amit fit part Ă Eshkol de la nouvelle demande marocaine. Les deux dirigeants se montrĂšrent dubitatifs quant Ă la sincĂ©ritĂ© des Marocains. Leur sentiment sembla ĂȘtre confirmĂ© lorsque le capitaine Dlimi demanda, le 12 octobre, de fausses plaques de voiture et du poison. Treize jours plus tard, Amit se rendit Ă Rabat pour une visite de routine. Il tenta de dissuader les Marocains de remettre Ă plus tard lâassassinat prĂ©vu, de sorte que leurs prĂ©parations [fussent] plus parfaites.» Mais le chef du CAB1 le surprit en lui annonçant que lâopĂ©ration Ă©tait dĂ©jĂ en cours». PlacĂ© devant le fait accompli, le directeur du Mossad rĂ©alisa quâil ne pouvait plus louvoyer et se devait dâapport un soutien Ă lâopĂ©ration [42]. LE RENSEIGNEMENT FRANĂAIS ET BEN BARKA Le CAB1 lança son opĂ©ration dĂšs le printemps 1965 en dĂ©pĂȘchant Ă la suite de Ben Barka un agent sous couverture. Elle fut mĂȘme lancĂ©e depuis Paris par le ministre de lâIntĂ©rieur en personne; Le gĂ©nĂ©ral Mohamed Oufkir organisa une rĂ©union avec des amis français», le 21 avril; neuf jours plus tard, une note du service de la recherche au SDECE ne prĂ©cisait pas qui ils Ă©taient. Tout juste Ă©tait-il mentionnĂ© son objet Le gĂ©nĂ©ral Oufkir, ministre marocain de lâIntĂ©rieur, qui est arrivĂ© Ă Paris le 21 avril a Ă©tĂ© chargĂ© par le roi du Maroc dâentrer en contact avec Mehdi Ben Barka pour tenter de le convaincre de rentrer au Maroc avec ses compagnons. Hassan II est dĂ©cidĂ©, en effet, Ă lever la procĂ©dure de contumace pris Ă lâencontre du leader de lâUNFP» [43]. Si lâon considĂšre la rĂ©union du 25 mars 1965 Ă Rabat comme lançant la premiĂšre phase de lâopĂ©ration, cette rĂ©union semblait antĂ©rieure Ă la rĂ©ponse israĂ©lienne. Elle correspondait Ă cette Ă©poque oĂč les Marocains pensaient pouvoir retrouver Ben Barka facilement. Aussi Oufkir vint-il Ă Paris dans un Ă©tat dâesprit diffĂ©rent de celui avec lequel il se rendait moins de deux mois plus tard Ă Tel Aviv. Cette fois, la rĂ©union du 21 avril, aux accents informels puisquâelle se tĂźnt au Crillon, oĂč descendit le ministre de lâIntĂ©rieur, se contenta dâobtenir de ses amis français» lâautorisation de mener une opĂ©ration dans la capitale. Parmi les amis» prĂ©sents, peut-ĂȘtre se trouvait-il son homologue français, Roger Frey, le chef de cabinet de ce dernier, Jacques Aubert, lâavocat Pierre Lemarchand et le directeur gĂ©nĂ©ral de la SĂ»retĂ© nationale, Maurice Grimaud? Outre leur implication prĂ©cĂ©dente dans les opĂ©rations barbouzardes contre lâOAS, ces quatre hommes, Ă diverses Ă©tapes de lâopĂ©ration marocaine, eurent un rĂŽle Ă©minent Ă jouer. Le premier connaissait son collĂšgue de Rabat depuis quâils avaient Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s peu aprĂšs son accession Ă lâIntĂ©rieur, le 6 mai 1961; certains prĂ©tendent que les deux ministres se frĂ©quentaient depuis cette date, le Français se rendant en famille chez le Marocain [44]. Le second, directeur de la SĂ»retĂ© nationale en AlgĂ©rie janvier 1960-novembre 1961, puis en mĂ©tropole janvier-dĂ©cembre 1962, eut des relations avec son homologue marocain Ă lâoccasion dâaffaires aussi diverses que la prostitution, le trafic de devises et la lutte contre lâOAS. Lutte que coordonna le troisiĂšme, Ă la demande de son ami Frey, rencontrĂ© en 1947 au service dâordre du Rassemblement pour la France RPF, avant de mettre en musique lâopĂ©ration dessinĂ©e par le Mossad. Ces trois hommes figurent parmi la fine fleur des rĂ©seaux de renseignement gaulliste. Grimaud Ă©tait plus atypique, proche de François Mitterrand. Le 7 janvier 1963, Oufkir lui prĂ©senta son messager», le commissaire El Ghali El Mahi [45]. Un cinquiĂšme homme Ă©tait un habituĂ© du Crillon et de la famille Oufkir, mais dont le rang social ne permit probablement pas de figurer parmi ces amis français» du ministre marocain de lâIntĂ©rieur Antoine Lopez. Inspecteur principal dâAir France 1963, il mĂ©ritait Ă tout point de vue son surnom de Savonnette». ApprochĂ© par le SDECE lorsquâil nâĂ©tait encore que chef de trafic Ă lâaĂ©roport de Tanger 1953-1956, il devint, peu aprĂšs sa mutation Ă Orly, un honorable correspondant dâinfrastructure HCI» 1958 du service VII service de recherche opĂ©rationnelle. Cette ascension rapide en disait long sur son entregent pour recueillir des informations brutes, comme en attesta sa progression professionnelle de sous-chef, puis chef du service passages, puis du centre de permanence. Au SDECE, Lopez fut considĂ©rĂ© comme une source gĂ©nĂ©ralement fiable, câest-Ă -dire quâil Ă©tait cĂŽtĂ© B. Courant 1962, il devint collaborateur» de la brigade mondaine; il fut traitĂ© par Louis Souchon, chef de groupe de la section chargĂ©e de la rĂ©pression des trafics de stupĂ©fiants. Mais ce combinard-type» [46] cacha bien son changement de lĂ©gitimitĂ©, effectif au dĂ©but de lâĂ©tĂ© 1965, pour devenir un agent marocain. Ce processus avait Ă©tĂ© entamĂ© dĂšs lâĂ©poque que Lopez passĂąt Ă Tanger [47]. Le 29 juin 1965, Dlimi lui octroya un laissez-passer du ministĂšre de lâIntĂ©rieur marocain [48]. Depuis le printemps, il cherchait Ă se faire dĂ©tacher dâAir France, oĂč il Ă©tait sur une voie de garage, vers la direction des relations extĂ©rieures de Royal Air Maroc, avec lâappui dâOufkir et, Ă Paris, du SDECE [49]. Dans lâopĂ©ration marocaine, le rĂŽle de Lopez fut double. Dâune part, il dĂ©sinforma son officier traitant au SDECE, le colonel Marcel Leroy Finville, lui distillant suffisamment de donnĂ©es pour pouvoir justifier son rang dâHCI, photographiant les documents de la rĂ©union du Caire de la Tricontinentale, contenus dans la serviette dâun agent marocain le 5 septembre [50], mais omettant les Ă©lĂ©ments qui auraient permis dâidentifier lâopĂ©ration en cours [51]. Dâautre part, il assura la logistique hommes du milieu et domiciles privĂ©s de lâopĂ©ration marocaine en France. Si Oufkir mobilisa son rĂ©seau de soutien, Dlimi choisit dâenvoyer, sous fausse identitĂ©, son collaborateur, le jeune commissaire Miloud Tounsi Larbi Chtouki, infiltrer lâentourage parisien de Ben Barka. Rapidement, courant avril, son choix se porta sur Philippe Bernier, un jeune journaliste autant gauchiste quâimpĂ©cunieux. Il figurait peut-ĂȘtre sur les tables du CAB1, tant il sâagissait dâune figure connue au Maroc outre sa proximitĂ© avec lâancien prĂ©sident de lâAssemblĂ©e consultative, il fut producteur-directeur des programmes de Radio Maroc 1954-1956, puis anima un rĂ©seau de soutien Ă la rĂ©sistance algĂ©rienne 1958-1960, avant dâoccuper briĂšvement un poste de chargĂ© de mission Ă la prĂ©sidence algĂ©rienne printemps 1962 [52]. SoupçonnĂ© dâĂȘtre un agent de la SĂ©curitĂ© militaire algĂ©rienne aussi bien que du Mossad, il ne fut quâun idĂ©aliste, un journaliste parfaitement intĂšgre» [53] embarquĂ© dans une affaire qui le dĂ©passa. Sâil fut choisi initialement pour son contact avec Ben Barka, contre des fonds qui lui permirent de mettre en chantier le n° 0 dâun nouveau magazine destinĂ© Ă la jeune gĂ©nĂ©ration, LâInter Hebdo, il prĂ©senta un nouvel intĂ©rĂȘt lorsquâau dĂ©but de lâĂ©tĂ© 1965 le CAB1 dut mettre en Ćuvre le scĂ©nario israĂ©lien de film sur les mouvements rĂ©volutionnaires dans le monde. En effet, son entreprise Ă©ditoriale Ă©tait adossĂ©e sur la SociĂ©tĂ© dâĂ©tude de presse LâInter, 17 rue Joubert, dans le 9e arrondissement parisien; cette derniĂšre offrit une couverture idĂ©ale pour hĂ©berger la tentative dâapproche de Ben Barka [54]. La mise en Ćuvre de lâopĂ©ration imaginĂ©e par les IsraĂ©liens commença le 30 aoĂ»t 1965. A cette date, Chtouki se vit dĂ©livrer le passeport de service n° 551 par le ministĂšre marocain de lâIntĂ©rieur [55]. Le lendemain, il arriva Ă Paris et rencontra Bernier et Lemarchand. AprĂšs explication du scĂ©nario, lâavocat entreprit de rĂ©diger, sous la dictĂ©e de Chtouki, un questionnaire qui servirait Ă lâinterview de Ben Barka, pour la partie du tournage liĂ©e au Maroc et aux Ă©vĂ©nements de mars 1965. Puis il invita Bernier Ă rencontrer un de ses amis de collĂšge, qui avait ses entrĂ©es dans le monde du cinĂ©ma français, Georges Figon. Omit-il de dire quâil ne fĂ»t quâun petit dĂ©linquant, sorti dâhĂŽpital psychiatrique au printemps, et impliquĂ© dans les trafics de dinars? Chtouki, et Ă travers lui, le CAB1, le savait, puisquâil traitait les truands chargĂ©s des procĂ©dĂ©s non-orthodoxes», signalĂ©s par Lopez Ă Leroy le 12 mai; ces procĂ©dĂ©s ne consistaient en rien dâautre que lâenlĂšvement. Avec lâopĂ©ration marocaine, Lemarchand retrouva les Ă©chos de ses activitĂ©s barbouzardes contre lâOAS. Figon fut son intermĂ©diaire avec le milieu interlope qui prit ses quartiers, en attendant Chtouki, Ă la rĂ©sidence Niel. Lemarchant intervint Ă©galement auprĂšs du commissaire des Renseignements gĂ©nĂ©raux de la PrĂ©fecture de Police de Paris, Jean Caille, pour faire octroyer un passeport Ă son adjoint», celui-ci Ă©tant toujours soumis au contrĂŽle judiciaire. Par contre, Figon utilisa les services de lâinspecteur Roger Voitot, adjoint de Souchon Ă la brigade mondaine, pour remplacer le passeport pĂ©rimĂ© de Bernier. Ainsi, Chtouki, le journaliste Bernier et le producteur» Figon purent-ils se rendre au Caire le 2 septembre 1965. Le lendemain, le trio rencontra Ben Barka. Il lui soumit le projet de film, au titre Ă©vocateur de Basta!, Ă©voqua le cinĂ©aste Georges Franju, trĂšs en vue Ă lâĂ©poque pour son rĂ©alisme sans concession. MalgrĂ© ses multiples occupations, qui lâavaient obligĂ© Ă repousser les demandes rĂ©pĂ©tĂ©es au printemps et Ă lâĂ©tĂ© de Moulay Ali, ambassadeur du Maroc Ă Paris, de revenir au pays, le prĂ©sident du comitĂ© prĂ©paratoire de la confĂ©rence Tricontinentale sâemballa pour ce documentaire. Il accepta de revoir ses promoteurs Ă GenĂšve, entre deux voyages Ă travers le monde, le 20 septembre et le 6 octobre suivant. Pour cette derniĂšre rĂ©union, Figon fit le voyage seul. Bernier lui confia une lettre dâintroduction Ă entĂȘte de la SociĂ©tĂ© dâĂ©tude de presse LâInter, datĂ©e de la veille Ă Paris, ainsi quâun contrat, datĂ© de GenĂšve, le jour de la rencontre avec Ben Barka. Une troisiĂšme rencontre fut prĂ©vue Ă Paris, en prĂ©sence du rĂ©alisateur. La date fut fixĂ©e au 29 octobre, Ă Paris. La veille, apprenant ses difficultĂ©s Ă renouveler son autorisation de sĂ©jour en Suisse, Ben Barka joignit le cabinet de Roger Frey pour sâenquĂ©rir de deux choses la prĂ©sence dâOufkir Ă Paris et son libre accĂšs au territoire français. Comme il lui fut assurĂ© que rien ne sâopposait Ă sa venue en France, lâopposant marocain refusa les mesures de protection qui lui furent offertes [56]. Sâil est impossible dâidentifier le correspondant français -Jacques Aubert? -, ou dâaffirmer que la conversation eut vĂ©ritablement lieu au ministĂšre de lâIntĂ©rieur parisien, et encore moins dâassurer lâauthenticitĂ© de ce coup de fil, il semble toutefois quâil sâagĂźt de la seconde partie de la manipulation du Mossad sur lâavocat suisse. Pendant que Chtouki, Bernier et Figon appĂątaient Ben Barka, le commissaire El Ghali El Mahi vint officiellement sâinscrire Ă lâEcole des Hautes Ă©tudes commerciales. En fait, lâordonnance» de la famille Oufkir lorsquâelle prenait ses quartiers Ă Paris avait une autre mission, celle dâordonnance de Chtouki, qui ne connaissait pas la capitale française. Il reprĂ©senta donc ce dernier auprĂšs des truands, abritĂ©s Ă la rĂ©sidence Niel Ă compter du 21 septembre. A peine remis de sa stupeur en apercevant Lemarchand accompagnant Figon Ă lâavion de GenĂšve deux jours plus tĂŽt, Lopez sâimagina que les Marocains Ă©taient en train de le doubler. Son dĂ©tachement pour Royal Air Maroc Ă©tait au point mort, malgrĂ© les contacts pris par Leroy Ă Air France, auprĂšs dâHenri Barnier, un ancien du SDECE reconverti chef du cabinet du directeur gĂ©nĂ©ral de la compagnie nationale, et avec la secrĂ©taire de Roger Frey, Henriette Renaud, au cours dâune rĂ©ception donnĂ©e Ă lâoccasion du mariage de sa fille, en juillet. Savonnette» connaissait aussi les truands recrutĂ©s par Chtouki. Il Ă©tait mĂȘme lâinterlocuteur privilĂ©giĂ© de Georges Boucheseiche, proxĂ©nĂšte bien connu des deux cĂŽtĂ©s de la MĂ©diterranĂ©e et ancien de la Gestapo française de la rue Lauriston et du gang des tractions avant. Il partageait leurs doutes quant Ă la sincĂ©ritĂ© du CAB1 il ne sâagissait pas de la mission, bien sĂ»r, mais de la rĂ©munĂ©ration. Cette question les agita du 10 au 27 octobre, Figon se montrant finalement le plus instable et menaçant dâutiliser ses contacts journalistiques pour dĂ©verser sa bile dans les jours qui suivirent [57]. Lopez prĂ©fĂ©ra dĂ©voiler lâopĂ©ration Bernier-Figon Ă Leroy [58]. Il fit de mĂȘme aprĂšs lâenlĂšvement, taisant naturellement son rĂŽle, en tĂ©lĂ©phonant au chef du service VII⊠alors quâil savait quâil serait absent de chez lui ou de son bureau. Si le SDECE fut maintenu consciemment sous embargo, hormis peut-ĂȘtre le directeur de la recherche, le colonel RenĂ© Bertrand Jacques Beaumont, il nâen alla pas de mĂȘme du cabinet du ministre de lâIntĂ©rieur. Outre la conversation tĂ©lĂ©phonique du 28 octobre avec Ben Barka, son implication apparut sous deux aspects. Le premier Ă©tait le plus connu, toujours au tĂ©lĂ©phone, Ă 10 heures et demie, Ă travers lâautorisation imputĂ©e Ă Jacques Aubert, bien que la voix perçue par lâauditeur fut diffĂ©rente de celle de lâorateur, donnĂ©e Ă Louis Souchon de rĂ©pondre Ă la rĂ©quisition de Lopez. Le 28 octobre, le collaborateur» de la brigade mondaine offrit Ă son officier traitant une tricoche, câest-Ă -dire une rĂ©munĂ©ration pour services rendus Ă des intĂ©rĂȘts privĂ©s. Il nâaurait quâĂ interpeller un bic», ainsi que Souchon lâexpliqua le lendemain au commissaire-adjoint Lucien AimĂ© Blanc, responsable du parc automobile de la brigade. Le second aspect est moins connu du 10 septembre au 25 octobre, le cabinet du ministre de lâIntĂ©rieur autorisa le commissaire Gaston BouĂ©-Lahorgue, un ancien des barbouzeries anti-OAS devenu chef de la Brigade de documentation et de recherche criminelle de la Direction gĂ©nĂ©rale de la police nationale DGPN, Ă mener des Ă©coutes Ă Paris, en contradiction avec la procĂ©dure qui voulait que seule la PrĂ©fecture de Police fĂ»t compĂ©tente dans le ressort de la capitale. La cible Ă©tait la rĂ©sidence Niel, un hĂŽtel de rendez-vous assez bien agencĂ© et dirigĂ© par le proxĂ©nĂšte parisien Marius Chataignier. Tous les truands sĂ©lectionnĂ©s par Chtouki et Boucheseiche y rĂ©sidĂšrent jusquâau 23 octobre [59]. Ces Ă©coutes signifiaient soit, que Roger Frey se mĂ©fiait aussi de Mohamed Oufkir, soit quâil tenait Ă anticiper un mauvais coup de ces criminels, armĂ©s depuis le 21 septembre. Dans un cas comme dans lâautre, il savait quâune opĂ©ration marocaine Ă©tait en cours et que la structure de soutien Ă©tait la PrĂ©fecture de Police. Evidemment, il ne soupçonna pas lâimplication du Mossad. Lorsque le dĂ©cĂšs de Ben Barka fut constatĂ©, le 29 octobre, la panique prit toute lâĂ©quipe marocaine, les truands, Chtouki et mĂȘme Lopez; ce dernier ne savait que trop quelle Ă©tait sa responsabilitĂ© dans lâaffaire, lui qui avait dĂ©signĂ©, camouflĂ© derriĂšre dâĂ©paisses lunettes noires et de fausses moustaches, Ă Souchon et Voitot la personne de Ben Barka sur le trottoir de lâavenue des Champs-ElysĂ©es. AprĂšs avoir Ă©tĂ© ramenĂ© Ă Paris, vers 13 h 30 par les deux policiers, Lopez rejoignit Boucheseiche Ă Fontenay-le-Vicomte. Entre temps, il tĂ©lĂ©phona Ă Leroy, laissant un message laconique Ă son officier-traitant quâil savait pertinemment en rĂ©union, comme tous les vendredis [60]. Ben Barka dĂ©cĂ©dĂ©, il dut regagner Orly pour tĂ©lĂ©phoner au Maroc, mais Ă entre 17 h 32 et 17 h 38, il ne toucha que les directeurs de cabinet de Dlimi, le commissaire principal Abdelhaq AchaĂąchi, et dâOufkir, Hajj Ben Alem. Le gĂ©nĂ©ral rappela seulement vers 22 h 30, annonçant son arrivĂ©e par lâavion de nuit; seulement, il dut passer par FĂšs, pour rendre compte au patron», câest-Ă -dire Ă Hassan II. Si le dĂ©cĂšs avait Ă©tĂ© prĂ©vu, il est clair que lâavis du souverain nâaurait pas Ă©tĂ© nĂ©cessaire pour poursuivre lâopĂ©ration! Et Dlimi nâaurait pas eu besoin dâabandonner la prĂ©paration du dĂ©placement du roi Ă Alger, pour le sommet afro-asiatique du 1er novembre. Lui aussi annonça tardivement son arrivĂ©e avec lâavion du lendemain. Mais lâun et lâautre durent repousser leur venue Ă la fin dâaprĂšs-midi et au dĂ©but de soirĂ©e du 30 octobre. Dlimi profita de ce dĂ©lai aĂ©rien pour se concerter avec Oufkir et appeler Naftali Keinan, chef de la section Tevel du Mossad. Ils convinrent de se retrouver Ă Orly, oĂč aprĂšs quelques propos, ils prĂ©fĂ©rĂšrent se revoir aprĂšs lâarrivĂ©e dâOufkir, Ă la porte de Saint Cloud; leur rencontre fut surveillĂ©e par Eliezer Sharon et Zeev Amit, un cousin du chef de Meir Amit. LĂ , Dlimi lui indiqua la route pour gagner la maison de Lopez oĂč Ben Barka fut conduit aprĂšs son enlĂšvement et oĂč il trouva la mort. Keinan demanda Ă Emanuel Tadmor, le chef de poste du service israĂ©lien Ă Paris, dây envoyer en urgence une Ă©quipe de quatre personnes Eliezer Sharon, Zeev Amit, Rafi Eitan et Shalom Baraq couverte par dâautres agents planquĂ©s dans deux voitures diplomatiques, sâoccuper de la dĂ©pouille. Ils lâenveloppĂšrent, le mirent dans le coffre de la voiture diplomatique de Baraq et se dirigĂšrent vers le pĂ©riphĂ©rique pour quitter Paris. Le corps de Ben Barka fut enterrĂ© nuitamment dans un bois au nord-est de Paris, en un lieu oĂč les agents du Mossad avaient lâhabitude de faire des pique-niques avec leurs familles. Ils versĂšrent ensuite sur et sous le corps un produit chimique, achetĂ© en petites quantitĂ©s dans plusieurs pharmacies de Paris, puis versĂšrent de la chaux et enfin recouvrirent la dĂ©pouille. Quelques heures plus tard, la pluie activa les produits chimiques et le corps se dissout. En lâabsence de corps, lâenquĂȘte nâen serait que plus difficile. Le lendemain matin, Ă cinq heures, Oufkir, Dlimi et Chtouki quittaient Paris, lâun pour GenĂšve, les autres pour Casablanca. Le 31 octobre, Boucheseiche sâenvola Ă son tour pour Casablanca. Peu aprĂšs, Lopez rendit compte Ă Leroy de ces allers et retours, nâen sachant Ă vrai dire pas plus. Sinon, il tut la mort de Ben Barka, sâĂ©vitant de quelconques poursuites ultĂ©rieures [61]. Les services de renseignement et lâaffaire Ben Barka DĂšs le 30 octobre au soir, des bruits entourant la disparition de dirigeant de lâUNFP se rĂ©pandirent dans Rabat [62], alors que lâĂ©vĂ©nement passa presque inaperçu dans les premiers jours Ă Paris. Toutefois, lâannonce par Europe 1 de la disparition de Ben Barka, Ă 19 heures, alerta Leroy. Mais il ne put rien faire en raison du long week-end qui sâannonçait. NĂ©anmoins, il nota mentalement de rappeler au gĂ©nĂ©ral Jacquier, aprĂšs les fĂȘtes de Toussaint, le mardi suivant, nos deux rapports des 19 mai et 22 septembre», puis dâen rĂ©diger un nouveau suite Ă la conversation quâil aurait avec Lopez [63]. Le chef du service VII imaginait dĂ©jĂ avoir Ă©tĂ© dupĂ© par son HCI. Il en eut le pressentiment dĂšs le 22 septembre, lorsque Lopez lui dĂ©voila lâopĂ©ration israĂ©lienne. Leroy ne dit-il pas Ă cette occasion Ă son rĂ©dacteur pour les questions arabes, Marcel ChaussĂ©e Marc Desormes Je crois que les Marocains viennent plutĂŽt Ă Paris pour flinguer sic Ben Barka». Ces propos furent prononcĂ©s trois quarts dâheure aprĂšs que le chef du service VII eĂ»t demandĂ© Ă son subordonnĂ© de rĂ©diger une note sur la politique dâHassan II aprĂšs les rĂ©vĂ©lations de Lopez [64]. Leroy tint-il ces propos dâune conversation quâil eĂ»t, le 22 septembre, avec son supĂ©rieur, le colonel Bertrand Jacques Beaumont? La question ne fut jamais posĂ©e car le SDECE fut emportĂ© dans une vaste opĂ©ration dâintoxication» [65]. DĂšs lâannonce de la disparition de Ben Barka, les amis français» dâOufkir sâingĂ©niĂšrent Ă distiller dans la presse une vĂ©ritĂ© incriminant le service de renseignement extĂ©rieur. Le 3 dĂ©cembre, lâambassadeur britannique Cynlais Morgan James, put ainsi noter PrĂ©tendument corrompu, vĂ©reux, dĂ©pourvu dâune bonne direction ou dâun vrai contrĂŽle, le SDECE va prendre une dĂ©rouillĂ©e trĂšs sĂ©vĂšre » [66]. A ce petit jeu mĂ©diatique, ce dernier rĂ©pondit par le plus grand mutisme, permettant toutes les hypothĂšses, en premier lieu celle de lâimplication du SDECE dans cette disparition. Ce silence extĂ©rieur se traduisit Ă lâintĂ©rieur du service dans une note du directeur gĂ©nĂ©ral, le 3 novembre, prescrivant Ă son directeur de la recherche â qui rĂ©percuta dans les services â de ne rien faire dans lâhistoire Ben Barka pas dâinitiative» et surtout pas orienter particuliĂšrement nos sources» [67], en lâoccurrence le poste de Rabat. Dans sa dĂ©pĂȘche du 3 dĂ©cembre, Cynlais Morgan James Ă©tablissait dans cette ville lâĂ©laboration du complot par le service de sĂ©curitĂ© marocain et des reprĂ©sentants rĂ©gionaux du SDECE. Les deux agents du SDECE ne semblaient pas ĂȘtre haut placĂ©s» [68] ; lâinformation venait dâune source sĂ»re», mais rien ne dit que cet ancien officier de renseignement dans la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale ne fut pas Ă©galement intoxiquĂ© par les mĂȘmes amis français» du Maroc qui attaquĂšrent le SDECE. Un fonctionnaire du Foreign Office, lui-aussi ancien officier de renseignement jusquâen septembre 1956, tenta de rĂ©sumer ce que [la diplomatie britannique] savait de lâaffaire Ben Barka». Il conclut que mis Ă part [un] tĂ©lĂ©gramme de Paris ⊠et deux lettres de Rabat, nous dĂ©pendons dâarticles de presse, dont certains sont peu fiables» [69]. Les tĂ©lĂ©grammes dĂ©classifiĂ©s de la CIA, entre le 2 novembre 1965 et le 1er janvier 1967, relayĂšrent Ă©galement, Ă 77 %, les publications de la presse [70]. Pour autant, le 3 novembre 1965, Jacquier se mĂ©fia-il de ses agents sur le terrain, dont lâun dâeux, le capitaine Jarry, Ă©tait trĂšs liĂ© Ă Oufkir [71] ? Ou bien de son responsable gĂ©ographique Monde arabe III/A, le colonel Tristan Richard? Ou encore du colonel RenĂ© Bertrand Jacques Beaumont, vĂ©ritable chef du SDECE et premier recruteur, Ă Tanger, de Lopez? Ou bien comprit-il que tout cela fut attaque en rĂšgle de la part des parties Ă cette affaire, aussi bien Ă la PrĂ©fecture de Police quâau ministĂšre de lâIntĂ©rieur, et que la meilleure des positions fĂ»t de laisser le rĂ©seau marocain du service en Ă©tat de lĂ©thargie afin de voir ce quâil se passerait? Le directeur-gĂ©nĂ©ral du SDECE, le gĂ©nĂ©ral Paul Jacquier, qui nâĂ©tait pas un homme du renseignement, ne se prononça jamais sur ses doutes et options. NĂ©anmoins, ces questions sâĂ©clairaient Ă la lumiĂšre du climat rĂ©gnant au sein du service, au lendemain du long week-end de Toussaint. Comme Ă chaque fois depuis 1958, les officiers de renseignement, personnels militaires et civils, sâattendirent Ă une nouvelle purge. Leroy devint bientĂŽt la victime expiatoire idĂ©ale. Lui-mĂȘme chercha vainement Ă se dĂ©fausser sur ses subordonnĂ©s, rĂ©putĂ©s proches de lâOAS, comme Marcel ChaussĂ©e Marc Desormes. Cette solution Ă courte vue sâimposa en raison des Ă©lections prĂ©sidentielles qui allaient se dĂ©rouler, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, prĂ©sident sortant nâayant pas encore annoncĂ© sâil se reprĂ©sentait. Un scandale impliquant la police, et Ă travers elle lâEtat, ne pouvait ĂȘtre que dĂ©sastreux pour sa réélection. Qui plus est, ce coup de projecteur sur le service de renseignement permettrait de faire le mĂ©nage. Dâune part en Ă©liminant la tendance pro-OAS qui rendait cette administration particuliĂšre difficilement commandable depuis 1961. Dâautre part en rĂ©affectant administrativement le service. Ces grandes dĂ©cisions furent repoussĂ©es Ă aprĂšs les Ă©lections, tant il Ă©tait clair que le gĂ©nĂ©ral de Gaulle fĂ»t réélu. Le 18 janvier 1966, Leroy fut suspendu de ses fonctions; son arrestation et sa mise sous Ă©crou intervint le 10 fĂ©vrier suivant. Le lendemain, le Conseil des ministres retira le SDECE Ă lâautoritĂ© du Premier ministre pour la confier au ministre des ArmĂ©es. Le gĂ©nĂ©ral Jacquier fut admis Ă faire valoir ses droits Ă la retraite. Bertrand resta en place encore quatre ans. Le 10 novembre 1970, suite au soupçon dâĂȘtre un agent de lâEst», il fut remplacĂ© furtivement un an par le colonel Richard. Le service VII fut supprimĂ©, son personnel et ses fonctions opĂ©rationnelles rĂ©parties entre les autres services, notamment Action. Pour sa part dĂ©possĂ©dĂ© du SDECE, le Premier ministre Georges Pompidou nota que les chefs de service ne [semblaient] pas avoir couvert le moins du monde leurs subordonnĂ©s; ni le prĂ©fet de Police Papon, ni le gĂ©nĂ©ral Jacquier qui nâĂ©taient pas au courant eux-mĂȘmes». Toutefois, il pointa lâabsence de coopĂ©ration entre les services. Les polices [72] se dĂ©testaient ensemble elles dĂ©test[aient] les services spĂ©ciaux, et ce monde dĂ©testaient la justice» [73]. En IsraĂ«l Ă©galement, la rĂ©vĂ©lation de la disparition de Ben Barka tourna Ă lâaffaire politique. Les quelques personnes qui connaissaient lâimplication du Mossad pensĂšrent dâabord pouvoir lâĂ©viter. Au fond, le service nâavait offert quâune assistance technique minimale», selon un tĂ©lĂ©gramme envoyĂ© de la station parisienne du Mossad Ă Amit. Le 5 novembre, ce dernier put dire au Premier ministre Eshkol que les Marocains avaient tuĂ© Ben Barka. IsraĂ«l nâavait aucune connexion physique Ă lâacte en lui-mĂȘme.» Seulement, cette vision ne fut quâune description partielle, voir Ă©vasive, des Ă©vĂšnements. Pour Amit, La situation Ă©tait satisfaisante ⊠Si des erreurs [avaient] Ă©tĂ© faites ici et lĂ , elles nâĂ©taient pas dus Ă lâinattention, mais Ă lâabsence de moyen de prĂ©dire ce qui se passerait. Les gens sur le terrain, qui avaient travaillĂ© sous la pression du temps et dans les circonstances les plus difficiles, firent quelques erreurs, et je prends toute la responsabilitĂ© sur moi. MalgrĂ© les erreurs, nous sommes encore dans les limites de sĂ©curitĂ© que nous nous sommes fixĂ©s.» Mais Amit oubliait lâhistoire interne de son service. Se dressa contre lui son prĂ©dĂ©cesseur, Isser Harel, connu comme le pĂšre du renseignement israĂ©lien», et Ă ce titre se croyant dĂ©tenteur de droit sur le Mossad. Surtout, il avait Ă©tĂ© forcĂ© de quitter son poste suite Ă un diffĂ©rend avec David Ben Gourion. Consultant pour les affaires de renseignement dâEshkol, il nâattendait quâun faux pas dâAmit pour montrer que son successeur nâĂ©tait pas digne de ses fonctions. La mĂ©diatisation internationale de la disparition de Ben Barka en Ă©tait une et il entendait sâen saisir. Mais, contrairement Ă ce qui se passa Ă Paris, le Premier ministre soutint son directeur du service de renseignement. Harel ne dĂ©missionna quâen juin 1966, suivit par son plus grand alliĂ© Ă lâintĂ©rieur du Mossad, lâartisan de la liaison avec le Maroc, Yaagov Caroz [74]. Aigri par la tournure des Ă©vĂ©nements, il confia Ă Maxime Ghilan et Schmuel Mohr, tous deux journalistes Ă Bul Cible, un magazine semi-pornographique, une documentation prĂ©sentant lâapport technique du Mossad appartement de repli, passeports, matĂ©riel de maquillage, fausses plaques, poison, mais taisant lâopĂ©ration de manipulation, mĂȘme si lâimplication dâArthur Cohn Ă©tait mentionnĂ©e. Lâauditeur militaire israĂ©lien fit saisir le numĂ©ro du 11 dĂ©cembre 1966 de Bul, mais cinq cents exemplaires avaient dĂ©jĂ quittĂ© le pays. Lâarticle Des israĂ©liens dans lâaffaire Ben Barka» fut publiĂ©e dans The New York Times du 19 fĂ©vrier 1967, et repris dans Le Mondeet France Soir du 22 fĂ©vrier suivant. LâopĂ©ration dâintoxication» toucha Ă©galement, dĂšs le 2 novembre 1965 [75], la CIA qui, comme le SDECE, nâavait rien Ă voir dans ces Ă©vĂ©nements. Il nâĂ©tait toujours pas connu au juste de quoi il en retourne exactement, et nous ne voulons pas y ĂȘtre mĂȘlĂ©s» fut la rĂ©ponse que le service amĂ©ricain entendit faire passer par le biais du dĂ©partement dâEtat [76]. Mais le dĂ©sordre qui toucha ces services de renseignement fut aussi lâoccasion pour les services de lâEst, guerre froide obligeait, dâexploiter les difficultĂ©s de la partie adverse. DĂšs le 12 novembre 1965, le StB dĂ©cida de lancer une OpĂ©ration DĂ©part dont les objectifs Ă©taient dâattirer les soupçons sur le gouvernement amĂ©ricain et la CIA, pour faire croire quâils Ă©taient les organisateurs directs du rapt, tout en dĂ©nonçant dâune part pour compromettre autant que possible la police, les services de renseignement français et Charles de Gaulle, et dâautre part Hassan II, Oufkir, Dlimi, les cadres du rĂ©gime, tous prĂ©sentĂ©s comme des larbins actifs de lâimpĂ©rialisme» ou des agents de lâespionnage amĂ©ricain. En France, un journaliste du Canard enchaĂźnĂ© Pipa contribua Ă lâopĂ©ration de dĂ©stabilisation du StB [77]. Bien que du point de vue marocain lâopĂ©ration fut un ratage total, ni le ministre de lâIntĂ©rieur, ni le directeur-adjoint de la SĂ»retĂ© nationale, ni le chef du CAB1 ne furent ennuyĂ©s par lâenquĂȘte judiciaire qui se dĂ©roulait en France. DĂšs le 3 novembre, lâambassadeur marocain Ă Paris, Moulay Ali, fut remplacĂ© par Laghzaoui. Hassan II optait pour le conflit avec Charles de Gaulle. Quant aux truands, ils furent placĂ©s sous surveillance du CAB1. Les inculpations dâOufkir et de Dlimi restĂšrent non seulement lettre morte, mais le ministre de lâIntĂ©rieur devint lâenjeu des rapports diplomatiques [78] entre les deux pays pour quinze ans. Lorsque le procĂšs des protagonistes français dĂ©buta le 5 septembre 1966, le souverain marocain tenta une derniĂšre manĆuvre dilatoire le 19 octobre, le commandant Dlimi se prĂ©senta au palais de justice et se constitua prisonnier. Cette initiative personnelle» lui valut cent vingt jours dâarrĂȘt de rigueur et une promotion au grade de lieutenant-colonel. Interrompu le temps de la nouvelle instruction, le procĂšs reprit le 17 avril 1967. Le 5 juin, Dlimi fut blanchi par la cour dâassise de Paris, tandis quâOufkir et les truands furent pour leur part condamnĂ©s par dĂ©faut Ă la rĂ©clusion Ă perpĂ©tuitĂ©. Antoine Lopez et Louis Souchon Ă©copĂšrent de six et huit ans de rĂ©clusion. Leroy fut libĂ©rĂ© mais sa carriĂšre dans le renseignement Ă©tait finie. Quant Ă Oufkir, son aura grandit dans la population autant que son Ă©toile pĂąlit aux yeux de son souverain. Il sombra dans la boisson et finit par tenter de renverser Hassan II. Il fut exĂ©cutĂ© le 16 aoĂ»t 1972. Quelques heures plus tard, les truands furent Ă©liminĂ©s. Dlimi mourut dans un accident le 22 janvier 1983. Ainsi sâacheva, du point de vue du renseignement, lâaffaire Ben Barka. GĂ©rald Arboit â Mai 2015 RĂFĂRENCES â Jean-Paul Marec, La tĂ©nĂ©breuse affaire Ben Barka. Les grandes affaires de ce temps, Paris, Les Presses noires, 1966; François Caviglioli, Ben Barka chez les juges, Paris, La Table ronde de Combat, 1967; Roger Muratet, On a tuĂ© Ben Barka, Paris, Plon, 1967; Daniel GuĂ©rin, Les assassins de Ben Barka, dix ans dâenquĂȘte, Paris, Guy Gauthier, 1975 et Ben Barka, ses assassins, Paris, Syllepse & PĂ©riscope, 1991; Bernard Violet, Lâaffaire Ben Barka, Paris, Fayard, 1991; RenĂ© Gallissot, Jacques Kergoat dir., Medhi Ben Barka. De lâindĂ©pendance marocaine Ă la Tricontinentale, Paris, Kerthala/Institut Maghreb-Europe, 1997; Zakya Daoud, MaĂąti Monjib, Ben Barka une vie une mort, Paris, Michalon, 2000; Maurice Buttin, Ben Barka, Hassan II, De Gaulle, ce que je sais dâeux, Paris, Karthala, 2010; Mohamed Souhaili, LâAffaire Ben Barka et ses VĂ©ritĂ©s, Paris, La Procure, 2012âŠ2 â Archives de la PrĂ©fecture de Police de Paris, E/A 1390 articles de presse et HB3 1-9, Renseignements gĂ©nĂ©raux 1965-1967*; Archives nationales, Pierrefitte, 19870623/41-42, dossier de la Section des Ă©trangers et des minoritĂ©s des Renseignements gĂ©nĂ©raux*, 2003327/2, enquĂȘte judiciaire 1965-1967, 19920427/42-44, dossier de la Direction gĂ©nĂ©rale de la Police nationale 1965-1967; Documents diplomatiques français [DDF], 1965-II, 1966-I et 1966-II, Paris/Bruxelles, MinistĂšre des Affaires Ă©trangĂšres/Peter Lang, 2004 et 2006; Roger Faligot, Pascal Krop RFPK, La Piscine. Les services secrets français 1944-1984, Paris, Seuil, 1985, p. 390-405; Pascal Krop PK, Les secrets de lâespionnage français de 1870 Ă nos jours, Paris, LattĂšs, 1993, p. 798-821 dans les deux cas, il sâagit de documents provenant du dossier de Marcel Le Roy, colonel du SDECE contraint de dĂ©missionner suite Ă lâAffaire.3 â FOIA CIA et David S. Patterson, Nina Davis Howland Dir., Foreign Relations of the United States, 1964-1968, XXIV, Africa [FRUS], Washington, United States Government Printing Office, â Service historique de la DĂ©fense, DĂ©partement de lâarmĂ©e de Terre, Vincennes, 6 Q 32/ â Ignace Dalle, Les trois rois. La monarchie marocaine de lâindĂ©pendance Ă nos jours, Paris, Fayard, 2004, p. â Juris-classeur marocain, Paris, Editions techniques, 1972, p. â Maurice Buttin, op. cit., p. â GĂ©rald Arboit, Des services secrets pour le France. Du dĂ©pĂŽt de la Guerre Ă la DGSE 1856-2013, Paris, CNRS Editions, 2014, p. â Stephen Smith, Oufkir. Un destin marocain, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1999, p. â Bureau central des archives administratives militaires, Pau, â CitĂ© par Ignace Dalle, op. cit..12 â Roger Muratet, op. cit., p. â CitĂ© par Ignace Dalle, op. cit., p. â Dlimi Ă©tait Ă Pau Ă lâautomne 1956, comme adjoint au commandant de la 1re Compagnie de parachutistes marocains Ă lâinstruction [Jamila Abid-IsmaĂŻl, Calvaire conjugal, Casablanca, Eddif, 2007, p. 53].15 â Avec les prĂ©cautions dâusage relatif Ă tout travail journalistique et Ă©ludant les effets sur les forces de sĂ©curitĂ© marocaines, cf. Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort. LâEcole française, Paris, la DĂ©couverte, â Maurice Buttin, op. cit., p. 72 ; GĂ©rald Arboit, op. cit., p. 278-279 ; Raymond Aubrac, OĂč la mĂ©moire sâattarde, Paris, Odile Jacob, 1996, p. â Philippe Bernert, SDECE Service 7. Lâextraordinaire histoire du colonel Le Roy-Finville et des clandestins, Paris, Presses de la CitĂ©, 1980, p. 89, â FOIA CIA, 51966ec6993294098d509ff5, note de criblage, 19 mars 1963 ; 51966ec6993294098d509ff5, Ugo Antonio Emanuele Dadone Desdemone, âcolloquio Mediterraneoâ Firenze 3/6 octobre 1958 », p. â Yigal Bin-Nun, La quĂȘte dâun compromis pour lâĂ©vacuation des Juifs du Maroc», PardĂšs, n° 34, 2003/1, p. â Archives de lâEtat dâIsraĂ«l AEI, JĂ©rusalem, MinistĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, 2525/9, Easterman Ă Goldmann, 1er juillet 1957; 4317/10/II, tĂ©lĂ©gr. Shneurson suite Ă sa conversation avec Easterman, 19 janvier 1958; 4318/10/II, Easterman Ă Laghzaoui, 26 novembre 1958. Cf. Yigal Bin-Nun, The contribution of World Jewish Organizations to the Establishment of Rights for Jews in Morocco 1956-1961», Journal of Jewish Modern Studies, n° 9/2,2010, p. â Ibid., 4317/10/II, Levinsky lors dâune rencontre dâagents du Mossad Ă Paris, 7 novembre â Ibid., 4319/4/1, rapport de Chouraqui, Chouraqui Ă Castel et Gazit Ă Castel, 24 mars 1960. Cf. Yigal Bin-Nun, Chouraqui diplomate. DĂ©buts des relations secrĂštes entre le Maroc et IsraĂ«l», Perspectives, Revue de lâUniversitĂ© hĂ©braĂŻque de JĂ©rusalem, n° 15, 2008, p. â Archives de lâĂĆad pro zahraniÄnĂ Styky a Informace AĂZSI, Prague, 43802-20, rapport de MiÄke, 1eravril â AEI, op. cit., 4319/4/2, Caroz Ă Gazit, 3 avril 1960 ; 2052/84/2, Verad Ă Maroz, 13 juillet â AĂZSI, op. cit., ÄermĂĄk, 25 fĂ©vrier â Ibid., Rezidentura Rabat, 23 mai â Ignace Dalle, op. cit., p. â AĂZSI, op. cit., Rezidentura Rabat, 23 octobre â Petr ZĂdek, Karel Sieber, Äeskoslovensko a BlĂzkĂœ vĂœchod v letech 1948-1989 [La TchĂ©coslovaquie et le Moyen-Orient, 1948-1989], Prague, Ăstav mezinĂĄrodnĂch vztahĆŻ, 2009, p. â Medhi Ben Barka, Ecrits politiques 1957-1965, Paris, Syllepse, 1999, p. â Ian Black, Benny Morris, Israelâs Secret Wars. A History of Israelâs Intelligence Services, New-York, Grove Press, 1992, p. 179 ; Yigal Bin-Nun, La quĂȘte dâun compromiseâŠ, op. cit., p. â Stephen Smith, op. cit., p. â Raouf Oufkir, Les invitĂ©s, Vingt ans dans les prisons du Roi, Paris, Flammarion/Jâai lu, 2005, p. 370-373, citant Y. Bin-Nun, Les relations secrĂštes entre le Maroc et IsraĂ«l, 1955-1967, manuscrit et cycle de confĂ©rences au Centre Communautaire de Paris, 2004; Yigal Bin-Nun, Les agents du Mossad et la mort de Mehdi Ben Barka», La Tribune juive, 1er avril â Cf. Karen Farsoun, Jim Paul, War in the Sahara 1963», Middle East Research and Information Project, n°45, mars 1976, ; Piero Gleijeses, Cubaâs First Venture in Africa Algeria, 1961-1965», Journal of Latin American Studies, vol. 28, n° 1, fĂ©vrier 1996, â Michel Bar Zohar, Nissim Mishal, Mossad les grandes opĂ©rations, Paris, Plon, 2012, p. 178-179 et Ronen Bergman, Shlomo Nakdimon, The Ghosts of Saint-Germain Forest», Yediot Aharonot, 23 mars â Ahmed Boukhari, Raisons dâEtats. Tout sur lâaffaire Ben Barka et dâautres crimes politiques au Maroc, Casablanca, MaghrĂ©bines, 2005, p. 89 [ce livre, bourrĂ© dâaffabulations, doit ĂȘtre maniĂ© avec prĂ©cautions, malgrĂ© des Ă©lĂ©ments issus des permanenciers du CAB1 toujours classifiĂ©s].37 â Ephraim Kahara, Mossad-CIA Cooperation», International Journal of Intelligence and Counterintelligence, vol. 14, n° 3, 2001, p. â Yigal Bin-Nun, La nĂ©gociation de lâĂ©vacuation en masse des Juifs du Maroc», Shmuel Trigano dir.,La fin du JudaĂŻsme en terres dâIslam, Paris, DenoĂ«l, 2009, p. â Muhammad Hassanein Haykal, ÙÙŰ§Ù ÙÙ Ű§ÙŰłÙۧ۳۩ Propos politiques, Le Caire, Al-Misriyya linarch, 2001, citĂ© par Abdelhadi Boutaleb, Un demi siĂšcle dans les arcanes du pouvoir, Rabat, Az-Zamen, 2002, p. â Il nâa produit que deux documentaires, Le ciel et la boue 1961 et Paris secret 1965.41 â Zakya Daoud, MaĂąti Monjib, op. cit., p. â Ronen Bergman, Shlomo Nakdimon, op. cit..43 â CitĂ©e par Maurice Buttin, op. cit., p. â Ahmed Boukhari, op. cit., p. â Maurice Grimaud, Je ne suis pas nĂ© en mai 1968. Souvenirs et carnets 1934-1992, Paris, Tallandier, 2007, p. â Roger Muratet, op. cit., p. â Cf. les propos dâAli Benjelloun, in DDF, 1966-1, Beaumarchais, 20 aoĂ»t â PiĂšce dĂ©classifiĂ©e par la DGSE le 12 novembre 2004, citĂ©e par Maurice Buttin, op. cit., p. â Philippe Bernert, op. cit., p. â Roger Muratet, op. cit., p. â PK, p. 798-800, Compte rendu de voyage effectuĂ© du 8 au 10 mai 1965 », annexĂ© Ă la note VII/102/010/100 du 17 mai 1965 de Leroy Ă Richard. Note VII/1912/R du 22 septembre 1965 de Leroy Ă Bertrand non publiĂ©e reprise dans RFPK, p. 391-393, note 5140/DG/CAB du 22 dĂ©cembre 1965 de Jacquier Ă Zollinger ; Ibid., p. 395-397, Leroy Ă Bertrand, sd [3 novembre 1965].52 â Roger Muratet, op. cit., p. â Philippe Bernert, op. cit., p. â Worldâs Press News and Advertisersâ Review, 18 juin 1965, p. 14 ; Roger Muratet, op. cit., p. â Bernard Violet, op. cit., p. â Zakya Daoud, MaĂąti Monjib, op. cit., p. â Maurice Buttin, op. cit., p. 239, â Note VII/1912/R, op. cit..59 â Lucien AimĂ© Blanc, Lâindic et le commissaire, Paris, Plon, 2006, p. â Philippe Bernert, op. cit., p. â Ibid., p. 350-352 ; Ronen Bergman, Shlomo Nakdimon, op. cit. ; Yigal Bin-Nun, Les agents du Mossad et la mort de Mehdi Ben Barka », La Tribune juive, 1er avril â DDF, 1965-II, tĂ©legr. N° 3671, 31 octobre â RFPK, p. 395-397, et PK, p. 807-809, Leroy Ă Bertrand, â Archives privĂ©es, M. ChaussĂ©e-Desormes, 13 fĂ©vrier â Philippe Bernert, op. cit., p. 350, â The National Archives, Kew TNA, Foreign Office, 371/184006, James Ă â Philippe Bernert, op. cit., p. 368, RFPK, p. 398, et PK, p. 801, Bertrand Ă Leroy, 3 novembre â TNA, op. cit..69 â Ibid., 16 novembre â FOIA CIA, sĂ©rie â Maurice Buttin, op. cit., â Police judiciaire, DST, RG, PrĂ©fecture de Police de â Alain Peyrefitte, op. cit., p. â Ronen Bergman, Shlomo Nakdimon, op. cit. ; Ian Black, Benny Morris, op. cit., p. â FOIA CIA, â FRUS, p. 179, McCluskey Ă Ball, 25 janvier et Rusk Ă Johnson, 12 fĂ©vrier â AĂZSI, 43802-100. Si vous avez trouvĂ© une coquille ou une typo, veuillez nous en informer en sĂ©lectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + EntrĂ©e . Cette fonctionnalitĂ© est disponible uniquement sur un ordinateur. 2 Reconstitue la famille de Mehdi en Ă©crivant les prĂ©noms des membres de sa famille. SON PERE 3. Lors du braquage de la banque, comment la police est-elle prĂ©venue ? Un
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Beyrouth Liban - En partenariat avec Al Madaniya - Par GĂ©rard Arboit. Document publiĂ© avec lâaimable autorisation dâĂric DenĂ©cĂ©, directeur du Centre français duPOCKET Chichois de la rue des Mauvestis HACHETTE Bibliobus âLe Moyen Ăgeâ Philippe Auguste La quĂȘte du Graal Robin des bois Paris au Moyen Ăge Bibliobus âLes Temps Modernesâ Louis XIII et Richelieu Les trois mousquetaires Don Quichotte La plante tueuse Bibliobus âLe XXe siĂšcleâ Dans les tranchĂ©es Jean Moulin Ah ! La belle vie ! Un enlĂšvement programmĂ© FLAMMARION 21 contes de Provence Double meurtre Ă lâabbaye MANGO Hector et lâArchange de Chihuahua SYROS Aller chercher Mehdi Ă 14 heures Armand chez les Passimpas Armand dur Ă cuire ! Armand et le commissaire Magret Aubagne la galĂšre Avec de lâail et du beurre Chacun voit Mehdi Ă sa porte CĆur de pierre Crime caramels DĂ©pĂȘche-toi tonton ! Jâai tuĂ© mon prof ! Jambon, fromage et potiron La [âŠ] GALLIMARD EnquĂȘte au collĂšge Kamo et moi Le petit Prince LIRE CâEST PARTIR 20 000 lieues sous les mers A lâassaut de la forĂȘt interdite A rebrousse temps Aguri et le vieil homme qui faisait fleurir les cerisiers Ali Baba et les quarante voleurs Alice Baba et les 40 korrigans Amis dâun jour Amoureux, moi Jamais Antoine et les yeux rouges Au secours, je suis [âŠ] Je vous propose le joli tableur que jâutilise pour le suivi du rallye lecture. Il me permet⊠De noter les points obtenus par les Ă©lĂšves pendant le rallye lecture. De noter les questionnaires qui ont Ă©tĂ© Ă©chouĂ©s par les Ă©lĂšves. Dâobtenir un rĂ©capitulatif des livres lus et des points obtenus, semaine aprĂšs semaine. Dâobtenir un [âŠ] Pour quâun rallye lecture soit vraiment rĂ©ussi, il faut quâun maximum dâĂ©lĂšves apprĂ©cie ce moment. Comment faire alors pour les Ă©lĂšves non lecteurs ou en grande difficultĂ© de lecture ? La seule solution que jâai trouvĂ©e, câest de proposer Ă ces Ă©lĂšves des enregistrements audios des livres sur un ordinateur de la classe, sur une [âŠ] Un condensĂ© des rĂšgles du rallye lecture, Ă travers un affichage Ă la maniĂšre de Pennac les droits du rallye lecteur. Navigation des articles Maisquand mĂȘme : aller chercher Mehdi Ă 14 heures, c'est pourtant pas compliquĂ© ! A partir de 8 ans. Avis des lecteurs . Soyez le premier Ă donner votre avis. Du mĂȘme auteur : Jean-Hugues Oppel. 19.500 dollars la tonne. Jean-Hugues Oppel. Ajouter Ă votre panier 17.90 ⏠Wadjda 23 fĂ©vrier 2022 / Leave a comment Câest lâ une jeune fille qui sâappelle wadjda. Elle porte des belles baskets et aussi un voile quand il y a un garçon et quand elle sort de chez elle. Il nây a pas dâ Ă©galitĂ© entre les hommes et les femmes. Wadjda nâa pas le droit de faire du vĂ©lo comme son ami. Et pourtant elle voudrait faire la course avec lui. Elle voit une bicyclette verte avec des pompons quâelle voudrait acheter. Mais elle nâa pas assez dâargent. A lâĂ©cole, il y a une compĂ©tition de rĂ©citation du coran oĂč elle peut gagner 1000 riyals. GrĂące Ă une vente de bracelets quâelle fabrique, elle sâachĂšte un jeu pour sâentraĂźner et gagner le concours. Elle gagne le concours et elle dit ce quâelle va acheter avec le prix Ă la directrice qui nâest pas dâaccord. La directrice donne lâargent Ă une association. Finalement, câest la mĂšre de Wadjada qui lui offre le vĂ©lo. Il faut aller voir ce film pour comprendre ce qui se passe que dans certain pays. Alexian 6e1 Wadjda 23 fĂ©vrier 2022 / Leave a comment Wadjda Wadjda est une fille de 12-13ans. Elle vit en Arabie est tĂȘtue et elle a des baskets violettes. Elle ne fait que quitter son foulard, dans son pays les femmes nâont pas les mĂȘmes droits que les garçons, elles ne doivent pas montrer leur visage. Elle rĂȘve dâavoir un vĂ©lo mais dans son pays il est interdit de faire du vĂ©lo quand on est fille. Les hommes religieux disent que ça empĂȘche dâavoir des enfants mais elle veut quand mĂȘme avoir son vĂ©lo. Alors elle dĂ©cide de participer Ă un concours de rĂ©citation et connaissance du Coran. Elle gagne ce concours et recevra donc 1000 rials. La directrice ne veut pas lui donner son argent car la jeune fille a dĂ©voilĂ© son dĂ©sir dâacheter un vĂ©lo. A la fin sa maman lui achĂšte sa bicyclette. Regarder ce film car il est trop bien. Dans ce film on montre quâ il manque dâĂ©galitĂ©. AĂŻssatou 6e1 Parvana 23 fĂ©vrier 2022 / Leave a comment Parvana est une fille comme les autres mais elle habite en Afghanistan prĂ©cisĂ©ment Ă Kaboul. Dans son pays, Il y a la guerre. Les femmes doivent ĂȘtre recouvertes dâun tissu bleu pour ne pas quâon voit leur visage. Le papa de Parvana a Ă©tĂ© emprisonnĂ© alors elle se coupe les cheveux pour devenir un garçon et avoir des droits. Elle vit dans la rue sa copine dâĂ©cole qui elle aussi a coupĂ© ses cheveux. Toutes les deux, elles vont gagner un peu dâargent. Parvana utilise son argent pour donner un pot de vin Ă la prison et ainsi rĂ©cupĂ©rer son pĂšre. Elle rĂ©ussit Ă faire sortir son pĂšre mais malheureusement la guerre Ă©clata de plus belle. Nathan 6e1 Atelier CAPEB 11 fĂ©vrier 2022 / Leave a comment Des anciens professionnels du bĂątiment nous sont accueillis avec joie ce matin du 3 fĂ©vier 2022. Ils nous ont prĂ©parĂ© une petite feuille de travail oĂč il y avait tous les mĂ©tiers du bĂątiment nĂ©cessaires Ă la construire dâune maisons . Il en avait 13 en tout, que nous avons rĂ©partis dans ce tableau. MĂ©tiers extĂ©rieurs MĂ©tiers intĂ©rieurs âterrassier â maçons â charpentier â couver-ziguer -façadier -pisciniste -paysagiste -lâarchitecte â menuisier -mĂ©tallier -plaquiste -plombier -carreleuse -Ă©lectricien -peintre -moquettiste -cuisiniste Pour construire des maison il faut en tout 60 ouvriers. La construction dâune maison a-t-elle un impact sur lâenvironnement ? Il y a des impacts Ă©cologique â sur lâeau â sur lâair â sur les paysages â sur la consommation dâĂ©nergie â au travers des matĂ©riaux utilisĂ©s PrĂ©sentation du mĂ©tier de Terrassier Pour ĂȘtre terrassier il faut connaĂźtre la couleur des tuyaux Gaines dâalimentation- Quâest-ce qui circule dans la gaine ? bleu eau rouge Ă©lectricitĂ© vert communication blanche fibre jaune gaz gris Eaux usĂ©es Eaux de pluie PrĂ©sentation du mĂ©tier de plaquiste Plaquiste celui qui sâoccupe des cloisonâ et de lâisolation Types de placo Cris standard Vert hydrofuge Rose hymifuge Types dâisolants Laine de verre Laine de roche Laine de bois Ouate de cellulose PolystyrĂšne -mous Laine de moutons Isolant mince Nous sommes trĂšs contents dâavoirs pu participer Ă la CAPEB et dâavoir fabriquĂ© cette maquette. Nous aimerons remercier les anciens professionnels du bĂątiment et remercier les professeurs pour nous avoir proposĂ©s cette activitĂ©. Pierrot-William Le livret avec Laure 25 septembre 2019 / Leave a comment Le premier groupe est allĂ© photographier le lieux et la matiĂšre quâil aimait dans le collĂšge . Le deuxiĂšme groupe Ă Ă©crit le texte qui voulait dans son livret. Le troisiĂšme groupe sâest fait prendre en photo par Laure . Puis on a choisit le fond pour le portrait et la photo de plein pied. Ensuite on est allĂ© en salle info pour construire le livret sur lâordinateur . On a commencĂ© par ouvrir le logiciel GIMP . On a placĂ© nos photos sur une grille modĂšle. On a enregistrĂ© notre travail et on a imprimĂ© nos rĂ©alisations. Puis Laure, aidĂ©e de plusieurs Ă©lĂšves, a dĂ©coupĂ© et pliĂ© nos zines. Manon et Lucas Je est un autre 27 juin 2019 / Leave a comment Le Jeudi 14 mars 2019, on a revu Laure quâon avait rencontrĂ©e Ă Chamonix pour construire un projet sur des zines montages de photos quâon pourra ramener chez nous et des tableaux qui seront exposĂ©s au collĂšge. On a commencĂ© par faire trois groupes. Le premier groupe est parti pour photographier le lieu et la matiĂšre quâils ont choisis, le deuxiĂšme groupe a Ă©crit le petit texte qui complĂ©tera le livret, le troisiĂšme groupe sâest fait photographier par Laure pour exprimer une Ă©motion. Le lendemain, nous sommes allĂ©s en salle informatique, on a commencĂ© le carnet sur lâordinateur puis on est allĂ© sur le logiciel GIMP pour crĂ©er le carnet. On a placĂ© les photos sur la grille puis on les a rĂ©duites pour quâelles rentrent dans le cadre puis on les a enregistrĂ©es. Atelier pancake 3 juin 2019 / Leave a comment Le jeudi 10 avril 2019, nous avons fait des pancakes avec les 3°4. Au dĂ©but on nous a expliquĂ© les rĂšgles dâhygiĂšne mettre un blouse ,une charlotte et se laver les mains. AprĂšs on a fait des groupes. Notre chef de groupe, un Ă©lĂšve de 3iĂšme nous a expliquĂ© ce quâil fallait aller chercher comme ingrĂ©dients. On a pesĂ© 250g de farine,50g de sucre,2 Ćufs,40 cl de lait entier puis on a mĂ©langĂ© le tout et on a ajoutĂ© une cuillĂšre Ă cafĂ© de levure chimique,un sachet de sucre vanillĂ© et une pincĂ©e de sel. Une fois la pĂąte prĂȘte nous lâavons mise au frigo le temps de la rĂ©crĂ©ation. On ensuite fait cuire les pancakes sur une mimi crĂȘpiĂšre. On a mis du beurre sur la crĂȘpiĂšre pour Ă©viter que la pate colle. Ensuite, nous avons mis nos rĂ©alisations culinaires la table par les dĂ©guster. Et nous pouvons pu dĂ©guster nos pancakes. Seska 5e4 MusĂ©e hors les murs 1 avril 2019 / Leave a comment Nous sommes allĂ©s au musĂ©e hors les murs Ă Saint Pierre en Faucigny, Ă la mĂ©diathĂšque, le mercredi 30 janvier 2019 de 10h Ă 12 heures. Nous avons pu voir diffĂ©rentes Ćuvres concernant les sports collectifs modernes. Les sports collectifs reprĂ©sentĂ©s Ă©taient le football , la boxe, la danse, la course de voiture,le squash et le tennis. Le questionnaire nous a permis de mieux comprendre ces Ćuvres. Celle que jâai prĂ©fĂ©rĂ© Ă©tait celle de Jacques Monory. CâĂ©tait la peinture dâun footballeur de la coupe du monde dâEspagne en 1982. Ce quâon a remarquĂ© câest que le ballon occupait presque tout lâespace car câest lui le plus important dans ce sport. Aujourdâhui on ne verrait que le sportif car câest devenue un star. MattĂ©o Le savoir skier niveau expert de Saint Pierre en Faucigny . 15 mars 2019 / Un commentaire sur Le savoir skier niveau expert de Saint Pierre en Faucigny . AprĂšs ĂȘtre descendu du bus, on est partis vers le magasin pour louer des chaussures, des skis et les bĂątons. On est sortis du magasin et on est partis vers les tĂ©lĂ©cabines. Mme Sion nous a donnĂ© les forfait de ski et on est allĂ©s dans les tĂ©lĂ©cabines. ArrivĂ©s en haut, on est partis vers la salle hors-sac, on a attendu les moniteurs de ski. AprĂšs ĂȘtre arrivĂ©, je suis parti avec M. Pignon et Claude qui menaient le groupe des ConfirmĂ©s. Jâai passĂ© la matinĂ©e avec eux. CâĂ©tait super et il mâont dit Ă midi que moi et Aubin, on avait le niveau pour passer dans le groupe des Experts. AprĂšs avoir fini de manger dans la bonne ambiance, jâai quittĂ© le groupe des ConfirmĂ©s et je suis parti dans le groupe des Experts. Jâai rencontrĂ© mon moniteur de ski Jean-Francis, on est partis vers le Lachat pour faire la 2000 tranquillement. Il nous a demandĂ© de suivre ses traces et de faire des beaux virages. Il fallait garder nos distances et ne jamais se doubler par sĂ©curitĂ©. Pendant ces trois jours, on a appris sur les bosses Ă flĂ©chir les jambes pour amortir les bosses. On a fait du bord de piste oĂč on apprend Ă skier dans la poudreuse oĂč câest plus difficile. On a fait presque que des rouges et une noire, le Couloir de la Sonnerie. Une noire est plus pentue et il y a beaucoup de bosses parce que ce nâest pas damĂ© et il y a beaucoup de passages de skieurs qui creusent la neige Ă chaque virage. Le dernier jour, on a parlĂ© des avalanches et des risques qui existent en montagne. Câest un pisteur de la station qui nous a expliquĂ© son mĂ©tier qui est de dĂ©clencher les avalanches le matin, avant que les skieurs arrivent. Ensuite, on a effectuĂ© des recherches dans la neige, câĂ©tait un exercice pour apprendre Ă utiliser les DVA dispositifs de recherche de victimes dâavalanche. le pisteur avait cachĂ© un sac quâil fallait retrouver avec une sonde de 3m de long et une pelle. Le dernier atelier Ă©tait de se servir dâun brancard que les pisteurs utilisent pour transporter les personnes accidentĂ©es sur les pistes. Chacun a jouĂ© un rĂŽle, blessĂ© du bras ou de la jambe ou de la tĂȘte. CâĂ©tait passionnant et on a bien rigolĂ©. Cette semaine Ă©tait pleine dâĂ©motions, je ma part, jâai passĂ© une trĂšs bonne semaine. Quand je suis descendu du car au Petit Bornand, jâai remerciĂ© les deux professeurs pour cette magnifique semaine. Robin Le ski du lundi au jeudi midi 5 mars 2019 / Un commentaire sur Le ski du lundi au jeudi midi Nous avons commencĂ© par faire quelque pistes vertes, puis nous avons continuĂ© sur des pistes bleues et rouges. Nous avons fait comme pistes la verte de la Serpentine, la Floria, le Marolly⊠Nous avons travaillĂ© Ă faire des virages a dĂ©parĂ©s. Nous avons pris le tapis, le tire-fesses et le tĂ©lĂ©siĂšge. Anecdote sur le tĂ©lĂ©siĂšge du Marolly, un des garçons tombe Ă lâarrivĂ©e et nous fait tous tomber. Sur le tire-fesses, Adama est tombĂ© au dĂ©but et aprĂšs, il tenait le tire-fesses alors quâil Ă©tait tombĂ© par terre, du coup, il glissait sur la neige, câĂ©tait trop marrant. Lundi nous avons commencĂ© par la Serpentine qui est une piste verte, lâaprĂšs-midi nous avons pris le tĂ©lĂ©siĂšge des Gettiers. Mardi nous avons commencĂ© par faire les Gettiers on a fait un exercice avec les bĂątons, on a mis les bĂątons derriĂšre les genoux câest pour lâĂ©quilibre, on a fait la piste des Gettiers deux fois. Puis nous avons fait une piste de la Floria et la Marolly. Jeudi nous avons fait la Floria . Chacun notre tour des virages pour voir notre progression. Fin Manon et Seska La semaine au ski du 21 janvier au 25 janvier 5 mars 2019 / Leave a comment Lundi 21 janvier 2019 les classes de 5Ăšme3 et 5Ăšme4 sont partis faire du ski au Grand Bornand pour une semaine de quatre jours. Nous sommes arrivĂ©s, nous sommes voir le monsieur qui loue les skis, les chaussures et les casques. Nous sommes montĂ©s dans les tĂ©lĂ©cabines puis on est arrivĂ©s aux pistes. On est entrĂ©s dans la salle hors-sac pour pouvoir nous reposer le temps que les moniteurs de ski arrivent. Ensuite nous nous sommes dispersĂ©s en petits groupes en fonction de notre niveau en ski. A midi, nous avons mangĂ© puis les professeurs nous ont autorisĂ©s Ă faire une bataille de boules de neige dehors. Puis nous avons repris les cours de ski Ă 13h, on est montĂ©s au tire-fesses, câĂ©tait rigolo. A 14h30, on a fait le tĂ©lĂ©siĂšge, jâai flippĂ© puis, Ă 15h, on a dĂ©chaussĂ© les chaussures et on a rendu les forfaits. On est rentrĂ©s Ă Saint Pierre en Faucigny. Mardi 22 janvier 2019 on est retournĂ©s au ski, on est passĂ©s dans le tunnel pour faire de nouvelles pistes. On a appris Ă mettre les skis en chasse-neige et parallĂšles. Puis Delphine nous a appris Ă faire des virages. Puis on est rentrĂ©s pour ĂȘtre en forme pour jeudi. Jeudi 24 janvier2019 on a refait du ski puis on a fait le tire-fesses et le tĂ©lĂ©siĂšge, puis Madame Sion et Monsieur Pignon nous ont expliquĂ© quâon ne skiait que le matin et que, aprĂšs avoir mangĂ©, on redescendait Ă St Pierre. On est arrivĂ©s a St Pierre Ă 14h30, on est allĂ©s tout de suite se changer dans les vestiaires. Puis les 5Ăšmes 3 sont allĂ©s en Français tandis que les 5Ăšmes4 sont allĂ©s en technologie, puis on est allĂ©s en Ă©tude et la journĂ©e Ă©tait finie. vendredi 25 janvier 2019 ce nâĂ©tait pas une journĂ©e comme le reste de la semaine car on a eu des interventions dâEsprit Montagne contre les avalanches. A la premiĂšre activitĂ©, on sâest servi de perches pour essayer de trouver une victime. La 2Ăšme actvitĂ©, câĂ©tait de se servir dâun DVA dĂ©tecteur de victimes dâavalanches et des pelles pour retrouver un sac cachĂ© dans la neige. LâaprĂšs-midi, on a fait les soins de premier secours avec Sophie et puis on a regardĂ© les balisages avec SĂ©bastien. ON SâEST ĂCLATĂ ! AndrĂ©a Cadene et Lorine Fontana DĂ©buter au ski 5 mars 2019 / Leave a comment Nous faisions partie du groupe des dĂ©butants car presque personne nâavait fait de ski auparavant. Notre moniteur sâappelait Brice et nous a appris plein de choses. Le premier jour, on a fait des Ă©chauffements puis on est allĂ©s sur des pistes vertes, Le moniteur de ski nous a appris Ă faire des virages puis on est montĂ©s sur le tapis et enfin nous avons mangĂ© vers 12h00. AprĂšs, nous sommes retournĂ©s faire des exercices, nous avons pris le tĂ©lĂ©ski plusieurs fois. Le mardi matin, nous avons fait pareil quâhier. Toute la matinĂ©e, on faisait des exercices lever de jambe, sauter, faire des petits sauts. Vers 12h00, nous sommes allĂ©s manger notre repas ensuite nous sommes allĂ©s au tĂ©lĂ©siĂšge, nous lâavons pris pour monter, puis on a descendu du tĂ©lĂ©siĂšge et nous avons fait la descente de la piste verte. Le mardi aprĂšs midi, nous avons fait plusieurs descentes. Nous nâavons pas eu ski le mercredi et nous avons skiĂ© le jeudi matin avec un grand soleil et le jeudi aprĂšs-midi nous avons eu cours. AprĂšs la fin des cours Ă 16h15, nous sommes rentrĂ©s Ă la maison. Le vendredi, nous avons effectuĂ© des activitĂ©s sur le travail des pisteurs. Ethane et Gabriel Esprit montagne 5 mars 2019 / Leave a comment Le vendredi 25 janvier, nous sommes partis au Grand Bornand dans le but dâeffectuer des activitĂ©s. A 7h30, nous nous sommes rejoints devant le collĂšge. A 7h45, le bus est arrivĂ© et nous sommes partis au Grand Bornand. Une fois arrivĂ©s au Grand Bornand, nous sommes montĂ©s aux tĂ©lĂ©cabines. Nous avons divisĂ© les groupes, le moniteur nous a donnĂ© une sonde. Il nous a expliquĂ© comment nous devions planter la sonde dans la neige pour retrouver les personnes qui sont restĂ©es bloquĂ©es sous la neige dans le cas dâune avalanche. Le moniteur avait cachĂ© un sac que nous devions trouver. Avec le groupe, nous avons commencĂ© Ă chercher le sac, nous avons pris la sonde sur notre Ă©paule et 1m au niveau du pied. Nous avons cherchĂ© pendant de longues minutes le sac. Ensuite nous sommes passĂ©s Ă la 2Ăšme activitĂ© qui Ă©tait la mĂȘme activitĂ© que la prĂ©cĂ©dente sauf que nous avons pris un appareil Ă©metteur-rĂ©cepteur de dĂ©tection des victimes en avalanche DVA, plus le chiffre Ă©tait bas et plus on avait de chances de trouver la victime. La 3Ăšme activitĂ© Ă©tait de visiter les endroit les plus dangereux du Grand Bornand. Pour finir, le 4Ăšme activitĂ© Ă©tait de savoir comment on devait secourir la victime. Si la victime Ă©tait blessĂ©e Ă la jambe, on devait soulever la jambe puis on devait mettre une chose qui ressemblait Ă un plĂątre avec une pompe, quand on appuie sur la pompe, le plĂątre gonfle. Puis on devait soulever la victime sur le traineau pour lâemmener Ă l hĂŽpital. Vers 13h00, nous avons dĂ©jeunĂ© et aprĂšs le dĂ©jeuner, nous avons profitĂ© de notre temps libre pour skier. Selin visite Chamonix 3 mars 2019 / Leave a comment Nous la classe de 5e4, on a Ă©tĂ© Ă Chamonix visiter une exposition qui Ă©tait dans la bibliothĂšque de Chamonix. On a vu une intervenante trĂšs gentille qui sâappelait Laure. Elle nous a montrĂ© des photos et elle nous as racontĂ© lâhistoire de » MĂ©lanie . Câest un garçon qui voulait ĂȘtre une fille alors il sâest comportĂ© comme une fille. Il a fait refaire ses seins et a laissĂ© pousser ses cheveux. On aurait dit quâil Ă©tait malheureux avant sa transformation. AprĂšs on a aussi parlĂ© de portraits dâadolescents qui reprĂ©sentaient leur mal-ĂȘtre aprĂšs avoir Ă©tĂ© harcelĂ©s. Dans lâexposition, il y avait aussi des photos dâenfants africains câĂ©taient surtout des enfants et des jeunes filles. Manon et Heinrick Le Tabac 15 fĂ©vrier 2019 / Un commentaire sur Le Tabac Le tabac est une plante herbacĂ©e de la famille des solanacĂ©es, cultivĂ©e pour ses feuilles riches en nicotine utilisĂ©es pour fumer, pour chiquer et pour priser. MalgrĂ© un degrĂ© Ă©vident de dangerositĂ©, le tabac est en vente libre en France et sur toute la planĂšte. La loi Evin, lâaugmentation des prix et les message prĂ©ventifs de plus en plus visibles et explicites ne suffisent cependant pas Ă rĂ©duire le nombre des fumeurs⊠En France, 40% des hommes et 31,7% des femmes fument, la diffĂ©rence entre les deux sexes tendant Ă sâamenuiser. Le tabac est un problĂšme de santĂ© publique majeur, 73 000 fumeurs, 59 000 hommes et 14 000 femmes, en meurent chaque annĂ©e. Les prĂ©visions pour 2025 font Ă©tat de 160 000 dĂ©cĂšs dont 50 000 femmes, soit un doublement de la mortalitĂ© masculine liĂ©e Ă lâusage du tabac et un dĂ©cuplement de la mortalitĂ© tabac coĂ»te cher Une personne qui fume 1 paquet de cigarettes par jour paye environ 7 ⏠par jour, donc 210 euros par mois soit 2520 euros par an. A la place, il pourrait sâacheter de beaux vĂȘtements, des disques, des DVD, un beau voyage⊠NOTRE OPINION La cigarette est mauvaise pour nos poumons, on peut attraper le cancer du poumon. Il ne faut jamais fumer Ă cĂŽtĂ© de quelquâun il risque dâattraper le cancer, ses dents seront jaunes et il aura mauvaise haleine. Lenny, Adama et Lucas une deuxiĂšme sĂ©ance avec la LPO 15 fĂ©vrier 2019 / Leave a comment Cette fois-ci, nous ne sommes plus avec Pauline Lejeune qui est partie vivre en Bretagne mais avec Juliette Martin. Elle est aussi gentille que Pauline et poursuit ce que Pauline avait commencĂ©. Elle nous a expliquĂ© les diffĂ©rents Ă©tages de vĂ©gĂ©tation en montagne en bas, il y a la vallĂ©e dans laquelle il y a forcĂ©ment une riviĂšre, il peut aussi y avoir des villages, des routes, des maisons il y a aussi des prairies⊠entre 1000m et 2000m, il y a la forĂȘt avec des feuillus et des sapins. entre 2000m et 3000m, il y a des alpages et trĂšs peu de sapins. au-dessus de 3000m, il y a la haute montagne avec la neige Ă©ternelle. On a placĂ© des Ă©tiquettes pour savoir oĂč les diffĂ©rents animaux vivent dans la montagne et nous avons placĂ© une Ă©tiquette de nous pour savoir ou on voulait vivre dans la montagne. A la fin du cours, nous avons regardĂ© en combien de temps les dĂ©chets se dĂ©truisent et nous avons Ă©tĂ© trĂšs surpris ! Matthias et Mehdi une montagne de vie avec la LPO 26 dĂ©cembre 2018 / Un commentaire sur une montagne de vie avec la LPO La LPO signifie la ligue de protection des oiseaux. Cette association aide Ă protĂ©ger les animaux. On a rencontrĂ© lâannĂ©e derniĂšre Pauline Lejeune qui travaille pour la LPO . On a fait une sortie au col de la ColombiĂšre, on a observĂ© des rapaces et on a fait des activitĂ©s sur le gypaĂšte barbu. On a escaladĂ© la falaise de la ColombiĂšre et marchĂ© vers le lac de Peyre. Le vendredi 30 novembre 2018 Pauline est revenue pour parler les animaux de la montagne. M. Pignon nous avait demandĂ© de faire une liste des animaux de la montagne. On a dĂ©coupĂ© des images dâanimaux quâil fallait coller au bon endroit dans le livret que Pauline nous a donnĂ©. Dans ce livret, il y a plusieurs espĂšces dâanimaux le gypaĂšte barbu, le chamois , lâaigle royal , le bouquetin, le lagopĂšde, le renard , la marmotte et le loup . Pour chaque animal, on voit sa photo et son rĂ©gime alimentaire. On a aussi regardĂ© le film Mille et une traces », rĂ©alisĂ© par Anne et Erik Lapied . Il raconte lâhistoire de leur passion pour les animaux et la maniĂšre de les filmer. En janvier, on va rencontrer Juliette Blanchet qui remplace Pauline Lejeune pour une deuxiĂšme sĂ©ance au collĂšge . AndrĂ©a et Heinrick Une journĂ©e Ă St Jean dâAulps 2 juin 2018 / Leave a comment Toute la classe a participĂ© Ă une journĂ©e historique sur la vie au Moyen-Age. Nous sommes allĂ©s Ă lâAbbaye de St Jean dâAulps dans le Chablais. Câest un trĂšs bel endroit entourĂ© de montagnes et nous avons eu de la chance, il nâa pas plu. Nous Ă©tions avec une autre classe du collĂšge, les 5Ăšmes 3 et M. Pignon et RĂ©my nous accompagnaient. Le matin, Sandra, une animatrice de lâAbbaye, nous a expliquĂ© comment vivaient les moines au Moyen-Age. Il a fallu sâhabiller en mettant les scapulaires » noirs et suivre ce que nous indiquait le sacristain qui doit sonner toutes les heures de priĂšre. Ăa nous a permis de visiter lâabbaye mĂȘme si elle a Ă©tĂ© presque entiĂšrement dĂ©truite Ă la RĂ©volution. Le midi, grĂące au beau temps, nous avons pique-niquĂ© dehors et avons eu la possibilitĂ© de nous promener dans lâabbaye. Il fallait faire attention aux murs et aux pierres qui sont fragiles et qui sont classĂ©s monument historique ». On sâest assis sur des bancs pour discuter calmement, câĂ©tait bien. LâaprĂšs-midi, on a retrouvĂ© Sandra qui nous a fait dĂ©couvrir lâhĂ©raldique, câest lâart des armoiries. Il ya tout un vocabulaire difficile quâil faut apprendre pour ĂȘtre capable de lire ou dâĂ©crire un blason câest la description des armoiries. Pour les couleurs, Rouge, câest sang », vert, câest sinople », bleu, câest azur », blanc, câest argent » et jaune, câest or ». GrĂące Ă elle on a créé lâĂ©cu de notre classe. Elle nous lâa envoyĂ© et a Ă©crit le blason Cet Ă©cu est un Ă©cartelĂ©, en un dâor Ă lâArve dâazur, en deux de sinople Ă la montagne dâargent, en trois de sinople Ă la croix trĂ©flĂ©e dâargent, en quatre dâor aux outils dâazur truelle et fouet de cuisine. On voulait que les gens qui le regardent comprennent quâon est en montagne, Ă St Pierre et quâon a deux ateliers en SEGPA, la cuisine reprĂ©sentĂ© par le fouet et lâhabitat par la truelle. Il est trĂšs beau. Pendant la journĂ©e on nâa pas eu le droit dâutiliser nos portables autrement que pour faire des photos, il fallait les mettre en mode avion et tout le monde a respectĂ© la consigne. Rencontre avec un auteur 2 mai 2018 / 3 commentaires sur Rencontre avec un auteur Aujourdâhui,le 5 Avril 2018,nous avons rencontrĂ© une Ă©crivaine,qui sâappelle SĂ©verine Vidal. On avait lu deux livres de cette auteure un album Je nâirai pas un roman Nos cĆurs tordus » Elle nous a expliquĂ© que son roman a Ă©tĂ© inspirĂ© dâun ami, atteint dâune maladie paralysante, qui lui avait expliquĂ© comment il vivait depuis lâenfance. Elle Ă©tait enseignante avant dâ est devenue Ă©crivaine en 2010 Ă 40 ans. Elle a continuĂ© son mĂ©tier dâenseignante tout en Ă©crivant pendant 12 ans. Elle adore Ă©crire au point dâen faire son mĂ©tier Ă temps plein. Elle reçoit des droits dâauteur pour chaque livre publiĂ© environ 50 centimes si le livre est vendu 10âŹ. Elle est payĂ©e annuellement. Elle a Ă©crit plus de cent livres et ses livres sont traduits en plusieurs langues Espagnol,Anglais,Allemand,Russe,Basque et CorĂ©en. Elle met assez peu de temps Ă Ă©crire mais il faut souvent attendre un Ă deux an pour que le livre soit publiĂ© Compte-rendu collectif recopiĂ© par Sheryleen. La vie des moines Ă St Jean dâAulps 19 fĂ©vrier 2017 / Leave a comment Pour la visite, on a fait en accĂ©lĂ©rĂ© la journĂ©e dâun moine au temps du moyen-Ăąge. Il est 2 heures du matin. Il y a AndrĂ© qui sonne la cloche 10 coups mais en rĂ©alitĂ© câĂ©tait 100 coups pour rĂ©veiller les autres moines. MĂ©lissa est chargĂ©e de maintenir les moines Ă©veillĂ©s Ă lâaide dâune lanterne. AprĂšs on est allĂ© dans lâabbaye et on sâest assis pour chanter. Seuls les malades ne chantaient pas. Puis deux moines MaĂ«va et Ozlem ont mis un scapulaire tablier noir pour travailler. Juste avant midi, lâabbĂ© a lu un paragraphe du livre du rĂšglement de lâabbaye. Le moine Arthur a Ă©tĂ© puni car il bavardĂ© trop. Ensuite on est allĂ© manger. Entre moines on ne pouvait pas parler. Il y avait une moine qui lisait pendant quâon mangeait. On mangeait une fois par jour, des lĂ©gumes, du pain surtout et parfois de la viande mais seulement celle des animaux Ă 2 pattes. Puis on est allĂ© dans jardin. Câest un jardin de des plantes mĂ©dicinales. Il y a plusieurs parties diffĂ©rentes les plantes pour le cĆur, la tĂȘte, lâestomac etc⊠Puis ils font leurs derniĂšres priĂšres et il vont se coucher au coucher du soleil. Nous avons bien aimĂ© jouer les moines. Leny et AndrĂ©
Lestouristes seront, Ă©galement, amenĂ©s Ă renseigner un questionnaire de santĂ© avant de quitter leur pays dâorigine et soumis Ă des prises de tempĂ©rature Ă lâaĂ©roport. Selon le communiquĂ© de la prĂ©sidence du gouvernement, les touristes seront conduits Ă leurs hĂŽtels via des bus et suivant le protocole sanitaire appliquĂ© dans ces Ă©tablissements.
Tous les nouveaux propriĂ©taires dâentreprises craignent dâinvestir temps et argent dans des campagnes publicitaires, de peur de se retrouver avec une maigre poignĂ©e de ventes en poche. Monter son entreprise, surtout lorsque le budget est limitĂ©, peut ĂȘtre une affaire trĂšs dĂ©licate. Mais rappelez-vous que vous avez Ă votre disposition une ressource prĂ©cieuse et souvent sous-estimĂ©e, pouvant soutenir la croissance et la pĂ©rennitĂ© de votre activitĂ© vos clients existants. Si ces derniers sont satisfaits, ils parleront de votre entreprise dans leur entourage. En moyenne, un client satisfait qui vit une expĂ©rience positive partagera lâinformation avec 9 personnes dans son entourage. Ce sont 9 nouveaux prospects. Et comme vous leur avez Ă©tĂ© recommandĂ© par une connaissance, il y a plus de chances quâils deviennent vos clients â la probabilitĂ© est 4 fois plus Ă©levĂ©e pour ĂȘtre exact. Si vos produits, votre service, et votre expĂ©rience satisfont vos clients, ce sont ces derniers qui se chargeront de promouvoir votre activitĂ© Ă votre place. Pour gĂ©nĂ©rer plus de ventes en dĂ©pensant moins dâargent, vous devez ĂȘtre aux petits soins avec vos clients existants. Lâun des plus importants points de contact avec le client est lâexpĂ©rience vĂ©cue avec le support â celle-ci doit donc ĂȘtre irrĂ©prochable. Comme pour tout autre aspect dâune activitĂ© commerciale, il est essentiel, ici aussi, de suivre les bons indicateurs de performance. Commençons. Indicateurs pour Ă©valuer la satisfaction client Des clients satisfaits sont des clients rĂ©currents. Donc, comment pouvez-vous savoir si vous parvenez actuellement Ă satisfaire vos clients ? Comme point de dĂ©part, vous pouvez commencer par passer en revue la qualitĂ© de lâexpĂ©rience que vous proposez. Demandez aux clients comment ils se sentent aprĂšs avoir achetĂ© vos produits, ou quand ils interagissent avec votre entreprise. Vos produits sont-ils Ă la hauteur des promesses transmises par votre contenu promotionnel ? Votre service dâassistance rĂ©pond-il aux attentes de vos clients ? Avec tous les diffĂ©rents indicateurs et acronymes de service client qui existent, le suivi peut ĂȘtre parfois dĂ©licat. Quels sont les indicateurs les plus utiles ? Par oĂč devriez-vous commencer ? Ne vous laissez pas paralyser par lâexcĂšs de rĂ©flexion, et prĂ©fĂ©rez une approche minimaliste qui vous permet dâavancer. Dans cette optique, vous nâavez besoin de suivre que quelques indicateurs de performance pour commencer mĂȘme sâil en existe plusieurs. La plupart des indicateurs se rattachent Ă lâune de ces trois catĂ©gories principales qualitĂ©, vitesse/rĂ©activitĂ©, ou volume. En suivant seulement un ou deux indicateurs par catĂ©gorie, vous allez pouvoir garder Ă lâĆil lâĂ©tat de votre service client, et construire une fidĂ©litĂ© Ă la marque qui pourra propulser votre activitĂ©. Sur quels indicateurs se focaliser en prioritĂ© ? Commençons par la Satisfaction client SATC, le Score dâeffort client SEC, et le Score de recommandation net SRN. Il sâagit dâindicateurs de qualitĂ© qui Ă©valuent les sentiments des clients par rapport aux expĂ©riences vĂ©cues avec votre marque. Lorsquâil sâagit de service Ă la clientĂšle, la qualitĂ© est dans la plupart des cas le facteur le plus important. Une enquĂȘte menĂ©e par One Gallup a montrĂ© que les clients ayant interagi avec des guichetiers bancaires aimables et particuliĂšrement rĂ©actifs Ă©taient 9 fois plus enclins Ă former un lien Ă©motionnel avec la banque quâils reprĂ©sentent. En revanche, les clients ayant constatĂ© que le service Ă©tait particuliĂšrement rapide nâĂ©taient que 6 fois plus enclins Ă sâengager Ă©motionnellement. En rĂ©sumĂ©, la qualitĂ© importe beaucoup. Satisfaction client De nombreuses startups commencent Ă suivre la qualitĂ© en mesurant la satisfaction client SATC. En utilisant certains outils, vous pouvez envoyer aux clients une enquĂȘte de satisfaction Ă la fin de chaque interaction avec le support, pour fournir Ă ces derniers un moyen convivial de partager leurs retours et leurs commentaires sur ce quâils ont apprĂ©ciĂ©, ou non. Les sondages de SATC doivent ĂȘtre particuliĂšrement courts pour maximiser le nombre de rĂ©ponses â le fait de poser ne serait-ce quâune question de trop peut faire renoncer les clients Ă rĂ©pondre. MĂȘme les enquĂȘtes de SATC les plus minimalistes peuvent vous fournir des informations prĂ©cieuses concernant les pratiques qui donnent satisfaction et qui doivent ĂȘtre maintenues, et celles devant ĂȘtre optimisĂ©es pour garder des clients satisfaits. Il est aussi possible dâintĂ©grer des sondages de satisfaction client en bas de chaque e-mail que vous envoyez aux clients. De cette façon, vous pouvez savoir immĂ©diatement ce que les clients ressentent et prendre des mesures correctives pour amĂ©liorer continuellement leur expĂ©rience. Pour rĂ©aliser plus de ventes en dĂ©pensant moins dâargent, servez au mieux vos clients existants. Gardez Ă lâesprit que la plupart des outils de sondage ne vous montreront en gĂ©nĂ©ral que votre score moyen. Les statistiques et les moyennes ne signifient pas grand-chose pour le client qui a vĂ©cu une mauvaise expĂ©rience â assurez-vous donc de ne pas perdre de vue les anecdotes et les commentaires personnels. Chaque client compte. Suivez Ă©galement les mauvais scores laissĂ©s pour pouvoir rĂ©aliser un suivi, corriger la situation et tirer des leçons de ce qui a mal tournĂ©. Lâindicateur de satisfaction client est trĂšs utile pour Ă©valuer les sentiments des clients Ă votre Ă©gard â mais outre le fait de ne reprĂ©senter quâun moment ponctuel dans lâesprit des consommateurs, il manque Ă©galement de prĂ©cision. Câest lĂ oĂč dâautres indicateurs de qualitĂ© peuvent combler les lacunes dans votre raisonnement. Un autre dĂ©faut de lâindicateur SATC, et de tous les sondages clients, est le biais liĂ© aux rĂ©ponses reçues. Vous allez obtenir en gĂ©nĂ©ral des rĂ©ponses de clients qui sont soit trĂšs satisfaits, soit trĂšs mĂ©contents â ce qui vous laissera perplexe quant Ă la tranche du milieu. Pour mettre en lumiĂšre cet angle mort, faites un pas en arriĂšre et passez en revue les interactions avec les clients qui ne rĂ©pondent pas Ă votre sondage de SATC. De cette façon, vous allez pouvoir Ă©valuer vos rĂ©ponses et tenter dâidentifier des façons de convertir des expĂ©riences neutres en excellentes expĂ©riences. Le suivi de la satisfaction client peut Ă©galement ĂȘtre dĂ©licat, dans le sens oĂč il est parfois difficile dâidentifier la vĂ©ritable raison de lâinsatisfaction â celle-ci pouvant ĂȘtre liĂ©e au ton employĂ©, Ă la politique de vente, ou mĂȘme au produit. Câest pourquoi il est important de lire les commentaires qui accompagnent les Ă©valuations. De cette façon, vous allez prendre connaissance des dĂ©tails de chaque Ă©valuation et dĂ©couvrir des façons de mieux satisfaire. Score dâeffort client Le score dâeffort client SEC est un indicateur de la quantitĂ© dâefforts quâun client estime avoir fourni pour obtenir une solution Ă son problĂšme. Les clients qui ont dĂ» envoyer des messages Ă plusieurs reprises, reformuler leurs demandes, ou passer des heures Ă chercher un moyen de vous contacter rapporteront avoir fourni beaucoup dâefforts. Le suivi de lâeffort fourni par les clients et la recherche de mĂ©thodes pour rĂ©duire les obstacles constituent une tendance en vogue dans le domaine du support. Gartner, qui est Ă lâorigine du concept de suivi de lâeffort client, a partagĂ© des donnĂ©es qui suggĂšrent que le score dâeffort client SEC est 1,8 fois plus performant que la satisfaction client SATC lorsquâil sâagit de prĂ©dire la fidĂ©litĂ©. Les clients aiment acheter quand le processus de commande est simple. Mais comme le SEC mesure un aspect dĂ©terminĂ© de lâexpĂ©rience client, il est judicieux de lâajouter au sondage de satisfaction au lieu de crĂ©er une nouvelle enquĂȘte Ă titre de substitution. Câest ce qui vous aidera Ă solliciter un large Ă©ventail de commentaires tout en maintenant une image cohĂ©rente de votre service client. Mais assurez-vous dâenvoyer vos sondages juste aprĂšs la fin dâun Ă©change avec le support. De cette façon, vous recueillerez les retours des clients pendant que lâexpĂ©rience est encore fraiche dans leur esprit. Score de recommandation net Parmi les autres indicateurs de qualitĂ© Ă suivre, il y a le score de recommandation net SRN, qui Ă©value la fidĂ©litĂ© en mesurant Ă quel point les clients seraient disposĂ©s Ă recommander votre produit Ă dâautres personnes. Les clients sont ensuite rĂ©partis en trois catĂ©gories supporteurs, passifs, et dĂ©tracteurs. Les supporteurs ou promoteurs sont des fans fidĂšles qui continueront dâacheter et de vous recommander. Les passifs, bien quâils soient satisfaits, manquent dâenthousiasme â et rien ne les empĂȘche dâaller chez vos concurrents. Les dĂ©tracteurs sont mĂ©contents et ils le font activement savoir. Vous pouvez vous appuyer sur vos supporteurs pour faire croitre votre marque. Les passifs peuvent ĂȘtre convertis en supporteurs si vous faites lâeffort de mieux les connaitre et dâamĂ©liorer leur expĂ©rience. Quant aux dĂ©tracteurs, vous allez devoir les contacter dans le but de rĂ©soudre les problĂšmes quâils ont eus et dâamĂ©liorer la façon dont ils perçoivent votre marque. Tout comme pour les indicateurs SATC et SEC, votre score de recommandation net SRN peut ĂȘtre mesurĂ© Ă travers lâenvoi dâun sondage. En revanche, les sondages de SRN ne doivent pas forcĂ©ment ĂȘtre envoyĂ©s directement Ă la fin dâune interaction avec le support client. Ă la place, ils devraient ĂȘtre envoyĂ©s, Ă intervalles rĂ©guliers, Ă diffĂ©rents segments de votre clientĂšle, de prĂ©fĂ©rence par e-mail. La plupart des sociĂ©tĂ©s envoient mensuellement des sondages de SRN, tandis que dâautres le font Ă un intervalle compris entre 6 mois et un an. Puisquâil faut Ă©viter de sonder les mĂȘmes clients trop souvent, vous devez avoir une clientĂšle suffisamment grande pour envoyer chaque fois votre enquĂȘte Ă de nouvelles personnes. Si vous avez un gros portefeuille client, optez pour des envois mensuels ; autrement, tenez-vous Ă des envois moins frĂ©quents. Assurez-vous Ă©galement dâenvoyer votre enquĂȘte aux personnes qui ont dĂ©jĂ reçu votre produit et qui peuvent donc vous fournir des retours pertinents. Pour calculer votre score de recommandation net, soustrayez le pourcentage de rĂ©ponses provenant de clients qui semblent ĂȘtre des dĂ©tracteurs au pourcentage de rĂ©ponses provenant de clients qui semblent ĂȘtre des supporteurs. Vous obtiendrez un rĂ©sultat compris entre -100 tous les dĂ©tracteurs et +100 tous les supporteurs. Par rapport aux deux autres indicateurs mentionnĂ©s prĂ©cĂ©demment, le score de recommandation net est plus un indicateur de lâĂ©tat de la relation client Ă long terme que dâune expĂ©rience ponctuelle suivant une requĂȘte dâassistance. De cette façon, le SRN vous permet dâavoir une meilleure vue dâensemble de lâexpĂ©rience client globale. Mais câest une arme Ă double tranchant puisque vous demandez aux clients de rĂ©sumer leur Ă©tat dâesprit global, les rĂ©sultats ne peuvent pas facilement ĂȘtre convertis en prises dâaction. MalgrĂ© cet inconvĂ©nient, le SRN vous permet de peindre une image globale de votre expĂ©rience client en sollicitant des commentaires gĂ©nĂ©raux sur vos produits et services, tandis que les indicateurs SATC et SEC ne se focalisent que sur une seule interaction. Bien que ces deux derniers indicateurs soient importants, câest la somme de toutes les expĂ©riences vĂ©cues par le consommateur qui va donner Ă ce dernier une perception globale de vos produits et services. Suivi des indicateurs de support client Pour commencer Ă mesurer ces indicateurs, SATC, SEC, et SRN, il vous suffit de commencer Ă poser des questions aux clients. Mais il existe des façons dâautomatiser le processus. La plupart des helpdesks », des logiciels de gestion de tickets dâassistance, proposent une fonctionnalitĂ© de sondage de satisfaction client minimaliste. En lâactivant, le logiciel se chargera dâenvoyer un e-mail aux clients aprĂšs chaque interaction pour recueillir leurs impressions. La qualitĂ© est le facteur le plus important lorsquâil sâagit de support. Si vous souhaitez mesurer le SEC ou le SRN, il existe dâautres outils qui vous permettront dâenvoyer de façon automatisĂ©e un questionnaire de suivi. En gĂ©nĂ©ral, il sâagit soit dâoutils indĂ©pendants, soit dâextensions qui peuvent sâintĂ©grer Ă la plateforme e-commerce que vous utilisez. Voici certains outils Ă passer en revue, qui proposent des sondages de satisfaction client, de score dâeffort client, et de score de recommandation SurveyMonkey Saticommerce MyFeelBack Si tout cela vous dĂ©passe, commencez tout doucement en intĂ©grant un sondage de satisfaction minimaliste en bas de vos e-mails. Les clients pourront vous dire en un clic ce quâils pensent. Et mĂȘme si vous ne recevez quâune poignĂ©e de retours, vous comprendrez mieux ce qui peut ĂȘtre amĂ©liorĂ©. Lâimportance de la rĂ©activitĂ© Une Ă©tude menĂ©e par Arise auprĂšs de 1 500 consommateurs a montrĂ© que 80 % des consommateurs sâattendent maintenant Ă recevoir une rĂ©ponse dans les 24 heures, tandis que 37 % sâattendent Ă recevoir une rĂ©ponse en moins dâune heure. La rĂ©activitĂ©, ou la vitesse, est aujourdâhui essentielle Ă tout support qui se dit Ă la hauteur â câest certain. Il existe plusieurs façons de mesurer la rĂ©activitĂ©, la plupart dâentre elles Ă©tant fondĂ©es sur le dĂ©lai moyen dâobtention de la premiĂšre rĂ©ponse. Ce facteur reprĂ©sente essentiellement la durĂ©e que le client doit attendre, du moment oĂč il envoie sa requĂȘte, au moment oĂč vous envoyez votre premiĂšre rĂ©ponse. En gĂ©nĂ©ral, chaque outil dâassistance client mesurera par dĂ©faut le dĂ©lai de premiĂšre rĂ©ponse. Commencez par suivre cette moyenne. Ensuite, vous pourrez passer au peigne fin vos donnĂ©es pour obtenir des rĂ©ponses Ă de nouvelles questions. Par exemple, vous pourriez chercher Ă connaitre le volume de demandes qui reçoivent une premiĂšre rĂ©ponse dans le dĂ©lai que vous visez, ou le dĂ©lai le plus long quâun client a dĂ» attendre pour obtenir une rĂ©ponse. Les clients veulent avoir de vos nouvelles rapidement pour savoir que vous ĂȘtes penchĂ© sur leur cas. Câest pourquoi il est important de suivre le dĂ©lai moyen de premiĂšre rĂ©ponse. Mais nâoubliez pas que le problĂšme doit ĂȘtre rĂ©solu. Dans cette optique, le dĂ©lai moyen de rĂ©solution du problĂšme, un indicateur connexe, vous indiquera combien de temps le client doit attendre, en moyenne, avant que son problĂšme soit complĂštement rĂ©solu. En suivant ces deux indicateurs, le dĂ©lai moyen de premiĂšre rĂ©ponse et le dĂ©lai moyen de rĂ©solution, vous saurez si vous rĂ©pondez aux clients rapidement, et si vous rĂ©solvez rapidement aussi leurs problĂšmes. Volume de demandes reçues Les clients vous contactent-ils souvent Ă des fins dâassistance ? Un indicateur clĂ© de lâĂ©tat de votre expĂ©rience client est le ratio entre le nombre de demandes dâassistance et le nombre de commandes ou clients. Cet indicateur se dĂ©nomme lâindice de contact client. Logiquement, si vous recevez peu de demandes dâassistance, cela signifie que les clients se sentent Ă lâaise avec votre processus de commande. Calculez soit le pourcentage de commandes qui entrainent une demande dâassistance, soit le pourcentage de clients qui demandent de lâaide aprĂšs avoir rĂ©alisĂ© un achat. Pour ce faire, divisez le nombre total de demandes dâassistance par le nombre total de commandes ou clients dans un intervalle de temps donnĂ© â un intervalle dâun mois est gĂ©nĂ©ralement recommandĂ©. Au fil du temps, vous allez devoir diminuer ce ratio, en vous fondant sur les retours que vous recevez pour Ă©liminer les points de confusion et rĂ©duire les dĂ©fis auxquels font face les clients. La rĂ©activitĂ© est essentielle, mais la rĂ©solution du problĂšme du client lâest aussi. CombinĂ© avec le suivi quotidien du volume de requĂȘtes reçues, ce ratio peut vous permettre de planifier le recrutement du personnel pour rĂ©pondre Ă la demande. Si vous constatez que les clients vous contactent beaucoup et que la rapiditĂ© et la qualitĂ© de vos rĂ©ponses en pĂątissent, il est temps dâengager de nouvelles ressources â mĂȘme de lâaide Ă temps partiel peut faire toute la diffĂ©rence. En fin de compte En rĂ©alitĂ©, tous les indicateurs que nous avons abordĂ©s sont interconnectĂ©s. En vous focalisant sur la rĂ©activitĂ©, la qualitĂ© se verra amĂ©liorĂ©e, car les clients seront naturellement plus satisfaits aprĂšs avoir reçu une rĂ©ponse rapide. En vous focalisant sur la qualitĂ©, le volume de demandes diminuera, puisquâil y aura de moins en moins de clients qui vous contacteront pour obtenir des rĂ©ponses Ă leurs questions. Câest pourquoi vous allez pouvoir vous en sortir mĂȘme en ne suivant pas tous les aspects de votre service client. Il est en effet bien plus important de commencer Ă suivre certains indicateurs clĂ©s qui guideront les prises dâaction censĂ©es amĂ©liorer votre support. Ă mesure que vous suivez les indicateurs que vous avez choisis, vous devez vous assurer que ceux-ci ne sâimpactent pas nĂ©gativement les uns les autres. Par exemple, vous pourriez remarquer quâĂ mesure que le dĂ©lai de premiĂšre rĂ©ponse diminue, la satisfaction augmente SATC jusquâĂ un certain point â mais vous constaterez peut-ĂȘtre quâil y a un plateau Ă partir duquel lâexcĂšs de rĂ©activitĂ© commence Ă nuire Ă la qualitĂ© de vos rĂ©ponses. Ou peut-ĂȘtre que vous verrez la satisfaction client sâeffondrer, aprĂšs avoir apportĂ© un changement Ă votre politique de retour ayant causĂ© une hausse du score dâeffort client. Vous dĂ©couvrirez aussi parfois que des indicateurs en baisse signalent un problĂšme de plus grande envergure. LâĂ©valuation de la qualitĂ© de votre support ne doit pas ĂȘtre une tĂąche intimidante. En utilisant un ensemble rĂ©duit mais pertinent dâindicateurs de support client, vous parviendrez Ă rester bien informĂ©. De cette façon, vous saurez si vous prenez bien soin de vos clients tout en parvenant Ă identifier des opportunitĂ©s pour amĂ©liorer davantage leur expĂ©rience dâachat. Câest ce qui vous permettra de renforcer la fidĂ©litĂ©, dâencourager les achats rĂ©pĂ©tĂ©s, et en fin de compte de soutenir la croissance de votre entreprise. CrĂ©ez une boutique en ligne dĂšs aujourd'hui ! BĂ©nĂ©ficiez d'un essai gratuit de 14 jours, sans engagement. FAQ sur les indicateurs de satisfaction client Quels sont les indicateurs de satisfaction client ? Lorsque vous vendez des produits ou des services en ligne, il est important de suivre un certain nombre dâindicateurs pour vous assurer de proposer une expĂ©rience dâachat de qualitĂ© Ă vos clients. Parmi les plus connus on retrouve, la satisfaction client, le score d'effort client et le score de recommandation net. Quels sont les outils de mesure de la satisfaction client ? Pour recueillir les retours dâexpĂ©rience de vos clients, tournez-vous vers des plateformes comme SurveyMonkey, Webfeeling et MyFeelBack pour envoyer de maniĂšre automatisĂ©e vos questionnaires de suivi. Comment calculer un score de satisfaction ? Si vous souhaitez savoir si vos clients sont satisfaits de votre marque, il vous suffit de diviser le nombre de rĂ©ponses positives par le nombre total de rĂ©ponses et multiplier le tout par 100. Article publiĂ© par Aleks Ignjatovic Aleks est la rĂ©dactrice en chef du blog de Shopify en français. Elle est responsable du marketing de contenu et de la localisation pour les marchĂ©s francophones chez Shopify. Article original Nykki YeagerTraduction Mehdi Chakir Vous souhaitez contribuer au blog de Shopify en français ? Lisez nos conseils !
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